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Critiques de James Oliver Curwood (78)
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Kazan

Kazan, c'est un quart de loup et trois quarts de chien de traineau.



Il nous offre son aventure dans le Grand Nord canadien. On traverse avec lui la Peste Rouge qui dissémine hommes blancs et Indiens, les incendies allumés par imprudence, le gel excessif de l'hiver et la famine. On côtoie à travers son regard la vie des hordes de loups et des chiens de traineaux, la vie des trappeurs et chercheurs d'or, le tumulte des villes et leurs combats organisés de chiens.



Kazan est fidèle, robuste, courageux, malin et observateur. Il a appris à haïr l'homme armé d'un gourdin, d'un fouet ou d'un bâton de feu, qui le bat pour son seul plaisir. Il aime la main qui caresse et parle doucement. Il protège le bébé qui gazouille. Mais sa vie est avec Louve grise. Il vaut mieux pour sa sécurité et sa liberté, s'écarter du monde des hommes, de leur domination, de leurs vices. Il doit se méfier pour ne pas se faire piéger.



Une écriture envoûtante qui nous fait découvrir la loi du Wild. Les plaines, les forêts, les ciels purs, les odeurs, les appels… Face à face avec la nature, l'homme devrait s'incliner, se fondre en silence et admirer ces grandes étendues et ces bêtes sauvages qui vibrent à l'unisson.



"... l'homme n'est pas le seul être vivant capable de raisonner ses actions... il peut y avoir, dans l'acte habile et propice d'un animal, autre chose que de l'instinct."





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Le Grizzly

On ne va pas raconter cette histoire devenue classique jeunesse.

Descriptions sublimes des terres du Nord, et plongée dans l'univers rude qui met en présence les prédateurs "naturels" que sont les ours et les prédateurs civilisés que sont les hommes. Chasse, traque ... tension...

François Happe signe une nouvelle traduction pour les éditions Gallmeister qui sont spécialisés dans la littérature d'outre-atlantique. De mon point de vue, ils ont réussi leur pari de redonner un coup de jeunesse à cette très belle histoire : Le magnifique grizzly Tyr de ma jeunesse s'appelle ici Thor comme l'original américain...
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Le Grizzly

Il ne faut pas bouder la littérature de jeunesse de cette qualité.



Tout y est: aventures, émotions mêlées de crainte et d'admiration pour la bête hors norme du récit, férocité des hommes pour un trophée dans une nature originelle soumise dorénavant aux coups de feu et aux meutes de chiens.

S'installer, se laisser attendrir par l'ourson Muskwa qui découvre l'immensité du territoire de Tyr, une sorte de divinité animal, un Thor grizzly qui peut tuer d'un coup de patte mais aussi pardonner.



La scène finale est inspirée de la dernière chasse de l'auteur qui, ensuite, retourna sa veste et remisa ses cartouches dans la boîte à idées. Il s'ensuivit le message suivant en 1916 qui est toujours d'actualité: "le plus grand frisson de la chasse n'est pas dans l'acte de tuer, mais dans celui de laisser vivre. "



L'un des premiers livres pour la défense des animaux.
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Le Grizzly

L'histoire :

Nous sommes dans les montagnes Rocheuses, en pleine nature sauvage, au début du XXe siècle. Deux chasseurs - Jim et son ami Bruce - sont sur les traces de Tyr, un grizzly d'une taille et d'un poids impressionnant. Les hommes le traquent pour sa peau, mais rien n'y fait : l'animal les fuit et les sème, parcourant monts et vallées. Mais c'est sans compter sur l'Indien Metoosin et ses chiens, venus rejoindre les deux chasseurs. Le trio se met en piste pour venir à bout du colosse. Tyr tient tête aux chiens les plus courageux pour protéger Muskwa, un ourson orphelin qu'il rencontre par hasard, affamé, apeuré et solitaire, errant pour retrouver sa mère partie chasser les loirs. Se sauvant devant l'avancée inexorable des hommes, Tyr et Muskwa rencontrent en chemin Iskwao, une ourse avec laquelle il avait jadis sympathisé. Muskwa en profite pour s'essayer au jeu avec le petit d'Iskwao, un ourson un peu plus âgé que lui. Dans leur fuite, Iskwao et Tyr viennent à être séparés. Soudain, Tyr fait face à Jim désarmé (en fait, il a cassé sa carabine en dégringolant d'un rocher), Tyr l'épargne et lui tourne le dos. Du coup, Jim refusera de tuer le grizzly et relachera Muskwa, fait un temps prisonnier du trio.



