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Citations de Ibn Warraq (31)


Notre attitude envers les femmes musulmanes en Occident porte pareilles contradictions. Après l'affaire Rushdie, plusieurs organisations furent créées par des femmes qui se sentaient menacées par les intégristes. Hannana Siddiqui, qui a participé à la fondation de Women Against Fundamentalism, rappelle que « les femmes sont condamnées à être mariées de force, à vivre sans toit et à se voir refuser toute éducation. Les multiculturalistes ne font rien pour apporter leur aide à ces femmes. Pour eux, cela fait partie d'un tout culturel qui doit être toléré. Quant aux antiracistes, ils permettent que cela continue parce que seule compte pour eux la lutte contre le racisme. »

Les multiculturalistes sont incapables de formuler une pensée critique et ils sont finalement plus racistes que les racistes qu'ils prétendent combattre. Au lieu de combattre l'injustice là où elle se trouve, ils détournent les yeux lorsqu'il s'agit de violence entre Noirs, ou de barbarie entre musulmans.
[...]
Il est tragique que ces femmes qui possèdent la nationalité anglaise ne se sentent pas protégées par la loi britannique et, dans une certaine mesure, elles ne le sont effectivement pas, si la police continue à fermer les yeux.
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Bien que les Européens soient constamment fustigés pour avoir imposé leur langage, leur culture et leur décadence sur le Tiers Monde, personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures.
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Évaluer la vérité d'une doctrine par le nombre de fidèles est également tout à fait ridicule. Le nombre d'adeptes de l'Église de Scientologie s'accroît tous les ans ; cela veut-il dire que son degré de vérité s'accroît également d'année en année ? Il y a plus de chrétiens dans le monde que de musulmans : doit-on en déduire que le christianisme est plus véridique ? Quand un livre intitulé "Cent auteurs contre Einstein" fut publié, Einstein fit cette remarque : « Si j'avais tort, alors un seul aurait suffi ! »
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Les hadiths pouvaient être fabriqués même pour des détails les plus anodins. Leur caractère tendancieux se traduisait par la suppression des propos amicaux destinés au parti ou à la dynastie adverse. Sous les Abbassides, la fabrication de hadiths se multiplia avec la volonté expresse de prouver la légitimité de leur clan contre celui des Alides. On fit dire au Prophète qu'Abu Talib, le père d'Ali, se trouvait au plus profond de l'enfer : « Peut-être que mon intercession lui sera utile au jour de la résurrection, pour qu'il puisse être transféré dans un feu qui atteindra seulement ses chevilles, mais qui sera suffisamment chaud pour lui rôtir la cervelle. » Tout naturellement,les théologiens alides inventèrent de nombreuses traditions qui glorifiaient Abu Talib, toutes étant paroles certifiées du Prophète. En vérité, « l'utilisation malveillante de traditions tendancieuses était plus fréquente parmi les factions de l'opposition que dans le parti officiel ».

