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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

James C. McKeown est un universitaire américain, professeur de lettres classiques, University of Wisconsin Madison. Il est l’auteur de Rome, un cabinet de curiosités, Classical Latin, un cours d’introduction à la langue latine (Hackett Publishing Co., 2010), ainsi que d’une édition commentée des Amours d’Ovide (Francis Cairns Publications, 1987).

Son site entièrement en latin : http://www.jcmckeown.com

Source : http://www.jcmckeown.com
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La trirème à bord de laquelle Thésée et ses compagnons gagnèrent la Crète pour affronter le Minotaure fut conservée plusieurs siècles par les Athéniens.
Ils durent remplacer les vieilles pièces de bois par des neuves, et le vaisseau servit, par la suite, à illustrer le débat entre philosophes sur le paradoxe inherent au changement.
Certains soutenaient que le vaisseau était toujours le même, d'autres étaient d'avis contraire.

[PLUTARQUE, VIE DE THÉSÉE, 23.]
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À un mauvais poète qui venait de lui réciter ses vers et lui demandait lesquels il avait trouvé bons, Theocrite de Chios répondit : que tu n'as pas encore récités».
[GNOMOLOGIUM VATICANUM, 338.]


Lorsqu'un joueur de lyre sans talent lui demanda qu'elle était la partie son récital qui lui avait donné le plus de plaisirs, Stratonicos répondit : «Celle qui précédait ton début .»
[GNOMOLOGIUM VATICANUM, 523.]
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Peuple prodigieux, les Grecs anciens ont légué à l'Occident la démocratie, de même que le théâtre, et bon nombre de nos formes artistiques et disciplines scientifiques ne seraient guère concevables sans eux. Le trait est sans doute quelque peuforcé en estimant (selon A. N. VVhitehead) que « la façon la plus pertinente de qualifier la tradition philosophique européenne est d'y voir une suite de notes de bas de pages aux œuvres de Platon», mais l'influence ininterrompue qu'exerça sur nous la philosophie grecque n'est guère contestable. Qui donc irait prétendre que nos vies seraient ce qu'elles sont sans les improbables victoires grecques de Marathon et de Salamine ?

Que les Grecs anciens aient été un peuple prodigieux, nous l'avons toujours su, d'autant mieux qu'eux-mêmes, étrangers à la fausse modestie, s'assignaient un statut spécial parmi les nations. Ils étaient les Hellènes, tous les autres étant des Barbares, mot qui était à connotation négative. La Grèce a joui d'une chance insigne : son intégrité n'a que peu souffert de sa conquête par des empires dont les peuples, du moins dans les générations suivant l'annexion, éprouvèrent à son égard un complexe d'infériorité artistique et intellectuel plus que justifié. De ce fait, les Grecs n'eurent guère de peine à s'ancrer dans la haute opinion qu'ils se faisaient d'eux mêmes; s'ils revenaient à la vie, ils seraient ravis de voir qu'aujourd'hui encore, nous avons d'eux une image idéalisée. Car l'admiration que nous leur vouons ne tient pas seulement à leurs réalisations; elle relève aussi du désir de recréer une utopie, un passé où tout était préférable à notre présent. Telle était la Grèce dans l'imagination du romantisme européen des XVIIe et XVIIIe siècles. Winckelmann, qui fut sa figure de proue et Ie père de l'archéologie moderne du monde antique, n'éprouvait nul besoin de replacer ses prodigieux Grecs dans leur contexte territorial en rendant visite à leur patrie. Wilhelm von Humboldt, ministre de l'Éducation de Prusse au début du XIXe siècle, a su exprimer parfaitement l'esprit du temps: « toute autre période historique nous enrichit sans doute de sa sagesse et de son expérience, mais le classicisme grec est seul à nous léguer quelque chose qui n'est pas seulement de nature terrestre, mais d'un ordre quasi divin ». C'est en ayant devant les yeux cette image de la Grèce que Lord Byron combattit et mourut pour la liberté des Hellènes dans les années 1820.

