Citations de Jane Devreaux (183)
Cette situation me rend dingue, mais je suis incapable d’arrêter. Lui finira par le faire et ça sera l’enfer pour moi. Je perdrai pied comme une camée en manque. Il a un effet sur moi qui me déstabilise complètement. Il a brisé ma carapace en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Moi qui me croyais blindée, moi qui m’imaginais intouchable. J’ai voulu jouer avec lui et au final c’est lui qui joue avec moi. Je me déteste de m’être faite prendre à mon propre piège. Comment ai-je pu le laisser entrer dans ma vie ? Et comment puis-je désirer qu’il y reste ? C’est impossible Sandre, réveille-toi !
Sandre, tu es belle, intelligente. J’admire ton courage, ta volonté. Je veux faire partie de ta vie, je veux t’aimer et toi tu me tortures comme si j’étais un salaud qui ne te mérite pas.
Je chasse une irrésistible envie de fuir, de courir retrouver Sandre et qu'elle me fasse oublier mes erreurs. A cet instant, j'ai terriblement besoin d'elle.
Je lui tends un verre, il me file mon blouson en récupérant le sien. Je bois une gorgée et entame une brioche pendant qu’il dégomme son jus d’orange. J'attrape mon sac et lui fais passer le sien. En cinq minutes, on est prêt à partir et je ne peux m’empêcher de sourire en revoyant mes parents faire de même. Je me disais qu’ils devaient avoir un sixième sens ou un truc du genre pour savoir si bien ce que l’autre désirait. J’ai toujours souhaité rencontrer quelqu’un, un jour, avec qui je m’accorde aussi bien. Josh surprend mon expression amusée et il me dévisage curieux.
– Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?
– Je t’expliquerais plus tard, esquivé-je, en me précipitant dans l’entrée. Jamais je n’oserais lui avouer ce genre de pensée. J’en mourais de honte.
Il est entré dans ma maison, dans mon lit, mais je ne veux pas qu'il s'immisce aussi dans ma vie.
- Souffrir est un sentiment tellement faible à côté de ce que je ressens quand tu me repousses.
Chacun de ses sourires, de ses baisers et de ses mots me fait me sentir plus vivante, plus libre.
Et sans prévenir, il m'enlace. J'aime me trouver dans ses bras, j'aime la chaleur de son corps et que les démonstrations d'affection en public ne le dérangent pas.
La folie est la prison que je me suis imposée et je veux croire que j’y suis encore prisonnier.
Ses grands yeux clairs sont plongés dans les miens, j'ignorais qu'une couleur si glaciale pouvait s'embraser, et pourtant, c'est le cas.
- Je suis fou de toi, souffle-t-il en accélérant la cadence.
- C'est réciproque, je bafouille, en répondant à ses va-et-vient saccadés.
- Dis-le, suffoque-t-i en maintenant ma tête entre ses mains pour m'obliger à le regarder.
- Tu me rends complètement dingue, je réplique, mon sombre regard plongeant dans ses yeux trop clairs.
Que c'est bon de lui appartenir !
- Toi et moi, c'est du sérieux, Arava.
- Je t'aime, Sandre. Je t'aime comme un fou, plus que personne ne pourra jamais t'aimer.
Je m'ennuie tant que je me fais la lecture à moi-même. Je me trouve plutôt bon public, quoique mon corps endormi manque cruellement de réaction.
J'aurais bien voulu une nouvelle nuit dans ses bras, mais je n'ai pas osé lui demander de rester. Ma vie est déjà assez suffisamment bouleversée.
Je voudrais des journées entières consacrées à la lecture, j’aime rêver que tout est possible.
Elle est mon paradis et mon enfer, elle est la drogue dont je ne pourrai bientôt plus me passer.
« Ça fait une éternité que je n’ai pas réussi à me concentrer sur quelque chose de précis, mais elle, c’est comme une lueur au bout du tunnel et j’ai envie de la rejoindre. Comme une parenthèse à la sentence que je me suis moi-même infligée, un moment de répit avant de brûler en enfer pour toujours. Et si elle n’était pas là par hasard, si je la méritais ? »
J’aime passer du temps avec Arava, j’aime ça de plus en plus. Pourtant, je n’avais pas prévu de m’attacher, je voulais conserver ma liberté, je voulais juste en profiter. Mais avec elle c’est différent, avec elle je ne me sens ni piégé ni prisonnier, mieux, je peux tout envisager sans avoir peur d’être jugé. Elle me pousse à me surpasser, me montre une tout autre vision du monde. Son sourire continue de me rendre fou et je m’étonne de ne même pas me sentir frustré de ne rien connaître de son corps, parce qu’elle m’offre tellement plus.
« Si je dois passer mes journées à la rassurer sur mes sentiments, je le ferai avec plaisir. Je lui donnerai tout et plus encore, je ne veux plus qu’elle ait à douter de moi. »