AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hugh Howey (994)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Outresable

Nous sommes dans un univers SF Post Apocalyptique inventé par Hugh Howey.

Une terre où tout est enseveli par des centaines de mètres de sable. Où tout est question de survie.



J'ai beaucoup aimé ce roman. L'auteur a une capacité d'invention étonante. Ses personnages ont un caractère fort, lié à leur vie difficile depuis que le monde que nous connaissons n'existe plus.



Malgré mon vif intérêt pour ce livre, j'ai eu beaucoup de mal, au début, à m'imaginer ce monde aride où l'eau et les vivres se font rares. Où le sable s'immice dans tous les interstices, colle à la peau, fait partie intégrante nos vies.

Mais au bout d'un moment, on se créer des images, on imagine, on vit les péripéties de cette famille que le père a quitté, où les enfants risquent leur vie, et à quel prix !



Hugh Howey est incroyable, tant la force de son invention pénètre dans notre esprit. Tant l'ambiance est forte. Être capable de créer ce monde relève de l'ingéniosité.

Son écriture est fluide, précise, résultat d'un livre qui se lit facilement.



"Outresable" fut le roman avec lequel j'ai découvert l'auteur, mais n'en sera pas le dernier.
Commenter  J’apprécie          00
Outresable

Dans un monde que les dunes ont recouvert, la seule façon de trouver des ressources, c'est de les chercher sous des tonnes de grains fuyants et pesants. « Il était difficile d'ôter autant de sable sans qu'il soit rejeté au fond. Le sable s'écoulait trop aisément pour creuser, et le vent avait bien plus de mains que ceux qui grattaient la surface. Le désert ensevelissait même ce qu'on construisait sur le sable, alors pour que ce qui était de ce qu'on faisait en dessous. » (p. 23 & 24) Palmer est plongeur des sables et, comme tant d'autres, il rêve de trouver la cité légendaire de Danvar, ses gratte-sols et ses trésors engloutis. Les vagabonds du désert, les pirates, les brigands et tout ce que Springton et Low-Pub comptent de racailles se précipitent dans l'immensité des dunes quand la rumeur court que la cité aurait été localisée, jusqu'aux frontières du No Man's Land s'il le faut. Mais pour Palmer et sa fratrie, c'est quelque chose de plus intime qui se noue, une chance – peut-être – de recréer une famille éclatée par le départ de leur père, de nombreuses années auparavant.



Le récit suit chaque frère et sœur indépendamment ou en petits groupes, dans des fils narratifs qui se rejoignent comme, symboliquement, les liens familiaux qui se retissent. Après l'étouffement d'un monde sans air décrit dans Silo, Silo - Origines, Silo - Générations et Phare 23, Hugh Howey propose un monde où la poussière s'insinue partout et où la soif est une constante implacable. Avec ses combinaisons vibrantes, il réinvente la plongée et la peur de la noyade. « Ce n'était pas les efforts physiques, c'était la pensée qui faisait se déplacer un homme. » (p. 45) Ce roman tient surtout par sa construction et le lent dévoilement du cœur de l'intrigue. Cela reste de la SF de très bonne facture, avec des airs forts plaisants de Mad Max et de La horde du contrevent.
Commenter  J’apprécie          191
Outresable

Dans son cinquième roman, Hugh Howey livre une nouvelle fois une histoire mêlant dystopie et "cli-fi", cette science-fiction abordant les effets dévastateurs du changement climatique. Il a eu la bonne intelligence de ne pas expliquer les origines de cette situation ni de sombrer dans le hard-fi, cette science-fiction qui se veut ultra-réaliste d'un point de vue scientifique (ce serait même le contraire en prenant quelques libertés avec la science). Ici, le lecteur est immédiatement plongé (sans mot jeu de mots) dans cet univers, ces objets particuliers à la plongée dans le sable ou au déplacement en sa surface, ou de prendre connaissance des principaux personnages. Son univers sans être ultra-créatif est soigné, cohérent et dépaysant (ce qui n'est pas inintéressant en ce moment).



De par l'environnement dans lequel l'histoire prend place, un désert immense dans lequel le sable ne cesse de recouvrir le monde, l'auteur rend hommage à de grands ouvrages de la science-fiction, comme Dune de Frank Herbert. Mais de fait de sa structure, de son rythme, il y a un aspect cinématographique, en Panavision comme on disait à une certaine époque . Que ce soit Mad Max dans la lutte de pouvoir et de domination des territoires, ou bien Le grand bleu avec l'ambiance de la plongée en profondeur.



Même s'il y a quelques lenteurs en milieu de roman et des répétitions sur les désagréments d'un monde ensablé, Hugh Howey a toujours un style aussi impeccable qui rend la lecture de ce livre fluide, addictive, merveilleuse, dans laquelle le lecteur retiendra parfois sa respiration. Ses 400 pages m'ont à peine résister deux jours en période de confinement.



