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4.83/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 18/03/1979
Biographie :

Jean-Christophe Galiègue est un écrivain et poète vivant à Pléneuf-Val-André dans les Côtes-d’Armor.
Il est l'auteur de trois livres.
Les châteaux d'oubli paru en 2016 aux Éditions L'Harmattan (France).
Nos âmes pures paru en 2020 aux Éditions L'Harmattan (France).
Un cœur indestructible paru en 2022 aux Éditions 5 Sens (Suisse).


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Bibliographie de Jean-Christophe Galiègue   (3)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Arbre parmi les hommes, homme parmi les arbres, je sais maintenant pourquoi au moindre vent, tout mon être tremble.
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Jean-Christophe Galiègue
« L’horizon est sans fin et le ciel sans limites. Roméo n’en revient pas. Blotti dans la nacelle de son landau, ses yeux sont grands ouverts. Sa mère nomme chaque chose et le monde devient un grand livre d’images. « Voici un arbre, voici un nuage. L’arbre a des nouvelles de la terre. Le nuage, lui, a des nouvelles du ciel. Regarde l’oiseau, il porte les nouvelles de l’un à l’autre, pour que chacun soit rassuré. Vois-tu comme il est pressé ? » La vie-océan tombe dans ses yeux aux reflets de rivière. La chambre sans arbre ni nuage ni oiseau lui semble si petite désormais. La voix de sa mère vole au-dessus des mystères, se pose sur les découvertes et les soulève en merveilles. Les objets ont une âme et le monde lui ouvre ses portes pour un spectacle grandiose et permanent. »
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La solitude et l'écriture sont sœurs. Elles se tiennent la main pour ne pas tomber.
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J’étais réellement timide et je n’osais pas dire que j’étais timide. J’étais regardé et mon visage virait au rouge. Je devais parler et mon cœur cognait à se rompre. Je me rêvais invisible. Sur le chemin de l’école, je fis la découverte d’un monde souterrain et d’une autre nature. Sur les trottoirs déchirés et dans les murs fissurés, je découvris les herbes et les fleurs emprisonnées. Elles sortaient de nulle part, vivaient de presque rien, tout le monde les piétinait. Les vents cherchaient jour et nuit à les faucher. Elles ne semblaient pas souffrir et dansaient en robes gitanes. Le plus beau est peut-être caché, invisible, pensais-je. Je rapportais ma trouvaille à tout le monde. « Rien que des mauvaises herbes ! » Le plus beau doit rester caché, décidais-je. Personne n’admirait les pissenlits flambant dans la poussière, tout le monde rabaissait les trèfles à trois feuilles, je décidais de n’aimer qu’eux. Je m’éloignais des roses idolâtrées, je longeais les ruelles et les fossés, je cherchais partout les fleurs répudiées. Je cachais une bouteille d’eau et des tuteurs dans mon cartable. J’arrosais les brûlées du soleil, je soignais les blessées par le vent. Et je retrouvais la parole. Accroupi et dans les courants d’air, je leur parlais. Je les consolais du mépris et des crachats, je les rassurais de n’être plus abandonnées. Secrètement, je reliais la pauvreté et la splendeur, la beauté et le mépris. J’écartais les déchets et les mégots. Les mauvaises herbes rêvaient de prairies. Je rêvais d’un autre monde, d’une cinquième saison pour les bannis. Les trèfles à trois feuilles me porteront chance, me disais-je, solitaire et heureux.
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« Au moment de commencer le repas, la question qu’il a préparée reste aux bords de ses lèvres (…) « Est-ce que je suis joli, Maman ? » Tristan cache sa question dans sa poche et se met à rêver d’une vie silencieuse où il n’entendrait plus que les battements de son cœur. Son âme délicate de fleur, à peine éclose, se referme déjà.
Sa question inquiète dans sa poche, Tristan cherche dans la cour l’enfant la plus jolie de l’école. La princesse aux boucles blondes se tient au centre de la cour et des regards. Tristan s’approche à petits pas puis pose sa question. La princesse rit aux éclats puis jette sa réponse au petit soldat sans armure : « Mon chien est plus beau que toi ! ». La réponse lancée comme une flèche lui travers la poitrine. Habituellement invisible, Tristan est soudain montré du doigt par tout le monde. De lourdes larmes cognent aux portes de ses yeux. »
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Revoir vos vieilles mains, ces mains vrillées et tremblantes qui serraient les miennes et les tenaient longtemps, le plus longtemps possible. Et les sentir à nouveau dans les miennes. Et soudain imaginer qu'elles tenaient la terre et le ciel. D'abord l'imaginer puis le voir. Alors tout retenir, tout garder en mémoire. Les mains soudées, les visages ouverts, les yeux liés. Et sentir que tout est là, silencieux, endormi mais vivant. Vivant à jamais.
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