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PROLOGUE

Le soleil se lève, derrière ses nuages, son brouillard nocturne et matinal mêlé, et il jette un rayon rapide entre ses deux paupières humides. Il frappe à une croisée qui réagit mollement, puis il pénètre dans une petite salle de séjour sombre.
"Tic tac! Tic tac!" va la pendulette comtoise sur la cheminée, engourdie dans sa laque noire et ses fioritures dorées. Un chat ronronne, solitaire, sur le fauteuil, un chat de gouttière gris et zébré comme un vieux chiffon strié et mal lavé, sur un fauteuil dont le grenat ancien cède le pas à un blanchâtre en pointillés aux endroits d'usure entourés d'auréoles de patine des doigts mille fois promenés à l'étoffe, cercle diffus d'un cerne sombre d'avoir trop veillé à la vie, veillé à l'envie.
Et la table à peine rutile d'un éclat émoussé et le pauvre rayon de soleil égaré fuit dans la cuisine tout aussi peu aguichante d'une maison dont la chaleur humaine monte d'un désordre persistant qui s'entrecroise à une mise en ordre erratique. On a bien essuyé la table, mais les assiettes sont empilées sur l'évier. Les deux Saint Paulia et le bégonia de la fenêtre explosent de couleur et de vie, et leurs soucoupes regorgent de l'eau de leur soif dûment surveillée, mais deux ou trois fleurs fanées auraient dû être coupées depuis bientôt deux ou trois jours.
Au loin, oh pas bien loin, deux ou trois maisons, un merle siffle, et beaucoup plus loin, un coq s'égosille à réveiller sa clientèle de poules paresseuses.
Septembre s'installe enfin en cette terre de Croix après un mois d'août moite et sans éclat. Chaque jour de ce mois d'août, elle s'est levée tard et est allée à l'université préparer ses cours, ceux qu'elle va enseigner cette année, bien loin de chez elle, à l'Université de Californie. Elle est agrégée d'anglais et elle a obtenu un poste de professeur assistant de littérature anglaise à cette Université de Californie à Davis, le campus spécialisé dans les matières agricoles, agraires et vétérinaires. Elle prend ses fonctions le quinze septembre. On est aujourd'hui le 2 et elle doit partir en avion pour sa destination on ne peut plus lointaine. C'est la première fois qu'elle va aux USA. Elle a beaucoup peur de ce pays, et de ces gens, les Américains. Elle a beaucoup étudié leur culture et leur histoire. Mais elle ne les comprend pas. Elle comprend peut-être les noirs, car elle est une femme, et elle s'imagine qu'être noir là bas ne doit pas être beaucoup plus vexatoire et ridicule que d'être femme ici, du moins une femme seule qui vit avec sa seule mère, étudie et travaille comme une intellectuelle de haute volée, ou de haute voltige. Pensez-donc! Un doctorat de troisième cycle sur Walt Whitman, le poète du 19° siècle. Et maintenant un doctorat d'état sur Invisible Man de Ralph Ellison, un noir pur et dur s'il en est un dans cette littérature d'aujourd'hui, enfin de l'après guerre. Oh certes, elle démarrait juste, mais elle comptait sur son séjour d'un an pour avancer. Inutile de dire qu'elle était la cible de ricanements ou de sourires de ses chers collègues. Tous! Ceux avec qui elle avait baisé souriaient avec beaucoup de tendresse, trop de tendresse. C'était comme une insulte. Surtout qu'une fois, au mieux deux, leur avaient suffi. Ils ne revenaient jamais. Elle avait comme une puissance qui les dépassait. Elle prenait trop vite la barre et elle les menait trop vite trop loin. L'amour était pour elle comme une aventure tropicale, chaude et humide, mais jamais répétée deux fois, comme une chasse de quelque fauve qu'il fallait abattre et jamais la mise à mort d'un quelconque éléphant ne ressemble à la précédente ni à la suivante. Il fallait changer. Evoluer, Inventer des voies nouvelles, des tendresses inattendues, des explorations sensuelles inprogrammables. Alors, la baise tendre, souple, tranquille, routinière même d'un prof moyen la lassait vite. Et plutôt que de faire cent fois la même chose, elle préférait faire cent fois quelque chose de différent en changeant l'outil. L'homme n'était plus que cet outil d'un plaisir passager qu'elle se donnait, n'osant même pas le prendre. C'est comme si elle rencontrait un beau fruit et que sans même y porter la main, elle le sentait descendre à sa gorge assoiffée et déjà allumer un feu secret et vital dans son être profond. Elle se donnait des sensations, mais ne les prenaient pas. Lassant pour l'homme macho moyen qui hante les classes de nos écoles et qui fait l'amour comme d'autres se brossent les dents ou se curent le nez. Alors, elle n'avait pas la moindre envie d'entretenir une relation suivie avec quelqu'un dont la suite est toujours pareille à du déjà vu, du déjà sucé, du déjà consommé.
Et les autres étaient jaloux de cette audace, et ils le montraient par quelque ricanement provocateur, ou bien encore ils avaient peur de ce continent inconnu comme ils avaient peur de leurs chers élèves noirs ou arabes, trop sombres pour être clairs. Et elle travaillait sur un noir, c'est tout dire. Un quelconque indien encore, passe. Ils ont tant souffert, mais c'est quand même mieux qu'ils soient peu. Mais un noir, un noir bien noir, tout ce qu'il y a de plus noir. S'ils avaient su l'anglais ils auraient fait un mauvais jeu de mot sur les goûts « kinky » de cette fille avaleuse de vie, « kinky » comme crépu et noir, ou « kinky » comme marginal et pervers. « A kinky black girl with kinky tastes for kinky sex. » Une fille noire crêpue avec des goûts bizarres pour la sexualité extrême, lui dirait une machine à traduire sans âme.