En conclusion, c'est le seul roman de science-fiction qui dans un monde sable vous mettra des paillettes dans les yeux.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
Outresable

Le désert de sable s'étend à perte de vue et seuls les plongeurs les plus audacieux sont en capacité de récupérer les richesses disséminées dans ses tréfonds. Nous suivons les aventures d'une famille de plongeurs des sables dont le père, parti à la recherche de la mythique Danvar, a disparu depuis plusieurs années. Chacun essaie de survivre à sa manière : Rose, la mère, est tenancière d'une maison close ; Conner tente de se construire sans son père, Palmer se laisse embarquer dans une sombre histoire de plongée en "eaux" troubles et Victoria repousse ses limites dans les abîmes...

Hugh Howey poursuit son exploration des univers souterrains et oppressants. Nous nous laissons piéger à notre tour par ce monde où le sable s'infiltre partout, où il faut chaque jour déplacer des tonnes de sable pour préserver les puits et les hommes. Contrairement à "Silo" où l'organisation de la société était décrite dès les premiers chapitres, il faut ici suivre les méandres des protagonistes pour comprendre ce qui a provoqué ce monde post-apocalyptique. Un Waterworld ensablé à decouvrir...
Commenter  J’apprécie          40
Outresable

Et me revoilà avec une nouvelle fois, un roman d’Hugh Howey. Je ne sais pas pourquoi, j’aime la manière dont il traite ses idées, ses histoires. Outresable, comme son nom l’indique, nous invite dans un monde désertique pour lequel le sable est une constante oppressante.



Outresable est un roman de 400 pages qui a les défauts de son format. Je m’explique. Hugh Howey met en place les bases d’un monde cohérent, logique, une SF Post A bien plantée avec ses tensions et ses équilibres. De plus, l’auteur tisse une intrigue ou l’humain et le relationnel à sa place, beaucoup de place et il n’oublie pas le grandiose et le romanesque. Beaucoup d’éléments qui peuvent difficilement tenir avec si peu de contenu.



De mon point de vue, je regrette qu’Hugh Howey n’ait pas explorer plus avant certains lieux ou situations alors que dans Outresable, elles ne sont qu’évoquées ou rapidement racontées. J’ai été embarqué mais il est indéniable qu’il y a un petit défaut de rythme. Pas au point de s’ennuyer mais la multiplicité des points de vue, si cela apporte une netteté à l’univers, enlève un peu de rythme.
Lien : http://livrepoche.fr/outresa..
Commenter  J’apprécie          50
Outresable

Ayant beaucoup aimé la trilogie Silo, j'avais hâte de lire Outresable : je retrouve avec plaisir Hugh Howey, un des grands maitres de la science-fiction contemporaine !



Cette lecture est arrivée au bon moment, j'avais envie d'un livre qui me plonge dans un autre univers, dans une autre réalité, une lecture addictive et immersive. Outresable est le roman parfait pour vous faire complètement oublier votre quotidien et pour vous introduire dans une histoire palpitante !



Le mélange entre thriller et science-fiction fonctionne à merveille, ainsi nous avons le rythme d'un thriller combiné à l'émerveillement/le dépaysement d'un roman SF. J'ai beaucoup aimé que les chapitres soient courts, percutants avec de nombreux rebondissements.



De surcroit j'ai tout de suite ressenti de l'empathie envers les personnages, ils sont complémentaires et permettent vraiment de donner une envergure humaine, émouvante à l'histoire.



Pour moi Outresable est le roman idéal si vous souhaitez découvrir le genre de la SF ou si vous souhaitez lire un roman du genre qui casse un peu le schéma narratif et les codes habituels de l'anticipation.



En définitive, une très bonne lecture que je recommande que vous soyez ou non un amoureux de la SF !


Lien : https://leatouchbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
Outresable

Salut les Babelionautes

Moi j'ai commencé l'œuvre de Hugh Howey par celui ci, il me reste à découvrir Silo et ses autres Romans.

Le fait qu’on n’est pas d'explications sur la Grande Catastrophe responsable de l'état actuel du Monde ne m'a pas gêné car l’on comprend a la fin du roman.

Dans un Monde ou le Sable a tout envahie, jusqu’à recouvrir les Villes, nous allons suivre le quotidien d’une famille de plongeurs des Sables.

L’auteur a réussi a rendre crédible la technologie employée pour nager dans le sable, et je me suis senti très proche d’eux, car pratiquant la plongée bouteilles, beaucoup de sensations sont similaires.

