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Citation de le_Bison


Wilshire, Olympic, Venice, Washington… Nous nous approchons du Congo. C’est l’heure du…
C’est carrément assourdissant. Des sirènes hurlantes montées sur des poteaux. On baisse les stores. Les enseignes au néon s’éteignent. Les feux de signalisation s’allument derrière une couche de cellophane. Les feux de position des voitures diffusent faiblement une lumière ambrée.
BLACK-OUT.
Scotty fait craquer ses phalanges. Dudley allume ses feux de position. Ils entrent dans Nègreville, où tout est sombre et marche au ralenti.
Des noirs sur le trottoir. Ciel noir, rues noires, peaux noires. De Washington Boulevard jusqu’à Broadway et cap au sud. Dis donc, c’est quoi, ça ?
BLACK-OUT.
Les rues se suivent – 72e, 73e, 74e. Ecoute les tam-tams et les ougabougas. On est au cœur du Congo, à présent.
Le continent noir. Noir comme le Black-out. De noirs désirent bouillonnent ici.
Voilà le magasin de spiritueux Lew’s Liquor. Il est plongé dans le noir, que ce soit la façade ou l’intérieur de la boutique. Les employés tiennent des lampes de poche et trimballent des bouteilles de gnôle. Vise un peu la clientèle : uniquement composée de bronzés.
Thad Brown est posté de l’autre côté de la rue. Dudley se gare le long du trottoir et laisse le moteur tourner au ralenti. Eugénisme. Regarde les indigènes se distraire.
Une partie de dés pendant le black-out. Quatre moricauds assis sur une couverture parsemée de billets d’un dollar. Le faisceau lumineux suit les dés en mouvement.
Scotty observe la scène. Les bamboulas portent des vestes jaunes en satin. De la racaille organisée en gang. Les serpents à sonnette. Ils poussent des cris et agitent leurs lampes électriques.
Dudley demande :
- Nous sommes en présence d’une réunion interdite par la loi. Aurez-vous besoin d’une matraque ou de menottes ?
- Non, monsieur. Vous pourriez demander une ambulance, plutôt.
Dudley exulte. Scotty sort de la voiture.
Les nègres font des bonds. Thad Brown les observe. On le repère facilement à cause de son feutre blanc. Sa cigarette rougeoie.
Les faisceaux des lampes de poche se croisent sur le parking. Cela part dans tous les sens. Un bamboula lance les dés et obtient un 2 – le nombre de points le plus bas. Lamentations et cris de joie s’entremêlent.
Scotty s’approche de la couverture. Scotty rafle les billets d’un dollar. Les nègres voient son geste. Concert de ouga-bougas. Un moricaud tente de le frapper avec sa lampe torche.
Scotty lui attrape le bras à la hauteur du poignet qu’il lui brise net. Dudley entend les os céder. Le nègre hurle. D’autres moricauds rappliquent. Ouga-bouga. Ils brandissent leurs poings et leurs lampes torches.
Scotty brise des poignets. Scotty fracture des mains. Scotty esquive les coups. Les lampes électriques tombent, leurs verres se brisent, la lumière fait des choses bizarres. Des poings frappent Scotty qui ne bouge pas d’un pouce.
Les moricauds hurlent. Scotty leur fonce dessus.
Il les attrape par le cou et les soulève du sol. Il les tient à bout de bras et les lance sur le gravier. Ils retombent lourdement. Ils remuent bars et jambes et tentent de ramper.
A coups de pieds, Scotty les plaque sur le sol et leur marche sur la tête. Il leur fait avaler du gravier et des billets d’un dollar. Une lampe au verre brisé, tombée tout près, se trouve braquée sur une oreille arrachée.
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