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Joséphine Bacon et Janette Bertrand discutent de leur parcours qui ont marqué la littérature. Ces femmes occupent une place de choix dans la culture québécoise et continuent d'être de véritables sources d'inspiration!
Avec Joséphine Bacon,
Janette Bertrand,
Claudia Larochelle.
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#slm2023
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Les livres sont là pour embellir la vie, pour faire oublier les bobos, la solitude, tout en nous apprenant à vivre.
Je suis tannée des vieux qui jouent des tours dans les livres, au cinéma et à la télévision. Je veux qu’on me montre des vieux dignes, sereins, dont la parole est précieuse.
Chacun de nous est riche de ses rencontres, de tous les livres lus, de son expérience de vie. Chacun de nous a quelque chose à apporter aux autres, quand ce ne serait que l’image d’une vieillesse heureuse.
— Elle ouvre la porte. Je saute dessus, façon de parler. Je saute pas fort, après tout, elle pèse cent livres tout habillée, je veux pas l’écrabouiller. Elle me repousse. Moi, ça m’excite. Elle se met à crier : « Non, non! » Je suis obligé de lui mettre une main sur la bouche, je ne veux pas que les voisins appellent la police. Il est passé minuit. La maudite cinglée me mord la main. Moi, jouer rough, ça m’excite. Ç’a été… je vous dis que ç’a été wow…
(Libre Expression, p.93)
On devient vieux quand on devient triste, amer et désabusé, qu’on ne croit plus à rien ni à personne. Il y a des vieux de vingt ans, il y a des jeunes de quatre-vingt-dix ans…
On meurt tous. J’irais jusqu’à dire que mourir fait partie de la vie. C’est la vie. On naît, on meurt. Tous! Quand, comment vais-je mourir? Je ne veux pas le savoir. J’entre dans le grand âge confiante, pleine d’énergie. J’embarque dans ma dernière aventure, mon dernier défi, vivre une décennie dans le plaisir, la joie. Je constate que la pensée de ma mort, loin de m’attrister, me rend sereine. Plus la mort est proche, plus je suis vivante et plus j’ai le goût de profiter de chaque instant qui me reste à vivre.
– Tu sais, le coucher de soleil quand y a des gros nuages pis que le ciel est rose, ben t’es plus belle que ça. Tu sais, quand le lac est calme, que c’est comme de l’huile pis que les truites se mettent à sauter, ben t’es plus… excitante que ça.
Le sexe, ça se compare à un feu. Si on entretient pas le feu, la flamme s’éteint, pis les braises, pis toutte. Et ce feu-là s’entretient à deux. Si tu mets pas, toi aussi, une petite branche ici et là, le feu s’éteint tout doucement.
Il n’est pas question de grands bonheurs, mais des petits plaisirs de la vie que tout un chacun peut s’offrir, comme regarder des nuages en plumes qui passent au-dessus de nos têtes, déguster l’été un verre de limonade faite avec des citrons fraîchement pressés, trouver une mini-orange dans une orange. On parle du plaisir d’avoir un rabais, de profiter d’une vente. Pas les plaisirs qu’apporte la loterie, mais ceux qui sont à la portée de toutes les bourses: une bonne frite croustillante, un cornet de crème glacée, le bonheur quand la douleur cesse, un coucher de soleil…
Ça se trouve pas à tous les coins de rue, un amour comme le nôtre. Ou plutôt oui, ça se trouve, mais faut pas juste trouver l’amour, faut aussi le garder comme un trésor précieux, et là c’est pas facile.