Le début commence avec Palmer et son ami Hap, tout les deux plongeurs, mais au début ils ne savent pourquoi ils ont étaient engagé, et quand ils s’aperçoivent que c’est la Ville mythique de Danvar que tous croient une Légende, il est déjà trop tard.

A partir de ce moment, tout va aller de travers, et si Palmer en réchappe, on ne le saura que plus loin dans le récit.

Au même moment, ses deux frères Conner et Rob, s’apprêtent à faire une sorte de pèlerinage vers le lieu ou leur père a disparu dans le No Man’s Land, les plus folles rumeurs courent à son sujet, car jamais personne n’est revenu de cet endroit étrange.

Ensuite nous allons rencontrer Vic leur sœur, plongeuse émérite, mais qui cache très bien ses capacités.

Elle a mit au point une technique qui lui permet de descendre dans le Sable plus profond, la ou se trouvent les objets issus de la civilisation qui a précédé la Grande Catastrophe, et qui font l’objet d’un commerce lucratif.

La suite va être moins prenante avant de repartir sur les chapeaux de roues vers les deux tiers du roman.

La fin est épique, avec une conclusion très crédible, que Thierry Arson a traduit avec brio, je le remercie ainsi que tous les Traducteurs sans qui beaucoup d’Auteurs me seraient inaccessibles.

Commenter  J’apprécie          70
Outresable

J'ai découvert Hugh Howey il y a quelques années avec l'excellente trilogie Silo. Plus récemment, j'ai beaucoup aimé Une colonie.

Bien que la situation et les personnages d'Outresable soient complètement différents, on retrouve certains thèmes récurrents : la difficulté à se libérer du carcan d'un monde que l'on subit, les relations humaines et la soif.

Howey nous plonge d'entrée de jeu avec habileté dans cet univers où sable, poussière et soif, omniprésents, rythment chaque instant, où l'homme continue d'asservir pour mieux se perdre dans la folie d'ambitions létales. Même si j'ai regretté de ne pas avoir un peu plus d'explications sur les raisons de cet ensablement de la Terre ou sur le fonctionnement des combinaisons de plongée, je dois avouer qu'il a réussi à créer une atmosphère terriblement oppressante.

À chaque plongée des personnages, à chaque ensablement nouveau, on ressent physiquement la compression du sable sur la poitrine, le risque de "noyade" dans le sable, la dangerosité presque palpable de ces dunes. Là réside à la fois la grande originalité du roman et sa réussite : avoir transposé tout le champ lexical et les effets de l'eau sur le sable.

Tout le monde, à un moment ou un autre de son existence, a bu au moins une fois la tasse, a ressenti la panique d'être emporté par une vague. Ces sensations, inscrites au plus profond de nous, permettent une immersion totale dans l'histoire. De plus, les craintes de l'avenir à cause du réchauffement climatique rendent cette vision d'un monde sec, où il faut pomper toujours plus bas pour trouver de l'eau, très envisageable...

Petit à petit, de récit SF post-apo, Outresable glisse vers une dystopie cruelle, où, comme toujours dans l'histoire humaine, certains sont les dupes d'autres, plus débrouillards ou moins enclins à suivre une quelconque morale. Et les personnages de Howey doivent affronter le pire.

J'ai refermé le livre avec un sentiment de malaise, car je ne doute pas une seconde qu'en cas d'ensablement planétaire, les choses pourraient bien se dérouler exactement de la façon dont il les décrit.



Commenter  J’apprécie          30
Outresable

Entre Silo (que j'ai adoré) et Phare 23, Outresable a tranquillement trouvé sa place.



L'univers est moins construit que dans Silo mais non moins appréciable : il se laisse deviner par allusions, par alluvions devrais-je dire au milieu de cette étendue de sable... J'ai apprécié le fait que l'univers n'a pas besoin d'être encyclopédiquement exposé pour être conçu au gré de l'imagination, au fil de la lecture. Effectivement, certains pans de l'histoire restent flous. Cet aspect ne plaira pas à ceux qui cherchent à obtenir à tout prix des réponses et qui ne se contentent que d'une fin fermée.



En ce qui concerne la narration, le rythme est très entraînant. L'entrée du roman nous impose une certaine pression que j'ai trouvée très forte ; je suis presque déçue de ne pas l'avoir retrouvée par la suite. A vrai dire, quelque part, j'ai eu l'impression que le roman jouait avec mes attentes :

- Les chapitres s'achèvent toujours au moment où l'on veut le plus savoir la suite ;

- on entame l'histoire à travers le personnage de Palmer, que l'on pense accompagner tout au long de l'histoire – hé bah non. Mais tant mieux ! On découvre ainsi un petit panel de personnages intéressants, aussi bien masculins que féminins ;

- on pense que l'intrigue va creuser du côté de la cité enfouie de Danvar – hé bah non, encore une fois.



