Joli conte onirique, avec de très beaux dessins.
Il s'agit de la vie compliquée d'une petite fille dont la famille est éclatée. Les adultes sont représentés comme des êtres instables sur qui on ne peut compter, et ce sont les enfants et la forêt qui viennent à la rescousse de Miyori.
Belle métaphore de l'abondance des ressources intérieures de chacun et de l'importance de l'entraide pour dépasser des situations difficiles, avec un pan sur l'écologie.
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Miyori la petite tokyoïte revêche et taciturne est devenue la reine de la forêt, succédant à sa grand-mère. Elle voit et entend les esprits qui la peuplent et est chargée de la défendre. Au début de l'album Miyori entend une voix qui semble sortir d'un livre lui disant que le seul moyen d'échapper à l'île de l'enfer est de se jeter de la falaise. Miyori saute du cerisier et se retrouve dans l'eau de la rivière. De retour à la maison, elle apprend qu'une de ses anciennes camarades de classe de Tokyo s'est suicidée. Sa grand-mère lui enjoint de repartir à Tokyo pour les obsèques.
J'ai beaucoup aimé cet album, centré sur le suicide des adolescents. La petite Miyori n'a rien pu faire pour aider sa camarade de classe, victime de harcèlement scolaire. Elle ne se souvenait même pas d'elle. Elle va aider une autre pré-adolescente qui préfère les livres aux hommes puis tendre la main à une troisième petite peste toujours en colère. Même si L'album traite aussi de problèmes environnementaux, la forêt est vue surtout comme un refuge apaisant et bienveillant pour les humains de bonne volonté.
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J'ai trouvé ce dernier volume très très confus. C'est l'hiver, on retrouve le monde spirituel de Miyori. L'esprit du vieux cerisier, le vieux Nego se meurt. Jusque là je pige, le cycle de la vie tout ça. Et puis, les parents de Yumeko, la petite peste du volume 2 ouvrent une supérette au village. Et puis des Amérindiens débarquent. Le père et la fille. Le père, qui boit, prétend être le fils caché de la grand-mère de Miyori, qui s'en défend. Buddy sa petite fille se croit destinée à apporter la mort. Miyori voit un esprit étrangement muet sur son épaule. Le père de Miyori va venir aussi et puis les copains, et puis la mère...
Je n'ai pas tout compris. On saute du coq à l'âne. On raconte le début d'une histoire et puis on l'abandonne aussitôt. A mon avis l'auteur a été forcé de conclure la série un peu trop vite. La trilogie se termine par une naissance. Miyori est devenue une enfant forte et heureuse de vivre au milieu de la nature, avec les anciens. Mais cette fin me semble très artificielle. Les adultes demeurent paumés, déraisonnables, catastrophiques jusqu'au bout.
Alors pourquoi grandir?
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Un manga déstabilisant mais tellement plaisant. Hideji Oda nous entraîne dans la vie de cette jeune étudiante, amante de son professeur d'art plastique et peintre à la fois.
Elle rêve, vit, survit plutôt dans le monde réel tout en étant à mi-chemin d'un monde irréel, ou est-ce l'inverse ? C'est régulièrement, face à un terrain vague qu'elle plonge dans les abîmes de sa psyché... une métaphore de son inconscient ?
Cette jeune artiste torturée (un pléonasme ?) oscille entre monde réel et univers irréel sans pouvoir identifier ce qui appartient à chacun de ces mondes respectifs.
Ce manga est initiatique. Hideji Oda arrive à rendre compte d'un univers onirique et à nous faire plonger dans le désarroi de cette jeune femme, à vivre intensément ses doutes, ses illusions et parfois nous égare autant que Réneï Hayashi peut l'être.
Merveilleux manga qui amène le lecture dans des réflexions existentielles, à se poser la question de la place que l'homme veut prendre dans ce monde et la pertinence de ce souhait.
J'apprécie particulièrement ces types de mangas qui sous leur air de simples livres dessinés peuvent être aussi profonds que des ouvrages philosophiques.
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Bon, là je suis peut-être un poil sévère sur ma note, mais je n'ai vraiment rien compris. Pas le moindre petit brin de scénario. Ajoutons à ça que le dessin ne m'a vraiment pas plu (alors que la couverture me tentait plus), et au final, on a une œuvre à laquelle je suis resté complètement imperméable.
Le problème, c'est qu'en plus je sens qu'il y a quelque chose derrière, mais je n'ai pas réussi à le trouver, et je n'ai pas envie de perdre du temps à le chercher. On passe à une autre lecture, et on laisse celle-ci dans la section des BD que je ne relirais pas.
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Une superbe bande dessinée, un trait de crayon des plus stylisé et une histoire psychologique intense et mystérieuse... En plus des superbes dessins de Hideji Oda, l'artiste Yûko Kawada rythme ce belle ouvrage de réels tableaux grattés au cutter pour le plus bel effet ! Aux amateur d'onirisme et de joliesse, à vos mirettes !
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