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Critiques de Isabelle Aubry (13)
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La première fois, j'avais six ans...

Ce livre est bouleversant, dans un récit cru et violent. Peut être même que cette violence est en deçà de la réalité. Un témoignage fort qu'il faut découvrir pour entendre les silences de tous ces enfants meurtris.
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La première fois, j'avais six ans...

Je suis une liseuse de témoignages, c'est un style qui me plaît, et j'aime le côté réaliste de ces ouvrages.



Le livre d'Isabelle Aubry est bien écrit, elle rapporte son histoire avec force et conviction, mais aussi de la colère certainement découlant d'émotions intenses... mais cela donne par moments une certaine gêne en tant que lecteur, un drôle de sentiment... des passages violents dans les mots et dans le ton et pas forcément dans le contenu. Une impression qu'elle est sur la défensive, se sent incomprise, qu'elle en veut à beaucoup de monde, ce qui peut se comprendre, mais qui, je le redis encore une fois, donne un sentiment étrange voire gênant et qui surprend sur certains passages.



Du reste ce livre se lit bien, a un côté captivant, et traite d'un sujet bien souvent encore tabou et qui mérite qu'on s'y attarde!! Elle a eu le courage de faire de son histoire un livre... fort en caractère et qui ne laisse pas de marbre tant les impressions peuvent changer d'un chapitre à l'autre (dans le + comme dans le - !)



Si vous aimez les témoignages, les thèmes forts, il vous plaira sûrement!
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La première fois, j'avais six ans...

Un témoignage tellement poignant .. Une preuve que la justice n'a jamais été la priorité en France .. Je ne comprends toujours pas comment un père peut faire cela à sa fille ?! Comment on peut faire subir cela à un enfant, que ce soit le notre ou non ? Je ne comprends pas, ça me dégoute, ça me rend malade .. Un témoignage qui m'a donc beaucoup touché ..
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La première fois, j'avais six ans...

C’est un plaidoyer pour toutes ces personnes-là. Rien n’est fait, que des promesses, c’est en contradiction avec ce qui se passe.

C’est la victime qui est montré du doigt. Elle explique dans le détail ces scènes d’inceste, voire même de viol ex : va en boite de nuit échangiste avec son père et à 12 ans subi des relations jusqu’à 10, 15 fois par soirée.

Ou cette scène difficile chez le médecin homme !qui doit vérifier si elle a été violée…A peine plus âgé qu’elle.

Les incestes ne sont pas considérés comme des viols.

Très dur et réaliste.
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La première fois, j'avais six ans...

Plusieurs raisons ont motivé mon intérêt pour ce livre :



1/ Je suis une lectrice assidue de témoignages et autres récits de vies sur différentes thématiques sociétales, et l'inceste fait partie de mes centres d'intérêt.



2/ Sans que je ne sois directement concernée, je dénonce chaque fois que possible les violences faites aux enfants en général et les abus sexuels (dont l'inceste familial) en particulier. En tant que femme, mère, militante de gauche je ne peux que m'insurger contre le laxisme et l'hypocrisie ambiants et faire tout mon possible pour, modestement, faire entendre ma voix de citoyenne et faire avancer le débat sur ces questions, et surtout contribuer à la mise en actes des promesses récurrentes faites par nos gouvernants. C'est sans doute un vœu pieux, mais je continue d'avoir bon espoir que ça change !



3/ Car, à la faveur de ce livre, j'ai découvert que l'auteure était la présidente-fondatrice de l'Association internationale des victimes de l'inceste (AIVI) créée en 2000, appelée aujourd'hui Face à l'inceste. Pour avoir travaillé longtemps dans le milieu associatif, je me sens de fait solidaire de ce type de combat et de militantisme. Et je ne peux que saluer l'altruisme dont elle a fait preuve, transcendant ainsi son propre vécu pour aider les autres victimes.



4/ Et enfin car, malgré les obstacles et la réponse judiciaire insuffisante consécutive à sa plainte, Isabelle Aubry s'est bon an, mal an, reconstruite. on voit-là combien le concept de résilience si cher à B. Cyrulnik trouve toute sa signification.



Que dire de ce petit livre (249 pages) absolument choquant et bouleversant ?



Sans aucune fioriture formelle, voire avec une certaine provocation dans la description des scènes et du choix du vocabulaire volontairement cru, Isabelle Aubry nous fait entrer de plain-pied dans ce qui aura été sa réalité de vie de l'âge de six ans à quatorze ans, confrontée qu'elle a été aux abus et viols sexuels perpétrés par un père manipulateur, pervers et incestueux.



