How to handle a wine with Hugh Johnson (en anglais)
Côte Rôtie et Condrieu
Ces perles du nord de la vallée du Rhône sont loin d'avoir la célébrité que Châteauneuf-du-Pape au sud. Leur territoire est si restreint qu'ils restent réservés aux connaisseurs. cependant Côte Rôtie est un des meilleurs, sinon le meilleur rouge du Rhône. Qui a gouté du Condrieu au restaurant la Pyramide, à Vienne, pense de même au sujet de ce blanc.........
Côte Rôtie n'est pas le plus fort mais le plus complexe et le plus satisfaisant du Rhône.
Avec l'âge il prend une délicatesse de grand Bordeaux rouge et un admirable bouquet de framboise
Saint des saints de Condrieu, Château Grillet est le plus petit territoire français d'appellation contrôlée (moins de 2 hectares). Un microclimat impeccable donne à son vin un avantage que reflètent vigueur, qualité et prix.
Le Tokay
Les petites voitures jaunes traînées à deux chevaux rattrapent les gros chars gris chargés de fûts sur les route de tokay dont les rues bourbeuses aux pavés ronds sont jonchées de paille. La brume monte du Bodrog jusqu'aux collines vêtues de vignes cuivrées. Les auberges embaument le brochet, le paprika, le jambon, la pâtisserie, la crème aigre et le café.
Tokay rappelle les agglomérations provinciales des romans russes que leur simplicité extrême efface de la mémoire. nous ne sommes qu'à soixante kilomètres de la Russie.
Comparé aux vins italiens, leur vin de la Moselle était très léger et pauvre en alcool, mais ils (les Romains) apprirent bientôt que ce nouveau vin "austère" présentait des avantages. Ne titrant probablement que sept ou huit degrés , il pouvait être consommé en toutes occasions et présentait moins de risques que l'eau. En hiver on le buvait chaud comme nous buvons du thé ou du café.
Chapitre "Les Héritiers de l'Empire"
"Tout ce que l'on veut savoir sur l'art de la vigne se trouve dans Columelle, à commencer par ce paradoxe : la viticulture peut être la plus rentable des activités agricoles et pourtant certains y perdent des fortunes."
Si les Hollandais furent les premiers à persuader les vignerons de la région de Cognac de distiller leurs vins, ce sont les Anglais qui découvrirent la qualité de l'eau-de-vie qui en était issue et encouragèrent son amélioration. En 1638, un voyageur anglais a mentionné "le petit vin de rotchell, mais plus correctement appelé cogniacke".
Chapitre "Les Hollandais volants"
Avec la destruction de Pompéi en 79 ap. J.-C. par une énorme éruption du Vésuve qui dévasta la campagne avoisinante sur plusieurs kilomètres, la source principale du vin destiné à Rome fut tarie : le millésime 78 fut détruit, le 79 ne vit jamais le jour. Une ruée sur les terrains proches de Rome propices à la culture de la vigne suivit immédiatement la catastrophe.
Chapitre "De Re Rustica"
Les Grecs adoraient le vin autant que les discours ; certes ils aimaient en parler mais, à les lire, on n'a pas l'impression qu'ils étaient de gros buveurs. Ils le coupaient d'eau pour augmenter la quantité d'un délice fort coûteux et prolonger le plaisir du "symposium", qui signifie précisément "boire en compagnie".
Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l'olivier et la vigne.
Chapitre "La Grèce, la mer et le vin"
Les feuilles sont des machines à évaporation extrêmement efficaces, presque autant qu'une surface en eau telle qu'une mare. Le taux de renouvellement de l'eau est bien supérieur aux seuls besoins de la photosynthèse. Il régit de toute la circulation de sève d'un point à l'autre de l'arbre : au fur et à mesure que l'eau s'évapore, les feuilles en aspirent (jusqu'à 8 à 11 litres par jour) dans le sol via les rameaux, branches tronc et racines. Elles en extraient les minéraux dissous qui constituent la seconde source de matières solides. Tel est le système qui permet de nourrir l'arbre.