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3.86/5 (sur 18 notes)

Né(e) le : 02/05/1907
Mort(e) à : Paris , le 07/08/1982
Biographie :

Beaufret étudie au lycée de Montluçon. Il entre en khâgne au lycée Louis-le-Grand, mais va assister de temps en temps aux cours d’Alain au lycée Henri-IV.
Il intègre l'École normale supérieure en 1928 ; il effectue son service militaire, puis est reçu à l'agrégation de philosophie en 1933, après avoir passé sept mois à Berlin au moment de la prise de pouvoir de Hitler. Il rédige cette année-là un mémoire sur l'État chez Fichte ; il entame une thèse, qu'il n'achève pas, sous la direction de Jean Wahl, puis de Jean Guitton après sa brouille avec Jean Wahl. Prisonnier en 1939, il s'évade et recommence à enseigner à Grenoble en 1940. Après l'assassinat de Victor Basch, il s'engage dans un réseau de la Résistance, le Service Périclès, qui fabrique des faux papiers. En même temps il découvre Heidegger en lisant Etre et temps avec Joseph Rovan qui est d'origine allemande et travaille dans le même réseau.
Avant la guerre, il rencontre Maurice Merleau-Ponty, Paul Éluard, Paul Valéry et André Breton. Il s'intéresse alors à la philosophie allemande, et en particulier à Fichte, Hegel, et Marx. Après avoir rencontré Heidegger, il va se consacrer à faire connaître sa pensée en France.
Il a enseigné une quinzaine d'années à l'École normale supérieure, mais en 1962, Louis Althusser ne reconduit pas sa charge.
Il a également été professeur de chaire supérieure dans les lycées Henri-IV de 1949 à 1953 et Condorcet de 1955 à 1972.
Il postule à deux reprises pour un poste à l'université, mais il est refusé les deux fois ; la première fois, en 1953 ou 1954, c'est Jean Wahl qui s'y oppose, en voyant que sa thèse n'avance pas ; la seconde, il postule à l'université d'Aix-en-Provence en 1969-1970, mais il est à nouveau refusé, en particulier par Granger.
Beaufret meurt en 1982. Il est enterré à Auzances, dans la Creuse.

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Source : wikipedia.org
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Kant : La critique de la raison pure
Le philosopheJean BEAUFRET commente "La critique de la raison pure" d'Emmanuel KANT (1781). Jean BEAUFRET explique l'inscription de l'ouvrage dans l'oeuvre de KANT; sa place dans l'histoire de la philosophie; l'originalité de son approche philosophique, replaçant la connaissance humaine comme horizon; son approche de la métaphysique; les notions et concepts détaillés par Kant.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
VIII
II n’est plus qu’une voie pour le discours,
c’est que l’être soit; par-là sont des preuves
nombreuses qu’il est inengendré et impérissable,
universel, unique, immobile et sans fin.
[5] Il n’a pas été et ne sera pas; il est maintenant tout entier,
un, continu. Car quelle origine lui chercheras-tu ? D’où et dans
quel sens aurait-il grandi? De ce qui n’est pas? Je ne te permets
ni de dire ni de le penser; car c’est inexprimable et inintelligible
que ce qui est ne soit pas. Quelle nécessité l’eût obligé
[10] plus tôt ou plus tard à naître en commençant de rien?
Il faut qu’il soit tout à fait ou ne soit pas. Et la force de la raison
ne te laissera pas non plus, de ce qui est, faire naître quelque
autre chose. Ainsi ni la genèse ni la destruction
ne lui sont permises par la Justice; elle ne relâchera pas les liens
[15] où elle le tient. [Là-dessus le jugement réside en ceci ] :
Il est ou n’est pas; mais il a été décidé qu’il fallait
abandonner l’une des routes, incompréhensible et sans nom,
comme sans vérité, prendre l’autre, que l’être est véritablement.
Mais comment ce qui est pourrait-il être plus tard? Comment
aurait-il pu devenir?
.
Τὼς γένεσις µὲν ἀπέσϐεσται καὶ ἄπυστος ὄλεθρος.
Οὐδὲ διαιρετόν ἐστιν, ἐπεὶ πᾶν ἐστιν ὁµοῖον·
οὐδὲ τι τῇ µᾶλλον, τό κεν εἴργοι µιν συνέχεσθαι,
οὐδέ τι χειρότερον, πᾶν δ΄ ἔµπλεόν ἐστιν ἐόντος.