Quel passage faut-il retenir ? il est difficile de choisir un passage de ce livre car tous dégagent une émotion et portent un message particulier. Les moments de complicités entre Tyr et Muskwa sont particulièrement touchants. Les scènes de chasse, mettant en oeuvre les chasseurs et les chiens ne le sont pas beaucoup moins. La scène où l'un des chasseurs fait découvrir à Muskwa le goût du lait condencé nous émeut. Et que dire de la scène du pardon accordé par le grizzly à son tueur ou de la scène où Tyr prépare Muskwa à l'arrivée de l'hiver canadien.



Mon opinion :

Le lecteur a entre les mains un superbe roman d'aventures qui se lit comme on regarde un film, mais pas n'importe quel film, le film "L'ours" de Jean-Jacques Annaud (1988), film qui a reçu le César du meilleur réalisateur et qui est la transposition à l'écran de l'ouvrage de Curwood : tout y est, depuis la description des montagnes, des pics et des neiges froides où règnent en maîtres absolus l'aigle, le bouquetin, la chêvre sauvage, jusqu'aux forêts profondes et aux lacs où nagent les truites sauvages et travaillent les castors. Sans parler des bruits du vent qui souffle entre les pins, du tonnerre qui gronde et fait exploser la montagne, de la pluie qui se déverse comme un déluge sur la tête des hommes et des bêtes. Et puis ce sont les senteurs des fleurs des montagnes, des racines fraîchement déterrées, de l'humidité qui s'est installée dans les creux et les arbres morts.



Le lecteur a également entre les mains une véritable aventure sentimentale, celle d'un ourson orphelin, inconscient et maladroit, qui est adopté par un ours solitaire. Tyr fera avec lui l'apprentissage de la vie et du mal, un mal que personnifient les chasseurs lancés à leurs trousses. C'est aussi l'aventure de l'un de ces chasseurs qui prendra peu à peu conscience de la dignité de la vie animale et de la futilité de la chasse.



Curwood explore dans ce livre beaucoup de sujets : la paternité, l'amitié, la folie des hommes, la lâcheté, la pureté de la nature, l'intelligence si facilement brisée par la bêtise. Il s'agit d'une fable émouvante et bien construite qui explore dans un parcours initiatique les penchants de l'âme humaine à travers le regard d'un animal innocent. Tantôt traumatisant par la mort de la mère de Muskwa et par les blessures profondes infligées à Tyr et aux chiens, tantôt amusant, espiègle ou émouvant, "Le Grizzly" donne un sens à la bonté des actes humains. Malgré ses griffes et ses pattes, les plantigrades, à notre image, suivent leur propre route. Croisant leurs chemins, l'homme - animal supposé supérieur - apprend la compassion, le respect, et trouve la rédemption.
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Kazan

Chez James-Oliver Curwood, l'aventure court ces vastes étendues canadiennes encore sauvages avec des hivers terribles.

Comme avec le français Louis Pergaud, les héros de cette grande ballade du septentrion américain, sont les animaux sauvages ou à demi apprivoisés.

Et nous suivons l'histoire de Kazan, le trois-quart chien et de Louve grise sa compagne dans leurs pistes jalonnées de périls mortels comme le feu, le lynx, les chiens de traineaux sans maître ou parfois l'homme.

Des spectacles hallucinants nous sont offerts, avec ces tragédies brutales et ces moments de grâce et de lumière, rares comme l'été dans ces contrées du grand-nord.

Si les animaux sauvages peuvent se montrer impitoyables entre-eux, que dire de certains hommes aux instincts cruels et que Kazan devra affronter pour protéger et sauver ceux à qui sa fidélité est acquise.

... Et c'est ce beau, ce grand message que fait passer Curwood d'un amour de la nature sauvage et de sa faune, de ces chiens de traineaux indispensable à l'homme pour ses déplacements et sa survie dans ces hivers hostiles et mortellement froids.

Un hymne magnifique, à destination de tous.

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Le Grizzly

Enfant, j'ai été fascinée par le film "L'Ours" de Jean-Jacques Annaud sorti en 1988. Quel enfant n'a pas serré contre son cœur un ours en peluche ? Je m'étais attachée à ce personnage ursin et à son protecteur, roi du Wild, lui-même seul personnage principal du roman de James Oliver Curwood "Le Grizzly" qui a inspiré le réalisateur.



