Les mots rouges habitent
le feu des passions
que le soir emporte
en ses draps parfumés de vifs espoirs
s'accordent aux douceurs d'être
dans le plein des sens
amusés par les sursauts du cœur
habillé pourpre
en ses vagues
en ses cris
fusent du désir
d'embrasser la nuit sombre
à la poursuite des rêves
inaccomplis.
En vérité
c’est de toi cette senteur du jardin
jusqu’à l’extrême regard incendiaire
à la poursuite des patiences
et des pluies venues
Encore toi
ce pays sans avenue
que l’on transporte en soi
dans la terre fertile du désir
Toujours toi
à la cadence des jours
blottis entre chaque phrase
sans mesure
comme une certitude du présent
Demain est toujours un autre jour
qui nous suit pas à pas
dans les décombres de la nuit passée
à chercher des rêves
sous l'oreiller
des rêves immobiles
poursuivis dans le plein des jours
par des silences
qui charrient à distance
les feux de l'âme
cette distance que l'œil inonde
pour nettoyer les passions
refoulées dans les abîmes d'un poème
qui ne veut pas se taire
un poème à la mesure du cœur
aiguisé par la lenteur des heures
à bout de cris.
Bleus de source
bleus de mer
bleus de terre
à même nos différences
En silence
les mots respirent des blancs
des masques
des mondes
répètent des rôles intimes
ultimes
derrière les rideaux
avancent morcelés
jusqu'au désir
enfoui dans la cendre
du temps.
D'où vient cette tendresse
venue d'on ne sait où
doux croisement de mots imprévus
que la peau réjouie
en oublie ses faiblesses
goûter des jours
bonté des nuits
à la poursuite des heures
sous l'épiderme du quotidien
oser la douceur
oser la tendresse
mais où est donc passée la caresse
dès l'éveil ?
Vie
Secrets
Ascension
Jusqu’au sommet des sens
En plein désir
En plein délire
Se consument
Dans le feu du poème
Ses frémissements.
Côté cœur
y a rien d'neuf
à part le feu qui ronge ma langue
quand les jours se cachent dans l'ombre
Y a rien d'neuf au bout du jour
quand les images s'ensablent dans ma mémoire
que les nuits brûlent sous ma peau
Y a rien d'neuf au bout d'la semaine
à part les bruits
les graffiti
mes pieds en tête au bout d'la rue
Y a rien d'neuf au bout du cœur
à part tes yeux
à part tes rêves
pour caresser le bout d'ma vie.
DE MAI À DÉCEMBRE
À coup de griffes
la vie folle bleue
se promène dans les noirceurs
déshabille l'âme
sur un vieux lit défait
viole les heures tendres
dérive sur l'errance
déchire le ciel
ses lambeaux
avalé par la mémoire
le corps à l'équinoxe bouscule les mots
puisés sur les lèvres de mai
jusqu'au rêve fané
de décembre
UNE SCÈNE DE NUIT
Une scène de nuit
est une œuvre grandiose
qui se déploie en silence
à la tombée du jour
elle fait son nid
dans les regards étoilés
au passage d’un clair de lune
embrase les cœurs étonnés
dans un silence partagé
bouscule les rêves
et toutes les tragédies.
CONCENTRATION
De ce temps prolongé et masqué
les secondes grignotent les heures
et leur bonheur sans aucune saveur
les sourires encapsulés
sous les vapeurs de l'été
camouflage de la peur
sous prétexte d'une noble cause
et bonnes pensées
émises par le cirque médiatique
a de quoi retourner à la maison
jusqu'à la prochaine saison
peu avant les premiers flocons
en attente des heures perdues
sous un tas de braises
et raviver la flamme
des beaux jours
et la bonne raison
juillet 2020