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Critiques de Jacques Boireau (14)
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Quand changent les temps

"Les temps changent". Ce murmure s'écoule comme une rivière, sans bien comprendre ce qu'il veut exprimer. Il pousse les gens sur les chemins. Des chemins qui changent au fur et à mesure des fluctuations du temps. Parfois un chemin inconnu devient tout à coup visible, comme surgi d'un autre temps, alors qu'un autre s'efface à tout jamais, prisonnier d'une barrière, d'un flou temporel.



"Les temps changent, dit-on. Je veux dire que les barrières s'affaiblissent, s'estompent, disparaissent, mais laissent des parcelles de terre dans des temps qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Il flotte peut-être dans l'air comme des nuages d'autres temps. "



Et pourquoi ?

Nous saurons brièvement qu'une catastrophe a frappé les hommes autrefois, quand ils jouaient avec une nouvelle forme d'énergie. Je n'en dirai pas plus.



Une histoire difficile à classer. Cette maladie du temps laisse beaucoup de place à l'imaginaire du lecteur. Je me suis laissée flotter sur ces fluctuations du temps, en route vers Mercoire où semble s'y loger la clé des mystères, en compagnie de personnages dont je garderai une trace.



Je remercie Les Éditions Armada et la masse critique Babelio pour cette belle lecture. Je suis curieuse de découvrir l'autre roman de Jacques Boireau : Orinomanque.

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Quand changent les temps

Une grande catastrophe a frappé les hommes des siècles de cela. Depuis, des barrières invisibles empêchent toute sortie en dehors des enclaves. A travers quelques personnes au destin remarquable, Jacques Boireau raconte le changement qui arrive, la disparition des barrières temporelles et la migration des gens vers une ville, Mercoire, dans un futur lointain.

Jacques Boireau crée un roman qui tente de prévenir les risques d'un mode de vie dangereux dans l'utilisation des énergies. L'époque du changement est un moment de contemplation, d'observation de la nature, de rencontres. Certaines personnes sont malades et d'autres ont arrêté de vieillir. Cette maladie du temps et la présence de certains personnages (Sforze et Benvenute) auraient gagné à être approfondies. L'auteur choisit de placer son histoire dans la Lozère, un endroit où la nature est grande, exubérante. Un roman original, difficile à classe mais où la nature et l'écologie (la Grande Maison avec les éoliennes) prennent une grand part.

Merci aux éditions Armada et à Babelio pour cette découverte d'un auteur dont je lirai bien d'autres oeuvres. (Bien surprise à la toute fin de voir apparaitre le nom de la ville d'où je suis originaire !)

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Quand changent les temps

Alors tout d'abord je remercie chaleureusement les Editions Armada et l'opération Masse Critique de Babelio pour ce joli présent. Et je m'excuse également pour le léger retard dans la publication de ma critique.



Je viens tout juste d'achever la lecture, et je dois dire qu'il me reste comme un doux vent et parfum de poésie qui flottent encore dans mon esprit. Il faut énormément d'imagination pour appréhender et même apprécier cette histoire absolument inclassable et hors du temps. Il n'y a aucune violence, aucune brutalité, tout s'écoule dans un sens, que l'on ignore, mais avec une douceur absolue.

Les différents personnages cherchent tous un but à leur vie, quelle que soit la longueur présumée de celle-ci, ils cherchent tous à avancer sans vraiment savoir finalement ce qu'ils espèrent réellement trouver à la fin.

Les histoires, les destins se recoupent, au même endroit et étrangement au même moment, en apparence seulement.



Il y a une véritable poésie dans l'air. Les différents âges des protagonistes n'enlèvent rien à leur détermination de pas avoir vécu en vain. Et une force inconnue les aide à continuer, leur montre une voie, sans pour autant leur fournir davantage d'explications.

Comme souvent dans la vie, tant de choses arrivent sans raison.



Après, on pourrait aussi s'arrêter sur l'unique semblant de justification tangible jeté brutalement dans lees toutes dernières lignes, mais ça serait cruellement réducteur de résumer l'ensemble du récit à cette seule cause.



En tout cas, je pense que j'irai jeter un oeil attentif aux autres publications de cet auteur disparu.
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Chroniques sarrasines

J'apprécie particulièrement les opérations Masse Critique de Babelio, qui sont pour moi l'occasion de découvrir des maisons d'édition ou de nouvelles plumes. J'ai été immédiatement attirée par le titre et la couverture de ce livre. Jacques Boireau est un auteur que je ne connaissais pas, cela étant, la quatrième de couverture le mentionnait comme "spécialiste des uchronies douce-amères", ce qui a fortement résonné en moi. J'apprécie beaucoup les œuvres de sf en général, les uchronies et dystopies en particulier, même si finalement je m'y intéresse davantage en cinéma qu'en littérature.