J'ai dévoré Outresable , entraînée dans mon envie d'en savoir davantage, sans que celle-ci ne soit toujours satisfaite – c'est le jeu. Certains éléments me posent toujours question (indépendamment de ceux qui sont volontairement laissés de côté par l'auteur, je veux dire) et je ne suis pas totalement convaincue par certains enchaînements, certaines ficelles parfois un peu grosses. Cependant, j'ai passé un excellent moment.
Commenter  J’apprécie          60
Outresable

Un monde dans le futur. Peut-être le nôtre ? La civilisation, telle que nous la connaissions, a disparu. Le sable a tout recouvert, ne laissant que des cités bancales et des bidonvilles dans lesquels les habitants tentent de survivre. Une nouvelle sorte de profession est née, celle des plongeurs. Équipés de combinaisons spéciales, ils s’enfoncent dans le sable, toujours plus profond, à la recherche de vestiges du passé qu’ils monnayent à prix fort. Parmi eux, Palmer, comme sa soeur Vic et d’autres membres de sa famille, est un plongeur dans l’âme. Embauché pour découvrir la mythique cité disparue de Danvar, il finit par la découvrir, mais à quel prix ? Ceux qui l’ont recruté poursuivent un but terrible, n’hésitant pas à sacrifier ceux qui pourraient devenir des témoins gênants.

En débutant la lecture de ce roman d’anticipation, j’ai immédiatement songé à un film : Waterworld de Kevin Reynolds, même si le thème n’est pas le même. Ici il est question de sable, pas de mer, mais cette façon de plonger afin de retrouver le passé a quelque chose de similaire. À travers la vie de Palmer, de Vic, puis de leurs frères Conner et Rob, l’auteur nous décrit un monde ruiné et désespéré, où la survie ne tient qu’à peu de choses : empêcher le sable de tout envahir en l’évacuant et en le bloquant derrière un mur, mais également en reconstruisant coûte que coûte au dessus de chaque construction qui s’effondre, happée par les dunes. Les survivants de ce monde apocalyptique ne sont guère que des Sisyphes repoussant le sable en lieu et place du rocher du Tartare. Mais même dans ces conditions, il existe toujours des individus pour précipiter d’autres à leur perte, quitte à ramener à la surface des instruments de morts peut-être responsables de ce qu’est devenu le monde. A l’aide de petits chapitres, courts et concis, alternant les différents personnages, Hugh Howey nous délivre une œuvre de fiction originale comme je n’en avais pas lue depuis longtemps. Une vraie réussite.

Je remercie les éditions Babel pour leur confiance.



Commenter  J’apprécie          50
Outresable

Des sensations et de l’humain



SF, vous avez dit SF ? Hmm, moui, mais non. Oui car on se projette loin dans l’avenir dans un contexte post-apocalyptique dont on n’apprend finalement pas grand chose, et non car la trouvaille scientifique (ou psychique) de Hugh Owey nous laisse un peu sur notre faim. Beaucoup d’ouvrages de science-fiction pèchent par leur aridité, leur ton déshumanisé ; ici c’est tout l’inverse, le destin de cette famille est très bien senti, amené de manière sensible et intelligente. D’autres romans du genre sont plombés par des apports scientifiques encyclopédiques, mal intégrés au récit ; dans Outresable, ils sont tellement rares qu’on en arrive à les espérer. Finalement, l’équilibre se fait assez naturellement, dans l’esprit du lecteur tout au moins.



Et puis, il vient d’où tout ce sable ? Heing ? La 4ème de couverture nous dit “Depuis des siècles, le sable a tout englouti.” C’est un peu léger, non ? Pourquoi ? Comment ? Toutes les montagnes de la planète se seraient-elles décomposées et leurs sédiments regroupés aux United States ? Je n’étais pas une flèche en sciences de la Terre, à l’école, mais pour recouvrir tout le continent de 300 à 600 mètres de sable, il me semble que l’érosion naturelle prendrait un bon paquet de millénaires. Ou alors l’océan asséché libérerait-il son fond sableux qui, drainé par le vent, s’abattrait sur les Hommes ? La question n’est même pas abordée ; c’est à la fois négligeable, et en même temps bien dommage.

Le vrai point qui aurait mérité d’être “creusé”, ce sont les mécanismes de la plongée en sables profonds. En effet, en m’aventurant dans ce récit après lecture de la 4ème, je m’attendais à ce qu’il s’agisse là du sujet central, de la note d’originalité autour de laquelle s’articulerait l’histoire. L’originalité est bien là, oui, le concept est intéressant sous bien des aspects, mais il reste davantage un prétexte, un support à l’aventure humaine construite par l’auteur.



