Le fleuve est mon cinéma, mon « kinéma ». Qui me reboute l’âme
quand j’éprouve une certaine ankylose par l’idée. Il suffit que
j’aille le voir et le regarde faire. Facile ! Il marche en permanence,
il ne s’arrête pas, il est l’égalité d’humeur du mouvement. Je n’ai
qu’à me planter devant lui comme si j’étais une espèce de pêcheur
sans canne ni désir d’attraper aucun poisson. C’est lui que je happe
par les écailles, les reflets. Lui, fleuve, marche pour moi.