On serait tentés de dire : "rien de nouveau sous le soleil" tant hélas, on le sait, c'est une pratique par trop courante dans notre pays. Mais, non. Ici, l'ignominie "de base" (si tant est qu'il puisse y avoir des niveaux dans l'ignominie dans ces cas-là) est à son comble quand, non content d'abuser de sa fille dans l'intimité de son foyer, le père dévoyé utilise et partage son jouet sexuel avec les hommes et les femmes (bien sous tous rapports et évoluant dans les beaux quartiers) avec lesquels il partouze joyeusement et très (trop) régulièrement, alors que sa fille n'a que douze ans !



Franchement, lors de la lecture, c'est très difficile de visualiser les scènes telles que décrites par l'auteure... et c'est vraiment difficile de parvenir à continuer sans être très en colère ou pleurer. Certes, elle les décrit avec ses mots d'adulte, et avec le recul de l'âge et de son expérience depuis, mais c'est absolument insupportable dès lors que l'on sait qu'elle n'était, à l'époque des faits, qu'une enfant (entre 12 et 14 ans) même si "elle paraissait plus" (la belle excuse !). Quand on est une maman, c'est proprement inimaginable et totalement révoltant.



En fait, ce livre raconte l'histoire personnelle d'Isabelle, son vécu familial (des parents qui se séparent, une mère absente et égoïste, un père qui réclame la garde), la façon dont elle a vécu l'inceste (et le reste !) ou tenté d'en faire abstraction tant elle était en quête d'affection et de reconnaissance d'un père...



Elle raconte comment, à un moment donné, elle n'a plus eu comme alternative que celle de dénoncer son père pour se sauver... et là, c'est une autre histoire qui s'écrit : celle d'un combat pour faire entendre sa voix de victime, pour faire reconnaître les viols alors que la justice ne lui concède que des abus (ce n'est pas la même cour de justice qui juge, ce qui fait toute une différence), pour tenter de reconstruire sa vie d'adolescente, malgré une mère toujours aux abonnés absents, un beau-père qui, lui aussi, abusera d'elle, une image de soi complètement détruite, des tendances suicidaires... et un père qui resurgira bien trop tôt dans sa vie.



Une histoire personnelle très douloureuse, mais néanmoins exemplaire - s'il était besoin - pour montrer et tenter de faire comprendre aux citoyens lambda que nous sommes toutes ces notions totalement abstraites si non vécues de "dissociation traumatique", de "consentement" : ne rien dire signifie-t-il que l'on est consentante ?, de "faut-il dénoncer, porter plainte ou se taire et subir le non-dit" pour préserver l'équilibre familial ? de séquelles liées au "stress post-traumatique" et à ses nombreuses conséquences (échec scolaire, vie sexuelle, familiale perturbée, comportements suicidaires ou à risques)... toutes ces notions dont on parle aujourd'hui, et pour lesquelles les associations représentatives se battent, pour exiger des parlementaires et pouvoirs publics l'imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur des mineurs.



A travers l'histoire d'Isabelle, on s'interroge aussi sur l'attitude maternelle (quid de sa responsabilité avant, pendant, après ?) et pourquoi, plus généralement, les mères (qui manifestement ne veulent ni voir ni entendre) ne sont pas ou peu inquiétées par la justice.



On s'interroge sur l'incohérence d'une décision de justice qui octroie des "circonstances atténuantes" au père-prédateur alors même que le dossier est particulièrement lourd, considérant de facto que la fillette ne pouvait être - à 12 ans - que consentante (c'est bien ignorer le phénomène d'emprise totale) ; justice qui, à la fois, assigne au père une interdiction d'approcher sa victime, mais l'autorise à vivre à moins de 800 m de chez elle ? On se demande aussi pourquoi son droit de visite et d'accueil de sa seconde fille est maintenu...



On s'interroge sur le fait que ni la police, ni la justice ne se soit intéressée de près ou de loin aux partouzeurs patentés (hormis un médecin) qui, de fait, abusaient d'une mineure, et dont pourtant ils possédaient les coordonnées. C'est dire combien le problème est, dans notre pays, systémique !



On s'interroge enfin sur la solitude d'Isabelle, après sa dénonciation et le procès, et au cours de sa vie d'adulte, sur la difficulté pour elle d'obtenir une prise en charge psychiatrique et sociale adéquate (sans doute les choses ont-elles évoluées à ce jour). Elle se retrouve dans la nature, livrée à elle-même et à ses démons, sans ressources, sans logement... avec tous les risques qui vont avec.



En résumé, un petit livre qu'il faut avoir lu pour qui s'intéresse à ces questions, mais aussi un livre difficile à lire et à digérer...







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Être parent après l'inceste

Recueil de témoignages exceptionnels, utiles au partenaire d'une personne victime d'inceste et à l'entourage afin de comprendre leurs stratégies d'adaptation à un environnement affectif sain.
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La première fois, j'avais six ans...

