Henry de Lumley

En son temps, j'avais été passionné en cours de psychologie par l'étude de Leroi-Gourhan : "le Geste et la Parole" ! Une sorte de "paléontologie du langage".

Aussi ai-je voulu essayer celui-ci.



L'histoire de l'homme a débuté lorsque certains primates se sont redressés et ont commencé à se déplacer debout il y a 7 millions d'années.

A cette époque se situe le point de divergence entre singes et hominidés. Toumaï mesurait alors 1.20 m. pour 45 kg.



Cela partait bien puis le livre dresse un pensum très technique sur les fouilles et la fabrication d'outils.

Cet ouvrage est résolument trop technique et pas assez vulgarisateur pour moi.

Désolé, j'ai dû sauter des pages pour ne pas l'abandonner.

Nul doute qu'il intéressera un paléontologue… Je le lui réserve si j'en trouve un dans mes connaissances !

L'histoire de ce livre est plutôt classique et je n'ai pas du tout aimé l'écriture. Voilà pour les 2 gros points négatifs.

Après, je me suis attachée aux 2 personnages Tahul et Ekorss, si différents et donc si complémentaires.

J'ai aussi aimé les explications qui nous sont données tout au long du livre. Cela m'a permis d'apprendre plein de choses très intéressantes (par ex l'origine du mot "eau" dans diverses langues).

Bref, je n'ai pas adoré ce livre mais je le referme avec de nouvelles connaissances et je l'en remercie.

Nous avons ici un large panorama à caractère scientifique sur l'homme préhistorique, qui se lit simplement d'un trait. Ce livre a une grande valeur pédagogique. C'est une synthèse avec des raccourcis évidemment, mais qu'il faut prendre comme des opportunités pour d'autres lectures approfondies. Le livre met en évidence la faculté extraordinaire d'adaptation de l'homme, et même s'il ne faut pas chercher une approche forcément déterministe à l'histoire de notre espèce, cette lecture me laisse optimiste.

L'auteur est une référence sur le sujet, notamment associé à la recherche sur l'homme de Tautavel (à partir de -450 000 ans!!). Ce site est d'ailleurs un classique à voir auprès de Perpignan. Et j'ai également lu ce livre comme un classique.

Cherchant de la documentation pour le roman que je suis en train d'écrire avec un épisode sur la découverte du feu, j,ai été attiré par l'ouvrage sur le présentoir de la bibliothèque.

Hélas, il s'agit d,un ouvrage réservé aux amateurs vraiment éclairés qui consiste avant tout en une longue liste de sites paléolithiques où ont été trouvées des preuves de l'utilisation du feu ou encore l'énumération de preuves dans certains lieux plus probants.

Peu intéressant parce qu'au-delà de la liste, l'auteur ne nous livre que peu d’hypothèses sur les grandes questions telles que comment se fait-il que des peuples éloignés sans contact aient développé le feu chacun de leur côté en même temps. Je n,ai rien appris de plus que j'aurais trouvé dans une encyclopédie.

Pour le lecteur intéressé par la Préhistoire, ce livre se présente comme une curiosité puisqu'il reprend les interventions de différents chercheurs mais aussi de théologiens d'un colloque international qui s'est tenu du 19 au 21 avril 2013 dans les locaux de l'Académie pontificale des sciences au Vatican. Et tout au long des pages, il reste une curiosité… Bien que ne se limitant pas à certaines visées, il ressort tout au long des interventions et notamment dans la conclusion et les postfaces une vue essentialiste des êtres humains et une considération régulièrement archaïsante des humanités préhistoriques. Et pourtant, bon nombre d'interventions vont à contre-courant de cette vision des choses comme les évidences de sociabilité et de soutien à un être malade voici environ 1,6 millions d'années en Géorgie actuelle ou l'asynchronicité de l'augmentation du volume du cerveau et des pratiques culturelles. De même, je ne me lasse pas de m'interroger sur la ou les raisons qui obligent les organisateurs à souligner une émergence de la pensée symbolique chez Homo sapiens et encore plus chez Homo sapiens arrivant en Europe voici environ 40 000 ans. En effet, plusieurs interventions soulignent non seulement les possibles raisonnements symboliques non sapiens autant synchrones qu'antérieurs mais aussi le vide -dans l'état actuel des recherches – entre les plus anciens Homo sapiens avérés en Afrique de l'Est (aux environs de 190 000-180 000 ans) et les plus anciennes expressions symboliques attribuées à Homo sapiens qui ne remontent qu'aux environs de 100 000 ans… Pour moi, la question primordiale dans cet exercice est donc de se demander ce qu'il s'est passé pendant un peu moins de 100 000 ans pour sapiens ? Si l'on présuppose comme certains contributeurs de l'ouvrage que la pensée symbolique émerge avec sapiens, quid en effet de ce long laps de temps (près de la moitié de la vie de l'espèce Homo sapiens tout de même!) avant que les premières traces de pensée symbolique soient documentées ?

Il y a donc des textes qui apportent un éclairage sur les différents aspects de la préhistoire de l'homme, voir des préhistoires des hominidés. Il ne s'agit donc pas d'un livre sans intérêt mais il nécessite de le prendre avec des pincettes et d'en avoir une lecture très critique pour séparer le grain de l'ivraie.

