Ce qui me charma dans le lycée Janson, c’est que l’existence y était rythmée de façon militaire. Toutes les heures, le concierge se plantait au milieu de la cour de récréation ou, s’il pleuvait, sous le préau, et faisait entendre un long roulement de tambour. Il se servait de cet instrument en virtuose tantôt avec force, tantôt avec subtilité, accumulant, comme pour le plaisir, les concetti et les roulades. Le son du tambour , répercuté et amplifié par les bâtiments entourant la cour, était puissant et exaltant comme l’orgue accompagnant « l’Ite missa est ». Et il avait une signification voisine puisqu’il nous apprenait que la messe pédagogique était finie.