AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ingrid Aubry (15)


Le système actuel est donc récent, il a moins de 20 ans. Il semble bien rodé mais nous devons rester vigilants. Les civilisations qui se sont reposées sur leurs acquis ont toutes connu des revers de fortune. Nous pouvons évoquer l'effondrement de l'Empire romain, l'extinction du peuple Inca ou, plus proche de nous, la disparition des grands empires industriels et financiers américains. (...) Un jour, ce fonctionnement se retournera contre nous et viendra casser une belle insouciance. Nous serons alors démunis et seuls les plus prévoyants auront une chance de s'en sortir.
Commenter  J’apprécie          30
– Kenneth, vous êtes le roboticien en chef de notre société, pouvez-vous nous parler des robots de compagnie, projet dont vous êtes le créateur ? En quoi vont-ils révolutionner notre rapport à l’autre ?
– Oui, Laura ! Comme vous le dites si bien, c’est vraiment une révolution de notre rapport à l’autre ! Vous savez ce que c’est que les amis, cela peut être le meilleur... ou le pire. On peut partager avec eux des moments inoubliables, de réelle complicité mais parfois, avouons-le, ils sont vraiment casse-pieds !
– Voyons, Kenneth... dit Laura en lui lançant une œillade espiègle.
– Soyez franche, Laura, n’avez-vous jamais gentiment éconduit une copine qui voulait à tout prix vous entrainer dans une activité dont vous n’aviez que faire ? Ou avoir affaire à une enquiquineuse qui vous barbait avec ses problèmes personnels alors qu’elle-même faisait la sourde oreille quand vous essayiez désespérément de vous confier ?
Laura soupira d’un air entendu.
– Avec les robots de compagnie, poursuivit Kenneth, vous ne rencontrez pas tous ces problèmes. Ils sont programmés pour que vous soyez le centre de leurs préoccupations. Ils cernent vos gouts et vous proposent ce qui est le plus susceptible de vous plaire...
Commenter  J’apprécie          20
- Calmez-vous, Alice, dit Paresh d'une voix douce. Connaissez-vous Jean-Napoléon Vernier ?
- Non.
- Il a dit : "L'indignation peut être légitime, la colère ne l'est jamais".
- Il aurait mieux fait de se taire !
Commenter  J’apprécie          10
Il faisait nuit. Le ciel était nuageux mais, au plus grand désespoir des scientifiques du XXIe siècle, beaucoup trop lumineux. La réverbération des lumières artificielles sur les nuages empêchait l'assombrissement total de la forêt...
Commenter  J’apprécie          10
Les voix aux accents inquiétants se tarirent donc et le monde assista émerveillé aux premiers pas des androïdes.

Une poignée d'irréductibles avait cependant décidé d'entrer dans la clandestinité. (...) C'est ainsi que fut créé le réseau Hawking, du nom du célèbre astrophysicien Stephen Hawking, lequel avait eu des propos clairs et brutaux concernant les dangers potentiels d'une telle technologie.
Commenter  J’apprécie          10
Elle se rappela un cours sur la mythologie grecque où il avait été question de Kairos, ce petit dieu ailé de l'opportunité qu'il faut saisir quand il passe. Elle ferma les yeux et distingua l'éphèbe avec netteté. Le professeur avait expliqué qu'il fallait le saisir par les cheveux, vite, avant qu'il ne disparaisse et c'est ce qu'elle fit.
Commenter  J’apprécie          10
Cette vexation avait mis son orgueil en lambeaux et fait ressurgir une souffrance enfouie dans les abysses de son âme, une blessure profonde qui se rouvrait à chaque sentiment d'échec, à chaque découragement, à chaque mortification. Il y avait la peine mais s'ajoutait aussi la honte, la culpabilité et la colère : un quatuor maudit, indissociable...
Commenter  J’apprécie          10
Cet abruti mettait un point d'honneur à vouloir tester tous les nouveaux programmes sur ses propres robots ! Et après, qui devait réparer les pots cassés ? "Mon petit Tom" ! (...) Et qui avait dû convoquer dare-dare une équipe de peintres pour refaire le plafond de la cuisine ? Encore "Mon petit Tom" ! Car évidemment, il avait absolument fallu tester le programme "lancement de crêpes" sur la cuisinière Jennifer !
Commenter  J’apprécie          10
Il n'y avait pratiquement personne au volant car les gens aimaient de moins en moins conduire et c'était l'occasion de faire d'autres activités plus intéressantes : téléphoner, discuter à trois ou quatre ou encore, regarder les informations du jour, un film.
Commenter  J’apprécie          10
Elle faisait partie de cette catégorie de super robots aux capacités cognitives telles qu'ils pouvaient analyser un problème complexe et y faire face en un temps record, là où les humains peineraient en faisant appel à des processus mentaux longs et aléatoires.
