Découvrez la version longue du trailer de "Ladies' Taste" de Laura Trompette publié chez Hugo Roman. Pour plus de vidéos : http://goo.gl/xFM4ls
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Trailer :
Réalisation : Isabelle LAURENT
Image : Vikram GOUNASSEGARIN
Montage : Aline SAUTERON
Assistant Réal : Antoine GERMAIN
Maquillage / coiffure : Stéphanie WAFLARD
Costumes : Eva MERLIER
Musique : Damien FRANÇOIS
Remerciements : A l'hôtel SEVEN pour la suite Cabaret - Karine et Nelly - et à Isabelle Laurent.
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La norme s’avérant au départ un point de référence, est devenue le point recevable, l’acceptable, puis le seul admissible. La norme finit par éliminer tous ceux qui s’éloignent de la courbe moyenne établie comme repère au départ, imposée au final. Au lieu de rassembler, elle crée les discriminations.
Le vent souffle violemment, glaçant le visage de Cécile. Son épaisse chevelure vole dans tous les sens, ses mains resserrent son manteau sur sa poitrine, le regard perdu vers la mer, elle semble une fois de plus à mille lieues du présent. La baie du Mont-Saint-Michel est à marée basse. Il faut regarder loin pour deviner l’étendue d’eau. Les yeux de Cécile scrutent au-delà de l’horizon, vers des paysages inconnus.
Où est-elle en ce moment ? A quoi pense-t-elle ? Je n’ose me demander à qui. Une furtive lueur éclaire son visage, réveillant au passage une pointe de jalousie me lacérant le coeur.
Elle est toujours aussi belle.
Plus encore qu’il y a quinze ans lorsque j’ai croisé son regard pour la première fois. La jeune fille élancée qui se contorsionnait pour passer dans les rangs de l’amphithéâtre afin de distribuer des tracts aux étudiants avait aussitôt attiré mon regard. Ce n’était pas tant sa beauté par ailleurs incontestable, qui la rendait magistrale à mes yeux, mais plus encore la passion mise dans ses explications, d’ailleurs inaudibles pour moi qui me trouvais à l’autre bout de la salle. Elle était arrivée à ma hauteur quand je lui avais lancé :
– Je suis entièrement d’accord avec vous !
Si je m’attendais à ce qu’elle me lance un sourire de contentement pour me permettre d’entrer dans son estime, j’en fus pour mes frais en recevant cette parole cinglante :
– A quel sujet ?
Je n’avais évidemment aucune argumentation à offrir puisque je ne connaissais même pas le sujet. Je bredouillai un vague :
– À propos de votre tract.
– Alors je compte sur vous, ce soir, vingt heures !
Elle s’éloignait déjà, me laissant dans les mains une feuille qui me semblait être le plus précieux des trésors. J’allais la revoir dès ce soir. N’importe où, en n’importe quelle occasion, sa seule présence ferait de la circonstance, l’événement du siècle.
Il faut te retrouver, il faut retrouver qui tu es vraiment. Ose paraître celui que tu es. Lorsque tu accepteras d'être celui que tu es, tu pourras devenir celui que tu rêves de paraître.
J'ai compris que je ne pourrais guérir de mes blessures qu'en accueillant avec un vrai "oui" les parents que j'avais eus, en les acceptant pleinement.
En observant les choses avec honnêteté, j'ai compris que ce que j'avais enduré avait forgé mes plus beaux atouts et avait affermi ma personnalité.
C'est la peur qui me fait perdre le sourire, la joie, la paix intérieure ; rien d'autre que la peur.
Une douce chaleur dans le parc, inhabituelle pour un mois de novembre, les feuilles ont déserté les branches pour créer un tapis craquant sous les pas des passants. Les dernières fleurs presque fanées se recroquevillent comme si elles cherchaient à s'enfouir dans l'herbe sèche, la nature revêt ses atours hivernaux. Pourtant mon cœur n'est pas en phase avec la saison. Il vit l'éclosion du printemps.
L’odeur est physique, elle a un corps, une âme…
-... Et si elle est amoureuse c'est une bonne nouvelle. L'amour agit toujours comme un remède miracle.
-Vous savez ça aussi ?
Elle se contente de sourire. Théophane en profite pour lui confier sa crainte :
-J'ai peur qu'elle ne soit amoureuse de la bonne personne.
-L'amour n'est jamais mal attribué, Théophane.