C'est un roman de grand nature-writing qui se déroule dans les Rocheuses, côté Colombie-Britannique. Les descriptions sont dépaysantes à souhait et j'ai de plus régulièrement consulté les photos publiées sur le net pour m'immerger complètement dans cette atmosphère à la "Into the Wild".



Le Wild offre justement un écrin enthousiasmant et cruel à l'action de ce récit : une chasse qui s'établit entre hommes et ours, jusque là préservés de la convoitise humaine. Si l'on se remet dans le contexte de 1916, date de parution du roman, on comprend à quel point ce dernier était précurseur en s'attachant à décrire la relation de domination entre espèces avec un parti pris pour l'animal. D'un côté les capacités de combat du "fauve" parfaitement adaptées à son environnement, de l'autre, les armes à feu et les chiens, totalement inadaptés au contexte naturel. Cela pose question, bien sûr, quant à la nuisance que l'homme représente pour la Nature et ses créatures.



J'ai beaucoup apprécié ma lecture qui m'a tout autant fascinée que l'adaptation ciné. Un beau moment qui peut être lu dès le jeune âge. Quel enfant n'a pas à cœur de défendre son ours en peluche ?





Challenge XXème siècle 2022
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Les chasseurs de loups





Les chasseurs de loups est un récit aux allures de Western pour découvrir le roman culte éponyme paru en 1908.

Avant même de vous plonger dedans, prenez le temps de le feuilleter, les illustrations de d'Anton Lomaev sont d'une beauté saisissante.

Et puis plongez en même temps que Roderick, citadin de 18 ans, dans la vie rude des trappeurs du Grand Nord canadien, avec son ami Wabi et le vieux guide Mukoki.Dans des paysages infiniment blancs, survivre est une lutte de chaque instant et les frissons ne sont pas dus qu'au froid !

De l'aventure, du suspense, une nature grandiose et magnifique, la férocité de la vie sauvage, un amour naissant, tous les ingrédients sont réunis dans Les chasseurs de loups pour vous emmener loin, très loin, dans la vie aventureuse des trappeurs du Grand Nord !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le Piège d'or

Bonjour tout le monde ! Prêt(e)s à enfiler un gros anorak et à filer dans le Grand Nord ? Oust, on y va !



Bram Johnson vit seul avec ses loups depuis qu’il a tué un homme et qu’il est recherché, mais ça fait tellement longtemps, que tout le monde le dit mort ! Pourtant, Pierre, un chasseur de renards, affirme l’avoir vu ! Il en parle à Philip Brant de la police montée, et lui fournit en preuve, un piège qu’il a retrouvé près du camp de Bram, piège fabriqué avec des cheveux d’or…



Philip est perplexe ; Bram aurait-il une compagne ? Il décide de partir à la recherche du fugitif, mais surtout d’élucider le mystère de la femme blonde.



Retrouvera-t-il Bram et la femme ?



Voici un roman qui a été écrit en 1920 ; autant dire qu’il est choquant à plus d’un égard !



D’accord, les descriptions des paysages sont grandioses, mais pour le reste, la pilule est amère !



D’abord, la suffisance du jeune Philip est horripilante ; sûr de son fait, il est persuadé que son action lui vaut la reconnaissance et l’amour de la jeune femme. Comme en ce temps là les femmes étaient traitées comme des potiches, nous sommes dans la mièvrerie la plus totale ! Un coup de foudre au premier regard et un homme « parternaliste » à souhait…



Ensuite, les autochtones en prennent plein leur grade ; avec des surnoms à faire pâlir les associations « antiracisme », ils ne peuvent qu’être bêtes, violents, et j’en passe.



Heureusement, pour ce qui est du cas de Bram, qui est « blanc », il y a une petite morale.



Alors, si vous aimez les grands espaces et que les histoires d’amour un peu niaises ne vous rebutent pas, ce roman fera votre plaisir ; sinon, allez lire ailleurs.



À lire installé(e) sur une peau de loup « synthétique » près d’un bon feu de cheminée, en dégustant des beignets accompagnés d’une bonne tasse de thé. Bonne lecture !



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Le Grizzly

Le roman le grizzly est le symbole parfait, d'une nature en combat permanent pour survivre et faire valoir ses droits par rapport au monde prédateur des humains.