Bref rien de bien amusant pour une fille qui croyait voir le soleil percer sans cesse le ciel gris de cette région du Nord. Alors, vive le changement! Et cette fois, elle allait en prendre pour son argent. C'était ça, sa jeunesse. Car elle était encore jeune, malgré tous ses travaux et les quelques rides d'intellectuelles qui rayaient ses tempes dégarnies.
Journaliste de théâtre ou de littérature, d'opéra ou de ballet, écrivain pour les petits ou les grands, en radio ou en presse, en livres ou même en images, scientifique bardée de diplômes, même si ses collègues universitaires riaient un peu à cette folle hirsute qui touchait à tout, disaient-ils, mais ne finissaient vraiment rien. C'est que pour eux ouvrir des portes ne sert à rien si on n'installe pas aussitôt quelque garde fou pour empêcher l'intellectuel moyen de tomber. Et c'est bien qu'elle oubliait volontairement le plus souvent de les installer ces garde fou, ces barrières muselières et laisses à chien tout à la fois, ces barricades qui bouchent la vue au-delà de la porte ouverte. Elle aimait le grand vent et elle ne tirait jamais les volets de ces portes cochères qu'elle faisait sauter pour contempler les hautes cimes de quelques montagnes inconnues. Et elle était même enseignante dans un petit lycée technique assez minable et sans grande ambition. En d'autres termes, elle survivait et même jouissait de cette survie suractive assez souvent, quand une relâche intellectuelle s'installait et lui permettait de voir venir sans rien faire plutôt que de courir en avant sans avoir le temps de regarder en arrière les faces éberluées des témoins de sa percée permanente à travers quelque béton social qu'elle refusait de respecter, car on ne respecte pas le béton, on le perce, on le dynamite, on le détruit et rien d'autre. Parfois on le coule, mais simplement pour permettre plus tard qu’on le fasse sauter, et pas sur vos genoux, Mademoiselle.
Voilà le panorama ce matin-là.
Un réveil retentit à l'étage. Deux chocs sourds ébranlèrent la charpente.
"Vite! Lève-toi! Rachel! Il est huit heures! Tu vas manquer ton avion!" dit une voix de femme grisonnante aux accents éraillés.
Et ma voix va se taire. L'histoire va prendre corps. L'histoire de Rachel Duthoit ce 2 septembre 1982. Elle a vingt-huit ans, mais qu'importe. Qu'importe qu'elle soit agrégée, docteur, communiste – cela devenait déjà difficile –, qu'elle écrive dans la presse des chroniques souvent littéraires mais pas toujours, car elle aime le théâtre, le ballet, l'opéra, et bien d'autres choses, et qu'elle se commette assez souvent à la poésie et à la littérature. Elle a bien des projets d'œuvres à publier plus que publiées. Mais elle a une notoriété dans cette région, car elle est une femme de radio. Radio Quinquin, c'est tout dire.
Rachel Duthoit, fille d'Abel Duthoit et d'Ezraël Duthoit née Silberman. Son père est mort en 1956 juste après Budapest, jurant ses grands dieux – bien qu'on eût pu penser qu'il n'en avait qu'un – que le monde allait à sa perte. Elle avait deux ans et elle ne s'en souvient pas. Mais on le lui a si souvent dit, raconté, rappelé, récité, parfois même en musique, la musique d'un vaste chant des morts qui n'en finit pas de se dérouler à la voûte sombre de la vie. Elle a toujours vécu avec sa mère, bien qu'elle ait eu pendant deux ans une chambre à Lille. Mais sa mère ignorait ce détail. On ne peut pas toujours tout savoir, n'est-ce pas ? Mais elle vient de mettre un terme à la location. Elle part ce matin pour New York. Alors... !
Et ma voix va se taire, car maintenant est venue l'heure de rendre à Rachel Duthoit son autonomie, sa propre vie. Il est huit heures. Elle se lève. Son avion est à dix heures à Lesquin. Elle doit changer à Paris. Mais laissez-moi vous dire, avant qu'il ne soit trop tard, un dernier détail de cette vie que vous allez découvrir. Rachel, comme Ezraël et comme Abel, est juive.
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Quand on essaie en 2021 de capturer le visage de l’avenir sur la base de tout ce que l’on a vécu ou souffert dans le passé, on est pris d’un doute sans fin et sans texture, d’un doute qui vous échappe tout en vous envahissant. La vie est-elle quelque chose qui suit une logique au moins existentielle, et peut-être objective et scientifique ? Mais comment en serait-il ainsi puisque la science est une invention de l’homme dans sa longue vie sur cette terre depuis qu’il a gravi les premiers échelons qui l’ont fait passer d’Erectus à Sapiens il y a 300 000 ans, oui trois cent mille ans, ce qui n’est pas une paille, mais n’est pas non plus une botte de foin bottelée dans le pré derrière ma maison par la botteleuse mécanique ? Ou devons-nous poser que la science existait dans le cosmos, dans la nature avant que nous ne l’inventions, l’élaborions, la construisions, et donc voilà que nous n’aurions fait que la découvrir, mais nous avons perdu le livre car chaque étape est un recommencement incessant et insensé, incessamment insensé dans la durée ?

