Ce livre, hommage à l'anglophile et anglophone que fut le poète français du XIX° siècle Stéphane Mallarmé, signe d'amitié entre pays et cultures, a suivi une exposition organisée en 2006 par le Conseil général de Seine-et-Marne sur Mallarmé et le monde anglo-saxon.
Ce sont les liens personnels de Mallarmé (il a épousé une gouvernante anglaise lors de son premier séjour à Londres, il était l'ami du peintre Whistler..), son travail de traducteur, ses rapports avec les intellectuels outre-Manche et Outre-Atlantique, ses lectures (Shakespeare, Shelley, Byron, les soeurs Brontoë..), l'accueil de son oeuvre "dans le monde anglo-saxon" qui sont relatés dans My Mallarmé is rich: Mallarmé et le monde anglo-saxon.
Professeur d'anglais "effacé", Mallarmé avoue avoir appris l'anglais "pour mieux lire Poe". Conférencier, érudit,on lui reprochait "d'être poète avant d'être enseignant".Travailleur infatigable, directeur de revue, épistolier (11 volumes de ses correspondances furent publiés), ce n'est pas le félibre, l' habitant de Tournon et ami d'Aubanel à Avignon, qui renait entre les lignes.
Juste quelques mots (dommage!) sur son style pictural (ex: "la dentelle s'abolit", "Rien, cette écume") tendant vers l'abstraction qui le rendait proche des peintres (comme Degas, Gauguin, Cassat, Whistler..).
Richement illustré par Edgar Poe, ou de couvertures de livres, d'extraits de lettres, d'un autographe, de photos (ex:le lycée Bonaparte où il exerça)...My Mallarmé is rich s'adresse à des puristes, au corps enseignant, à des inconditionnels de Stéphane Mallarmé, aux intellectuels anglophiles ou aux curieux qui veulent découvrir d'autres facettes de cet érudit sensible dont Edouard Manet a peint le portrait (exposé au musée d'Orsay).
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Au moment où les universités ferment peu à peu leurs cursus de lettres classiques, il n'est pas étonnant de voir paraître ce recueil d'articles et de conférences. On y parle de Cervantès, Plutarque, du latin médical et de latin écclesistique, des confessions de Saint Augustin, et du rôle du latin dans la Renaissance, ainsi que dans la poésie anglaise. Hélas, le sujet m'intéressait, j'étais convaincue avant de le lire de l'importance du latin dans l'enseignement et pourtant, hormis quelques chapitres plus fluides (notamment le texte de Fréderic Boyer sur Saint Augustin), j'ai peiné à le lire. Il n'est pas, dans sa forme, reservé aux novices - dont je suis, et pourtant l'objectif de ce texte rendait sa lisibilité impérative. Les souvenirs de M. Deguy sur son éducation latine, se lisent davantage comme un texte littéraire, mais le plus souvent ces textes érudits s'adressent à un public universitaire. Dommage pour moi : j'attendrai la version "sans le latin, pour les nuls".
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Un très bel ouvrage de référence pour ceux qui souhaitent comprendre l'aérologie des basses couches.
Le compagnon idéal des pilotes d'ULM, mais aussi des aeromodelistes qui pourront mieux comprendre et anticiper leurs vols.
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