Dire les relations de couple, oui, mais dire aussi la vie sexuelle après le cancer du sein, l'impuissance chez l'homme, les Y, les conséquences inattendues d'une thérapie ou d'une adoption, les enfants rois... Autant de sujets qu'elle aborde de front dans son roman Lit double 3, troisième et dernier tome de sa série.
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Je sais maintenant qu’un homme n’aime pas de la même manière qu’une femme et j’accepte cette différence. Il peut m’aimer comme il le veut, pourvu qu’il m’aime. Il n’est pas là et il m’arrive de rire. Il n’est pas là et tout fonctionne… autrement. Il n’est pas là et il m’arrive d’être heureuse. Pour la première fois, je vis seule et je me sens entière, pas comme une moitié de femme en attente d’être complétée. Je ne l’aime pas moins, c’est moi que j’aime davantage, je crois. Je ne suis pas parfaite, il ne l’est pas non plus, et c’est très bien ainsi. On est deux êtres humains imparfaits qui s’aiment. Voilà.
Au début, on pense qu’on est pareils, puis petit à petit on se rend compte que c’est faux, qu’on est différents et qu’on peut pas changer l’autre, on peut juste se changer soi. Et on s’aperçoit qu’il est pas le seul sur la terre, qu’il y en a d’autres, et que peut-être ça irait mieux avec un autre, que ce serait plus le fun. L’ambivalence s’installe. La phase deux, c’est le temps où on pense à bâtir un nid. C’est très fort, la nidation, chez les hétéros en tout cas. On est faits pour ça : un homme, une femme, un enfant, la famille.
Le sexe, ça se compare à un feu. Si on entretient pas le feu, la flamme s’éteint, pis les braises, pis toutte. Et ce feu-là s’entretient à deux. Si tu mets pas, toi aussi, une petite branche ici et là, le feu s’éteint tout doucement.
Un médecin malade, c’est un patient, juste un patient qui a peur de la maladie comme tout le monde. J’appréhende quelque chose qui arrivera peut-être pas, mais j’ai peur pareil. Moi qui me croyais immortelle, je sais maintenant que je suis mortelle et j’ai peur. La mort me fait peur, je suis si jeune. J’ai même peur du mot « mort ». Oui, moi qui ai utilisé ce mot-là dans bien des circonstances avec les parents de mes patients, j’ai peur du mot maintenant.
Ça se trouve pas à tous les coins de rue, un amour comme le nôtre. Ou plutôt oui, ça se trouve, mais faut pas juste trouver l’amour, faut aussi le garder comme un trésor précieux, et là c’est pas facile.
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Joséphine Bacon et Janette Bertrand discutent de leur parcours qui ont marqué la littérature. Ces femmes occupent une place de choix dans la culture québécoise et continuent d'être de véritables sources d'inspiration!
Avec Joséphine Bacon,
Janette Bertrand,
Claudia Larochelle.
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