[25] Τῷ ξυνεχὲς πᾶν ἐστιν· ἐὸν γὰρ ἐόντι πελάζει.
Αὐτὰρ ἀκίνητον µεγάλων ἐν πείρασι δεσµῶν
ἔστιν ἄναρχον ἄπαυστον, ἐπεὶ γένεσις καὶ ὄλεθρος
τῆλε µάλ΄ ἐπλάχθησαν, ἀπῶσε δὲ πίστις ἀληθής.
Ταὐτόν τ΄ ἐν ταὐτῷ τε µένον καθ΄ ἑαυτό τε κεῖται
[30] χοὔτως ἔµπεδον αὖθι µένει· κρατερὴ γὰρ Ἀνάγκη
VIII
II n’est plus qu’une voie pour le discours,
c’est que l’être soit; par-là sont des preuves
nombreuses qu’il est inengendré et impérissable,
universel, unique, immobile et sans fin.
[5] Il n’a pas été et ne sera pas; il est maintenant tout entier,
un, continu. Car quelle origine lui chercheras-tu ? D’où et dans
quel sens aurait-il grandi? De ce qui n’est pas? Je ne te permets
ni de dire ni de le penser; car c’est inexprimable et inintelligible
que ce qui est ne soit pas. Quelle nécessité l’eût obligé
[10] plus tôt ou plus tard à naître en commençant de rien?
Il faut qu’il soit tout à fait ou ne soit pas. Et la force de la raison
ne te laissera pas non plus, de ce qui est, faire naître quelque
autre chose. Ainsi ni la genèse ni la destruction
ne lui sont permises par la Justice; elle ne relâchera pas les liens
[15] où elle le tient. [Là-dessus le jugement réside en ceci ] :
Il est ou n’est pas; mais il a été décidé qu’il fallait
abandonner l’une des routes, incompréhensible et sans nom,
comme sans vérité, prendre l’autre, que l’être est véritablement.
Mais comment ce qui est pourrait-il être plus tard? Comment
aurait-il pu devenir?
[20] S’il est devenu, il n’est pas, pas plus que s’il doit être un jour.
Ainsi disparaissent la genèse et la mort inexplicables.
II n’est pas non plus divisé, car Il est partout semblable;
nulle part rien ne fait obstacle à sa continuité, soit plus,
soit moins; tout est plein de l’être,
[25] tout est donc continu, et ce qui est touche à ce qui est.
Mais il est immobile dans les bornes de liens inéluctables,
sans commencement, sans fin, puisque la genèse et la
destruction ont été, bannies au loin. Chassées par la certitude de
la vérité. il est le même, restant en même état et subsistant par
lui-même;
[30] tel il reste invariablement; la puissante nécessité le retient et
l’enserre dans les bornes de ses liens. II faut donc que ce qui est
ne soit pas illimité; car rien ne lui manque et alors tout lui
manquerait. Ce qui n’est pas devant tes yeux, contemple-le
pourtant comme sûrement présent à ton esprit. Ce qui est ne
peut être séparé de ce qui est; il ne se dispersera pas eu tous lieux
dans le monde, il ne se réunira pas.]
C’est une même chose, le penser et ce dont est la pensée;
[35] car, en dehors de l’être, en quoi il est énoncé,
tu ne trouveras pas le penser; rien n’est ni ne sera
d’autre outre ce qui est; la destinée l’a enchaîné
pour être universel et immobile; son nom est Tout,
tout ce que les mortels croient être en vérité et qu’ils font
[40] naître et périr, être et ne pas être,
changer de lieu. muer de couleur.
Mais, puisqu’il est parfait sous une limite extrême!
il ressemble à la masse d’une sphère arrondie de tous côtés,
également distante de son centre en tous points.

Ni plus
[45] ni moins ne peut être ici ou là;
car il n’y a point de non-être qui empêche l’être d’arriver
à l’égalité; il n’y a point non plus d’être qui lui donne,
plus ou moins d’être ici ou là, puisqu’il est tout, sans exception.
Ainsi, égal de tous côtés, il est néanmoins dans des limites.
[50] J’arrête ici le discours certain, ce qui se pense
selon la vérité; apprends maintenant les opinions humaines;
écoute le décevant arrangement de mes vers.
- On a constitué pour la connaissance deux formes sous deux
noms; c’est une de trop, et c’est en cela que consiste l’erreur.
