Vouloir le bien d’une personne qui demande à mourir, la vraie compassion, ce n’est donc pas accéder à sa demande, mais au contraire refuser de la tuer. Ce qui est véritablement humain, altruiste, compassionnel, c’est de "décoder" cet appel et de rechercher des solutions qui rendent sa vie plus supportable. Les acteurs des soins palliatifs témoignent, comme évoqué plus haut, que lorsqu’on apporte un surcroît d’attention, de chaleur humaine, alors la plupart du temps, la personne ne demande plus à mourir.
Ainsi, au cri de Marie Humbert : "Je l’ai tué par amour", la seule réponse à promouvoir ne peut être que celle évoquée par Marie de Hennezel dans un de ses livres : "Quand il y a de l’amour, il y a des solutions" .
Il convient, tout d’abord, de rappeler un élément essentiel quand un pays change la législation : la loi possède un caractère normatif qui contribue à changer les mentalités, puis les comportements des citoyens. C’est particulièrement vrai pour toutes les lois dites « sociétales », qui touchent à des principes éthiques majeurs.
Les enjeux sont trop grands pour en rester à des slogans réducteurs ou des approches partielles.