Pris de ce vertige existentiel nous nous tournons, nous nous contorsionnons du côté du centre de l’alphabet grec et Omicron se rue sur nos âmes et nous colonise comme si nous n’étions que des esclaves prêts à nous mettre au service de ce cosmos qui nous déglutira quand il en décidera son propre besoin, car nous ne sommes que de la vulgaire chair à cosmos.

Il y a dans tout le fatras de ces nouvelles, poèmes et autres histoires, y compris un vrai conte de Noël avec cadeaux et bonhomme en pain d’épices, qui couvrent plus de quinze années, bien des choses qui vont de paire avec lui et moi, avec AC qui se dit Hallah sur Facebook et moi JC qui me crois le frère aîné de Jésus, mais il est vrai que cette paire est une paire plus souvent impaire que paire, et cela fonctionne mieux en anglais, « the pair is more often odd than even ».

C’est un parcours, une recherche, un délire qui explique et sous-tend sans la moindre limite ni ambiguïté, ou même réticence, la recherche scientifique, la pratique pédagogique et la fureur journalistique. Le critique des Festivals de La Chaise Dieu a usé de la même plume que l’auteur ou les auteurs de chacune de ces pièces. L’auteur humain est-il unique ou multiple, surtout quand il est bilingue, au moins ? Et pourtant il n’aurait qu’une plume ? Serait-ce confondre le marteau, avec l’enclume, le fer rougi avec le forgeron ? Comme si la plume faisait l’auteur ! Ni d’ailleurs l’auteur la plume !

Il y a derrière tous ces textes une histoire, une impasse, une souffrance, un désir, un cri et parfois simplement le coup de feu sur la voie ferrée de Biloxi au Mississippi qui donna voix à une frustration qui ne sera jamais assouvie, satisfaite dans sa faim cannibale et insatiable.


Il y a derrière chaque pavé qui casse une vitre la rage qui le lance et la bêtise causale à laquelle il est destiné en revanche, en vengeance, en rétribution, la bêtise qui sera l’ultime analyse qualificatrice des gens, plus vite encore qu’il n’en fallût pour le lancer. On trouve facilement le lanceur de pierre et autrefois on l’aurait envoyé à Cayenne, ou plus loin encore dans l’autrefois on l’aurait passé à la roue, un supplice délicieux qui fut supprimé par l’industrialisation de la peine de mort par la Révolution Française et la guillotine. On trouve plus difficilement la bêtise à laquelle le pavé est destiné, et si on la trouve il est encore plus hasardeux de lui donner visage humain. Le pavé lancé efface comme par miracle la bêtise qui a causé ce lancement au seul profit de la bêtise du lanceur.

Quelque part nous avons toujours des pavés, des lanceurs potentiels ou réels, mais nous n’avons plus nulle part ni la guillotine, ni la roue, et les séjours dans les prisons françaises, avec isolation et viol en alternance (SIDA à la clé de voute de ces internements), n’ont rien de comparable à mourir au soleil sur une roue à trois mètres du sol, les jambes, les cuisses, les avant-bras, les bras, le sternum, les côtes et pour bonne mesure les clavicules brisées à coups de barre de fer. La barbarie humaine a perdu une bataille là et la civilisation en a gagné une. On est passé de la civilisation féodale à la civilisation républicaine, certains diraient à l’économie de marché qui n’aime plus le sang versé à la face du monde, ou si peu mais en temps de guerre seulement aussi loin que possible de chez nous, qui aime qu’on cache ces choses-là comme le sein de Tartuffe, car loin de la vue, loin de la vie, loin de l’âme. Qu’on les cache à jamais derrière les sept voiles de Salomé et les écrans télé. L’horreur n’est plus qu’une distraction artificielle cinématographique ou télévisuelle, peut-être internautique. Pour le réel on a les accidents de la route

C’est à cela que je dédie ces nouvelles, ces poèmes, ces cris qui montent du plus profond de l’enfer de Dante jusqu’au plus récent cas de violence gratuite contre autrui, comme ces enfants entre douze et quinze ans qui tuent d’autres enfants du même âge ou parfois un peu à peine plus âgés.


Pensons, en ce jour d’hiver proche, à Oxford, Michigan, aux USA où un gamin de quinze ans a tué quelques-uns de ses camarades de classe avec l’arme à feu que ses parents, père et mère, venaient de lui acheter comme cadeau de Noël. Cela fait froid dans le dos, mais pas que dans le dos. Cela fait revivre les innombrables occasions où la raison non respectée, où le harcèlement de principe du plus faible, qu’il soit autiste ou qu’il soit plus sombre de peau qu’« une nuance plus blanche du pâle » (“a whiter shade of pale”) de Procol Harum en 1967, en plein dans l’escalade de la guerre américaine au Vietnam, au Cambodge et au Laos, qui se terminera par une débandade et toute sa suite en 1975 que Viet Thanh Nguyen a si merveilleusement décrite dans son roman « The Sympathizer » (215, « Le Sympathisant » du Viêt-Cong infiltré aux USA avec les réfugiés ou expatriés de 1975).

Entendez-vous le son du cor qui au matin clair dans la forêt sonne la charge contre le chevreuil qui ne peut que courir, ou contre le sanglier qui aime bien d’abord décortiquer un chien ou deux. Tant qu’à mourir, prenons-en pour notre argent.

Mais je tiens à vous prévenir, comme à la télévision dans les informations : « Certaines images risquent de troubler les âmes sensibles ! » car ces histoires ne sont pas des histoires d’enfants de chœur, ou plus exactement elles sont des histoires que les enfants de chœur se répètent derrière l’autel quand le curé n’écoute pas, les mêmes d’ailleurs que celles que les potaches du collège de mon village se racontent à la récré : des histoires de la montagne qui accélère un peu leur rythme cardiaque et endurcit leur sens de l’humour.

