Citations de Håkan Ostlundh (27)
Et que Dieu bénisse toutes les personnes seules qui n'ont rien d'autre à faire que d'espionner leurs voisins. C'était peut-être la volonté de Dieu que la solitude permette de faire avancer les enquêtes criminelles.
Le fait que les gens que nous aimons se détournent de nous fait partie de la vie. Nous en portons souvent une part de responsabilité. Parfois, certains n'arrivent pas à l'accepter. Certains sombrent dans la folie, d'autres deviennent des meurtriers. Et parfois les deux.
Des enfants qui suivent les traces de leurs parents. Cela peut les déstabiliser. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être doué ou non. Pas en premier lieu, en tous cas. Il s’agit d’autre chose.
C’était idiot de se préoccuper de quelque chose qui, à strictement parler, ne le regardait pas ; mais c’était probablement inévitable lorsque ce qui pouvait être considéré comme étant vos affaires ne parvenait plus à remplir votre vie.
Il n’y a pas de sens à la vie, aucun autre sens que celui que tu lui donnes.
e fait de l’avoir si près d’elle la troublait. Elle n’arrivait plus à se concentrer. Son monde était perturbé. Ce n’était pas comme si elle était encore amoureuse de lui, pas du tout. Elle n’était même pas sûre de l’avoir été un jour. Plus que de l’amour, cela avait été une merveilleuse ivresse, exactement ce dont elle avait eu besoin à ce moment précis. Mais ce n’était plus qu’un souvenir. Et pourtant. Le cœur qui s’emballait, les images qui, quand elle était déprimée, commençaient à défiler dans sa tête : des corps nus, des mots tendres. Des moments faciles à chérir, mais qu’il valait mieux oublier.
Tout au long de sa vie adulte, il s’était imaginé que la vie simplement continuait. À présent, il voyait que c’était faux. Ce n’était pas tant le fait que la vie était plus courte que ce qu’il avait cru, mais qu’elle se terminait tellement tôt.
C’est difficile d’accuser quelqu’un que l’on aime.
Ce qu’on ne pouvait voir avec ses propres yeux, il y avait toujours quelqu’un pour le raconter. Et l’histoire se répandait.
Les choses peuvent changer, lorsqu’on est loin. Le temps n’attend personne.
C’était une chose d’aller à Stockholm pour rendre visite à la famille et aux amis, c’en était une tout autre d’y venir juste pour une enquête criminelle.
L’obscurité contribue à cacher les imperfections.
On ne trouve que ce qu’on cherche.
– Quelle manière de finir ses jours !
– Oui, on ne le souhaite à personne. Même à son pire ennemi.
Vivre dans les grandes villes était plus agréable que dans les petites villes, mais la vie à Stockholm était différente de la vie à Visby, et c’était à cette différence qu’elle était habituée. Peut-être était-ce trop tard pour apprendre à vivre autrement.
Outre le fait que le sport lui donnait une occasion de se défouler, cela lui permettait de trouver sa place parmi les autres garçons. Pour un garçon de neuf ans, l’acceptation passait obligatoirement par le foot et des connaissances factuelles sur les équipes et les joueurs vedettes. Il semblait que ce soit une règle incontournable.
On pouvait devenir cupide sans s’en rendre compte.
l n’aimait pas cette fille, mais sa compagnie était agréable, elle était belle et il aimait faire l’amour avec elle. Elle était petite et fine, légère comme une plume. Il pouvait la soulever comme une enfant. Il ne l’avait jamais entendue se plaindre, râler ou contester quoi que ce soit. Il ne l’avait jamais vue regarder un autre homme lorsqu’ils étaient ensemble.
L’argent changeait de mains. Des montants, à côté desquels le budget d’un petit pays comme la Suède ressemblait à de la menue monnaie, transitaient chaque jour par les Bourses et les marchés de changes. Les multinationales travaillaient ensemble, se combattaient et s’exterminaient.
À Tokyo, ce n’étaient pas les mouettes qui prenaient possession de la ville lorsque les humains rentraient dormir chez eux. C’étaient les corbeaux.