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Pourquoi l'opération Déluge d'Al-Aqsa a eu lieu et quels étaient les objectifs du Hamas? Que s'est-il réellement passé sur le terrain, le 7 octobre? Quelles sont les leçons à retenir des opérations menées par les deux camps depuis cinq mois?
Pour répondre à ces trois questions et à bien d'autres, Jacques Baud revisite le conflit israélo-palestinien depuis son origine. Pourquoi n'a-t-il toujours pas trouvé d'issue? Quelles ont été les stratégies israéliennes et palestiniennes depuis 75 ans? Quels sont les impacts de ce conflit sur notre sécurité? Quelles sont les options pour Israël et la Palestine dans les prochaines années?
Dans ce livre d'une rare clairvoyance, Jacques Baud déplore que les décisions occidentales entrent en collision avec le droit international. La question n'est pas de savoir pour qui nous sommes, mais comment l'ordre international créé après 1945 doit être appliqué. le non-respect de ce droit par Israël est en train de provoquer sa perte. Comme pour n'importe quel conflit, ce n'est pas de l'émotion que viendra la solution, mais d'une analyse objective et dépassionnée, accompagnée d'une médiation honnête.
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La recherche de la "vérité" est une entreprise complexe. Les mensonges et les omissions sont les éléments de base des "mythes fondateurs" : à tort ou à raison, ils ont souvent permis de créer une base consensuelle et d'aplanir des conflits potentiels contribuant ainsi à stabiliser des sociétés et à faciliter le vivre-ensemble.
Bouddha, Moïse, Jésus-Christ, Guillaume Tell, Jeanne d'Arc et bien d'autres ont probablement alimenté des "fake news" en leur temps, ils sont pourtant devenus des références morales ou des symboles d'unité. Mais ils ont également justifié des massacres, des génocides et des injustices...
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Jusqu'à présent, l'acceptation des nouveaux membres de l'OTAN s'est faite dans l'euphorie et sans aucune réflexion stratégique, car la Russie et la Chine étaient faibles. Or, aujourd'hui la situation est radicalement différente et les problèmes d'un pays peuvent rapidement devenir ceux de l'ensemble de l'Alliance, comme en 1914. La crise ukrainienne a mis en évidence les risques pour l'OTAN elle-même d'une expansion irréfléchie.
C'est ce que dit Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse du 8 février 2022, avec Emmanuel Macron à Moscou. Le problème est que nos «experts» n'écoutent pas ce qu'on leur dit.
Comme le dit Richard Sakwa, professeur de politique russe et européenne à l'Université du Kent :
«Un vrai paradoxe géopolitique est que l'OTAN existe pour gérer les risques créés par sa propre existence.»
On ne lutte pas contre les tyrannies en en justifiant d'autres et on ne lutte pas contre les abus en ne tolérant que les nôtres.
Navalny a commencé sa carrière d’homme d’affaires dans les années 2000. Conformément à une pratique courante dans la Russie de Boris Eltsine des années 1990-2000, il achète des entreprises, afin d’en privatiser les profits (une pratique illégale à l’origine du combat mené par Vladimir Poutine contre certains oligarques, qui finiront par se réfugier ne Grande-Bretagne ou en Israël…
La supériorité militaire et technologique ne dissuade plus, mais contraint à l’emploi de méthodes nouvelles. Non seulement cette supériorité, issue de la logique capacitaire de la guerre froide et basée sur « l’équilibre de la terreur », n’est plus capable d’impressionner, mais elle est devenue symbole d’arrogance et alimente les ressentiments contre l’Occident. Parallèlement – ou asymétriquement devrait-on dire – ce réflexe de supériorité tend à enfermer l’Occident dans une vision technologique, propre et impersonnelle de la guerre. cette supériorité alimente un ethnocentrisme exacerbé qui estompe les réalités des autres civilisations. Ce syndrome n’est d’ailleurs pas une spécificité militaire, mais peut être constaté dans toute la société occidentale, y compris (peut-être même : et surtout) à travers nos efforts à vouloir faire fonctionner des sociétés éloignées selon des principes occidentaux.
[S]i la France se voit elle-même comme un exemple de démocratie, vue de la Suisse elle ne constitue qu'une forme de monarchie où l'idée de « pouvoir du peuple » est assez lointaine. Ainsi en témoignent la fréquence des grandes manifestations et le nombre de jours de grèves, où la France occupe les plus hautes marche du podium. Certes, on rétorquera - avec raison - que la France est un pays où l'on a le droit de manifester et de faire grève. Mais c'est aussi l'un des pays où l'on réprime le plus durement, ce qui lui vaut d'être épinglée par la Haut-Commissaire des Nations unies pour les Droits Humains, pour un « usage violent et excessif de la force » avec le Soudan, le Zimbabwe et Haïti.
Le terrorisme est trop souvent considéré comme un phénomène monolithique. L’éradication du terrorisme (si toutefois elle est possible) ne peut passer qu’à travers une analyse holistique de ses mécanismes.
L’ancrage du mouvement terroriste dans l’espace humain est bien évidemment déterminant, mais dans la recherche des solutions, la nature même de cet ancrage et ses motivations sont essentielles. Ces motivations peuvent être émotionnelles ou rationnelles et influencent à la fois les moyens d’action. En matière de contre-terrorisme, elles déterminent les leviers d’action possibles pour aboutir à une solution.
L’asymétrie utilise une logique qui résulte d’une analyse systémique du conflit et de l’adversaire, des mécanismes décisionnels et de la relation entre les décideurs et la société dans son ensemble. Ses effets se mesurent davantage sur les processus de décision que sur les forces engagées physiquement. Ici, la société occidentale, avec sa lecture souvent superficielle des conflits, est particulièrement vulnérable à une approche systémique de la guerre.
L'acte terroriste est un acte criminel et il n'est pas question de lui trouver des excuses. Mais d'un autre côté, il faut constater que la montée du terrorisme [...] résulte en grande partie des maladresses et des incohérences de la politique occidentale. [p. 157-158]
Comme trop souvent, notre jugement sur la Russie ne passe pas par les faits, mais par nos préjugés. Or les faitssont têtus, et la force des Russes est de travailler avec. Notre incapacité à le faire renforce nos adversaires. C'est ce qui s'est passé en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Mali, etc.