Sociologie politique / cours n°3
La Grande Crise a joué un vrai rôle d’ascenseur social. Les nouveaux dirigeants ont accédé à leurs postes grâce à leurs seuls mérites, leurs seules qualités.
Différents systèmes politiques coexistent, le système le plus répandu étant le despotisme plus ou moins éclairé ; éclairé à la chandelle, disons. Dans la pratique, la plupart des villages sont dirigés par le brute locale et sa famille.
Généralement, le premier soin du dirigeant aura été de se trouver un titre. Nous avons une palanquée de seigneurs de ci ou de ça, des contes, des barons, et un nombre probablement excessifs de ducs ; mais certains n’ont pas hésité à renouveler la hiérarchie traditionnelle, et, rien que dans la région, nous avons aussi un secrétaire général, un grand maître et un sergent de marines. Assez paradoxalement, les règles d’étiquette sont demeurées assez simples : la préséance revient à l’individu disposant de la pus grosse force de frappe.
Page 22
La chasse, un duel fascinant entre l’homme et l’animal : d’un côté, l’homme et son intelligence ; de l’autre, l’animal et son instinct, son agilité, sa pointe de vitesse, son camouflage naturel, sa connaissance du terrain, et sa paranoïa à l’égard des humains qui se baladent dans la campagne avec un bâton à la main.
Page 56