J'ai pris plaisir à lire la préface, dont les informations m'ont été fortement utiles pour saisir le contexte et les histoires de cet ouvrage. Sans quoi, j'aurais peut-être été un petit peu perdue. Ce livre se compose de trois cycles, "Chroniques sarrasines", "La baie des espérances" et "La magie des îles". Je les ai tous aimés. Certains personnages sont mentionnés plusieurs fois à travers les différentes nouvelles, mais d'un autre point de vue ou à une autre période. Parfois même, par une simple évocation, l'auteur rappelle à nos souvenirs un autre de ses cycles. Ainsi, nous retrouvons par exemple l'ombre de la Francie dans Quelques pas en arrière entre Styx et Achéron. Bien que ces textes aient été écrits à des périodes différentes, j'ai vraiment eu l'impression qu'ils étaient liés entre eux, comme faisant partie d'une œuvre riche et complexe.



Le cycle des "chroniques sarrasines" nous plonge dans une uchronie où la France est divisée en deux, depuis que les Arabes ont gagné la bataille de Poitiers au VIIIe siècle. La Francie chrétienne au nord de la Loire, est présentée comme assez rétrograde, dans sa mentalité comme dans ses évolutions techniques, alors que l'Occitanie au sud, majoritairement arabe, montre davantage de tolérance et de conscience écologique. Une dualité que l'on retrouve souvent, comme dans la première nouvelle, Les enfants d'Ibn Khaldoûn. Les nouvelles suivantes m'ont paru un peu plus sombres et le ton plus pessimiste, puisque L'été est suivi de L'automne, puis de L'hiver... et de L'hiver toujours.



Néanmoins, j'ai adoré plonger dans ces petites histoires, ces souvenirs, et suivre certains personnages à travers les saisons, tels que Nour Eddine, Sélim et Martial. Nour Eddine m'a touchée par son attachement profond à son frère Djamal, son admiration même, au point de le citer régulièrement, lui le poète et physicien, l'inventeur d'un monde meilleur. « c’est grâce au soleil et à lui que la maison des tiens est chauffée, que ton tapis volant se déplace sans bruit ni fumée ». Une référence qui rappelle aussi la forte thématique écologique de tous ces récits, où l'Homme a choisi d'emprunter la voie des énergies renouvelables (« solaire, marine, éolienne et géothermique »).



Les deux autres cycles, "La baie des espérances" et " La magie des îles", m'ont profondément marquée par la mélancolie qui s'en dégage. Ce sont des textes à la dimension plus "futuriste" mais terriblement ancrés dans notre réalité, l'auteur abordant des sujets tels que la condition de la femme, les conflits sociaux ou les luttes ouvrières. Les Hommes ont colonisé d'autres planètes, d'autres galaxies même, mais la Terre est souvent évoquée, souvenir lointain d'une terre perdue. Cette ambiance particulière m'a rappelé ce que j'avais pu ressentir en lisant La mer de la tranquillité d'Emily Saint-John Mandel. Certains passages sont particulièrement poétiques : « certes, j’avais retrouvé là-bas le vent, les nuages, le soleil, et l’océan, je voyais, si je puis dire, cette mélodie qui me hantait, la mélancolie de ce lieu loin de tout qui n’était qu’un point minuscule sur la page de l’univers, un lieu sans âge où le temps semblait s’être arrêté ». Cela étant, le style de l'auteur n'est pas toujours simple à appréhender, les phrases sont très longues, comme si les protagonistes s'égaraient dans le flux de leurs pensées. Pour ma part, j'aime ce procédé, qui me permet de m'immerger pleinement dans l'âme des personnages et dans l'atmosphère autour.



Cet ouvrage a été pour moi une belle découverte et une incursion réussie dans l'univers de cet auteur. Je suis juste un peu étonnée du choix du titre, qui finalement ne reflète qu'une partie du contenu. Plusieurs jours après la fin de ma lecture, je suis encore imprégnée des émotions ressenties, de cette poésie et de cette « mélancolie douce, celle des saisons finissantes ou des enfances révolues. ».



Chronique sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres
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Chroniques sarrasines

Une écriture ciselée, délicate, au service de récits mélancoliques et évocateurs.



Jacques Boireau, écrivain français plutôt confidentiel qui nous a quittés en 2011, se révèle au travers de ces nouvelles un créateur de mondes qui apparaissent en filigrane dans des récits toujours à hauteur d'homme, des sortes de tranches de vies, souvent intimistes, et qui laissent imaginer plus qu'elles ne disent.



