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Critiques de Jan de Fast (43)
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La Planète assassinée

J’avais comparé le premier tome de la série, l’Envoyé d’Alpha, avec la série “Marc Stone, Service de Surveillance des Planètes Primitives” de Jean-Pierre Garen. Dans ce deuxième tome, on s’en éloigne. Jan De Fast tente de nous proposer un univers crédible, là où Jean-Pierre Garen ne se préoccupe que de l’action. Du coup, on croule sous les passages didactiques où il tente de bâtir des théories réalistes et ce roman pourrait entrer dans la catégorie Hard-Science, mais c’est un peu indigeste, le rythme du roman en pâtit lourdement et les théories n’en sont pas pour autant très convaincantes. L’histoire se laisse tout de même lire, même si l’action tarde à démarrer. Le Docteur Alan est envoyé sur la planète Skandia qui ne donne plus signe de vie. Les 80 000 sont tous morts, tout c’est arrêté brusquement, seul un laboratoire scientifique souterrain avec ses quatre occupants a échappé au désastre. Ce roman est plus ambitieux que ceux de la série de Jean-Pierre Garen, mais cette ambition apporte surtout de la lourdeur à l’intrigue, au rythme, et le souci de rigueur scientifique laisse passer quelques faiblesses et ne comble pas le manque de crédibilité du scénario, bien au contraire. Ce roman se laisse lire parce que ce n’est pas très long, et le côté James Bond du héros est bien sympathique, je ne vais pas bouder mon plaisir, c’est de la science-fiction de gare, genre que j’affectionne personnellement, mais le tout est donc assez bancal, malgré, ou surtout à cause de ses ambitions.
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Il fera si bon mourir...

Gros ratage de l'espace. C'est plein d'idées déjà vues, entassées, collées entre elles comme un patchwork aléatoire, sans direction, sans objectif, on part dans une direction pour aussitôt en prendre une autre, rien n'est abouti, on passe de la biologie de planète exotique à la lutte contre une secte, des combats intersellaires, des complot galactiques, la rencontre de peuples primitifs, le voyage dans le temps, tout ça se mélange pour une faire une purée indigeste, Il m'arrive de prendre plaisir à ce genre de lecture, à condition qu'il y a une complicité, un jeu, avec le lecteur, du kitsch, des clichés, du clinquant, mais là le style est plat, scolaire, laborieux, sans relief, l'écriture n'a pas de rythme, les personnages sont tellement insipide qu'on les oublie parfois, on s'ennuie à mourir, heureusement c'est court, l'agonie ne s'éternise pas. Bref, c'est assez mauvais.

Cela a dû vous arriver parfois, arrivé au deux cinquièmes du bouquin vous vous dites, mais qu'est-ce que c'est que cette daube… J'étais arrivé au moment de l'enlèvement avec la secte, je me suis dit là, c'est le pompon, ce n'était déjà pas terrible et subitement, comme ça, sans prévenir, ça devient carrément mauvais. Je suis allé voir par curiosité s'il y avait d'autres critiques sur Babelio, et j'ai trouvé celle de Sflagg, édifiante, en fait j'avais déjà sorti ce livre du placard et lu cette critique et il avait retrouvé sa place aussi sec, sans être ouvert, dans la rangée de derrière, mais ma mémoire a failli… Naïvement, je l'ai donc ressorti une seconde fois… crotte alors ! Bon, je l'ai fini quand même, sur la terrasse au soleil avec une bière, il y avait du soleil, et la bière était bonne, heureusement, seule consolation.

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L'Envoyé d'Alpha

Après avoir commencé par le dernier livre de cet auteur, “Il fera si bon mourir”, très mauvais en l'occurrence, j’enchaîne avec le premier, et je suis un peu rassuré. Le récit est ici épique, plein de rebondissements, il y a de l’action, et ce n’est pas si mal écrit. Le docteur Alan est un agent du Centre Démographique d'Alpha, chargé d’étudier les planète primitives hors de l’union. Il va se retrouver envoyé sur Sliv, planète au peuple humanoïde dont l’évolution se situe au stade du moyen-âge. On navigue entre SF et roman de chevalerie. J’ai trouvé ça assez sympa, je n’ai pu m’empêcher de comparer à Jean-Pierre Garen, se situant dans le même registre. Jan de Fast essaie d’y mettre plus de cohérence en apportant quelques paragraphes frisant avec le Hard SF, mais cette cohérence supplémentaire casse le rythme du récit, elle est écrite dans un style plus savant, mais plus lourd, voire parfois ronflant, ce n’est pas une réussite. De son côté, l’aspect purement épique du récit fonctionne bien et le roman est distrayant et agréable. Un bon moment de détente sans prétentions.
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Star Trek, tome 17 : Vulcain !