Par ailleurs, un élément m'a particulièrement gêné quant à la forme. Les illustrations sont toutes en noir et blanc (exception faite de la première de couverture). Ce n'est certes pas un problème en soit mais...leurs légendes ou leurs commentaires dans le texte se réfèrent à des figurés colorés... Autant dire que cette information supplémentaire n'est pas accessible et qu'elle rend par moment les illustrations complètement inutiles puisqu'inopérantes.

Nous voici en 450 000 ans avant J.-C. , près de la célèbre grotte de Tautavel. Dans le clan des Graüls, le chef Gohrdésire que son fils Tahül devienne un chasseur. Tahül est très fort pas comme son ami Ékorss qui préfère la compagnie des femmes. Un jour Tahül tombe amoureux de Jald qui appartient à un autre clan.

Une aventure à toute allure dans les Pyrénées préhistoriques, dans un monde de cueillette et de chasse.

Cet ouvrage ? : 1/ Ce n'est pas de la science... Même si des scientifiques reconnus sont présents ! 2/ Ce n'est pas de l'épistémologie, ni de l'ontologie.... Même si certains questionnements y sont relatifs... 3/ ce n'est pas de la philosophie post Nietzschéenne... Vu l'oubli que "Dieu est mort"... tant en science, qu'en philosophie, qu'en...

Alors qu'est ce donc sinon, de mon point de vue, qu'une tentative de continuer à croire... comme les Anciens... Croire que les vraies questions non résolues, le " pas encore connu", relèvent d'une Force, d'une Entité, voire d'un Inconnaissable... Dans le passé, d'aucuns ont essayé... Ils ont eu des problèmes !!!...

Donc :

Attention, pour certains textes, la date de péremption est dépassée... La consommation est particulièrement risquée... A toutes fins utiles...

Cela précisé, il y a quelques contributions très intéressantes, notamment le dernier chapitre " Les nouvelles technologies vont-elles réinventer l'homme ?"...

Excellent ouvrage pour qui, comme moi, s'intéresse aux lois de la physique de l'Univers mais aussi à la paléontologie humaine et à la place de la conscience dans l'Univers.

Recueil des textes d'une série de conférences données au Collège des Bernardins, les intervenants sont des "pointures" dans leur domaine respectifs et les textes, bien que accessibles au quidam, sont de bonne qualité scientifique.

C'est a minima une bonne synthèse des connaissances voire une porte d'entrée vers les infinis de la physique, de la biologie et de la connaissance systémique de l'Homme.

Un ensemble d'interventions orales lors d'un cycle de conférences tenu en 2010 au collège des Bernardins. Des intervenants prestigieux (Ameisen, Coppens, Dehaene, Klein, Léna, de Lumeley) retracent l'origine et l'histoire de l'Univers, la vie, l'homme et la pensée. Sans doute l'influence du lieu ? quelques intervenants questionnent l'existence de Dieu.

Ce livre m’a bien intéressé. Il fait pressentir au néophyte les méthodes scientifiques dont usent les paléontologistes. Il fait également rêver. C’est le cas notamment dans le développement relatif au site de Terra Amata à Nice. Les chasseurs d’éléphants et de cerfs qui ont fréquenté le lieu, qui ont alimenté le feu, qui ont chauffé des granules pour s’enduire le corps de couleur rouge, démasqués par le scientifique, revivent en quelque sorte.

Fascinant ! Un univers dans lequel le lecteur doit entrer dépouillé de tous ses repères habituels. Temporalité, pensée, abstraction, langage, tout cela n'en est qu'aux balbutiements à travers le personnage d'Ekorss. Mais c'est une vraie plongée dans cette période qui relève autant de la science que de la fiction, de la fiction-science, dit l'auteure. Une vraie découverte, originale et dépaysante.

Nous sommes en 450 000 ans avant J.-C. Dans les Pyrénées, près de la célèbre grotte de Tautavel, vit un groupe d'hommes qui ne connait pas encore le feu, mange donc la viande crue, craint la nuit et le froid, les animaux sauvages et ......les autres tribus parfois belliqueuses. Dans le clan des Graüls, le chef Gohr élève son fils Tahül pour en faire un chasseur. Tahül est une force de la nature. Son ami Ékorss en revanche, malingre et maladroit reste avec les femmes. A défaut d'avoir les qualités d'un chasseur nourrissant le clan, il développe d'autres compétences toutes aussi utiles au clan: l'observation, la réflexion, la ruse. Les deux amis tentent de survivre dans ce monde sans pitié de cette époque préhistorique. Tout va se compliquer lorsque Tahül tombe amoureux de Jald qui appartient à un autre clan.

Henriette Chardak fait revivre cet homme si peu connu dont il ne reste que quelques fragments d'os retrouvés dans une grotte. Le récit est incroyablement bien documenté. Mais, cela ressemble plus à une sorte de docu-fiction qu'à un véritable roman. Même si l'auteur redonne à cet ancêtre préhistorique une totale humanité en lui faisant éprouver des sentiments comme l'amour, la jalousie, la colère, ce livre manque de souffle, de rythme.

Pour des lycéens, à la rigueur de bons lecteurs de 3ème ou des adultes que le sujet intéressent particulièrement.