"Je ne raisonne pas quand je dessine" expliqua Matisse quand on l'interrogea plus tard sur sa méthode, "j'ignore où je vais. Je m'en remets à mon inconscient. La terreur de devenir aveugle ou l’impossibilité de peindre revenaient le hanter dans les moments de grand danger ou de perturbation. IL comparait habituellement les images ramenées de son inconscient par son crayon ou à sa pointe sèche à des bulles remontant à la surface d'une mare, où des vaguelettes se déployant à partir d'une pierre jetée en eau profonde. Lorsqu'il dessina des fleurs pour les poèmes de Mallarmé, il avait été surpris de reconnaitre une clématite qui poussait dans son jardin d'Issy, vingt ans auparavant .
I write biographies because I am fascinated by people - by their infinite resourcefulness, by their mystery and power, by the strange patterns their lives make - and because nature gives me better plots than any novel I could invent. My subjects have been writers and a painter because the frontier between life and art is where I like to work.'