Matin froid. La limpidité est venue dans le ciel de Paris, comme dans les ciels de mistral. Lumière cristalline, découpes au scalpel, arbres fluides de contre jour, avenues toutes en étirements, verts nets et rasants, pavés nettoyés à la pureté du jour, trottoirs frais, asséchés, granit et goudron, granulation du sol, façades enjouées, matières à reflets, et drapeaux aux couleurs officielles pavoisant au ralenti. L’ID roule dans Paris. Ça lui suffit. La limpidité du ciel associé à l’arrondi de son pare-brise rend les choses si fluides et si panoramiques.
Avec le stationnement prolongé devant le 27, revient le temps des trajets brefs. Un saut à la brasserie, un saut sur la place, un saut jusqu’à Mélou. Ce bout à bout de distances réduites, cette apparente monotonie est pour l’ID un excellent exercice. Ce sont ses gammes. De cette répétition des trajets naît la nuance, la précision, la connaissance intime des surfaces parcourues. Le pneu met le doigt sur le détail, la plaque d’égout bruyante, l’ornière microscopique, l’entorse de l’asphalte. L’ID met en mémoire le point de corde, la trajectoire millimétrée, le geste juste. Gammes et macadam.