L'auteur en racontant l'histoire émouvante de deux animaux mythiques du grand Nord canadien, un grizzly et un ours, nous immerge au cœur du territoire inaliénable de ces deux beautés de la nature.

Curwood lui-même ancien chasseur fait son mea-culpa en décrivant des chasseurs d'ours sans pitié, qui finalement pris au piège de la nature sauvage, prendront conscience de leur attitude stérile et vaniteuse en abandonnant leur cruelle battue.

L'auteur amoureux du grand Nord et de sa faune, donne un souffle presque mystique au récit, rendant l'humanité humble, devant ces êtres de pureté, élevés comme des dieux intouchables au panthéon de la nature.

Ce roman peut être considéré comme un des premiers récits écologiques du siècle dernier, il sera magnifiquement adapté au cinéma sous le titre L'ours en 1988.

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Le Grizzly

Nous sommes en Colombie Britannique dans l'ouest canadien, dans les Rocheuses. de vastes prairies, des massifs montagneux à perte de vue, un aigle traverse le ciel, au loin, un troupeau de caribous, des marmottes siffleuses et des spermophiles bien grassouillets et au bord de la Skeena, des castors s'affairent à construire un barrage. Là vit un gentleman, j'ai nommé le grizzly Thor.

Alors vous allez me dire qu'on est loin de l'idée que l'on peut se faire d'un véritable gentleman et que le grizzly est au contraire une bête féroce capable de tuer un bison.

Dans ce roman, deux chasseurs Jim et Bruce accompagnés d'une meute de chiens poursuivent pendant des semaines le plus gros grizzly qu'ils n'ont jamais vu, d'une puissance extraordinaire. Quel trophée magnifique s'ils arrivaient à ramener la bête, leur réputation de chasseurs serait acquise et on en parlerait encore aux générations suivantes. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu.



Ce roman est un plaidoyer pour la nature sauvage et nous permet de réviser nos positions sur l'animal car comme je l'évoquais plus haut, les choses ne sont pas si simples qui est la bête féroce, qui est le gentleman ?



Jugez plutôt.

Le mâle est capable d'adopter un ourson orphelin qu'il ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam.

Lorsqu'il observe que l'ourson a du mal à le suivre, il va modifier son trajet pour le lui rendre plus accessible

Quand il pêche le saumon à l'aide de ses grandes paluches et qu'il envoie le poisson sur la rive, si un autre grizzly est là à chaparder la pitance, ça peut vite tourner à la bagarre mais s'il s'agit d'un vieux grizzly en fin de vie, no problemo, sers toi frère.

Enfin, lorsqu'il se trouve nez à nez avec le chasseur qui lui a tiré dessus, eh ben, vous savez quoi ? Non, rien.



Lorsque dans mes jeunes années, je crapahutais dans le parc de Yellowstone aux États-Unis, on nous avait prévenus à l'entrée du parc : pas de camping sauvage, louez des bungalows, pas de caravane car les grizzlys les retournent pour trouver de la nourriture.

Les campings étaient pleins, pas un bungalow de libre, alors avec mes deux potes, on a fait du camping sauvage une petite semaine. Pas vu un seul grizzly, le garde forestier travaillait là depuis un an et n'en avait pas encore vu un.

Mais quelle trouille on avait, on faisait des tours de garde la nuit, Pfft, n'importe quoi, moi, je vous le dis, le grizzly est un brave type, faut pas le chercher, c'est tout. Par contre les hommes… Non, rien.



Challenge Multi-Défis 2023.

Challenge Totem.
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Kazan

Voici une belle histoire de chien et de grand nord que j'ai lu dans la version parue chez "L'éveilleur".



Kazan est un chien un peu loup mais très chien qui va être amené à retourner dans le "wilCd" et à utiliser tout ce que ses ancêtres loups lui ont transmis. Pour autant, il reste un chien et son attachement à l'homme, beaucoup plus à la femme d'ailleurs et aux autres chiens l'amènera à de nombreux allers retours entre la forêt et les campements.

Kazan est un chien héros et il lui fallait une histoire d'amour hors norme qu'il trouvera auprès d'une louve devenue aveugle.



La nature, sa sauvagerie et sa beauté, est un personnage clé de cette histoire. La vie y est belle et terrible, la mort rode sans cesse, la lutte pour la survie est sans pitié mais sans haine non plus.