Ce roman de la franchise Star Trek est un des plus intéressants que j’ai lu jusqu’à présent.

Un champ magnétique séparant l’espace romulien et la Fédération se modifie sensiblement au point que les autorités envisagent le basculement d’une des planètes sous l’égide romulienne. Bien entendu, cette situation crée de vives tensions entre les deux parties.

Si son peuple le souhaite, la modification du champ magnétique n’aurait pas d’impact sur l’allégeance actuelle des habitants. Mais encore faut-il percevoir leur desiderata en la matière. Comme le suggère le nom du cailloux mis dans le balance, les Archanéens sont des araignées. Du coup la question au centre des enjeux consiste à savoir si les arachnéens sont de simples araignées ou des êtres conscients. La présence de Katalya Tremain, exobiologiste, doit répondre à ce point crucial.

En fait, elle et Spock.

Et hop! Notre duo est télétransporté au sol. Et les choses se compliquent nettement. Non seulement les araignées ne sont pas commodes – et vu leur taille, la prudence est de mise – mais madame ne supporte pas les vulcains. Elle leur voue une haine viscérale. Son sectarisme, son racisme met la mission en péril, et rien de ce que Spock fera ou dira ne trouvera grâce à ses yeux.

Ce sont les trois thèmes majeurs de ce roman écrit en 1978 (racisme, sectarisme conscience animale). Sa passion pour l’exobiologie et sa considération pour les araignées sont mises en contraste avec sa haine des vulcains. Le procédé, assez courant de nos jours, est maîtrisé, et Kathleen Sky joue très bien sur cette opposition, renforçant les contradictions et l’ambiguïté de l’exobiologiste. Car notre protagoniste n’est pas « purement » raciste, et cette nuance permet à l’auteur d’aborder ces thèmes avec délicatesse.



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Il fera si bon mourir...

Que dire de ce truc qui se prétend oeuvre littéraire ? Pas grand chose, hélas ! Son seul avantage étant d'être court.



L'écriture, au style inexistant, est tout juste digeste. Y a bien quelques fulgurances, mais ça n'aide même pas à rehausser le tout bien insipide.



Les idées scientifiques sont tellement farfelues que malgré tous les termes spécialisés et riches employés, on n'arrive pas à y croire une seconde.



Les personnages sont sans aspérités, sans intérêt, sans personnalité. Mais par contre ils ont des comportements pas toujours très logiques, parfois versatiles, et s'expriment tour à tour comme des dictionnaires ou comme des neuneus.



L'histoire est nul et peu crédible. On suit un zoologiste sur une planète colonisée par les humains, delà on tombe dans un complot qui vise à libérer les mondes colonisés de la souveraineté de la Terre. Les raisons qui poussent notre pseudo héro à adhérer à cette cause sont bateaux, mais passons. Ensuite on se retrouve sur une planète inconnue, naufragé d'un accident spatiale incompréhensible, avant de terminer entre les mains d'étranges extraterrestres bouffeurs d'émotions. Et tout cela en un peu moins de 180 pages, autant dire que l'on n'a pas le temps d'avoir d'explications à tout cela, ni d'y trouver une quelconque logique scénaristique.



Bref, pour mon 1er Jan de Fast c'est loin d'être une réussite, j'espère que ses autres écrits (en tout cas, ceux que je possède déjà) sont de meilleurs factures. Quoi qu'il en soit, celui-ci je le déconseille à tous amoureux de littérature, et même à ceux qui le sont de science-fiction en tout genre.
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Les Tueurs d'âme

En bon professionnel, Fast avait préparé le terrain dans un ouvrage précédent (Infection focale) : le docteur Alan n'est pas seulement l'envoyé très spécial de la Fédération terrienne, il fait désormais des piges pour de mystérieuses entitées galactiques qui entendent bien faire régner l'ordre - leur ordre - dans la Voie lactée.