Finalement, les conteurs gagnaient bien leur vie en inventant des hadiths divertissants, que les foules gobaient avec crédulité. Pour attirer le chaland, les conteurs ne reculaient devant rien. « La transmission des hadiths se transforma très vite en une véritable industrie. Les expéditions (pour rechercher des hadiths) favorisaient la cupidité de ceux qui réussissaient à se faire passer pour une source de hadiths et la demande soutenue entretenait un désir toujours plus impérieux de rémunération en espèces. »
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Sadiq al-Azm reprochait aux leaders arabes de ne pas développer les facultés critiques de leurs peuples et d'être trop complaisants envers l'islam et son obscurantisme intellectuel.
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Je pense que la religion est basée d'abord et avant tout sur la peur.
C'est en partie la terreur de l'inconnu et en partie le désir de sentir que vous avez une sorte de frère aîné qui se tiendra à vos côtés à chaque difficulté ou à chaque querelle.
La peur est la base de toute chose — peur du mystérieux, peur de la défaite, peur de la mort.
La peur est la sœur de la cruauté et, par conséquent, il n'est pas étonnant que la cruauté et la religion aient cheminé main dans la main.
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Ainsi, l'impulsion créative sous-jacente à l'art islamique, à la philosophie, aux sciences, à la littérature arabes tire sa source à l'extérieur de l'islam 1 et 2, du contact avec des civilisations plus anciennes pourvues d'un héritage plus riche.
L'Arabie était totalement dépourvue de tradition artistique, philosophique et scientifique.
Seule la poésie émerge du passé arabe et encore sa créativité continue doit peu à l'inspiration spécifiquement islamique.
Sans l'art byzantin ou sassanide, il n'y aurait pas eu d'art islamique puisque l'islam 1 et 2 sont hostiles à son développement.
Pareillement, sans l'influence grecque il n'y aurait pas eu de philosophie ou de sciences arabes car l'islam 1 et 2 étaient assurément mal disposés envers ces « sciences
étrangères ».
Pour les orthodoxes, la philosophie islamique est une aberration et toute science positive n'est que futilité.
Dans ces domaines, les figures les plus marquantes, ou ceux qui ont joué un rôle crucial dans leur développement, furent soit non musulmanes, soit
réellement hostiles à certaines, sinon toutes, croyances islamiques.
Par exemple, Hunain ibn Ishaq (809-873), le plus important traducteur de la philosophie grecque en arabe, était un chrétien. Ibn al Muqaffa (mort en 757) était un manichéen qui écrivit une attaque contre le Coran.
Les cinq poètes les plus typiques de la période abbasside qui figurent dans l'étude de Nicholson, Muti ibn Iyas, Abu Nuwas, Abu 'l-Atahiya, al-Mutanabbi et al-Ma'arri furent tous accusés ou suspectés d'hérésie ou de blasphème. Ar-
Razi, le grand physicien du Moyen Age, alla même jusqu'à nier les prophéties de Muhammad.
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Expliquer toute chose par Dieu, cela revient à couper court à toute question, à réprimer toute curiosité intellectuelle, à étouffer tout progrès scientifique. On n'est guère avancé en disant que la merveilleuse variété et l'impressionnante complexité des organismes vivants sont un miracle. C'est encore moins une explication scientifique...
Seul un scientifique en proie à un sentiment d'émerveillement sent que l'extraordinaire complexité a besoin d'être expliquée. En formulant des hypothèses qui seront testées, il essayera de démystifier les prétendus mystères de l'univers. Au contraire, l'homme religieux se contentera de remarquer platement que tout fut créé par Dieu.
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Ibn Warraq
« Alors qu'on culpabilise tous les Européens avec le colonialisme et l'impérialisme occidentaux [...], l'impérialisme arabe est au contraire présenté comme un objet de fierté pour les musulmans. [...] Personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures. »
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Ibn Warraq constate qu'il y eut trois âges de l'Islam :
- le Prophète a dit,
- puis on a dit qu'il a dit;
- enfin, il y a ce que les Musulmans ont établi comme civilisation, avec ou sans les enseignements du Prophète : par exemple, l'obligation de la circoncision
n'apparaît nulle part dans le Coran.

Quel Musulman oserait aujourd'hui s'affranchir de ce rite?
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Avant même de pouvoir lire ou écrire ma langue maternelle, j'avais appris le Coran par coeur, en arabe, sans en comprendre un traître mot ; ainsi en est-il pour des centaines de millions d'enfants musulmans.

Dès que j'ai été capable de raisonner par moi-même, j'ai rejeté tous les dogmes religieux que l'on m'avait fait ingurgiter.

