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EAN : 9782825112595
440 pages
L'Age d'Homme (30/11/-1)
3.21/5   7 notes
Résumé :
Qu’est-ce qu’être musulman ? Et pourquoi un homme moderne, éduqué dans la civilisation universelle de l’humanisme, de la raison et de l’égalité de tous, ne peut-il pas, en toute conscience, être musulman? L’auteur, qui a quitté l’islam, expose ici ses raisons, au travers d’un prodigieux survol historique, spirituel, politique et moral de cette religion aux ambitions planétaires. L’islam attendait son Voltaire, le voici !
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre a été écrit quelques mois après l'affaire Rushdie, menacé de mort par une fatwa de l'ayatollah Komeini pour son roman « Les versets sataniques ». Fortement déçu par l'attitude des intellectuels occidentaux, qui condamnent mollement l'appel au meurtre tout en trouvant que si l'auteur devait trépasser, il l'aurait tout de même bien cherché, Warraq décide de régler ses comptes avec l'islam. Malgré le titre qui laissait présager un récit personnel, on connaît peu de chose sur lui, si ce n'est qu'il né dans une famille musulmane et a vécu dans une république islamique.

Défenseur de la laïcité et des droits de l'homme, il affirme que l'islam est incompatible avec toute forme de démocratie, et qu'une distinction entre un islam fondamentaliste et progressiste n'a pas de sens : tout progrès finira par buter sur les textes (« [O]n peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n'est pas pour autant indéfiniment élastique. »)

Commence alors une longue et fastidieuse liste de tous les méfaits commis au nom de l'islam depuis sa création jusqu'à nos jours. Certains passages sont intéressants : une critique historique du Coran, l'histoire de la fabrication/découverte des hadiths, ... mais plus on avance, plus le texte prend la forme d'une charge sans aucune nuance contre la religion en général et l'islam en particulier. On frise l'indigestion.

L'essai s'avère au final assez décevant : plutôt que de me farcir 10 pages de noms de philosophes tués pour blasphème, j'aurai préféré que l'auteur expose plus en détails les raisons qui l'amène à penser que ces abus sont intrinsèques à l'islam et qu'il n'a pas la possibilité de se réformer de lui-même.
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L'auteur a été musulman, il ne l'est plus. Très rares sont ceux qui, en toute conscience, sont capables de faire ce chemin. Ibn Warraq l'a accompli - non par négligence, mais en se fondant sur une critique systématique de l'Islam. L'auteur a une forme d'esprit occidentale: il refuse la charia et, au contraire, il est adepte de la laïcité, des droits humains, de la démocratie, de l'égalité de l'homme et de la femme. Pour lui, la religion d'Allah est fondamentalement incompatible avec ces valeurs. C'est donc l'essence même de la religion qui est longuement "passée à la moulinette". Et, revenant sur l'histoire, Ibn Warraq détaille sans la moindre complaisance comment s'est développé l'Islam, ainsi que la manière dont s'est formé le corpus de ses livres sacrés.
Ce livre semble intéressant au début, mais il se révèle long et fastidieux. Quoique étant moi-même un adversaire irréductible du totalitarisme islamiste, j'avoue que je ne l'ai pas vraiment apprécié; j'ai finalement survolé certains chapitres. A mon avis, il eût mieux valu un ouvrage plus dense, plus accessible, plus équilibré dans ses jugements, et allant droit à l'essentiel.
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La religion n'est qu'une affaire humaine, trop humaine...

Votre vie de tous les jours est votre religion, a dit Khalil Gibran,dans son livre le Prophète.

Et il a tout a fait raison.

Le reste n'est que subterfuge, mensonge, illusion.

L'homme doit mettre en avant la raison et faire reculer la croyance.

Rendons la raison populaire !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Notre attitude envers les femmes musulmanes en Occident porte pareilles contradictions. Après l'affaire Rushdie, plusieurs organisations furent créées par des femmes qui se sentaient menacées par les intégristes. Hannana Siddiqui, qui a participé à la fondation de Women Against Fundamentalism, rappelle que « les femmes sont condamnées à être mariées de force, à vivre sans toit et à se voir refuser toute éducation. Les multiculturalistes ne font rien pour apporter leur aide à ces femmes. Pour eux, cela fait partie d'un tout culturel qui doit être toléré. Quant aux antiracistes, ils permettent que cela continue parce que seule compte pour eux la lutte contre le racisme. »