L’atmosphère de la plongée est savoureuse, l’environnement, les sens et les éléments associés avec un génie certain. Il y a du visuel et du vibratoire dans la perception des plongeurs, du viscéral dans ce qu’ils peuvent ressentir en eux-mêmes, ainsi que d’infinies possibilités dans l’influence de l’esprit sur la matière. Seulement, voilà, on en veut plus ! Quels sont ces mécanismes ? Comment leur combinaison réalise-t-elle concrètement la symbiose entre le cerveau humain et le sable ? Une école de plongée ? Bien. Mais pourquoi ne pas y avoir consacré un tout petit chapitre ?

L’oppression et le mystère semblent être les pierres angulaires choisies par l’auteur, puisqu’il ne s’étend pas non plus sur les cités évoquées au-delà du No man’s land, où règnent des “Seigneurs” eux aussi assez troubles. Il préfère se concentrer sur le quotidien, le vécu, l’humain et l’instant T. Et je dois avouer qu’il mène sa barque avec un certain brio. La psychologie de ses personnages est crédible et touchante, souvent tortueuse, écorchée, mais capable d’un dévouement inespéré lorsqu’il s’agit de survie. Selon moi, la dimension humaine, souvent crasse et parfois lumineuse, constitue le point fort de ce roman.



Plongé dans tous ces non-dits, le lecteur est donc invité à extrapoler, à se poser les bonnes questions, à se projeter dans le passé tumultueux de ces Hommes vivant sur les ruines d’une civilisation sacrifiée. Nous pourrons y voir des analogies ou des allégories sur le sujet migratoire, sur l’exploitation et la lutte des classes ; nous frémirons et redouterons d’assister à quelles extrémités l’être humain peut s’abaisser pour résoudre des problèmes qui le dépassent, au point de négliger, d’oublier et d’enterrer des pans entiers de son Histoire, à commencer par ces populations gênantes, reflets de sa propre décadence.



Séduit par le style de l’auteur – et par la traduction de Thierry Arson – plus que par son récit, je recommande Outresable aux lecteurs avides de sensations, dans sa conception originelle, sensorielle et instinctive.
Lien : https://editionslintemporel...
Commenter  J’apprécie          10
Outresable

Après la relative déception de « Phare 23 », je retrouve avec « Outresable » l’auteur de la trilogie « Silo ».

Le thème est assez proche : nous sommes sur une Terre post-apocalyptique, probablement dans ce qui fut « avant » l’état du Colorado. La région est envahie progressivement par du sable, suite à une catastrophe dont nous ne saurons rien de plus que ces terribles conséquences. L’épaisseur de sable est telle que les villes se trouvent maintenant enfouies à plusieurs centaines de mètres de profondeur, et les habitants ont mis au point une technique de plongée dans le sable pour aller récupérer dans les ruines englouties le métal, les machines et l’eau dont ils ont besoin.

Nous suivons dans ce roman l’aventure d’une famille dont le père est parti un jour vers la région nommée No Man’s Land, dont personne n’est jamais revenu, dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Restent la mère, Rose, le fils aîné Palmer, la fille Vic, et les deux jeunes frères Conner et Rob. Palmer et Vic exercent déjà le métier de plongeur : ce métier comporte non seulement de gros risques par lui-même, mais il s’exerce dans un milieu où on ne se fait aucun cadeau, et où certains sont plus des pirates que de simples chercheurs de trésors.

Le récit des plongées dans le sable est très imagé, et on ressent presque physiquement l’oppression qu’éprouve le plongeur enseveli sous des tonnes de sable. Les méthodes de plongée imaginées par Hugh Howey sont ingénieuses, mais c’est bien sûr de la pure science-fiction… Les descriptions de paysages ensablés sont très réalistes, avec des dunes et des « sarfers », sortes de chars à voile qui servent d’unique moyen de déplacement. Trouver et économiser l’eau sont des nécessités permanentes, ce qui n’est pas sans rappeler le cycle de Dune de Frank Herbert. Et la gourde, tout comme dans la trilogie de Silo, est l’objet indispensable le plus souvent évoqué.

Tandis que le jeune Conner tente de partir vers le No Man’s Land pour imiter (et peut-être retrouver) son père, Palmer et Vic ont, chacun de leur côté, maille à partir avec des plongeurs très peu recommandables, et vont unir leurs efforts pour conjurer une menace contre leur communauté et leur famille. Je n’en dis pas plus sur l’intrigue.

La narration est très habilement menée, on suit tour à tour chaque personnage de la famille, ce qui permet de retracer progressivement leur histoire et d’expliquer leur situation. Les chapitres sont assez courts, ce qui facilite la lecture, et m’a permis d’arriver très vite au bout de ces 400 pages.