Je me considère aujourd'hui comme un humaniste
laïc, qui croit que toutes les religions sont des rêves d'hommes débiles, de toute évidence fausses et pernicieuses.
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Le Coran ne parle pas de la circoncision et la plupart des juristes, tout au plus, ne font que la recommander.
Mais, sans exception, tous les garçons sont circoncis.
Il en va de même pour l'excision qui est toujours scandaleusement pratiquée dans nombre de pays musulmans.
Le Coran exige l'égalité de tous les musulmans adultes
de sexe masculin.
La réalité est malheureusement fort différente, ainsi que les musulmans non arabes de sang l'ont expérimentée tout au long de l'islam.
Ici l'islam 1 et 2 enseignent des principes moraux qui ne sont pas respectés par l'islam 3.
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Prenez la poésie par exemple. Muhammad méprisait les poètes : « quant aux poètes : ils sont suivis par ceux qui s'égarent » (sourate 26.224), et dans un recueil de traditions appelé le Mishkat, Muhammad aurait dit « une panse remplie de matière purulente vaut mieux qu'un ventre plein de poésie. »
Les poètes eussent-ils adhéré à l'islam 1 et 2, nous n'aurions jamais connu les textes d'Abu Nuwas qui chante les louanges du vin et les merveilleuses fesses d'éphèbes, ou n'importe quel autre poème bachique pour lesquels la littérature arabe est si justement renommée.
Pour ce qui est de l'art islamique, le Dictionnaire de l'Islam nous apprend que Muhammad maudissait ceux qui peignaient ou dessinaient des êtres humains ou des animaux (Mishkat, 7.1.1).
Par conséquent, cela est illicite.
Ettinghausen signale dans son introduction à la Peinture Arabe que les hadiths contiennent de nombreuses condamnations contre les « faiseurs d'images », dès lors qualifiés de « pires des hommes. »
On leur reproche de concurrencer Dieu, qui est le seul créateur.
La position dogmatique ne laisse aucune place à la peinture figurative.
Heureusement, influencés par les traditions artistiques des civilisations voisines, des musulmans nouvellement convertis n'hésitèrent pas à défier l'orthodoxie et à produire des chefs-d'œuvre d'art figuratif tels que les miniatures perses ou mongoles.
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Ibn Warraq
« Même si nous concédons que les musulmans conservateurs ont interprété la charia à leur façon, qu'est-ce qui nous donne le droit de dire que leur interprétation est fausse et que celle des musulmans libéraux est authentique ? Qui peut dire ce qu'est l'islam authentique ? Pour beaucoup de spécialistes, la charia demeure l'essence de la civilisation islamique. En fin de compte, on peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n'est pas pour autant indéfiniment élastique. »
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La foi mérite un chapitre entier au catalogue des technologies guerrières, à égalité avec l'arc, le destrier, le tank et la bombe à neutron.
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La plupart des critiques contre le christianisme valent, mutatis mutandis, pour toutes les religions, y compris l'islam.
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Il est étrange que Dieu, quand il décide de se manifester, ne le fasse qu'à un seul individu.
Pourquoi ne se révèle-t-il pas aux masses, dans un stade
de football, le jour d'une finale de coupe du monde, quand des millions de téléspectateurs suivent la retransmission?
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Le grand mal qui est au cœur de notre culture est le monothéisme.
A partir d'un texte comme l'Ancien Testament, qui remonte aux temps primitifs de l'âge de bronze, se sont développées trois religions qui veulent asservir l'homme : le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Ce sont des religions d'un Dieu qui est au ciel; elles sont patriarcales — Dieu est le père omnipotent — d'où cette misogynie de règle dans les contrées qui sont affligées
par ce Dieu-du-ciel et ses délégués masculins.
Le Dieu-du-ciel est jaloux. Il exige une obéissance aveugle. Ceux qui Le rejettent doivent être convertis ou éliminés. Le totalitarisme est la seule politique qui peut véritablement servir les desseins du Dieu-du-ciel.
Toute velléité de liberté met en péril Son autorité.
Un Dieu, un roi, un pape, un maître au travail, un père-chef- de-famille au foyer.
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Muhammad est mort en 632.
Le document le plus ancien que nous possédions sur lui a été rédigé en 750 par Ibn Ishaq, c'est-à-dire 118 ans après
la mort du Prophète.
L'authenticité de ce document est douteuse car le texte
original d'Ibn Ishaq est perdu et il n'est qu'en partie disponible dans une recension plus tardive d'Ibn Hisham qui mourut en 834, soit deux siècles après la mort du Prophète.
Les autres sources dont nous disposons comprennent
les Annales d'al Tabari (mort en 923) qui fait également référence
à Ibn Ishaq.
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L'islam n'est ni plus ni moins que du judaïsme, plus
la nature apostolique de Muhammad
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