Isabelle Aubry se délivre dans ce témoignage bouleversant. C’est à l’âge de six ans que l’autrice subit pour la première fois les abus de son père. Le cauchemar ne fait que commencer et durera de nombreuses années, entre son père et d’autres personnes, inconnues qui deviennent petit à petit, des visages quotidiens. À sa majorité, complètement indépendante, elle doit apprendre à se reconstruire mais rien n’est évident lorsque l’on a grandit dans l’horreur.



Dès la première ligne du résumé, mon coeur s’est brisé. Ayant été victime d’inceste comme l’autrice, le titre m’a frappé. J’aime les autobiographies/témoignages car la plupart du temps, ce sont des personnes qui ont connu l’enfer et qui se sont reconstruits, voici ce que j’aime tant dans ces ouvrages : voir qu’il est possible de s’en sortir.



Je suis très rapidement entrée dans le récit, la première chose qui m’a marqué, c’est le franc parler de l’autrice. Contrairement à d’autres personnes, elle assume d’utiliser le mot « partouze », par exemple. Cela ne se limite pas au vocabulaire, la tournure des phrases est aussi directe et franche. Isabelle Aubry n’a pas peur de dire les choses comme elles sont, elle ne prend pas de pincettes, et ça fait du bien dans le sens où je n’ai pas ressenti de honte dans ses mots, j’ai simplement entendu : J’ai vécu cela, c’est arrivé et je dois et je suis passée à autre chose.



Cet ouvrage m’a bouleversé. Je me suis sentie en colère lorsque l’autrice parlait de cette justice injuste, qui ne prend pas ou prend mal en considération les victimes, en effet, il faut prouver que l’on est victime d’une agression. Je me suis sentie si triste lorsque Isabelle Aubry évoquait ses parents. J’ai ressenti de l’incompréhension face aux comportements de son entourage. Je me suis sentie dévastée lorsqu’elle évoquait la tragique fin d’une de ses amies. Toutes ces émotions, positives ou négatives, n’évoquent qu’une seule chose : l’inceste est meurtrier.



C’est un récit difficile à lire, je vous conseille d’être prêt à vous lancer dans une lecture poignante et intense. Je remercie sincèrement l’autrice pour tout ce non-silence, c’est un ouvrage qui redonne espoir et qui est un magnifique hommage à elle-même mais également aux autres victimes. Je me suis sentie soutenue lors de cette lecture, c’est un magnifique texte.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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La première fois, j'avais six ans...

Combattante

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce témoignage, c'est bouleversant.

Une lutte de tous les instants, de son enfance à encore maintenant... l'écriture est telle qu'on est réellement projeter à travers les yeux d'Isabelle Aubry : pendant les actes, le procès, après le verdict, la destruction mais aussi une certaine forme de reconstruction, les solutions prises, les rendez-vous chez les médecins, trouver l'amour, les opinions familiales...

En conclusion : c'est un combat contre soi-même pour se reconstruire, mais aussi contre tous : la famille, l'entourage, la justice, la politique,...

Une femme de caractère qui continue de ce battre contre l'inceste, mais aussi aider / défendre les personnes dans le même besoin, grâce à son association. Bravo.

Merci à vous.

Livre à recommander.
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La première fois, j'avais six ans...

Quand j'ai ouvert ce livre, je n'ai pas si le refermer avant la fin. L'histoire de cette femme prend aux tripes ! Elle nous raconte avec beaucoup de courage, l'inceste qui a détruit sa vie.
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La première fois, j'avais six ans...

Histoire vraie Bouleversante une enfante de 6 ans qui va vivre un cauchemar, entre Une mère qui va la transformé a son image et un père qui va abuser de sa fille en tous impunité.
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La première fois, j'avais six ans...

Isabelle Aubry témoigne du calvaire que son père lui a infligé durant son enfance. Une histoire passionnante, poignante, aussi horrible soit-elle. Ce récit est d'une bouleversante sincérité. Une écriture qui nous projette à travers les yeux d'Isabelle Aubry. Une femme qui continue de se battre contre l'inceste et qui grâce à son association vient en aide aux personnes dans le même besoin.
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La première fois, j'avais six ans...

Un livre poignant mais qui dénonce l'inceste avec le processus d'enfermement de l'enfant par son parent. Glaçant mais qui a le mérite d'apporter une aide pour informer les parents, proches de victimes pour déceler très vite le calvaire que vivent les enfants victimes au sein des familles.
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La première fois, j'avais six ans...

Par où commencer..



J’ai décroché 4 fois durant la lecture en 4 jours.. je me suis forcée à le finir..



Autant l’histoire de cette femme est horrible, sordide et il n’y a pas de mot pour dire que la justice est pourrie.. autant je n’ai pas ressenti de réel émotions à cause de l’écriture..



l’histoire est lourde et à mes yeux mal écrite.. on va sur de la répétition..



en tout cas.. j’ai eu du mal..



alors si le sujet vous intéresse et que vous voulez être choquée je vous conseil de le lire sinon on laisse tomber..
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