Passionnée par la nature depuis l'enfance, Hope Jahren a consacré sa vie à l'étude des arbres et des plantes. Aujourd'hui considérée comme l'une des femmes les plus brillantes au monde, son parcours a pourtant été semé d'embûches. Seules sa persévérance et une foi absolue en ses valeurs lui ont permis de concrétiser ses rêves.
Ce récit autobiographique est celui d'un éveil au monde, celui d'une fille qui grandit avec les arbres et apprend progressivement, à leur contact, à affronter l'adversité pour devenir toujours plus forte. Si Hope Jahren célèbre ici le génie du végétal, du sol et de la nature, c'est pour partager ce qu'il peut nous inspirer et nous enseigner.
Ce livre est aussi le portrait sensible et émouvant d'une amitié indéfectible avec Bill, son fidèle et fantasque collègue. Les histoires qu'elle nous raconte sont une ode à la curiosité, à l'humilité et à la passion, et autant de preuves que le travail et l'amour peuvent déplacer des montagnes.
La fille qui aimait les arbres est une invitation à devenir maître de sa vie ainsi qu'un plaidoyer pour la protection de notre environnement. Viscérale, lumineuse et drôle, Hope Jahren nous convie à l'observation. Avec les yeux, mais aussi avec les mains et le coeur.
https://www.editionsquanto.org/produit/58/9782889155224
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Mon laboratoire est comme une église parce que c'est là où je fais le point sur ce en quoi je crois.
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Le sexe sur Terre est biologiquement conçu dans un seul et unique objectif évolutif : mélanger les gênes de deux individus pour en créer un nouveau dont le profil génétique sera différent de celui des parents. Ce nouveau mélange porte en lui des possibilités inédites : la disparition d'anciennes fragilités mais aussi l'apparition de nouvelles faiblesses qui pourraient se révéler être des atouts. C'est là le mécanisme grâce auquel tourne la roue de l'évolution.
Travailler à l'hôpital vous apprend qu'il n'y a que deux sortes de personnes sur terre : les malades et les non-malades Si vous n'êtes pas malade, bouclez-la et aidez les autres. Vingt-cinq ans plus tard, c'est toujours ma vision du monde.
L' ensemble des feuilles de notre petit érable pèse environ 15 kilos (…) Le dioxyde de carbone capté dans l'atmosphère servira à produire du sucre et à construire l'ossature des cellules. Quinze kilos de feuilles d'érable n'auront sans doute pas un goût sucré pour vous et moi, mais ils contiennent pourtant suffisamment de saccharose pour préparer trois tartes aux noix de pécan, sans doute l'un des desserts les plus sucrés que je connaisse.
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La plus vieille famille de plantes qui subsiste sur Terre est l'Equisetum, le prêle. La quinzaine d'espèces qui ont survécu jusqu'à nos jours a connu trois cent quatre-vingt-quinze millions d'années d'histoire de notre monde. Elles ont vu les arbres monter vers les cieux ; elles ont vu les dinosaures naître et disparaître ; elles ont vu les premières fleurs s'ouvrir et se répandre rapidement à travers le monde.
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Il suffit d'un grain de pollen pour féconder un ovule et le transformer en grain. La graine deviendra peut-être un arbre. Un arbre peut produire cent mille fleurs par année. Chaque fleur peut produire cent mille grains de pollen. La sexualité végétale est rarement fructueuse, mais lorsqu'elle se réalise, elle déclenche une supernova de nouvelles possibilités.
les feuilles partagent toutes une seule et unique mission, dont dépend la survie même de l'humanité : elles produisent du sucre. Les plantes sont les seuls organismes de l'univers capables de fabriquer du sucre à partir d'une matière inorganique non vivante. Tout le sucre que vous avez avalé dans votre vie a d'abord été fabriqué dans une feuille.
La graine sait attendre son heure. Elle patiente le plus souvent une année entière avant d'entamer sa germination, le noyau de cerise peut même attendre un siècle sans problème. Qu'attend-elle, au juste ? Elle seule le sait. Ce n'est qu'une fois les conditions spécifiques de température, d'humidité, de lumière et tant d'autres choses réunies qu'elle se décidera à faire le grand saut pour saisir sa seule et unique chance de pousser.
Chaque morceau de bois de votre maison – des appuis de fenêtres aux meubles en passant par les poutres de votre plafond – faisait autrefois partie d’un être vivant, prospérant à l’air libre et palpitant de sève. En observant ces objets en bois de plus près, vous distinguerez peut-être les contours d’un ou deux cernes. La forme délicate de ces veinures témoigne de l’histoire de l’arbre. Pour peu qu’on sache l’écouter, chaque anneau raconte la pluie, le vent et l’aube se levant chaque matin.
Les hommes sont comme les plantes : ils poussent vers la lumière.