On a vu donc naître, à partir de 1994-1995, un certain nombre de projet de sociétés privées répondant aux besoins du marché de la surveillance en tout genre: trafic de drogue, pollution, déforestation, etc.
50 années se sont écoulés et l'Espace a permis d'apporter des réponses à certaines des questions que des générations d'hommes se posent depuis des millénaires sur le monde dans lequel nous vivons. Mais en apportant ces réponses, d'autres sont apparues. L'Espace est aussi pleinement entré dans la vie quotidienne des citoyens du monde. Imaginons en effet que demain, les satellites s'arrêtent de fonctionner pendant quelques heures. Que deviendraient les télécommunications, la météorologie, le sauvetage en mer, la navigation et autres ?
Plus de cent technologies développées pour la navette ont trouvé des applications dans d'autres domaine: protections thermiques, pour les voitures de courses Nascar, détecteur de fuite de gaz pour l'industrie automobile, caméra infrarouge pour la détection des incendies, carburants de la navette pour le déminage, mousse de protection des réservoirs de la navette pour réaliser des prothèses, senseur digital infrarouge pour la détection des tumeurs cérébrales etc.
En tout cas, l'Espace est de plus en plus considéré par un nombre grandissant de pays comme un élément indispensable à la constitution d'une armée moderne. Il joue aussi un rôle notable dans la lutte contre le terrorisme de par sa capacité à observer et à contrôler les pays soupçonnés d'alimenter ce fléau des temps modernes. L'Espace a donc une dimension à la fois militaire et sécuritaire.
À la même époque, le voyage d'un homme à bord d'un véhicule propulsé par une fusée semble avoir fait l'objet de deux tentatives. La première eut lieu aux environs de l'an 1500 en Chine et la deuxième en 1623 à Istanbul en Turquie. L'expérience chinoise fut le fait d'un mandarin du nom de Wang Ho, qui mourut d'ailleurs dans l'explosion du véhicule qu'il avait conçu.
Le public a été victime de l'excès d'optimisme des scientifiques, des ingénieurs et des médias qui, en sous-estimant les difficultés techniques et budgétaires, ont fait croire que, dès demain, tout serait possible. Le rêve n'est donc pas transformé en réalité aussi rapidement que prévu.