Sans crier gare, Alan passe directement de son lit douillet à un sous bois extra-terrestre hostile. En guise de petit-déjeuner - et d'omelette - il devra séduire une troublante alien ovipare et laisser ainsi vagabonder l'imagination du lecteur sur les perspectives qu'une telle rencontre peut offrir.

Après un début plutôt lent, l'histoire reprend à un rythme soutenu par la découverte d'une deuxième race d'aliens puis d'une troisième dont la civilisation est aussi avancée que celle de la Fédération.

Cette dernière est évidemment au coeur du problème qui a motivé l'envoi express d'Alan dans ce secteur de la galaxie.

Fast ne prend pas de risque dans ce roman. En bon artisan, il déroule son histoire en laissant soigneusement de côté tous ses développements potentiels : description très succinte des civlisations avancées, étonnante convergence de vues entre "les Primordiaux" et l'idéologie technocratique de la Fédération terrienne, etc

Un opus moyen qui fait craindre que l'intervention des Galactiques se réduise à un procédé d'écriture paresseux pour balader Alan à moindre frais aux quatre coins de la galaxie.

PS : j'adore les résumés qui spoilent le bouquin mais c'est la loi du genre
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La Loi galactique

Alan est de retour et avec son petit camarade Korda qui occupe les mêmes fonctions dans une société alliée de la Fédération Terrienne, il va s'employer à résoudre le conflit latent qui oppose deux civilisations extraterrestres, l'une qui découvre la conquête spatiale et l'autre qui la subit.

Cette intrigue est récurrente chez Fast et ses différentes déclinaisons lui permettront d'écrire au moins un bon tiers de son oeuvre au Fleuve Noir. Le thème est exploité avec plus ou moins bonheur, selon les années et le temps qu'il accepte d'y consacrer, mais ce roman fait plutôt partie des productions honorables sans plus.

Après un départ assez prometteur où la question insoluble de l'interventionnisme "humanitaire" est abordée, Fast retombe dans ses travers habituels. L'intrigue se déroule à un rythme accéléré sans souci de crédibilité. Korda a été ajouté à l'histoire mais on sent bien qu'il dérange l'auteur plus qu'autre chose, et d'une façon plus générale, on devine que Fast a décidé qu'il ne se compliquerait pas la vie en embrouillant l'esprit du lecteur avec des subtilités incompatibles avec le prix déboursé pour le bouquin. Distrayant et sans aucune prétention
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La Mort surgit du néant

Un équipage du service d'exploration de la Fédération Terrienne est le témoin de l'apparition d'une supernova. Conformément à ses instructions, il explore son environnement spatial immédiat à la recherche d'un éventuel système hébergeant une vie intelligente.

Coup de bol pour notre histoire, un système habité est découvert dans la sphère létale qui va être créée par cette explosion. Une nouvelle mission évidente pour notre médecin itinérant, le bon docteur Alan, qui va devoir aller administrer un vaccin miracle à ces aliens pour les protéger des conséquences du rayonnement qui va débouler dans quelques mois.

L'idée de base est vraiment originale et continue, même aujourd'hui, à faire l'objet d'études très sérieuses de la part de vrais physiciens et biologistes. Bon, Fast s'est un peu emmêlé les pinceaux sur l'origine du phénomène, son rayon d'action et surtout sa fréquence, mais on est quand même pas loin d'un vrai hard space-opera.

Malheureusement le développement de cette brillante idée - au sens propre comme au figuré - reste dans les limites des habitudes que Fast commence à prendre avec son personnage. La civilisation dominante est un décalque de l'empire Romain à une ou deux touches près, les aliens sont anatomiquement humains - on peut faire confiance à Alan pour s'en assurer -, et leurs reines ouvertes à toute proposition.

L'action générale est également très rapide, mais pour une fois justifiée, puisque le traitement doit intervenir avant la vague de radiation.

Ce dernier roman met aussi l'accent sur un aspect que l'on retrouvera souvent dans les oeuvres de Fast qui éprouve une indulgence toute particulière à l'égard des civilisations pastorales des steppes et des hauts plateaux.

Il n'est jamais aussi précis et inspiré que quand il décrit des paysages de montagne et ses nomades ont toujours un faux air d'hippie californien des sixties (le combi VW en moins).

En bref, un roman bâti autour d'une idée vraiment originale (à ma connaissance, c'était une première en SF) mais Fast n'a pas eu l'envie ou le courage d'y consacrer le temps qu'elle méritait.
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Cancer dans le cosmos

Le docteur Alan, agent de la Fédération Terrienne, séjourne sur Terre à l'occasion d'un congrès de xénobiologie. Sur cette planête devenue un musée, il y fait la connaissance d'une jeune documentaliste qui l'enlève avec la complicité de deux hommes.

