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2.5/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Brasov , le 10/01/1960
Biographie :

Ioana Pârvulescu est une femme de lettres roumaine. Elle enseigne la littérature moderne à l'université de Bucarest, où elle a été étudiante au début des années 1980.

Elle a travaillé pour le journal littéraire România Literară, et a traduit des œuvres de Maurice Nadeau, Angelus Silesius et Rainer Maria Rilke. Elle est membre de l'Union des écrivains de Roumanie. Elle a obtenu le Prix de littérature de l'Union européenne en 2013 pour son livre "Viaţa începe vineri" ("La vie commence vendredi").

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Bibliographie de Ioana Parvulescu   (4)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La force de la Grande Histoire ne se compare pas à notre capacité d’opposition – et cela vaut aussi pour nos vies personnelles. À chaque page de l’histoire du monde, nous faisons un bond, nous aussi, pratiquement sans le contrôler. Notre seule chance est de nous laisser emporter, tout simplement, mais en utilisant au maximum la machine à vapeur des événements, pour ne pas rester cloués au sol, dépassés par l’Histoire.
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Dans la correspondance du Suisse Jeanneret, futur architecte Le Corbusier, on retrouve l'affirmation : "Monsieur Caragiale […] connaît son Français infiniment mieux que moi, ce qui est peu dire...".

[În corespondența elvețianului Jeanneret, viitorul arhitect Le Corbusier, se află afirmația că "Monsieur Caragiale [...] connaît son Français infiniment mieux que moi, ce qui est peu dire...".]
(p. 76)
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Quelques jours plus tard, était mort, presque symboliquement, George Baronzi, l'auteur des "Mystères de Bucarest".
p. 320
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Il y a deux choses dans la vie dont on ne se lasse jamais : regarder tomber la neige et contempler un feu dans une cheminée.
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VENDREDI 19 DÉCEMBRE

Une journée riche en événements

J'aime lire en voiture.Maman me houspille , papa, qui n'oublie pas même en famille qu'il est monsieur le docteur Léon Margulis, dit que je m ' abîme les yeux et que mes enfants auront la vue faible.Mais moi je suis têtue et je m ' obstine à emporter mon livre . À leur époque, ils avaient peut-être le loisir de lire et de faire ceci ou cela , mais nous les jeunes , nous devons gérer notre temps.Et j'étais impatiente de savoir ce que devenait Becky dans "Vanité Fair".