Commenter  J’apprécie          10
Elle lâcha le lit, comprima entre ses mains sa pauvre tête, puis tira désespérément sur ses cheveux. Les deux hommes, affolés, se jetèrent sur elle, l’exhortèrent à se calmer. Mais tout à coup, une voix autoritaire, haut perchée, retentit dans la pièce et stoppa net ce psychodrame aux allures du Radeau de La Méduse...
– Qu’est-ce que c’est que ce raffut ! Faudrait vous calmer les mecs, vous avez vu l’heure ? Mais vous êtes avec une meuf ! Mais... mais... c’est maman !
Une jeune fille se tenait sur le pas de la porte, bouche ouverte, yeux écarquillés. Elle était serrée dans un long T-shirt noir qui arborait sur sa poitrine la vérité bien sentie "I speak fluent Sarcasm", histoire de dire qu’il ne fallait pas la gonfler, elle avait des piquants...
– Ce n’est rien, Jess ! dirent les deux hommes en même temps.
– Mais si, larmoya la jeune fille qui avait perdu sa hargne, c’est maman, c’est ma maman ! Je savais que tu reviendrais ! Papy me l’avait dit !
Jessica se jeta dans les bras de sa mère. Sophia, ébranlée, serra sa grande fille de dix-neuf ans, qui en avait quatorze la dernière fois qu’elle l’avait vue. Elle était désormais plus mince, plus anguleuse et sa coupe au carré s’était transformée en une longue chevelure lisse qui lui descendait jusqu’aux reins.
– Papy ? Mais qu’est-ce qu’il a dit, papy ? demanda Gabriel.
– Ah, ça t’intéresse, maintenant ! Ce ne sont plus « les élucubrations d’un pauvre vieillard » ? « Le délire du nouveau Nostradamus » ? Ou encore « les folles nuits de Kostas » ?
– « Les folles nuits de Kostas » ? On parle de mon père, là... fit Sophia, ébahie.
Commenter  J’apprécie          00
Fidèle au rendez-vous, le chœur de l’aube entama son concert matinal. D’abord, ce furent merles et moineaux, aux gazouillis impérieux, bien décidés à défendre leur carré de haie, de buisson, de ramure. Puis, attaquèrent les grives, avec leurs sifflements flûtés, interrogateurs, et enfin s’éleva la note mélodieuse et puissante du rouge-gorge, qui arracha Sophia aux brumes du sommeil.
La belle endormie sentait ses membres encore engourdis. Elle baignait dans cet entre-deux qui précède le réveil, ce moment suspendu où l’on reprend peu à peu possession de soi. L’aube projetait un clair-obscur dans la chambre, rendant imprécis les contours des meubles. Sophia se sentait oppressée, comme prise dans un étau. En proie à une certaine confusion, elle chercha à repérer sa position, tâta à droite et reconnut, soulagée, la carrure râblée de Gabriel. C’était stupide, elle était dans sa chambre... Une douleur sourde lui cerclait le front, elle aurait dû se méfier, elle avait trop bu hier. Cette soirée Halloween, c’était sympa, mais avec l’âge, l’alcool lui jouait des tours...
Sophia bougea le pied gauche, rencontra la chaleur d’une peau, une peau avec des poils, beaucoup de poils... L’esprit encore nébuleux, elle caressa, caressa du bout du gros orteil puis, brusquement, sa conscience gagna en acuité et, avec horreur, elle réalisa l’incongruité de la situation, ils étaient à trois dans le lit : elle, son mari et un autre homme !
Commenter  J’apprécie          00
Angela, accoudée au garde-corps de la terrasse admirait les lumières de Montréal. C’est du moins ce qu’imaginait Sauveur car elle était plutôt en train de visualiser le plan de la ville afin de repérer sa position exacte.
Commenter  J’apprécie          00
- (...) C'est l'éducation des hommes qui est fondamentale. Il faut une certaine prise de conscience.
- (...) Eduquer, développer l'esprit critique, veiller à ce que l'homme ne perde pas son savoir-faire, ses compétences. Bref, ne pas s'en remettre aveuglément à la machine.
Commenter  J’apprécie          00
La plupart des gens se faisaient soigner par des médecins-robots. (...) Les rapports de médecin à patient étaient assez impersonnels, raison pour laquelle les personnes qui pouvaient se le permettre n'hésitaient pas à avoir recours à des praticiens en chair et en os : c'était plus onéreux mais le patient bénéficiait d'un soutien moral, d'une empathie, ce qui était maintenu devenu le propre d'un thérapeute humain. C'était seulement sur ce plan-là d'ailleurs, que l'homme supplantait encore la machine.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ingrid Aubry (19)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
293 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}