J'ai eu la sensation que chacune de ces nouvelles, regroupées en trois cycles, serait comme une photo dans une exposition, un instantané sur une histoire dont il nous appartient d'imaginer le contexte, de la compléter. L'intérêt est souvent plus dans la qualité esthétique que dans l'histoire proprement dite, même si l'ensemble finit par tracer le portrait doux-amer, crépusculaire d'une civilisation plutôt finissante.



J'ai eu une petite préférence pour le troisième ensemble de nouvelles, baptisé La magie des îles, pour la beauté de ses images et cette intense mélancolie, mélancolie mais jamais tristesse, qui ressort de ces pages. Les deux autres cycles sont toutefois également de grande qualité.



On notera en complément une véritable bibliographie très complète, bien loin des traditionnels et frustrants "du même auteur". Par sa présentation et son sérieux, elle m'a rappelé celles d'Alain Sprauel même si ici elle a été -- patiemment, on l'imagine -- rassemblée par Richard Comballot.



Au final, une oeuvre bien utile pour un auteur qui méritait largement d'être sorti de l'ombre.

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Petite chronique d'avant l'été

Ce roman est très intéressant car il traite de problèmes que

certaines familles connaissent encore à l'heure actuelle.

Ce n'est pas très drôle, à quinze ans, de mener une vie d'adulte, d'être privée de sorties et de liberté à cause des enfants à garder et des travaux

ménagers à faire.

Mais, il y a aussi de bons moments. Murielle rencontrera Hervé, un jeune compagnon de travail de sa mère, et Claudette, une camarade de classe.

La fin des cours arrive.

La séparation sera très pénible pour le trio. Il leur reste l'espoir de se

retrouver un jour.
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Chroniques sarrasines

Jacques Boireau est un auteur méconnu, s'il on en croit l'interessante préface, qui a écrit au fil de sa vie plusieurs nouvelles dystopiques. Elles ont néanmoins traversé les années et éveillé l'envie de les réunir sous cette forme de recueil bien que la plupart n'ont pas de lien entre elles, en dehors de la partie "chroniques sarrasines" qui relate une France ucronique occupée par les musulmans au sud tandis que le nord chretien est pauvre et miséreux, ainsi que la partie "magie des iles" qui est plus futuriste et qui donne des moments de vie de la planète Angra.



Les masses critiques ont cela de bien, parfois elles nous bousculent dans nos habitudes de lecture. Une couverture lumineuse et moderne suffit à valider un choix qui n'en aurait certainement pas été un fans un magasin. Habituellement je n'aime pas trop les nouvelles. Je retrouve dans ce recueil ce qui me deplait dans cette forme : des histoires trop courtes pour nous immerger dans un univers, une frustration de ne pas en savoir plus.

Surtout que la plume de Boireau est agréable. Il y a une véritable poésie, une façon de décrire les choses qui nous plonge instantanément dans ce qu'il imagine. Souvent c'est teinté de nostalgie, d'amertume voire de défaitisme. C'est au final souvent triste et sombre. Le terme "uchronies douces amères " de la 4e de couverture me paraît parfaitement adaptée.

Mais dès les premiers paragraphes, on est intéressé par l'univers proposé, on ressent de la sympathique pour le personnage de ce moment de vie qui tient sur quelques pages. Et à chaque fin de nouvelle la même frustration. Trop court. Que devient le héros ? Comment évolue son monde ? J'en veux plus mais je n'aurai que cette photographie, ce bref instant dont je devrais me contenter avant de passer à une autre.
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Chroniques sarrasines

Que dire de cette lecture ? Peu adepte du genre SF de manière générale, je ne suis pas contre l'idée d'explorer ce champ littéraire par des chemins détournés, et par le biais d'auteurs plus discrets, comme Jacques Boireau que je découvre ici. La première nouvelle part d'une uchronie, qui est en littérature une manière de modifier l'issue d'un fait historique. Nous sommes ici dans une France coupée en deux, avec au nord de la Loire, la Francie, occupée par des français dits « de souche » vivant à l'état misérable, et au sud, l'Occitanie, plus prospère, que les arabes occupent. Charles Martel n'a donc pas arrêté les arabes à Poitiers, et là est l'uchronie. C'est assez drôle, parfois poétique, souvent sarcastique, mais beaucoup plus réaliste lorsqu'il décrit les tensions communautaires, la précarité et le racisme ambiant.

