Jad Abdallah a grandi à Ehden (Eden), dans les hautes montagnes libanaises donnant sur la Méditerranée. Là-bas, on grandit au milieu du thym et du romarin, plantes méditerranéennes du village, lieu de légendes, parfois réelles, parfois imaginaires.
Le vieux Abou Moisis (Père de Moïse), que Dieu n’ait pas son âme, était un fin conteur d’histoires effrayantes. À cause de ces histoires, je me cachais dans des arbustes sauvages, croyant que les Romains allaient nous attaquer (guerres puniques).
Grandir dans un village cruel mais paradisiaque et obtenir des diplômes d’économie chez les jésuites est un mélange absurde. C'est pourquoi je vends aujourd'hui des produits dérivés (financiers) dans les pays du Levant et d’Arabie. En parallèle, j'essaie d'écrire lorsque me reviennent les arômes d'enfance.