Jacques COULARDEAU, Olliergues le 9 décembre 2021.
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Alexander Marshack's book was first written in 1968 and published soon after. The present edition I have explored was entirely re-edited and upgraded by the author in 1991. The research, and the fieldwork, for this book, were done essentially after the Second World War at a time when new techniques and technology were emerging in archaeological research. Marshack assumed what was available and used that the best he could, and as such was able to bring Ice Age archaeology to a new level of understanding. But we must not measure what he wrote and published with the criteria and parameters we can use today in this field where technology and actual research have been speeding up so fast over the last ten or twenty years that have brought up more than the previous seventy years. Yet we have to assess Marshack’s work within the context of today’s knowledge showing not what he missed, but what he could not know, hence centering our evaluation on what he was able to do and he could have done with what he had at his disposal.
What appears clearly today in the field of Paleolithic archaeology is that we need to develop two levels of analysis that were systematically missing before. The first one is linguistic. All these paleolithic paintings, engravings, and sculptures were associated with some language, to be described, to be designated and to be used in what probably was serious rituals. That language was in Europe a set of Turkic dialects that have been saved today by becoming Basque.
But the next development needed today is to understand the social, and cultural position of women in this society only guided by the need to survive and the need to expand. Women were the key and center of this urgency. That's what Alexander Marshack saw and was not able to exploit, explore, understand. And that's what this book is all about.

[…]

Chapter EIGHT: Conclusion

I will only give a few points of further interest.
1- Homo Sapiens emerged in Black Africa 300,000 years ago from Homo Ergaster that had evolved there, from Homo Erectus that had migrated to the whole of Asia and Europe after migrating to Northern Africa. Homo Erectus evolved to Homo Heidelbergensis in Europe and then this first descendant evolved into Homo Neanderthalensis. We know a lot less about the Denisovans who evolved from Homo Erectus in Central Asia.
2- Homo Sapiens migrated out of Black Africa in three successive migrations that corresponded to the phylogenic evolution of language in Black Africa, each migration corresponding to the completion of the first articulation, then the second and finally the third. These three migrations produced three vast language families that still exist: Semitic, isolating and agglutinative/synthetic-analytical languages
3- Homo Sapiens came into existence when he came out of the forest and had to become a fast-long-distance bipedal runner to hunt and survive in the savanna. This caused the selection of mutations that enabled this emergence, and these mutations provided Homo Sapiens with a respiratory, articulatory and coordinating physiology that made him capable of developing articulated language starting with the rotation of vowels and consonants.
4- This evolution requires a high level of long childcare that required women to take over this responsibility that was crucial for the survival of the species and human communities, and that gave these women a spiritual responsibility too that made them the artists in the caves and outside, those responsible for various rituals, particularly the rituals that supported the Triple Womanhood of impregnation-pregnancy-delivery, and both birth and death.
5- The capital role of childbearing for both the survival and the expansion of the species, and the very narrow window of fertility of women in their menstrual cycles required the communities to observe this cycle and then to ritualized the impregnation of women, probably under the ritual management of some women elite, to guarantee these pregnancies to happen every 16-19 months but also with the necessary interbreeding to avoid any inbreeding, interbreeding with other Homo Sapiens groups, but also with the Neanderthals as long as they were around, or the Denisovans in Asia.
6- This gave rise to not one single goddess but to the Triple Goddess, at times partly or dominantly masculinized after the development of agriculture that shifted these societies from communities with hunting territories to communities attached to the land and with some authority managing the work of everyone and the tilling of the soil. This Triple Goddess should be studied in detail, but some elements of ternary structure can be found in some notations and representations in this book, or beyond.
7- The book contains the proof that the Magdalenians were starting to develop some real writing system with the case of the “P” sign attached to the Basque horse known in Basque a Pottoka. But the numerous notations studied by Marshack may be connected to the Lunar cycle though the only use of this cycle that would be the prediction of eclipses is absent from such readings. They may also correspond to the observation of menstrual cycles, and particularly the follow-up notations of the impregnation and the first months of the pregnancy to make sure it was going to be successful till delivery. This reading is essential to make sure the impregnation is successful and to make sure the first months of the pregnancy are carefully looked after to avoid miscarriages.
8- Altogether this book was important in its time to counterbalance the excessive sexualization and eroticization of Paleolithic societies by Leroi Gourhan for example, but it did not follow the example of Lévi-Strauss he quotes to study the language of these communities. It is difficult to do that when language is purely oral, and we have no trace of it. I believe we could have a lot more traces if we looked for it precisely. The case of the sign ”P” is typical of such possibilities. It is finally interesting to understand the tremendous burden that has to be pushed aside in this field of research and that always intervenes in the name of what we know as if no new knowledge was possible. Things are changing very fast today, but we still have many obstacles on the road to a real understanding of the emergence of Homo Sapiens.
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EXCERPT/EXTRAIT

The present research is extremely complex because it crosses several scientific fields that have never been crossed before for the simplest reason that archaeologists are not phylogenic linguists and phylogenic linguists are not archaeologists, and strangely enough an archaeological team will not integrate in its daily work a phylogenic linguist and in the same way a phylogenic linguistic team will not integrate an archaeologist. We can regret it but it is a fact. That’s why it is necessary to explain the general goal of this research that tries to cross these various fields.

THE INVENTION OF HUMAN LANGUAGE

The language of Homo Sapiens is unique in the world in the fact that it is articulated and it is built with three successive and hierarchically organized articulations. This is the result of what is called the phylogeny of language. The validation of this phylogeny is in the psychogenetic acquisition of language (first and foreign languages) by children, teenagers and adults. This is pure linguistics and the very first linguist who dedicated a lot of energy to the subject of what he called the “glossogeny” of language was Gustave Guillaume, particularly in his lectures in 1958-59 and in 1959-60 (the last lecture of January 28, 1960 was delivered five days before his death at the age of 77). He too saw three stages in that process of the emergence of human language. He centered that complex emergence on what he called “thought” [pensée] and he advocated the idea that thought was building language at the same time as it was being built by language. This idea of simultaneous and mutually generating thought and language is an idea I would favor though I would also shift it slightly towards a more mental process centered on the ability of the brain to discriminate patterns in the continuous flow of sensations received from all senses and physiological sensors in the body, then to identify and to conceptualize these patterns by using language to name them. The invention of referential words to name such patterns developed language and the ability of the brain to discriminate and conceptualize such patterns. Language develops along with conceptualization that develops along with language.