Une lecture que je recommande aux amateurs de science-fiction, autant pour la richesse d’imagination de l’auteur que pour la peinture des personnages, et en particulier les figures féminines de Rose et de Vic.

Commenter  J’apprécie          211
Outresable

J'avais beaucoup aimé Silo et je me réjouissais de retrouver un roman de Hugh Howey . A la fin de ma lecture , je ne suis pas déçue même si je suis un peu restée sur ma faim et avec des questions concernant l'histoire et l'univers d'Outresable . Comment et pourquoi en est on arrivé là dans ce monde qui s'ensable inéluctablement ? Pourquoi cette faille entre ces deux lieux qui semblent à la fois s'attirer et se repousser ? les personnages sont attachants et j'ai bien aimé l'idée des plongeurs dans le sable grâce à des capacités de concentration , de visualisation et des combinaisons un peu particulières . Mais là aussi , j'aurais bien aimé un peu plus d'explications . peut être aurons nous une suite qui nous permettra de mieux comprendre ?
Commenter  J’apprécie          120
Outresable

Ayant adoré la trilogie " Silo", j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir un nouveau monde imaginé par Hugh Howey. Et, imaginer des réalités alternatives, il sait bien le faire !

Avec "Silo", il nous décrivait avec brio un monde où des milliers de personnes vivent sous terre, dans des silos de 300 mètres de profondeur, avec 144 étages bien organisés (logements, cultures, administration, maintenance)... et crédible.

Dans "Outresable", l'auteur nous emmène de nouveau sous terre, ou plus précisément sous le sable ! Dans ce livre, le sable rythme la vie des gens, il recouvre tout, inlassablement... Howey nous propose ici une idée étrange : des "plongeurs" équipés de combinaisons explorent les profondeurs pour découvrir des vestiges des temps passés engloutis par le sable... Mais comment ? Grâce à une technologie et leur force mentale qui "liquéfient" le sable autour d'eux... Hum, plus dur à imaginer... C'est d'ailleurs ce qui fait que je n'ai pas toujours bien réussi à "rentrer" dans le récit, on ne comprend pas de suite comment les plongées sont possibles... J'ai eu un peu de mal à imaginer le fonctionnement des combinaisons et des "sarfers" (véhicule se déplaçant sur le sable) par exemple.

Malgré tout, les personnages sont sympathiques, l'histoire intéressante et nous fait vivre des sensations fortes ! Se retrouver sous des tonnes de sables vous paraît oppressant ? C'est ce qu'on ressent à chaque plongée dans ce livre. le manque d'oxygène, la peur d'être coincé sous le sable...

L'histoire de famille est pas mal aussi.



J'aurais aimé apprécier plus ce livre. J'avais trop d'attentes par rapport à Silo je pense...

Mais "Outresable" m'a apporté ce que j'aime dans la SF : me laisser emporter dans une réalité que je n'avais jamais envisagée par moi-même...



La science-fiction ouvre le monde des possibles et enrichi notre imaginaire de tellement de réalités alternatives...!

Commenter  J’apprécie          160
Outresable

Avec outresable, Hugh Howey nous plonge dans une histoire familiale post-apocalyptique. Car oui, ce livre est avant tout une histoire de famille. Nous suivons une fratrie prie dans l'engrenage et la routine d'un monde recouvert par le sable. Dans ce monde chacun est à sa place avec le même but : lutter contre l'avancée du sable. Les plongeurs sont chargés d'aller récupérer des débris de l'ancien monde à plusieurs centaines de mètres sous les dunes à l'aide de combinaison qui permettent de maîtriser le sable. Ceux qui n'ont pas cette chance sont contraint de lutter pour évacuer le sable qui s'accumule dans les pompes à eau. Ajouter à cela une hiérarchie dans les villes avec des seigneurs qui vivent dans l'opulence pendant que d'autres n'ont pas de quoi se nourrir. Enfin un mystérieux no man's land attire de plus en plus les Hommes sans qu'aucun d'entre eux ne soit jamais revenu …



Un futur post-apocalyptique, un climat anxiogène, un livre de Hugh Howey … vous n'êtes pas dans Silo mais bel et bien dans outresable ! Comme beaucoup j'ai découvert Hugh Howey avec la trilogie Silo qui présente certaines similitudes avec cet ouvrage. On retrouve dans ce livre le climat anxiogène qui a fait le succès de ce dernier ainsi qu'un monde mystérieux où l'humanité s'est autodétruite. J'avais adoré le premier tome de Silo mais beaucoup moins les suivants et je considère cet ouvrage de la même trempe que ce premier livre. Le monde mis en scène par l'auteur est assez énigmatique : toutes les réponses ne sont pas apportées et c'est là une grande force de l'ouvrage, pas besoin d'en dire trop l'imagination fait le reste. Les personnages sont très bien développés, et chaque enfants de la famille à sa propre personnalité et change le point de vue. Le livre nous plonge sous les dunes mais c'est bel et bien au dessus de celles-ci que la situation est la plus inconfortable ! Ce livre se lit très facilement, on est entraîné dans l'action et les rebondissements. Toutefois on peut regretter les chapitres un peu court et la fin qui laisse le lecteur sans toutes les réponses. C'est un très bon livre post-apocalyptique avec une vision très recherchée de fouilles sous le sable. Toutefois la lutte sociale semble assez simple et rappelle un peu Silo. Heureusement l'auteur a su apporter d'autres ingrédients pour nous surprendre.