Notre agent prestement neutralisé est emmené sur un système planétaire extérieur à la Fédération où il découvre une situation sanitaire angoissante. Ses occcupants, d'anciens membres de la Fédération en quête d'une société idéale, sont confrontés à une épidémie qu'ils ne comprennent pas.

Ils ont eu l'idée saugrenue d'enlever une sommité fédérale en xénobiologie sans vraiment réaliser qu'ils introduisaient par la même occasion une sorte de cyborg augmenté dans leur petite société passablement mal en point.

Mais Alan n'est pas seulement un surhomme et le lecteur se doute bien qu'il mettra un point d'honneur à trouver l'origine de tous ces malheurs même si la seule solution - radicale - ne plaira pas à tout le monde.

Un des tous meilleurs romans de Fast:

D'abord l'intrigue se déroule sur plusieurs semaines au lieu d'un infernal "24H chrono" parcouru au pas de charge.

La société idéale rêvée par quelques centaines de citoyens insatisfaits renvoie à toutes les utopies passées que l'humanité a pu tester - ou testera - au cours de son histoire.

La fracture entre le gourou autoritaire et ses ouailles rebelles est bien décrite même si Fast ne s'est pas vraiment foulé lorsqu'il décrit une communauté tout droit sortie d'un western de la grande époque.

Enfin, la cause profonde de la maladie qui décime cette communauté procède d'un néo-vitalisme assez insolite quand on le compare à ses théories sur l'IA développées dans son livre précédent mais ça reste séduisant.

En bref, un ouvrage qui tient debout comme Alan d'ailleurs qui ne sautera pas sur tout ce qui bouge même si une surprise l'attend tout à la fin de l'histoire...
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L'Envoyé d'Alpha

Premier pas de Jan de Fast dans le domaine du space-opera et même de la SF en général, l'ouvrage constitue "un tour de chauffe" qui va lui permettre de mettre en place le contexte social et spatial dans lequel il fera évoluer son futur héros favori, le docteur Alan.

Celui-ci est un agent itinérant d'Alpha (d'où le titre), la planète qui concentre le véritable pouvoir de l'Organisation des Planètes Unies, née des cendres de la 3ème guerre mondiale quand les terriens survivants se sont élancés à la conquête des étoiles.



Il est envoyé sur "Sliv" un système où les sondes d'exploration viennent de découvrir pour la première fois une civilisation extra-terrestre au stade médiéval.

Alan, déguisé en chevalier, débarque, vit des aventures intenses pendant une journée complète puis quitte la planète dans des circonstances imprévues à la suite d'une rencontre mystérieuse.

Le dénouement est honnête et vise clairement à préparer l'avenir de la série.



Le dosage, que l'on retrouvera dans un bon nombre de ses romans postérieurs, consiste en 10% de space-opera et 90% d'une aventure qui pourrait tout aussi bien se dérouler sur Terre à un moment quelconque de son histoire, ici le haut moyen-âge.

Unité de temps, d'espace et d'action, on pourrait presque croire que Fast nous revisite les canons de la tragédie classique. L'action est linéaire mais plutôt bien écrite avec un soin particulier pour les descriptions de paysage, ce qui n'était pas courant à l'époque.

On peut en revanche regretter qu'un PREMIER contact avec une intelligence étrangère soit traité avec une sorte de routine - pour ne pas dire désinvolture - bureaucratique totalement invraisemblable même pour une technocratie élitiste qu'est censée être l'OPU.

La partie "space" traduit un souci de réalisme et montre que Fast a potassé un genre d'"Astrophysique pour les nuls" avant d'attaquer cette série (bon nombre de ses collègues du FNA n'avaient pas les mêmes scrupules...).

Ce vernis de "hard" space-opera aura tendance à disparaitre au fil des ouvrages suivants.

Ah, un dernier point : Alan repoussera les avances de DEUX ravissantes châtelaines (je me suis toujours demandé où ils pouvaient bien stocker les moches...)