This phylogeny of language is based on the three levels of morphological growth of the word in languages. First the root, second the stem and third the frond.

The root only identifies and conceptualizes a semantic meaning which is not captured as spatial or temporal, as nominal or verbal. This root is not categorized, meaning it does not carry in itself such a category or part of discourse that would make it a nominal (spatial) element or a verbal (temporal) element. In the same way this root does not carry in itself any function, gender, number, extension on one hand or tense, mode, aspect, person, number on the other hand. All these elements are attached to the roots within the discursive production of linguistic utterances. These root languages are thus constructed on the basis of only the first articulation between consonants and vowels integrated in the langue of such languages. All the rest is discourse.

The stem is a categorized linguistic item and it carries nothing else but a nominal or verbal categorization added to the meaning of the root. The words produced at this level are invariable and all other elements like function, gender, number, extension on one hand or tense, mode, aspect, person, number on the other hand are added around these items by the discursive process itself producing utterances. These languages are thus built on the second articulation between spatial and temporal elements due to the conceptualization of space and time by the human mind and their integration in the langue of the concerned languages, a langue that is entirely built on these conceptualized categorical elements. All the rest then is discourse.

The frond is an item that carries nominal and verbal categories and may also carry function, gender, number, extension on one hand or tense, mode, aspect, person, number on the other hand. The words are thus ready to build utterances in the discursive process that will associates these fronds together. The langue of such languages has integrated such syntactic elements by conceptualizing the very communicational situation. All that it has not integrated in this communicational situation is discourse.

Note these three levels are present in the languages that are based on such fronds, that have reached the third articulation, that of fully or vastly integrated communicational syntax in the words themselves. English for instance with some words like “work” have kept or recreated some kind of root items since the word “work” itself is not clearly categorized and seems to be invariable in many uses. Yet it is categorized too and thus it is a stem since it can be used without any change as a noun or as a verb, and at the same time it is a frond because it can carry in some other uses special nominal or verbal marks. The following utterance does not say whether the word “work” is a noun or a verb.

“Work, work, always work!”

Actually it can be both. First a noun:

“Work, work, always work! No doubt work is an admirable thing!”

Second a verb:

“You must work, child, work, work, always work.”

It is common in Indo-European languages or Indo-Aryan languages (both third articulation languages or frond languages) to have words that are built on roots categorized in a way or another as nominal or verbal stems and then carrying various marks that make them be fronds. Think of the noun “food” versus the verb “feed” from the Proto Indo-European root *pa-. “Food” is a frond since it is neuter in gender, can carry a plural mark, can have articles attached to it, plus adjectives, plus attachments or agreement rules for person and number, etc. “Feed” is a verb since it can be conjugated (“feed,” “feeds,” “fed,” “feeding” and all other temporal or modal constructions) and it can carry agreement rules for person and number, etc.
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This book, this story has been so hard and so long to come out of my mind! The matter and the flesh of it was too close to my life, my real life, the life I must have had somewhere in this world so many years ago. The flesh I said, indeed. The pith and marrow of my bones and brain, the very blood of my own heart pumped in and out of my mind’s eye and dumped on the page, wrought in the shape of a cast iron motto hanging at the gates of camps I visited more than forty years ago in Buchenwald and Ravensbrück haunting me since then with the hot sweat of any human intercourse.

ARBEIT MACHT FREI.

I have loved life so much that I am ready to die for it, ready to let my life die to save cosmic eternity. But after so many years of love and hatred equally balanced in our daily survival that is like a never ending birth of death itself in a world that reeks like open tombs in a haunted cemetery; after so many years sipping at the chalice of putrefying ambitions and smoldering disillusions, I can only look at my life with the eyes full of blood that any vampiristic mind would have. Tyger tyger, prancing cramped in the trauma of our tight-arsed parsimonious gods!

I have visited too many dark alleys beyond the drabbest cul-de-sacs you can imagine at the bottom of my dead-end descent into the bleakest exhilaration I finally feel creeping in from the damp crypt in which I came to have kinky sex and in which I will only get some exquisite kinky necrophiliac orgasm.

Will I have to give the street and numbers of these places where I was cumming like an animal with some other animal that had the skin of a cocky human being but the mind of a cockroach, just next to the dying corpse that will be OD’ed by some coroner tomorrow morning, to be believed? And I did not care about the smell. And I know the horny capricorn I was filling with my orgiastic pleasure was going to mount that corpse lying next to us before the arrival of the cops and other death-loving officials. And I did not care about the gooey substance in which I was oozing all over, cum, funk and spunk it all.

What was I then? A haunted ghost obsessed with sex and preaching love as the salvation from rotting perdition. Love indeed!

What am I now? A falling soul diving into the chasm of my memory, afraid of what comes back, scared by what I may encounter in this plunge into rubbish, frightened by not being able to refrain it, keep it silent, hide it under the carpet forever.

When I opened the skylights of my old life, of me as a child, me as a teenager, as a young man even, a deluge of hypo-mental syringes, a flood of mind-destroying hallucinogenic substances came back from the sterile compost pile where they had been buried along with my cultural manure.

Those skylights were the fatal, lethal storms of my innocence under the avalanche of what was suddenly getting alive again.

Welcome to my inferno! And only one leash ever led me through. Love! Love and not sex! The love I had so little outside my dream and the sex I had galore inside my nightmare. Love was victimized, harrowed and agonized, systematically wounded for my soul to howl, mutilated and crippled by the almighty, all-powerful and omniscient sex, the real devil of my brain, the devil that used and still uses my hormones to turn me into the loving puppet of the exquisite desire to succumb to the impulses and drives of the other, any other.