C'est d'une belle écriture que l'auteur nous entraine à suivre Kazan pour mieux découvrir ces terres si rudes
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Les chasseurs de loups

Voici LE livre culte de mon enfance !

Récit d'aventures au plus profond du grand nord canadien, si cher à James Oliver Curwood.

Si votre jeunesse été bercée par les aventures de Picsou, alors ce roman ne peut que vous plaire ! L'auteur nous donne un très bel aperçu de la vie des chasseurs d'or et des trappeurs de son époque, il nous ouvre les portes du Klondike, ce territoire cruel qui protégeait jalousement ses trésors.

Mais réduire cette œuvre à un simple récit d'aventure, ce serait faire offense à l'auteur. Comment ne pas parler du thème central de l'histoire, habilement développé au fur et à mesure que le lecteur avance dans le récit, à savoir, l'amitié qui lie les deux personnages principaux Rod et Wabi ? C'est ce lien, tissé tout en délicatesse, qui porte jusqu'au bout le lecteur au terme de son odyssée.

Devant le succès des "chasseurs de loups", Curwood prolongera le plaisir avec une suite, "les chassurs d'or". Roman tout aussi prenant que le premier si j'en crois mes souvenirs...
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Le Grizzly

J’ai grandi en regardant le film “L’Ours” de Jean-Jacques Annaud et j’étais curieuse de découvrir le roman qui a inspiré le film. Ma lecture était empreinte de nostalgie et des images du film se superposaient aux aventures de Thor et Muskwa.C’est aussi amusant de voir comment mon regard d’adulte m’a permis de redécouvrir l’histoire autrement. Le roman est en effet la confession d’un chasseur repenti qui livre son récit dans l’espoir de changer les mentalités des autres chasseurs comme lui-même a changé suite à la rencontre d’un grizzly et d’un ourson en 1916.



On sent son amour des grands espaces, de la nature, ce qui ne l’a pas empêché pendant longtemps d’être un “meurtrier” (ce sont ses propres mots) et cette définition de la chasse comme d’une tuerie est amenée tout doucement, en filigrane au fur et à mesure de l’évolution du personnage principal.



Le roman alterne les passages où on suit les ours et les passages où on suit les humains. On a donc à chaque fois les deux côtés de la pièce, beaucoup plus que dans le film où les animaux sont vraiment au centre de la narration. L’action se situe dans les grandes rocheuses canadiennes et on a vraiment cette impression de grands espaces et de liberté absolue tout au long de la lecture. Suivre Muskwa à la découverte du territoire de Thor, des herbes qu’ils trouvent délicieuses, ou de la pêche à la patte est vraiment relaxant. De l’autre côté, lorsqu’on s’attarde avec les chasseurs, on apprend beaucoup de choses sur les ours d’un point de vue “naturaliste” et c’est tout aussi intéressant.



J’ai beaucoup aimé suivre ces aventures (mais je ne pense pas être objective) qui sont à la fois les aventures d’un jeune ours qui apprend à se débrouiller tout seul et d’un homme qui comprend que la nature est à protéger des hommes, y compris de lui-même.

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Bari, chien-loup

C'était un livre obligatoire à lire en 6éme et il m'a fait devenir fan de son auteur ! Si vous avez vu "L'ours" de JJ. Annaud (1988 quand même ^^) alors vous le connaissez déjà un peu car le film est adapté d'un de ses livres .

Il m'avait alors pour la première fois à 11 ans transportée et immergée dans le grand nord canadien. Plus de 20 ans après, bien sûr le livre a perdu un peu de sa magie pour moi et je me rends compte de ses défauts mais ça reste une aventure à la Jack London, une ode à la nature sauvage, à ses immensités froide où chaque vie remplit son rôle, et une histoire sympathique à suivre. Le tout partant d'un point de vu canin assez réussi même si je doute un peu qu'un loup puisse haïr et vouloir se venger. Mais peu importe c'est un récit qui nous transporte et nous fait voyager comme le reste de son oeuvre, qui gagne à être connue, vraiment !, notamment par les jeunes lecteurs.
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Bari, chien-loup

Ce livre est à l’image du parcours de son auteur. L'écrivain passait en effet près de six mois par an dans les solitudes glacées du Grand-Nord Canadien, où il vivait dans une cabane et se nourrissait des produits de sa chasse. Son amour pour la nature le conduira à promouvoir une philosophie de la nature assez proche du mysticisme. Au-delà de l’histoire de Bari, le lecteur trouvera dans ce livre des accents en faveur de la protection de l'environnement, de la limitation de la chasse, de la tolérance, etc.
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Les chasseurs d'or

« Les chasseurs d'or » est une suite de « Chasseurs de loups ». James Oliver Curwood (1878-1927) a fait paraître ces deux romans en 1908 et 1909. Ils peuvent être lus indépendamment l'un de l'autre, notamment grâce à la préface des traducteurs de l'édition Hachette de 1954, qui présentent les personnages récurrents.