Les multiculturalistes sont incapables de formuler une pensée critique et ils sont finalement plus racistes que les racistes qu'ils prétendent combattre. Au lieu de combattre l'injustice là où elle se trouve, ils détournent les yeux lorsqu'il s'agit de violence entre Noirs, ou de barbarie entre musulmans.
[...]
Il est tragique que ces femmes qui possèdent la nationalité anglaise ne se sentent pas protégées par la loi britannique et, dans une certaine mesure, elles ne le sont effectivement pas, si la police continue à fermer les yeux.
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Les hadiths pouvaient être fabriqués même pour des détails les plus anodins. Leur caractère tendancieux se traduisait par la suppression des propos amicaux destinés au parti ou à la dynastie adverse. Sous les Abbassides, la fabrication de hadiths se multiplia avec la volonté expresse de prouver la légitimité de leur clan contre celui des Alides. On fit dire au Prophète qu'Abu Talib, le père d'Ali, se trouvait au plus profond de l'enfer : « Peut-être que mon intercession lui sera utile au jour de la résurrection, pour qu'il puisse être transféré dans un feu qui atteindra seulement ses chevilles, mais qui sera suffisamment chaud pour lui rôtir la cervelle. » Tout naturellement,les théologiens alides inventèrent de nombreuses traditions qui glorifiaient Abu Talib, toutes étant paroles certifiées du Prophète. En vérité, « l'utilisation malveillante de traditions tendancieuses était plus fréquente parmi les factions de l'opposition que dans le parti officiel ».

Finalement, les conteurs gagnaient bien leur vie en inventant des hadiths divertissants, que les foules gobaient avec crédulité. Pour attirer le chaland, les conteurs ne reculaient devant rien. « La transmission des hadiths se transforma très vite en une véritable industrie. Les expéditions (pour rechercher des hadiths) favorisaient la cupidité de ceux qui réussissaient à se faire passer pour une source de hadiths et la demande soutenue entretenait un désir toujours plus impérieux de rémunération en espèces. »
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Évaluer la vérité d'une doctrine par le nombre de fidèles est également tout à fait ridicule. Le nombre d'adeptes de l'Église de Scientologie s'accroît tous les ans ; cela veut-il dire que son degré de vérité s'accroît également d'année en année ? Il y a plus de chrétiens dans le monde que de musulmans : doit-on en déduire que le christianisme est plus véridique ? Quand un livre intitulé "Cent auteurs contre Einstein" fut publié, Einstein fit cette remarque : « Si j'avais tort, alors un seul aurait suffi ! »
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Bien que les Européens soient constamment fustigés pour avoir imposé leur langage, leur culture et leur décadence sur le Tiers Monde, personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures.
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Ainsi, l'impulsion créative sous-jacente à l'art islamique, à la philosophie, aux sciences, à la littérature arabes tire sa source à l'extérieur de l'islam 1 et 2, du contact avec des civilisations plus anciennes pourvues d'un héritage plus riche.
L'Arabie était totalement dépourvue de tradition artistique, philosophique et scientifique.
Seule la poésie émerge du passé arabe et encore sa créativité continue doit peu à l'inspiration spécifiquement islamique.
Sans l'art byzantin ou sassanide, il n'y aurait pas eu d'art islamique puisque l'islam 1 et 2 sont hostiles à son développement.
Pareillement, sans l'influence grecque il n'y aurait pas eu de philosophie ou de sciences arabes car l'islam 1 et 2 étaient assurément mal disposés envers ces « sciences
étrangères ».
Pour les orthodoxes, la philosophie islamique est une aberration et toute science positive n'est que futilité.
Dans ces domaines, les figures les plus marquantes, ou ceux qui ont joué un rôle crucial dans leur développement, furent soit non musulmanes, soit
réellement hostiles à certaines, sinon toutes, croyances islamiques.
Par exemple, Hunain ibn Ishaq (809-873), le plus important traducteur de la philosophie grecque en arabe, était un chrétien. Ibn al Muqaffa (mort en 757) était un manichéen qui écrivit une attaque contre le Coran.
Les cinq poètes les plus typiques de la période abbasside qui figurent dans l'étude de Nicholson, Muti ibn Iyas, Abu Nuwas, Abu 'l-Atahiya, al-Mutanabbi et al-Ma'arri furent tous accusés ou suspectés d'hérésie ou de blasphème. Ar-
Razi, le grand physicien du Moyen Age, alla même jusqu'à nier les prophéties de Muhammad.
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