Ames romantiques profitez-en bien, car Alan se révélera beaucoup moins farouche par la suite.
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Les esclaves de Thô

Un vaisseau d'exploration terrien (en fait vénusien) se désintègre lors son émergence dans l'espace normal. Arven, jeune et fringant xénobiologiste, échappe de justesse à la mort et réussit tant bien que mal à rejoindre une planête terramorphe que l'auteur a judicieusement placée à proximité. Sa capsule de sauvetage coule au large de l'île principale et notre héros se retrouve quasiment nu sur une plage prêt à affronter les autochtones armé de son seul (gros) cerveau, mais pas seulement, comme le lecteur va rapidement le découvrir.

La civilisation dominante ressemble à un tout petit empire romain et la différence réside dans le fait que ses membres sont noirs et qu'ils recrutent leurs esclaves au sein d'une population blanche gentiment arriérée. C'est la seule originalité de l'histoire car pour le reste on a clairement affaire à un clone du docteur Alan issu d'une réalité parallèle.

Et la suite me direz-vous ?

Eh bien je dois bien avouer que Fast se fout clairement de la gueule du client :

Pour tout dire, ce bouquin fait plutôt penser à un péplum érotique italien des années 70, genre nanar improbable qui aurait pu s'intituler aussi bien « Maciste et la princesse Orgasma » ou « les servantes de Ben-Harem ».

Se taper les rêveries socio-érotiques de l'auteur au lieu d'une vrai récit qui tient debout et non pas couché, retire tout intérêt à ce bouquin.

Pour ajouter au désastre, il a sournoisement raccourci, avec la complicité de l'éditeur, son roman en jouant sur la taille de la police de caractère pour conserver la même pagination apparente.

On mesure surtout ici les conséquences d'une production trop abondante (6 ouvrages par an) qui ne permet plus d'assurer une qualité raisonnable.

Pour la douzaine de romans qui me reste à lire, je crains le pire…

Un point et uniquement parce que je surcote Fast (je l'avoue…).



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La planète des normes

Le bon docteur Alan est de retour. Le héros favori – donc récurrent – de l’auteur nous revient ici dans une aventure très classique qui reprend les ressorts du « triangle fastien » déjà évoqué lors de critiques précédentes (envoyé par la Fédération Terrienne, Alan part à la découverte d’une civilisation extra-terrestre inconnue, laquelle est dominée/manipulée/menacée par une autre civilisation plus évoluée).

Cette civilisation présente des traits surprenants : tout n’est que norme, calme et sérénité. Pas de conflits armés - les seules confrontations sont de nature sportive – et de façon plus générale, ses membres sont invités à suivre docilement les nombreuses règles édictées pour leur bien-être.

Alors non, il ne s’agit pas de l’Union Européenne dans les premières années du 21ème siècle, mais bien d’une dystopie d’inspiration clairement orwellienne nichée dans un coin paumé de la galaxie.

Bien aidé par un ou deux coups de pouce du destin, notre héros va très vite découvrir l’envers du décor et identifier les auteurs de cette expérience socio-politique hors du commun. Cela donnera à Fast l’occasion de nous révéler sa vision de la nature humaine passablement désabusée. (on remarquera au passage qu’il a lu Jules Renard)

Des ingrédients de qualité, une recette prometteuse, un vrai savoir-faire, on pourrait donc s’attendre à un diner gastronomique et on se retrouve avec un menu de cantine scolaire amélioré…

On reste notamment confondu par l’économie de moyens que Fast applique à sa recette : tout au long du roman, Alan doit échanger avec pas plus de quatre ou cinq personnages.

Un roman distrayant mais sans relief qui reflète parfaitement la maitrise de son auteur mais aussi son désespérant manque d’ambition.









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S.O.S. Andromède

Une seconde aventure du quatuor déjà entrevu dans un précédent roman. Nos trois compères, chaperonnés par l'IA de leur astronef, sont envoyés par leur employeur négocier un nouveau procédé métallurgique proposé par une mystérieuse société extraterrestre.

Cette négociation va évidemment se révéler riche en émotions de toutes sortes et d'aventures assez convenues mais correctement décrites.

A la fin de l'ouvrage, on constate plusieurs choses : la première, c'est que Fast n'aime pas devoir gérer plusieurs héros à la fois. C'est un effort d'écriture qu'il n'a pas envie de consentir. En outre, il est incapable de donner un semblant d'épaisseur à un personnage principal féminin.