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De même qu'il n'y a pas de flocon qui ressemble à un autre, Costache espérait qu'il n'y avait pas d'empreintes ressemblant à d'autres. Il n’était, hélas, pas encore prouvé que chez l'homme le dessin du bout du doigts ne change pas au cours de la vie, mais monsieur Costache était presque sûr que, dans quelques années, cela pourrait être scientifiquement prouvé. Son chef le contredisait avec arrogance, lui donnant l'exemple des arbres sciés qui avaient eux aussi une emprunte : «Si l'on compare les anneaux d'une jeune arbre avec ceux d'un arbre plus vieux, on voit que chez le vieil arbre les anneaux sont plus distants les uns des autres, qu'ils se multiplient avec l'âge, et que les traces d'accidents, les années bonnes ou mauvaises, en modifient le contour. Cela doit être exactement la même chose pour l'homme», concluait le préfet de police.
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Le roman de Pavel Mirto, "L'avenir commence lundi", n'a jamais paru. Ce qui avait irrité monsieur l'éditeur Socec fils, c'était la description des vêtements des dames, impossible à imaginer, tout comme l'idée d'assiettes et de verre mous, jetés à la poubelle après usage. Sans parler du reste.
p. 358
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Peu avant 1900, chaque jour apportait son lot de nouveautés. Les hommes vibraient tels des fils de télégraphe, ils étaient optimistes et croyaient, comme jamais auparavant et comme jamais plus par la suite, au pouvoir de la science, au progrès et à l'avenir. C'est pourquoi le Nouvel An était devenu le moment le plus important : le début, toujours renouvelé, de l'avenir.
La nature du monde autorisait toutes sortes d'idées folles et, souvent, ces idées folles devenaient réalité.
La Roumanie était en Europe, et sa capitale avait pris des allures de ville cosmopolite ; elle faisait de gros efforts pour s'organiser et se civiliser. A Bucarest, disaient tous les documents de l'époque, on ne pouvait jamais s'ennuyer, ni le jour ni la nuit.
Les âmes sensibles craignaient des dangers inconnus : tel homme se défendait à coup de canne de la lumière électrique ; telle femme refusait obstinément de se laisser photographier par son fils, alors qu'elle avait permis que l'on peigne son portrait. Les névroses se muaient en poésie, la douleur et l'opium marchaient main dans la main. La tuberculose, la syphilis, la saleté tuaient ou blessaient corps et âmes. Le mal n'avait pas disparu du monde et l'ignorer n'était pas la meilleure façon de préparer l'avenir. Il restait des hommes pour le combattre.
Les journaux découvraient leur pouvoir et il était possible, déjà, de mourir pour une parole écrite. Et déjà la parole écrite était une trahison. L'argent était un problème, mais pas un objectif, et il y avait assez d'individus prêts à sacrifier tous leurs biens pour l'amour d'une idée. Les enfants imitaient précocement les grandes personnes, les grandes personnes se conduisaient souvent comme des enfants, et la curiosité pour la vie était une joie qui ne s’effaçait pas avec l'âge.
Avant 1900, l'homme croyait que Dieu le voulait immortel, au sens le plus concret du terme. Rien ne semblait impossible et rien ne l'était. Toutes les utopies étaient permises. Et le jeu avec le temps était l'une des plus belles. Par ailleurs, les gens ressemblaient assez bien, et à tout point de vue, à ceux qui les avaient précédés et à ceux qui les suivraient.

Peu avant 1900, chaque jour apportait son lot de nouveautés et les hommes rêvaient de notre monde.
Ils rêvaient de nous.
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En ouvrant les yeux, je vis un ciel bleu immense et de nombreux arbres vêtus de givre.Des centaines d'épingles qui volaient au moindre souffle.
L'air m'étouffait. J'étais couché sur le dos.Je plongeai mon regard dans le ciel, avec l'étonnement d'un citadin. Soudain, j'entendis un bruit pareil à de l'eau qui coule d'un robinet. Cela venait de ma droite, tout près. Je tournai la tête sans la lever et j'eus peine à le croire. Aucun doute: près de moi, un cheval avait lâché un jet d'urine puissant, une véritable colonne.La vapeur s' enroulait autour de la colonne.Cela semblait ne devoir jamais finir et en bas, dans la neige , un trou profond s' était creusé. Le cheval était attelé à un traîneau chargé de gros blocs de glace et de quelques bûches.
Tout était calme, comme figé: la blancheur des alentours, le soleil, un silence comme jamais je n'en avais entendu-- car on entend aussi les silences.L'animal plongea ses naseaux dans un sac accroché à son cou et se mit à mastiquer. Sa queue était nouée en un énorme noeud brillant.
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Résigné à être plus valet ou barbier qu'ordonnance, Zaharia ne s'étonnait pas des caprices de son maître et, en général, ne s'étonnait plus de rien en ce monde. Il était devenu morose et un peu solitaire, bien qu'il eût aimé rire, chanter et boire, autrefois. Il avait la nostalgie de la guerre de 1877, quand son maître et lui étaient jeunes et gais. Il avait oublié les montagnes de morts et surtout les gémissements des blessés, il avait oublié le froid, le grondement des canons qui l'avaient rendu dur d'oreille pour le reste de sa vie. Comme tous les gens simples, il confondait sa jeunesse avec un monde meilleur.
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