Les autres nouvelles soulèvent aussi des thématiques très actuelles, comme l'environnement, les transformations topographiques liées à l'activité humaine, au détriment de la nature et aussi des emplois (l'une des nouvelles que j'ai apprécié a pour cadre la construction d'un barrage et ses conséquences pour les employés d'une usine). Jacques Boireau raconte aussi des légendes célébrant la Terre et la nature. Ce fut une lecture intéressante, un peu longue à mon goût pour une première approche de l'auteur, peut-être que ses romans seront plus accessibles pour la profane que je suis.

Je remercie Babelio et les éditions Les moutons électriques de m'avoir permis de découvrir cet auteur singulier, dont je salue ici l'imagination foisonnante.
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Chronique de la vallée

Etrange que cette nouvelle soit dans une collection de science fiction, car elle est vraiment très légèrement dystopique, et c’est peut-être paradoxalement cela qui en rend la lecture si pleine d’amertume.

On est dans un petit coin du milieu de la France, parmi les pâturages et les terres en friche. Les touristes viennent prendre un bol d’air pur dans ce reste de nature mis sous cloche. Et le vieux raconte la mort de sa vallée : l’usine qui ferme, puis, surtout, la construction du barrage ; la résistance vaine, la dignité inutile.

Je n’ai pas réussi à déterminer de quel barrage il était question, à quel point les événements racontés étaient vrais ou bien inspirés de différentes luttes contre cette anthropisation galopante de nos campagnes. Mais j’ai refermé cette nouvelle avec une petite boule dans la gorge, parce qu’il y en a beaucoup, en France et ailleurs, des clochers qui sonnent encore dans le vide de nos vallées, mais seulement le temps que nos souvenirs les feront vivre.

Une belle et triste nouvelle, par un auteur peu publié mais qui aurait peut-être mérité un peu plus d’attention de la part des lecteurs.
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Oniromaque

Oniromaque est une uchronie d’un auteur français dont la 4ème de couverture m’avait plutôt attiré. Dans cet univers complexe, la Ligue Hanséatique domine l’Europe du Nord tandis que des volontaires tentent d’éviter un coup d’état en Grèce à l’aide d’une machine expérimentale qui permet de rêver et de rendre ces rêves réels.



J’adore les univers complexes et bien construits, mais dans le cas présent, c’est un peu trop complexe à mon gout. Ajouté à cela un style peu évident, un mélange de rêve et de réalité, ma lecture a été assez confuse et laborieuse. J’aime bien parfois un livre qui fait réfléchir et où tout n’est pas évident, mais là je n’ai pas vraiment réussi à me plonger dans ce roman. Dommage parce que j’aimais beaucoup l’idée de départ.


Lien : http://raconte-moi.net/2015/..
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Oniromaque

Jacques Boireau n'aura pas eu beaucoup de chances avec les éditeurs malgré un prix Rosny de la nouvelle, comme nous l'apprend la préface de Pierre Stolze, instructive pour les jeunes tels que moi qui n'ont pas connu la SF française de la fin du 20e siècle. Aujourd'hui, Jacques Boireau est décédé, mais les éditions Armada nous offrent l'opportunité de découvrir des romans restés inédits. Un hommage posthume mérité ?



Après avoir achevé Oniromaque, je ne peux faire qu'un seul constat : ce roman pour le moins hermétique n'est pas destiné au grand public, aux adeptes de space opera ou, encore, aux amateurs d'histoires claires qui ne laissent plus place au doute une fois la dernière page tournée. L'univers de Jacques Boireau est foisonnant, complexe, ardu à appréhender par moment (sans compter les modifications apportées par les rêves...) ; son style difficile, très littéraire, doté de longs paragraphes, avare en dialogues, bref, loin de l'écriture plus simple et visant le percutant adoptée par les écrivains cherchant à toucher le grand public. Plus on avance dans le récit, plus celui-ci s'enfonce dans la lenteur, le héros et les autres protagonistes sombrant dans la passivité tandis que rêve et réalité se mêlent sans se démêler. Où est le vrai ? Où est le faux ? Le héros existe-t-il seulement ? Et les autres ? Arrivé au dernier chapitre, l'uchronie dystopique semble même n'être qu'un prétexte à l'analyse psychologique des songes du héros ; mais ici il s'agit ici d'une interprétation personnelle d'un roman qui peut en susciter plusieurs (après avoir parcouru google et les critiques déjà publiées, chacun semble en effet avoir son interprétation). L'intrigue et son issue peuvent rappeler K.Dick, qui aimait lui-aussi insérer le doute dans l'esprit du lecteur et ne pas lui donner toutes les réponses clefs en mains, mais je pense que nous nous situons encore dans un sous-genre différent de la SF. On peut donc comprendre que les éditeurs français aient été frileux, car un tel roman exigeant est destiné à un public de niche...