Cette double limitation est sans doute ce qui le conduira à abandonner ces héros dont le tour de piste aura été bref (2 romans)

La seconde, c'est que l'auteur sait capter l'air du temps. L'écologie et l'environnement était un thème émergeant à l'époque. Parallèlement, Fast semble se détacher du contexte "hard-sf" qui le distinguait - un peu - de ses collègues. Il nous sert ici des théories temporelles dans un gloubi-glouba que ne renierait pas un certain Limat.

Enfin, la dose d'érotisme augmente nettement au fil de ses oeuvres, enfin quand je dis érotisme, c'est dans un style erotico-kitch limite comique qui rappelle Barbarella. (La civilisation rencontrée ici évoque plutôt une sorte d'improbable club échangiste très majoritairement féminin qui semble sorti tout droit de l'imaginaire enfiévré d'un sexagénaire esseulé...)

Quoi qu'il en soit, on a quelque raison de s'inquiéter pour la suite de sa production même si on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
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Par le temps qui court...

Fast renoue ici avec le time-opera. A la suite d'une attaque menée pendant un conflit spatial qui oppose la Fédération Terrienne à de pénibles aliens, un quatuor d'éclaireurs terriens se retrouvent projetés involontairement 5000 ans en arrière.

Ils rejoignent la Terre pour découvrir un bassin méditerranéen et une Grèce Archaïque sans trop savoir comment regagner leur époque.

L'avantage de ce genre d'histoire c'est que le travail est déjà à moitié mâché : le décor est connu, les peuples rencontrés sont humains et il suffit d'un peu de documentation et de savoir-faire pour noircir rapidement les pages et Fast ne manque ni de l'une, ni de l'autre. Le procédé est paresseux mais efficace.

Ça donne en plus l'occasion à l'auteur de nous offrir quelques clins d'oeils culturels pour pas cher.

Mais toute cette histoire nous éloigne un peu de la SF qui est quand même le thème de la collection. Fast ne l'ignore pas et la deuxième partie de son roman connaîtra un rebondissement plus conforme à celui-ci même s'il est malheureusement peu vraisemblable.

Une oeuvre dans la ligne d'un auteur qui maintient une sorte de vitesse de croisière et une qualité très honorable surtout quand on la compare à la production de certains de ses confrères du FNA.
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Dans la gueule du Vortex

Alan, "the good doctor", est de retour et il tient la forme. Tuyauté par un de ses confrères vaguement télépathe, un certain Sten, Alan se retrouve en sa compagnie sur la planète Fandl sur laquelle s'épanouit une civilisation en pleine révolution industrielle (en gros la Terre circa. 1880)

Très (trop?) rapidement le duo va se retrouver mêlé à une sombre histoire d'espionnage militaire et scientifique entre deux nations rivales de Fandl mais éclairée quand même par la présence d'une jeune physicienne aux courbes pas mathématiques du tout.

Fast ressert ici une variation d'un de ses ouvrages précédents "Infection focale" mais il nous montre qu'il n'a pas perdu la main quand il s'agit de torcher une honnête histoire d'espionnage agrémentée d'un twist final beaucoup plus space-opera.

Une bonne lecture plutôt au-dessus de la moyenne de la collection FNA de l'époque.
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La saga des étoiles

Comme tous les auteurs de littérature"populaire" astreints à une production régulière, Fast n'ignore pas l'intérêt d'avoir un héros récurrent qui permet de fidéliser un lectorat au fil des épisodes. Le docteur Alan a été imaginé dès le départ dans ce but. Mais Fast a du métier et il connait les limites du procédé. Après une dizaine de romans où son héros n'a pas cessé de sauver des peuplades primitives, d'ouvrir de nouveaux horizons à des créatures de rêve (poète je suis) et de rétablir la sécurité menacée de la Fédération, l'auteur a senti qu'il était temps de tester autre chose.

Avec une curieuse prescience, il va s'orienter vers un genre promis à un grand avenir, tellement grand d'ailleurs qu'il est en train de tuer la SF : la Fantasy...

Mais comme Fast est vraiment le romancier des occasions manquées, le livre est dépourvu d'ambition et les vieilles recettes sont conservées : l'histoire démarre au sein de la Fédération, les femmes se déshabillent encore plus vite devant Alric le héros que devant Alan (je ne pensais pas que ce fut possible...) et la saga promise manque de souffle épique.