Love truly is the most surprising force we can encounter on earth. You can love someone so much that you want to totally offer yourself to the sacrificial craving of the possessive even voracious self of the other, the loved one, your beloved, the one who says you are his or her beloved when you are only a block of vociferous living meat.

This inclination to be consumed and flared up into an evanescent light in the night will produce in the beloved the libidinous lustful lechery to devour you, and then the contrite guilt of cajoling such a greed, though the beloved has already quenched his or her thirst and hunger both on your bombarded mind and in your wasted flesh.

This deeply carnal cult of pleasure to the extreme of dying for the beloved under the beloved’s own hands has a lot to do with the orphic hallucinating fundamentalist sapience of all blind faiths and has to be kept away from the eyes and ears of young children. They would be mesmerized and hypnotized by this deeply both egestive and retentive appetite. The way it happened to me when I was three or less, and still in a crib.

Let me tell you my story in my own words and contemplate how human sacrifice is natural to those who believe in the beauty of longing for the miraculous satisfaction of the call of the wildest inner cultivated phantasms.

LOONY-LU
November 11, 2014
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EXTRAIT -- PROLOGUE

Le soleil se lève, derrière ses nuages, son brouillard nocturne et matinal mêlé, et il jette un rayon rapide entre ses deux paupières humides. Il frappe à une croisée qui réagit mollement, puis il pénètre dans une petite salle de séjour sombre.
"Tic tac! Tic tac!" va la pendulette comtoise sur la cheminée, engourdie dans sa laque noire et ses fioritures dorées. Un chat ronronne, solitaire, sur le fauteuil, un chat de gouttière gris et zébré comme un vieux chiffon strié et mal lavé, sur un fauteuil dont le grenat ancien cède le pas à un blanchâtre en pointillés aux endroits d'usure entourés d'auréoles de patine des doigts mille fois promenés à l'étoffe, cercle diffus d'un cerne sombre d'avoir trop veillé à la vie, veillé à l'envie.
Et la table à peine rutile d'un éclat émoussé et le pauvre rayon de soleil égaré fuit dans la cuisine tout aussi peu aguichante d'une maison dont la chaleur humaine monte d'un désordre persistant qui s'entrecroise à une mise en ordre erratique. On a bien essuyé la table, mais les assiettes sont empilées sur l'évier. Les deux Saint Paulia et le bégonia de la fenêtre explosent de couleur et de vie, et leurs soucoupes regorgent de l'eau de leur soif dûment surveillée, mais deux ou trois fleurs fanées auraient dû être coupées depuis bientôt deux ou trois jours.
Au loin, oh pas bien loin, deux ou trois maisons, un merle siffle, et beaucoup plus loin, un coq s'égosille à réveiller sa clientèle de poules paresseuses.
Septembre s'installe enfin en cette terre de Croix après un mois d'août moite et sans éclat. Chaque jour de ce mois d'août, elle s'est levée tard et est allée à l'université préparer ses cours, ceux qu'elle va enseigner cette année, bien loin de chez elle, à l'Université de Californie. Elle est agrégée d'anglais et elle a obtenu un poste de professeur assistant de littérature anglaise à cette Université de Californie à Davis, le campus spécialisé dans les matières agricoles, agraires et vétérinaires. Elle prend ses fonctions le quinze septembre. On est aujourd'hui le 2 et elle doit partir en avion pour sa destination on ne peut plus lointaine. C'est la première fois qu'elle va aux USA. Elle a beaucoup peur de ce pays, et de ces gens, les Américains. Elle a beaucoup étudié leur culture et leur histoire. Mais elle ne les comprend pas. Elle comprend peut-être les noirs, car elle est une femme, et elle s'imagine qu'être noir là bas ne doit pas être beaucoup plus vexatoire et ridicule que d'être femme ici, du moins une femme seule qui vit avec sa seule mère, étudie et travaille comme une intellectuelle de haute volée, ou de haute voltige. Pensez-donc! Un doctorat de troisième cycle sur Walt Whitman, le poète du 19° siècle. Et maintenant un doctorat d'état sur Invisible Man de Ralph Ellison, un noir pur et dur s'il en est un dans cette littérature d'aujourd'hui, enfin de l'après guerre. Oh certes, elle démarrait juste, mais elle comptait sur son séjour d'un an pour avancer. Inutile de dire qu'elle était la cible de ricanements ou de sourires de ses chers collègues. Tous! Ceux avec qui elle avait baisé souriaient avec beaucoup de tendresse, trop de tendresse. C'était comme une insulte. Surtout qu'une fois, au mieux deux, leur avaient suffi. Ils ne revenaient jamais. Elle avait comme une puissance qui les dépassait. Elle prenait trop vite la barre et elle les menait trop vite trop loin. L'amour était pour elle comme une aventure tropicale, chaude et humide, mais jamais répétée deux fois, comme une chasse de quelque fauve qu'il fallait abattre et jamais la mise à mort d'un quelconque éléphant ne ressemble à la précédente ni à la suivante. Il fallait changer. Evoluer, Inventer des voies nouvelles, des tendresses inattendues, des explorations sensuelles inprogrammables. Alors, la baise tendre, souple, tranquille, routinière même d'un prof moyen la lassait vite. Et plutôt que de faire cent fois la même chose, elle préférait faire cent fois quelque chose de différent en changeant l'outil. L'homme n'était plus que cet outil d'un plaisir passager qu'elle se donnait, n'osant même pas le prendre. C'est comme si elle rencontrait un beau fruit et que sans même y porter la main, elle le sentait descendre à sa gorge assoiffée et déjà allumer un feu secret et vital dans son être profond. Elle se donnait des sensations, mais ne les prenaient pas. Lassant pour l'homme macho moyen qui hante les classes de nos écoles et qui fait l'amour comme d'autres se brossent les dents ou se curent le nez. Alors, elle n'avait pas la moindre envie d'entretenir une relation suivie avec quelqu'un dont la suite est toujours pareille à du déjà vu, du déjà sucé, du déjà consommé. [...]
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An excerpt is best

GIVE OR TAKE TODAY 1
“Take a step ahead
“A step forward
“It’s enough to be told
“To be liberated
“It’s enough to tell
“To be free.”