Rod, Wabi, et leur guide indien Mukoki ont trouvé une carte indiquant l'emplacement d'un gisement d'or. Ils partent donc à l'aventure, en quête de richesses. L'aventure, il la trouveront. Quant aux richesses, je vous laisse le soin de découvrir par vous-même.



L'histoire nous fait croiser la population et la faune locales, pas toujours bienveillants, dans un cadre sauvage. Le récit est agréable à lire, avec de l'action et des rebondissements, même si un happy-end semble prévisible.

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Le Grizzly

Il y a des films que nous regardons petit, en boucle et que nous adorons sans savoir pourquoi.

Et un jour en grandissant, on se rencontre que ce film était avant toute chose un livre.

C'est ainsi que je me suis plongée dans ce fabuleux récit de James Oliver.

Cet homme était avant-gardiste pour son époque.

La manière dont il arrive à parler de la nature et du respect que peu de personne ont pour elle ( et encore plus de nos jours) est vraiment fabuleux à lire.

C'est une belle lecture pour tous âges. Et surtout une très belle leçon de vie et de respect.

Un grand classique a lire absolument !
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Kazan

Je ne pensais pas aimer autant ce livre, à vrai dire !

Pourtant, j'ai beaucoup apprécié suivre Kazan le long de cette histoire, sa vie alternant près des hommes et loin d'eux. Je me suis attachée à lui et à Louve Grise dans ce joli récit dans le Northland américain, en bref je suis vraiment heureuse d'avoir fait cette découverte et de l'avoir lu !! ^^
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Le Grizzly

Un plaidoyer contre la chasse écrit par un chasseur. Ce serait sans doute un bon résumé, mais qui ne dirait pas l'émotion provoquée par ce récit, écrit en 1916 et qui résonne plus que jamais cent ans plus tard, où la nature décrite ici s'est encore rétrécie...Vue de deux points de vue différents, celui du narrateur/chasseur/naturaliste (qui est aussi l'auteur, on le comprend en lisant la postface), et celui du grizzly Thor, l'histoire est plus que sobre et nous emmène dans les montagnes du nord des Etats-Unis, dans la vie quotidienne d'un ours et dans celle de ses poursuivants, décidés à tuer ce Roi de la Forêt, qui passe lui-même pour un tueur. On se sent très vite totalement immergé dans cette traque, priant pour que l'intelligence et la force de l'animal lui permettent d'échapper à la mort. Et on assiste en parallèle à l'évolution du personnage du chasseur, qui prend conscience qu'il goûte bien plus les scènes magnifiques de cette vie sauvage qu'il n'appréciera la mise à mort de Thor. Un face à face inattendu le fera basculer définitivement et nous fera comprendre que vivre au plus près de ses "ennemis" peut tout changer. Un roman intemporel et plein d'enseignements.
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Les coeurs les plus farouches

Nonobstant le synopsis de Hachette Jeunesse, je ne crois pas que cette oeuvre fasse partie des livres à offrit à un "jeune". Le livre ne parle pas seulement d'une histoire d'amour entre un policier et une femme rencontrée dans le Grand Nord, mais de la relation ambiguë entre un homme à la recherche d'un dangereux criminel et une femme qui ramène à la "civilisation" le corps de son mari dans un cercueil.

Comment aimer une femme qui serait celle de son pire ennemi et arriver à faire abstraction de cette relation?

Aucun "jeune" ne pourrait appréhender le sens profond de ce magnifique roman, ni y voir dans les décors naturalistes de Curwood, le besoin de pardonner ou de trahir pour arriver à toucher un but, qui est différent pour chacun des protagonistes.

Un chef-d'oeuvre à lire absolument, qui dépasse, et de loin, les "Crocs Blancs" et autres titres du genre.
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