Fast n'est pas très convaincant en barde scandinave mais bon... pour meubler une bonne heure dans une salle d'attente...
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Les Hordes de Céphée

Toujours dans la même veine que son précédent roman Quand les deux soleils se coucheront, Fast envoie son infatigable héros, le bon docteur Alan, sur une planète où deux ethnies se confrontent dangereusement. En résumé, les nomades (les Hitvanis) razzient chaque année les sédentaires (les Gazdags) au risque de les détruire et d'entraîner ainsi leur propre perte à plus long terme.

Fast s'est astreint ici à une variation plus subtile de son thème favori puisqu'il ne s'agit plus d'intervenir auprès des autorités locales pour obtenir d'eux -de gré ou de force - le comportement souhaité, mais de chercher une solution à supposer qu'elle existe.

Bien évidemment, on se doute que notre héros va trouver quelque chose mais celle imaginée par Fast est bien amenée et plutôt crédible.

De plus, il est évident que Fast éprouve un intérêt personnel pour la montagne et ses descriptions dans ce domaine ne manquent pas d'émotion.

Certainement avec Cancer dans le cosmos son meilleur roman.

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Quand les deux soleils se coucheront

Jan de Fast renoue à l'occasion de ce roman avec un thème récurrent de son oeuvre à savoir l'intervention - forcément - bienveillante de la Fédération Terrienne sur le destin d'une civilisation extraterrestre généralement primitive.

Cette histoire de monde tournant autour d'étoiles doubles n'est pas nouvelle mais la variation proposée ici est vraiment originale. Fast a clairement fait un effort d'imagination même si son goût prononcé pour les temples et ses prêtres en robe colorée finit par être un peu lassant. (je ne dois pas avoir la vocation ...)

Alan, en bon professionnel de l'intervention humanitaire, mettra un terme à tous les comportements inconvenants et les valeurs de la Fédération s'imposeront pour le plus grand bonheur de tous, qu'ils le veuillent ou non.

Un roman agréable de la bonne période de l'auteur.
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Pas de passeport pour Anésia

Une mystérieuse explosion ravage le laboratoire d'un riche et célèbre scientifique sur la planète Anésia dont la société très libérale vit un peu en marge de la fédération terrienne. Un corps inidentifiable est retrouvé dans les décombres.



Aldren, agent mandaté par l'office fédéral des brevets, débarque sur la planète dans le but officiel de rechercher les bénéficiaires d'une nouvelle invention qui aurait été annoncée, sans plus de détails, par la supposée victime.



Bien évidemment, cette mission n'est qu'une couverture puisqu'il s'agit de mettre la main sur cette invention majeure avant une bande d'extraterrestres pas du tout extras. L'intrigue comporte son lot bien fourni de rebondissements et d'actions mais elle laisse un sentiment étrange : on a l'impression que Fast a recyclé un vieux scénar qui trainait dans un tiroir datant de l'époque où il était l'une des plumes principales de l'espion Luc Ferran (années 60) luttant pendant la guerre froide contre les hommes de main du bloc de l'Est pour récupérer un secret atomique vital pour le monde libre.



Un titre de la collection Espionnage repeint pour l'occasion aux couleurs de la SF par un Fast en panne d'inspiration mais pas désagréable à lire.
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Quatrième mutation

Le docteur Alan, agent de la Fédération Terrienne, détecte par hasard un vaisseau spatial désemparé dans le subespace. Il s'arrime à lui et les deux engins émergent dans l'espace normal dans un système inconnu.

Après un atterrissage sur une planète sauvage mais terramorphe, Alan découvrira que l'unique passagère, une ravissante créature bien sûr, est en réalité un androïde intelligent délicieusement siliconé parti chercher du secours auprès de la Fédération dont son créateur est originaire. Malheureusement les données de navigation de son vaisseau ayant été effacées, Alan devra effectuer tout un travail de détective pour localiser le système où sa nouvelle amie a été créée.

Il sera assisté par un de ses homologues extra-terrestres rencontré lors de sa première aventure.

Ce roman présente le syndrome typique "du creux de la 100ème page", c'est à dire une intrigue qui part d'un point de départ A bien défini à un objectif B précis mais tout ce qui doit relier les deux reste dans l'ensemble du remplissage pas très convainquant.

Le thème de la naissance de l'IA est résolument optimiste mais l'ouvrage permet surtout à Fast de donner à son héros de nouveaux alliés pour la suite de ses aventures. A raison de six romans par an, Fast n'avait pas l'intention de le faire chômer.
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