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Citation de santorin


De toute évidence, la déclaration du grand vizir était une menace directe à l'adresse de toutes les provinces et pachaliks du grand Etat, surtout des régions qui jouissaient d'une certaine autonomie, comme ç'avait été le cas de l'Albanie jusqu'à la veille. D'un ton dur, le grand vizir déclara que la Sublime Porte ne permettrait désormais aucune fausse interprétation de cette autonomie et encore moins un mauvais usage de cette dernière. L'attention des observateurs étrangers fut attirée particulièrement par le passage du discours du grand vizir où, pour la première fois, au nom du gouvernement et du sultan-empereur, apparaissait une formulation qui jetait un nouveau jour sur la notion d' "autonomie des provinces", dont la propagande d'Etat s'était vantée des années durant, la présentant comme la plus claire expression de l'épanouissement de la liberté des nations au sein de la famille impériale. Indépendamment des images poétiques, avait dit le grand vizir, il faut comprendre une fois pour toutes que cette autonomie est un autonomie limitée. Le pouvoir central l'avait considérée comme telle jusque là et il continuerait de le faire jusqu'à la fin des temps... Il dit que, sans égard au fait que le grand Etat plurinational ottoman se composait de nations aux appellations différentes, en réalité ces nations, avant d'être turque, albanaise, grecque, serbe, bosniaque, tartare, caucasienne, etc... étaient toutes fondamentalement des nations islamiques. L'histoire, ajouta le grand vizir, nous a fourni jusqu'ici maints exemples de la manière dont ont fini ceux qui en avaient jugé différemment, et ce fait que nous avons sous les yeux, conclut-il, en montrant de la main le plat d'argent portant la tête d'Ali pacha, n'en est qu'un exemple de plus.
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