Listen to the story
To the story teller
The voice of some phoenix
Abandoned in the night
Forlorn in rejection
Rises from his own ashes
The ashes of his trauma

God bless the child!



Rod of Rebirth
(Bordeaux, Tour Pey-Berland)
[Inspired from Hildegard von Bingen]

I salute you, wand evergreen
Erected strong and vigorous by the wind
Summoned by our sensuous prayers
Your time has finally come
To bloom and blossom between our limbs
Climaxing its fertility
I salute you, rod evergreen
You satiate my thirst
My inner fire inflames you
With the noesis of love



CRUCIFIED NIGHTMARE

“There is in every one of us . . . a type of desire that is terrible, wild, and lawless . . . Shall we just carelessly allow children to hear any casual tales which may be devised by casual persons . . . ? Anything received into the mind at that age is likely to become indelible and unalterable . . .”
My dear Plato, what about any casual act from any non casual person performed casually on a child? Is there any road to rebirth from such acts? Is the noesis of spiritual and mental love, not to speak of carnal sex, enough to purge the mind and the body of these casual events?
“Come then, and let us pass a leisure hour in storytelling, and our story shall be the education of our heroes.”



MENTAL BACKFLOW
ONE

Have you ever gone on a trip in your mind?
Have you ever tried to shift yourself back to your past?
“You will remember this one! He is such a pig! He never stops inventing new tricks!”
“Don’t you think you’re harsh? A little bit too harsh?”
“He will remember this one, I’m telling you!”
I was so small, insignificant, sitting in my little bed in the dark front room of the millhouse. I heard the church clock, but I could not count then. It was the afternoon. . .
It is the afternoon. I can hear them talking in the kitchen next door. My mum and her shrill voice. My aunt and her deeper voice. Two voices. To and fro, left and right, up and down, and I alone in the dark room. Alone with myself. Calling never helps. Better wait in silence. Prepare a present, an offering, a part of me and myself for them when they come. A little bit here, and a little bit there. It is warm to the fingers. It does not taste like anything. Or at least I don’t remember the taste or the smell, maybe it had a taste and a smell but I don’t smell, I don’t taste.
A flash of light. The door opens. A shadow in the light.
“What! That! Not again! You pig! You’re going to pay this time and remember next time . . . before doing it again!”
She picks me up like a piece of wood. She takes me to the kitchen. She pulls the big basin from under the sink. She gets me right in the middle of it, standing. And she pours a couple of buckets of water on my head.
“Isn’t that too cold, Simone?”
“That will teach him a lesson!”
She takes a hard straw brush and some soap and starts brushing me with the brush from top to toe, particularly in the middle, front and back. And I enjoy it. I enjoy her. She is, they are taking care of me. I love their hands on my skin, the brush on my flesh.
“Look at that! Two years and a half and he is as hard as a bull in heat. He must like the brush and the water! Pervert!”
I love it. I want some more. May it last for ever. Their hands, their fingers, her hands, her fingers, the brush. I feel light, I feel dizzy.
“And let me clean the inside too with my fingers! Pig!”
I feel like when I am full with grub and want to go to sleep. I yawn and she just puts the washrag with soap in my mouth.
“Will you finally become clean as clean you should be? You did that yesterday, and you do it today again. I will brush your skin raw if I need to, but you will stop being a pig. I’m telling you, you will be clean and the sooner the better.”
That voice, that music, up and down it goes, up and down and around. I could follow the music, the voice, turn, and turn again, and dance to that harmonious chant and discordant dirge, as if I were a leaf in the wind, a bird in a tree, smoke in the sky.
And my memory gets blank. That was so long ago. That was so far away in the dark wings of the stage I was strutting on under the brush, and the show was going on, but the limelight got dim and the dance, the music, the chant, the dirge went off, vanished and here I am lost in temporal translation between two doors, two corridors, two layers of pleasurable pain. What on earth do I find in that exquisite pain?
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Acknowledging Introduction

Je dédie ce poème à tous ceux qui m’ont permis de me relever du sol le jour de Thanksgiving, Jeudi 22 novembre 2018. Au plus bas dans mon errance mentale, le troisième jour, un Samaritain, qui devait être bon, me releva et me rendit l’espoir que je pourrais encore marcher malgré l’abandon dans lequel je me réfugiais. Le sixième jour et la sixième nuit virent une aggravation brutale de la situation qui fut prise en main par le même Samaritain qui me fit passer l’étape de la sagesse salomonique sans couper le bébé en deux, puis du septain de l’achèvement qui déboucha la huitième nuit sur une seconde venue ouvrant la porte et la voie à l’affrontement de la vie et de Belial le neuvième jour, à la fois le dragon et la bête, de la vie réelle.

Que tous soient ici remerciés pour ce qui fut pour moi une apocalypse réussie. Si la juivité de ce discours surprend quelques-uns des lecteurs, qu’ils pensent en terme de spiritualité bouddhiste et de trois en trois , de dukkha en anicca et anatta, toute l’équipe de ce Samaritain dont je parle m’ont remis sur le chemin octogonal qui mène à nibbana (nirvana en sanskrit). Qu’ils en soient ici remerciés.