(INCIPIT)
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LES ROMAINS nous ont légué plus d'informations sur leur compte que toute autre société occidentale, et cela vaut jusqu'à des périodes beaucoup plus proches de nous. La plupart des ouvrages consacrés à la Rome antique évaluent et filtrent ce matériau dans l'intention de présenter, dans la mesure où le permet un éloignement de deux millénaires, un tableau précis et cohérent de la vie et de la pensée de l'époque. Cette tâche exige une perspicacité et une subtilité hors du commun, car nous n'avons souvent qu'une vision opaque et partielle du vaste contexte dans lequel il nous faut juger ce qui en a survécu.

Le livre que voici n'a pas cette ambition. Il s'agit pour l'essentiel d'un recueil d'observations sur la Rome antique, le plus souvent directement tirées de textes latins et grecs, qui m'ont frappé par leur caractère intéressant, curieux ou simplement amusant, impressions personnelles que j'espère faire partager au lecteur. N'étant pas un spécialiste d'histoire ancienne, je me suis rarement risqué à exprimer une opinion sur la validité, les intentions ou l'importance des opinions émises par les auteurs grecs ou latins que je cite. Certes, à titre personnel, j'ai peine à croire qu'un poisson long de six pouces ait pu immobiliser le navire amiral d'Antoine à la bataille d'Actium, que la ville de Milan fut fondée parce qu'on avait aperçu son futur site un cochon à la toison laineuse, que le phénix reparaît tous les cinq cents ans, que poser les lèvres sur le naseau d'une mule arrête net éternuements et hoquet, qu'une sauce au poisson soigne les morsures de crocodile, ou encore qu'il ait vécu un empereur haut de huit pieds six pouces. Je mets grandement en doute le fait que les chèvres respirent par les oreilles et qu'il existe, en mer Baltique, une île dont les habitants ont les oreilles si énormes qu'ils s'en couvrent et n'ont que faire d'autres vêtements. Je ne porte pas sur moi, à titre d'amulette, un museau et des oreilles de souris pour me garder de la fièvre, et j'avoue ne pas très bien savoir comment on parvient à attacher des boucles d'oreilles à une anguille.

(INCIPIT)
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Aristote avait coutume de dire que l'éducation reçue est un ornement dans la prospérité et un refuge dans l'adversité.
[DIOGÈNE LAËRCE, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, 5.29.]
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Les lois sont semblables aux toiles d'araignée, qui attrapent les bestioles les plus faibles, mais laissent passer les plus fortes. Elles entravent les humbles et les démunis, mais ne lient guère riches et puissants.

[VALÈRE MAXIME, DITS ET FAITS MÉMORABLES, 7.2 EXTR. 14.]
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Socrate, à qui l'on demandait pourquoi il se refusait à écrire, répondit : "parce je vois que ce sur quoi j'écrirais a beaucoup plus de valeur que tout ce que je pourrais écrire”

[JEAN STOBÉE, ANTHOLOGIE, 3.21.]
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J'ai multiplié les recherches pour dater les œuvres d'Homère et d'Hésiode mais je ne me risquerai pas à les exposer ici, car je ne connais que trop les chamailleries des spécialistes de la poésie épique.
[PAUSANIAS, DESCRIPTION DE LA GRÈCE, 9.30.]
Près de deux mille ans plus tard, l'odium philologicum, cette maladie qui affecte les érudits arc-boutés sur leurs opinions, n'a pas entièrement disparu du champ des études homériques.
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On débattit du problème particulièrement dérangeant de l'antériorité de la poule ou de l'œuf. Qui parut en premier ? Mon ami Sylla refusa de participer à la discussion ; il fit valoir que ce minuscule problème ouvrait, à la façon d'un outil une immense et sérieuse controverse sur la création de l'univers.

[PLUTARQUE, PROPOS DE TABLE, 636A.]
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Qui donc irait écouter un autre poète ? Homère suffit à chacun de nous.

[THEOCRITE DE SYRACUSE, IDYLLE, 16.20.]
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