[55] On a séparé et opposé les corps, posé les limites
qui les bornent réciproquement; d’une part, le feu éthérien, la
flamme bienfaisante, subtile, légère, partout identique à ellemême, mais différente de la seconde forme; d’autre part, celle-ci,
opposée à la première, nuit obscure, corps dense et lourd.
[60] Je vais t’en exposer tout l’arrangement selon la
vraisemblance, en sorte que rien ne t’échappe de ce que
connaissent les mortels.
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I
Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs,
se sont élancées sur la route fameuse
de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit;
c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées
[5] entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage,
les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit
et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts.
Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident
sous le double effort des roues qui tournoient
[10] de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse.
Voici la porte des chemins du jour et de la nuit,
avec son linteau, son seuil de pierre,
et fermés sur l’éther ses larges battants,
dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer.
[15] Les nymphes la supplient avec de douces paroles
et savent obtenir que la barre ferrée
soit enlevée sans retard; alors des battants
elles déploient la vaste ouverture
et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain
[20] ajustés à clous et à agrafes; enfin par la porte
elles font entrer tout droit les cavales et le char.
La Déesse me reçoit avec bienveillance prend de sa main
ma main droite et m’adresse ces paroles:
« Enfant, qu’accompagnent d’immortelles conductrices,
[25] que tes cavales ont amené dans ma demeure,
sois le bienvenu; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a
conduit sur cette route éloignée du sentier des hommes;
c’est la loi et la justice. I1 faut que tu apprennes toutes choses,
et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose,
[30] et les opinions humaines qui sont en dehors de le vraie
certitude. Quelles qu’elles soient, tu dois les connaître
également, et tout ce dont on juge. Il faut que tu puisses en juger,
passant toutes choses en revue.
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II
Allons, je vais te dire et tu vas entendre
quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à
l’intelligence; l’une, que l’être est, que le non-être n’est pas,
chemin de la certitude, qui accompagne la vérité;
[5] l’autre, que 1’être n’est pas: et que le non-être est forcément,
route où je te le dis, tu ne dois aucunement te laisser séduire.
Tu ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas, tu ne peux le
saisir ni l’exprimer;
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X
Tu sauras la nature de l’éther, et dans l’éther
tous les signes et du Soleil arrondi la pure
lumière, ses effets cachés et d’où ils proviennent; tu apprendras
les [œuvres vagabondes de la Lune circulaire,
[5] sa nature; tu connaîtras enfin le ciel étendu tout autour,
tu sauras d’où il s’est formé et comment la nécessité qui le mène
l’a enchaîné pour servir de borne aux astres.. .
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XII
Les plus étroites (couronnes) sont remplies de feu sans mélange;
les suivantes le sont de nuit; puis revient le tour de la flamme.
Au milieu de toutes est la Divinité qui gouverne toutes choses ;
elle préside en tous lieux à l’union des sexes et au douloureux
enfantement.
[5] C’est elle qui pousse la femelle vers le mâle et tout aussi bien
le mâle vers la femelle. . .
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VII
Jamais tu ne feras que ce qui n’est pas soit;
détourne donc ta pensée de cette voie de recherche;
que l’habitude n’entraîne pas sur ce chemin battu
ton oeil sans but, ton oreille assourdie,
[5] ta langue; juge par la raison de l’irréfutable condamnation
que je prononce.
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[5] s’égarent incertains; l’impuissance de leur pensée
y conduit leur esprit errant: ils vont
sourds et aveugles, stupides et sans jugement;
ils croient qu’être et ne pas être est la même chose et n’est pas
la même chose; et toujours leur chemin les ramène au même
point.
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XVI
Tel est, soit d’une façon, soit de l’autre, le mélange qui forme le
corps et les membres,
telle se présente la pensée chez les hommes; c’est une même
chose
que l’intelligence et que la nature du corps des hommes
en tout et pour tous; ce qui prédomine fait la pensée.
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IX
Mais puisque tout a été nommé lumière ou nuit,
et que, suivant. leurs puissances, tout se rapporte à l’une ou à
l’antre,
l’univers est à la fois rempli par la lumière et par la nuit obscure;
elles sont égales et rien n’est en dehors d’elles.
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XIX
C’est ainsi que, selon l’opinion, ces choses se sont formées et
qu’elles sont maintenant et que plus tard elles cesseront, n’étant
plus entretenues. A chacune d’elles les hommes ont imposé le
nom qui la distingue.
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