French is for me a very cold language. All along these nine days, I wrote this poem, day after day, in the empathetic light of a whole team with a few stronger luminaries in their sky. I was hurting in my body but also because of the noise and of the light. Yet I forced myself to be and even to read and build abstract constructions on the origin of language and Maya culture, even though the building of a chain of reasoning hurt in my brain but I did it not to turn into the worst thing I can think of, a speaking vegetable that some undertaker would have forgotten to take away and bury. That’s how I reached the end of this Solomonic wisdom that I call thought, abstraction, conceptualization, never ceasing to think of Armand Olivennes who could have rebuilt his poetical language in six months when he had his cardio-vascular accident that reduced his linguistic ability by maybe twenty percent. He did not have the chance to be coached into thinking poetically again and he lost himself in his rambling amiss in mental isolation. I felt the hurting effort such intellectual work meant then and the work it means now.

In such a distressful tumble-down and incremental uncertain upswing, even when you try to control that rising energy and desire, to be called by a name, even a shortening of your name, even if it is not the one you are used to, is a tremendous relief. To feel the hand of an intern or a nurse on your shoulder or your arm is often more curative and tonic, healing too than all the standardized words in the world of medicine or hospital good manners.

When one goes down into the dark pit of perdition with the two pendula of the final escape from the traumatic stress of surviving the swinging and swaying over and under you, the hand of the bedside personnel, their smiles and kind words are more powerful than the hand or wing of any celestial being you may imagine or invoke.

I am sorry to write all that in English. French is at best the language of my formal thinking. But the real language of my heart and my mind is English. I can say in English things I would not even dream of conceiving, let alone saying, in French. I love you all.

Jacques, Olliergues, December 1st, 2018.
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EXTRAIT/EXCERPT

PREMIERE PARTIE
Dieu remet à l’Agneau les destinées du monde

Le Trône céleste apparaît dans l’immensité obscure de l’espace avec les quatre Vivants et les vingt-quatre Vieillards à son pied.

Apôtre Jean : « J’eus ensuite une vision. Une porte était ouverte au ciel, et la voix que j’avais naguère entendue me parler comme une trompette me dit : « Monte ici que je te montre ce qui doit arriver par la suite. » Un trône était dressé ; un arc en ciel autour du trône ; vingt-quatre sièges entourent le trône ; du trône partent des éclairs, des voix et des éclairs ; sept lampes de feu brûlent devant lui ; autour du trône se tiennent quatre Vivants constellés d’yeux par devant et par derrière. »

• Aria : Les quatre Vivants

Les quatre vivants rayonnant
Des yeux dans toutes directions
Le nord avance ses frimas
Le sud souffle chaud le désert
L’est donne naissance au soleil
L’ouest lui substitue les étoiles

Les quatre vivants jour et nuit
Vont répètant : « Saint Le Seigneur »
Et disant : « Dieu Maitre de tout
Il était, Il est et Il vient »

Les quatre vivants visionnaires
Annoncent la bonne nouvelle
Matthieu puissant comme taureau
Marc voix rugissante du lion
Luc un raisonnant homme ailé
Jean aigle planant dans le ciel

Les quatre vivants jour et nuit
Vont répétant : « Saint Le Seigneur »
Et disant : « Dieu Maitre de tout
Il était, Il est et Il vient »

Les quatre vivants phare-étoile
Illuminent notre chemin
De la naissance à Bethléem
De la jeunesse à Nazareth
De l’entrée à Jérusalem
De la mort au bois de la croix

Les quatre vivants jour et nuit
Vont répètant : « Saint Le Seigneur »
Et disant : « Dieu Maitre de tout
Il était, Il est et Il vient »

Les quatre vivants prophétiques
Annoncent la fin du calvaire
La résurrection de Jésus
La puissance de son amour
La révélation de l’alpha
L’apparition de l’oméga

Les quatre vivants jour et nuit
Vont répétant : « Saint Le Seigneur »
Et disant : « Dieu Maitre de tout
Il était, Il est et Il vient »
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ÇA URGE COSMIQUE
L’UNIVERS BRÛLE

Contre la montée de l’esclavage internautique il n’y a qu’une solution, l’imagination.
Contre l’émergence de la soumission à la fascination onirique et mélodramatique des enfers sociaux il n’y a qu’une fuite libératrice dans les bas-fonds mielleusement bouseux du délire.
Contre la montée des eaux il n’y a qu’une seule façon de ne pas finir noyés, et c’est d’apprendre à nager comme des requins et à dévorer les amateurs qui veulent juste barboter notre fric et flotter au-dessus de la mêlée.
Contre les brutes harcelantes qui pensent avec leurs hormones prenez le taureau par les cornes et enfilez-le par devant par derrière à l’endroit à l’envers et dites-vous bien qu’il en restera toujours un morceau pour le chien.
Ne vous en laissez pas conter de toutes les couleurs, jaune, rouge, noir, bleu marine, ou même vert, car en fait l’important est de n’avoir que l’amour de la peur du supplice et l’adoration de la frayeur de la croix.
Plus tu as froid dans le dos, plus tu souilles tes couches-culottes, plus tu as d’avenir dans ce monde : il n’y a pas de plaisir qui ne soit un peu foireux, à l’empoigne autant qu’à la levée des corps.
Il y a tellement de feu dans les mots et de fiel dans les points-virgules que ces histoires risquent de voue surprendre un peu et de vous titiller là où ça vous gratouille, mais que c’est bon de se grapiller un peu de jouissance dans la glu mesmérisante de l’horreur maravoûtante.
Alors prenez la route et allez-y franchement.
Au plaisir de vous voir écouter et de vous entendre grogner avec la bête.
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