Dans la construction du récit et le style, Oniromaque m'a rappelé Dogra Magra de Yumeno Kyûsaku, roman japonais déroutant de presque 1000 pages (dans sa version française) où un homme amnésique se réveille dans un hôpital psychiatrique. Pour être franche, je n'ai d'ailleurs jamais réussi à finir cet ovni de la littérature japonaise ! (un jour, peut-être) Entre Dogra Magra et Oniromaque, on retrouve d'involontaires* points communs malgré des univers différents. De mémoire : l'histoire cyclique, la confusion avec la réalité et le rêve, les changements de narrateurs... Jacques Boireau, comme Yumeno Kyûsaku, se prête à des exercices de style littéraire (dans le cas de Jacques, une imitation du style de Céline dans un passage ; dans le cas de Yumeno, l'imitation des discours des bonzes japonais, etc.).



Ai-je aimé Oniromaque ? Voilà une question difficile à répondre... Sans doute pas de la passion dévorante que suscite les épopées épiques à la Battlestar Galactica. Plutôt d'un amour platonique et intellectuel. Une chose est sûre : Oniromaque intrigue, questionne. Bref, ne laisse pas indifférent. Et une fois refermé, je n'ai eu qu'une envie : le rouvrir et chercher les indices invalidant ou validant mon hypothèse sur la fin. Si vous voulez lire autre chose que de la SF où toutes les réponses vous sont offertes sur un plateau, si vous voulez vous frotter à une lecture exigeante, alors Oniromaque est pour vous.



Pour conclure, je tiens à féliciter Pierre Borderie pour sa couverture ; on oublie trop souvent de citer les illustrateurs qui nous font eux-aussi rêver. La préface est elle-aussi très éclairante, comme je l'ai déjà signalé, et d'autant plus bienvenue pour un roman aussi particulier. Le publier est sans doute un risque, et le courage d'Armada peut être salué.



* Involontaires, car je ne pense pas que Dogra Magra était traduit à l'époque de l'écriture d'Oniromaque et, quand bien même, il n'y a aucun indice laissant penser que Jacques Boireau soit amateur de littérature japonaise...
Lien : http://edenia.sanctusy.net/r..
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Oniromaque

Plongeons dans une uchronie vraiment très particulière avec ce livre.



Jordi s’est engagé pour défendre la Grèce contre la révolte militaire. Attendant de pouvoir partir au combat, il se rend compte qu’il n’a pas été recruté pour servir de simple soldat, mais pour utiliser, avec d’autres personnes, une nouvelle machine qui permet de faire de nos rêves une réalité, et qui pourrait donc influer sur le court de la guerre. Commence alors une aventure au cœur du rêve pour Jordi et ses compagnons. Mais où est le rêve et où est la réalité dans tout ça ?



Malgré le fait que j’ai trouvé l’idée vraiment très bonne, certains aspects m’ont pas mal dérangé dans ce livre.



J’ai vraiment adoré l’idée. Le fait de plonger dans le rêve pour influer sur la réalité ouvre un grand nombre de portes qui peuvent vraiment être très intéressantes, et c’est vraiment très original et passionnant.



Suite voir lien
Lien : http://lireoumourir.e-monsit..
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Oniromaque

Oniromaque est un récit qui, une fois la dernière page tournée, m’a laissé sans voix, scotché à mon siège. Parce que le souffle de sa narration a su m’emporter jusqu’à un dénouement sublime. Parce que sa construction en forme de poupées gigognes ne laisse aucune échappatoire possible, tant au narrateur qu’au lecteur. Une pépite littéraire qui ramène sur le devant de la scène le nom de Jacques Boireau, auteur français décédé en 2011, lauréat du prix Rosny aîné en 1980. Catalogué science-fiction par les éditeurs de littérature générale, jugé trop « grand public » par les professionnels de la SF, il resta injustement méconnu de son vivant. La publication par Les Moutons électriques de son dernier roman, déjà publié par les Éditions Armada trois ans plus tôt, lui rend enfin hommage.



Le point de départ du scénario d’Oniromaque respire le danger : la Ligue Hanséatique, qui règne en maître sur l’Europe du Nord, cherche désormais à soumettre les nations plus méridionales. Alors que la junte militaire, soutenue par les (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Chroniques sarrasines

Les amateurs de fiction y trouveront un univers diablement original, des planètes insolites et des cultures étranges, tandis que les lecteurs engagés y verront une ode à la nature, à l’acceptation d’autrui et à la lutte contre l’oppression.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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