A recommander à tous ceux qui ont bien aimé Silo !

Commenter  J’apprécie          20
Outresable

Howey renoue avec le genre qui l'a fait connaître et nous plonge dans un monde apocalyptique où le sable tient le rôle principal. Nous allons suivre les turpitudes d'une famille qui tente de survivre tant bien que mal.

L'aventure est bien racontée, le bonhomme sait captiver ses lecteurs. Néanmoins souvent dans le livre on aimerait en savoir plus et tout laisse à penser que ce livre n'est que le premier volet, tout appelle à une suite (à commencer par la fin du livre) et il y'a fort à parier que des éléments d'explication du monde tel que décrit dans ces pages se glisseront dans le récit.

Finalement mon seul regret vis à vis de ce livre c'est de ne pas retrouver, comme dans Phare 23, un message plus universel. On reste devant un bon bouquin de divertissement, mais il n'apporte rien de plus. A suivre donc...
Commenter  J’apprécie          30
Outresable

Depuis des siècles, le sable a tout englouti. A la surface, un nouveau monde essaie tant bien que mal de survivre aux vents terribles et aux dunes mouvantes . Parmi eux, les plongeurs, qui descendent toujours plus profond à la recherche des objets des temps passés. La piste de Danvar, une cité mythique, va les emmener bien plus loin que prévu.



Depuis la lecture de la trilogie « Silo », j’aborde chacun des livres de Hugh Howey avec l’espoir qu’il parviendra à me transporter autant. Après la déception de « Phare 23 », place cette fois-ci à « Outresable ».



« Outresable » confirme le talent de l’auteur pour créer des univers absolument fascinants. Dans celui qui nous intéresse ici, le sable est omniprésent et constitue l’élément clé autour duquel tourne la vie de tous les survivants. Il en est ainsi pour les travaux tentant de le domestiquer, ou plutôt de retarder son avancée inexorable. Mais il en est surtout pour ces plongées visant à retrouver des vestiges des temps anciens dans des villes enfouies au plus profond du sable. Ces plongées donnent d’ailleurs lieu à des descriptions et des scènes saisissantes qui immergent le lecteur dans la combinaison des plongeurs et lui en font éprouver les sensations. Une expérience grandiose. Mais un bémol vient ternir un peu le bilan : l’intrigue est un peu décevante et nous laisse un peu sur notre faim, à l’image de sa conclusion qui semble un peu rapide. Peut-être le roman aurait-il gagné à être plus développé. Mais que cela ne vous immerger dans ce roman très original et réussi !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
Commenter  J’apprécie          10
Outresable

Etant une fan inconditionnelle de Silos c'est toujours un plaisir de retrouver la plume de Hugh Howey. Ici il nous emmène dans un futur lointain où le sable a envahit les vestiges de l'Amérique et où une catégorie de personne, les plongeurs, enfilent des scaphandres pour explorer les profondeur et ramener à la surface des vestiges de l'ancien monde.

Hugh Howey fait le choix de nous montrer un moment de cette histoire du monde. On ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé et en refermant le livre beaucoup de questions subsistent. Personnellement ça ne m'a pas dérangée. J'ai aimé l'univers décrit, j'ai aimé l'histoire et j'ai aimé sa manière de nous faire vivre les expériences angoissantes de plongée. Pour moi c'est une réussite et j'aurais adoré en savoir plus sur ce monde et le destin de nos personnages.
Commenter  J’apprécie          90
Outresable

Les gratte-ciels sont devenus des gratte-sols. Le sable a tout envahi et les plongeurs des sables sont les nouveaux héros du résidu d’humanité qui peine à survivre. Leurs combinaisons spécialement adaptées ainsi que leurs performances personnelles les amènent à voyager dans le sable comme ils le feraient dans l’eau. De leurs plongées, ils ramènent des vestiges industriels de la civilisation disparue qu’ils monnayent cher. Tous recherchent le trésor qui les consacrera, tous recherchent Danvar, la ville engloutie, l’objet de tous les fantasmes.

