La révolte des Féniens, en particulier les événements de Manchester en 1867, est l'un des thèmes principaux du roman de Jules Verne Les Frères Kip.
Ian McGuire a également choisi d'en faire le contexte de son polar "Celui qui sait".
Nous sommes donc à Manchester en 1867, trois militants féniens sont pendus pour avoir assassiné un policier Charles Brett et côté irlandais la réplique se prépare. Une vengeance terrible croit-on savoir à la lecture.
Depuis la grande famine entre 1845 et 1852, la population irlandaise est devenue une diaspora répartie essentiellement entre l'Angleterre et les Etats Unis, mais aussi d'autres pays européens comme la Hollande et la France.
La caractéristique de cette communauté est son grand sens de la solidarité, sa foi catholique, et sa croyance dans le retour d'une république indépendante d'Irlande qui ne sera une réalité qu'en 1921...Ce délai permet de mesurer la résilience et la ténacité des Irlandais.
Dans le roman de Mc Guire deux héros s'affrontent, d'une part James O'Connor, un policier né à DublIn, engagé par la police de Manchester pour infiltrer la communauté des Féniens et prévenir tout acte de terrorisme. Vu du côté de la police et de son chef Palin, la force est la seule réponse possible :
"— Ce qui signifie qu'ils ont peur de nous, commente gaiement Palin. C'est évident. Notre démonstration de force a réussi, conformément à nos attentes."
O'Connor ne partage pas ce point de vue et les renseignements qu'il obtient de ses indicateurs ne sont pas rassurants.
Les Féniens sont prêts à tout, ils engagent les services de Steephen Doyle un Irlabdais qui a combattu aux Etats Unis dans les rangs de l'armée du Nord, un homme sans foi ni loi.
« La révolte des Féniens, en particulier les événements de Manchester en 1867, est l'un des thèmes principaux du roman de Jules Verne Les Frères Kip.
Ian McGuire a également choisi d'en faire le contexte de son polar "Celui qui sait".
Nous sommes donc à Manchester en 1867, trois militants féniens sont pendus pour avoir assassiné un policier Charles Brett et côté irlandais la réplique se prépare. Une vengeance terrible croit-on savoir à la lecture.
Depuis la grande famine entre 1845 et 1852, la population irlandaise est devenue une diaspora répartie essentiellement entre l'Angleterre et les Etats Unis, mais aussi d'autres pays européens comme la Hollande et la France.
La caractéristique de cette communauté est son grand sens de la solidarité, sa foi catholique, et sa croyance dans le retour d'une république indépendante d'Irlande qui ne sera une réalité qu'en 1921...Ce délai permet de mesurer la résilience et la ténacité des Irlandais.
Dans le roman de Mc Guire deux héros s'affrontent, d'une part James O'Connor, un policier né à DublIn, engagé par la police de Manchester pour infiltrer la communauté des Féniens et prévenir tout acte de terrorisme. Vu du côté de la police et de son chef Palin, la force est la seule réponse possible :
« — Ce qui signifie qu'ils ont peur de nous, commente gaiement Palin. C'est évident. Notre démonstration de force a réussi, conformément à nos attentes. »
O'Connor ne partage pas ce point de vue et les renseignements qu'il obtient de ses indicateurs ne sont pas rassurants.
Les Féniens sont prêts à tout, ils engagent les services de Steephen Doyle un Irlabdais qui a combattu aux Etats Unis dans les rangs de l'armée du Nord, un homme sans foi ni loi.
« — Je n'ai pas rejoint l'armée de l'Union pour libérer les Noirs de l'esclavage, mais parce qu'un recruteur à la moustache cirée et à la redingote à boutons dorés m'a offert vingt-cinq dollars et un verre de bière. Je n'étais pas un soldat au début de la guerre, mais j'en suis vite devenu un. Obligé. Ensuite j'y ai pris goût. »
O'Connor est partagé entre ses origines que lui reprochent ses « collègues » anglais, « Ils se moquent de lui, bien sûr. Palin vient de le remettre à sa place. Si O'Connor a l'habitude d'être raillé par ses collègues, il n'aurait pas cru que le chef de la police en éprouverait le besoin. », et le sentiment insupoortable de passer pour un traitre aux yeux des Irlandais.
Le personnage de O'Connor est tout dans le remords, le regret, le sentiment d'impuissance et la certitude d'être un éternel incompris.
Face à lui, des hommes et des femmes pétris de certitudes. Doyle notamment, qui se joue de la police et a toujours un coup d'avance, « pour Dublin, Daniel Byrne est le nom d'emprunt de Stephen Doyle, vétéran de la guerre de Sécession, membre supposé de la Confrérie des féniens, la branche américaine de la Fraternité républicaine irlandaise. de source sûre, on sait que Doyle a été impliqué dans le soulèvement de mars, mais a échappé aux arrestations. Ils ont perdu sa trace. »
La lutte fratricide entre les deux hommes prendra un tour inattendu et conduira chacun d'entre eux à des extrémités mettant en danger leurs vies.
Un polar ramassé, court (277 pages), dont la lecture est palpitante et au cours de laquelle le lecteur apprend beaucoup de choses sur l'histoire de la communauté irlandaise.
A recommander.
Lien :
https://camalonga.wordpress...