Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Derby , le 09/1965
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Né(e) à : Derby , le 09/1965
Biographie :
Jasvinder Sanghera est un activiste contre les mariages forcés et les crimes d'honneur.
Elle a grandi en Angleterre au sein d'une communauté sikhe très stricte.
En 1993, elle fonda "Karma Nirvana", une organisation internationale d'aide et d'assistance pour les victimes des mariages forcés.
Elle fut elle-même confrontée à ce problème et pour y échapper dut s'enfuir de chez elle.
En 2007, elle raconta son histoire dans "Shame" (Honteuse! : ils voulaient me marier de force) et en 2009, elle écrivit une livre témoignage sur les victimes britannique de cette tradition dans "Daughters of Shame". En 2011, elle publie "Shame Travels".
Jasvinder Sanghera est un activiste contre les mariages forcés et les crimes d'honneur.
Elle a grandi en Angleterre au sein d'une communauté sikhe très stricte.
En 1993, elle fonda "Karma Nirvana", une organisation internationale d'aide et d'assistance pour les victimes des mariages forcés.
Elle fut elle-même confrontée à ce problème et pour y échapper dut s'enfuir de chez elle.
En 2007, elle raconta son histoire dans "Shame" (Honteuse! : ils voulaient me marier de force) et en 2009, elle écrivit une livre témoignage sur les victimes britannique de cette tradition dans "Daughters of Shame". En 2011, elle publie "Shame Travels".
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Fighting forced marriages and honour based abuse | Jasvinder Sanghera | TEDxGöteborg
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Un garçon asiatique pouvait se permettre de s’amuser un peu avec les jeunes filles blanches (ils les appelaient « chair blanche ») le temps de devenir adulte, mais, quand venait le moment de se marier, sa famille se chargeait de lui trouver une bonne épouse asiatique.
En revanche, il était formellement interdit aux filles asiatiques de fréquenter des garçons européens. Si l’une d’entre elles avait le malheur d’enfreindre cette règle, ses frères ou ses oncles se chargeaient de trouver son petit ami et de le battre, puis de s’en prendre à elle et de lui donner une bonne correction pour la punir d’avoir humilié sa famille.
En revanche, il était formellement interdit aux filles asiatiques de fréquenter des garçons européens. Si l’une d’entre elles avait le malheur d’enfreindre cette règle, ses frères ou ses oncles se chargeaient de trouver son petit ami et de le battre, puis de s’en prendre à elle et de lui donner une bonne correction pour la punir d’avoir humilié sa famille.
Recommencer à lire m’a fait le plus grand bien. À vrai dire, j’avais à peine ouvert un livre en douze ans et j’avais oublié à quel point j’aimais me perdre dans l’univers d’un auteur. Le premier ouvrage au programme était Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage de Maya Angelou, et j’ai été aussi passionnée par ce récit que fascinée par le courage de cette femme. Je me sentais si proche d’elle quand elle parlait de son sentiment d’abandon et d’isolement… J’avais l’impression qu’elle s’adressait à moi personnellement.
Le fait d’être épiée et jugée sans arrêt m’avait toujours donné un affreux sentiment d’étouffement, et j’en souffrais encore plus dans une ville que je ne connaissais pas. Une profonde nostalgie s’est de nouveau emparée de moi. Le matin, quand je regardais par la fenêtre de notre chambre les femmes, la tête couverte d’un foulard, vaquer à leurs occupations, je me sentais plus seule que jamais. J’aurais tellement voulu, comme elle, être entourée de mes sœurs, de mes parents, de mes nièces et de mes « taties ».
Elle m’avait toujours enseigné que les chamars étaient issus de la caste la plus basse. C’étaient eux, ceux que l’on appelle « intouchables », qui étaient destinés à ramasser le fumier dans les champs. Ma famille, elle, appartient à la caste des jats. En Inde, les jats sont des propriétaires terriens, et, bien que mon père n’ait possédé à Derby qu’un carré de pelouse à l’arrière de notre maison mitoyenne, le sentiment d’appartenance à une caste supérieure était très important pour ma famille.
Malgré mon caractère obstiné, je me sentais trop vulnérable pour survivre seule. Je rêvais d’un mariage solide et respectable qui me permettrait de marcher la tête haute. Si j’avais toujours méprisé les règles sévères de la communauté d’où je venais, j’avais appris en vivant seule avec Jassey que, privée d’un groupe, j’étais incapable de me faire une place au sein de la société. Il était temps que j’y arrive, que je prouve à mes proches que j’étais digne d’être aimée et respectée.
Les femmes qui trouvent le courage de se défendre et d’échapper à une famille qui les brutalise ou les séquestre doivent faire face au bannissement, à la perte et à une peine immense. En se sauvant de chez elles, elles se condamnent à abandonner la communauté au sein de laquelle elles ont grandi, les visages et les endroits qu’elles ont toujours connus. Ces femmes ont besoin d’amis capables de les soutenir et de les aider à reconstruire leur identité.
J’avais l’impression que les questions étaient faites pour moi, et les réponses me venaient spontanément.
C’était comme si mon stylo écrivait tout seul.
C’était comme si mon stylo écrivait tout seul.
C’était comme si le fait de savoir qu’elle était en train de mourir la libérait d’une responsabilité, et, au lieu de se montrer dure et sévère, elle devenait plus humaine, plus compatissante.
Elle avait abandonné le personnage qu’elle avait joué toute sa vie et se montrait désormais telle qu’elle était. Nous pouvions rester assises toutes les deux, main dans la main, sans avoir à endosser un rôle.
Elle avait abandonné le personnage qu’elle avait joué toute sa vie et se montrait désormais telle qu’elle était. Nous pouvions rester assises toutes les deux, main dans la main, sans avoir à endosser un rôle.
Dès notre plus tendre enfance, elle nous a appris à toujours garder la tête haute et à ne jamais laisser transparaître nos émotions, quelle que soit la situation. Elle savait que, si l’on avait le malheur de partager ses soucis avec quelqu’un, cette confidence ferait l’objet de commérages au gurdwara. Pour éviter d’être jugé ou humilié, la meilleure solution était de tout garder pour soi.
S’il y a une chose qu’un professeur d’aérobic ne doit jamais oublier de faire, c’est sourire. Dès l’arrivée des élèves, il faut savoir faire abstraction de ses ennuis et de ses préoccupations, et garder le sourire jusqu’à ce que tout le monde soit reparti. J’en suis venue à aimer cet aspect de mon métier. Quand je souriais ainsi, j’arrivais presque à me convaincre que j’allais bien.
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