L’intrigue se déroule à l’aplomb de l’ancien Colorado, dans un contexte de guérilla entre les villes voisines de Springston et Low-Pub qui se disputent les puits d’eau et de pétrole, au seuil d’une zone dont personne ne revient et qu’on nomme le No man’s land.

Et justement, le père, un Seigneur, un plongeur émérite, n’est jamais revenu du No man’s land. Palmer et Vic, ses deux premiers enfants, ont tiré leur épingle du jeu en devenant plongeurs, comme lui. En revanche, Rose, sa femme, a dû se résoudre à vivre de ses charmes au Puits de Miel, établissement gagné aux dés par son mari et situé entre Springston et sa banlieue : Bidonville. C’est tout ce qui lui reste de l’aisance passée : une vulgaire maison de passe, accessoirement le rendez-vous des plongeurs. Quant aux deux derniers nés de la famille, Conner et Rob, régulièrement abandonnés par leurs aînés, ils se débrouillent comme ils peuvent.

Cependant, une conjonction d'événements va bouleverser l’ordre établi. Palmer disparaît lui aussi au cours d’une mission réalisée avec son ami Hap pour le compte d’individus plus que louches. Une rumeur répand l’information que Danvar a été découverte, mais par qui ? Vic est persuadée que seul Palmer peut avoir plongé assez profond pour cela, mais qu’est devenu Palmer ? Et que vont découvrir Conner et Rob en se rendant, comme chaque année, à la frontière du No man’s land où leur père a été vu pour la dernièrefois ?

Cette dystopie passionnante se déroule dans une ambiance asséchée et venteuse qui évoque un peu Madmax et plus fugitivement La Horde du Contrevent. Il semble que l’auteur, découvert et propulsé par Actes Sud pour sa trilogie Silo, a bien pris en compte les éléments que certains critiques lui ont reprochés, car les personnages sont bien brossés, attachants et l’action court sans le moindre temps mort, aussi fluide que du sable qui glisse entre les doigts.

Quant au final, sera-t-il à la hauteur ?… je vous le garantis, vous ne serez pas déçus !

CB

Chronique parue dans Gandahar 16 Christine Renard en février 2019
Lien : https://www.chrisbrigonne.fr
Commenter  J’apprécie          40
Outresable

J’ai lu Outresable de Hugh Howey en LC avec ma copine Céline pour son challenge Avril autour de la SF. De cet auteur, je n’avais lu que sa trilogie Silo pour laquelel j’avais eu un avis mitigé : coup de cœur pour le tome 1 et déception pour les tomes 2 et 3. J’avais envie de l’essayer dans un one shot et Céline m’avait offert celui-ci  Sauf que point de one shot puisque 8 ans après sa sortie VO, un second tome intitulé Outredune est sorti !

 

Dans ce roman, depuis des siècles le sable a englouti le monde. Un autre s'est créé parmi les dunes mouvantes, et les plongeurs des sables descendent à de grandes profondeurs pour remonter des ruines les trésors enfouis dont le troc permet la survie de tous à la surface. Trois frères et une sœur se retrouvent loin les uns des autres. Leur père, anciens plongeurs, a disparu un jour sans aucune explication vers le No Man's Land.

 

Cette chronique n’est pas évidente à écrire car j’ai un sentiment mitigé envers ce roman : j’ai été super bien dedans, je l’ai trouvé assez addictif et j’y retournais à chaque fois avec plaisir mais une fois ma lecture terminée, et après quelques jours de réflexion, il y a un petit arrière-goût d’insatisfaction

 

Une fois n’est pas coutume, je vais donc faire une liste de ce que j’ai aimé et de ce que j’ai moins aimé…

 

J’ai aimé :

• la plume addictive et cinématographique,

• les chapitres courts rendant la lecture dynamique,

• l’alternance de points de vue,

• les personnages de cette famille,

• cette Terre recouverte de sable qui m’a rappelé Arakis,

• les scènes de plongée dans le sable super bien décrites

 

Mais j’ai moins aimé :

• l’absence d’explications scientifiques sur la technique de plongée,

• l’absence de background historique,

• les facilités dans la résolution de certaines scènes d’action ,

• la fin ouverte alors qu’à sa sortie, c’était censé être un one shot

 

Pour ma part, je trouve qu’il manque 200 ou 300 pages à ce roman pour avoir tous les développements que j’aurais aimé y voir.


Est-ce que cela m’empêchera de lire le tome 2 ? Absolument pas car au final, j’ai passé un bon moment et j’ai envie d’avoir plus d’explication
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hugh Howey Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur les Capitales du monde

Quel est la capitale de la Belgique ?

Bruges
Liège
Bruxelles
Gand

20 questions
334 lecteurs ont répondu
Thèmes : géographieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}