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4.37/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , le 5/08/1969
Biographie :

Jean-François Joubert est né à Brest. Pendant longtemps il a enseigné la voile au sein de différents clubs nautiques.
Un jour il quitte Brest et Recouvrance pour s'en aller rejoindre des amis partis vendre de l'épicerie à Maripasoula.en Guyane. Un jour, lassé peut-être des haricots en vrac et des maquereaux au vin-blanc, il va devenir chercheur d'or

Dans ses tiroirs traînent des tentatives de romans aux airs surréalistes. Le Mage du Rumorvan est son premier polar. Une vieille histoire – un crime non résolu à L'Aber-Ildult – gisait dans l'inconscient collectif de son petit village de Bretagne et se déformait de bouche en bouche en bouche ; elle a été son point de départ.

Source : http://www.k-libre.fr
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Au début tout commençait bien. Le printemps, et deux bougres qui discutaient du temps présent, ni subjonctif, ni passé-composé, le futur n'avait rien à venir, rien à voit, tant l'Humain dans son inconscience du lendemain avait terni les couleurs de l'arc-en-ciel, à force de faire avaler des baleines comme des couleuvres aux habitants des monts, plaines et villes et valais.
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Ce texte anodin semble inoffensif, mais ne vous fiez pas aux apparences. Car ce texte est constitué de mots. Et les mots sont dangereux. Pas individuellement, mais en groupe, en meute, en phrase, ils sont dangereux. Ils sont chargés de pouvoir.

Les mots peuvent lire et s'approprier vos pensées. Pensées qui généreront de nouvelles idées. Des idées que les mots mettront à profit pour croître et se multiplier.
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ce livre peut se livre comme une simple invitation au dépaysement touristique: "désirs d'îles" :)
Mais en réalité, il peut se lire aussi comme une allégorie du désir, féminin
"désir d'ILS" ou masculin "IL désire"...enfin moi je n'ai vu que ça :)

Le début évoque plutôt les thèmes de la solitude et de la quête d'identité. A la fin du livre le narrateur semble s'être trouvé,avoir pris plus d'épaisseur, habiter + son corps et ne plus se chercher en dehors...

Puis au fil de la recherche du sens et des sens, l'intensité du récit atteint son apogée, en Amazonie: jungle des passions. La femme fleuve y est parcouru de long en large, l'homme chasse ou pêche, entre les lignes.... la mami watta (femme poisson). Au cours de ce périple haletant; au jardin d'eden sous un soleil qui mord, les figures du désir (loup, serpents,sirènes, végétation, mâchoires etc) ont des accents prédateurs et voraces, signe de la violence du désir.
4 grande lignes oniriques dans ce livre:
Puissance du désir et peur de s'y engouffrer, d'être aspiré
sémantique de l'inconscient
fuite dans l'imaginaire
énergie des corps.
La fin est logique et superbe.
Ce "désirs d'îles" comme un écho de la citation d'Henri Laborit,dans son excellent "éloge de la fuite":

"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir »."
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ce livre peut se livre comme une simple invitation au dépaysement touristique: "désirs d'îles" :)
Mais en réalité, il peut se lire aussi comme une allégorie du désir, féminin
"désir d'ILS" ou masculin "IL désire"...enfin moi je n'ai vu que ça :)

Le début évoque plutôt les thèmes de la solitude et de la quête d'identité. A la fin du livre le narrateur semble s'être trouvé,avoir pris plus d'épaisseur, habiter + son corps et ne plus se chercher en dehors...

Puis au fil de la recherche du sens et des sens, l'intensité du récit atteint son apogée, en Amazonie: jungle des passions. La femme fleuve y est parcouru de long en large, l'homme chasse ou pêche, entre les lignes.... la mami watta (femme poisson). Au cours de ce périple haletant; au jardin d'eden sous un soleil qui mord, les figures du désir (loup, serpents,sirènes, végétation, mâchoires etc) ont des accents prédateurs et voraces, signe de la violence du désir.
4 grande lignes oniriques dans ce livre:
Puissance du désir et peur de s'y engouffrer, d'être aspiré
sémantique de l'inconscient
fuite dans l'imaginaire
énergie des corps.
La fin est logique et superbe.
Ce "désirs d'îles" comme un écho de la citation d'Henri Laborit,dans son excellent "éloge de la fuite":

"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir »."
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p94 oh calme

fragiles et innocents, des poissons jouaient. Ils guettaient, paisibles, la présence d'une main, triste aumône du marin poète à ses heures, glissant des vers sur son hameçon. Le fond de la faim, ce gouffre entre vie et mort...si le poisson souffre, c'est qu'il aura eu le tort, le goinfre, d'ouvrir la bouche.

p33 quatre saisons

l'automne arrive, sa lumière, ses couleurs. Le ciel s'inonde de terre de Sienne, de pourpres de soie, de lacs turquoises, et invite au voyage. J'aimerais m'asseoir sous un bolet diable et y soulever ton jupon, dynamite, amanite phalloïde, tu es mon poison, mon amour, et le temps n'y peut rien.

p101 le parfum

J'aimerais être une fleur que tu caresses du regard, puis devenir ton parfum. Des nuances de seringa qui se colleraient à ton cou, je te suivrais partout sur cette mer de chine où tu jetterais ton ancre. Ton corps serait mon nid, et sur ta peau je serais cette goutte que tu respires. Une perle du Sud qui s'écoule comme le temps sur tes reins. Dans le noir, je t'imagine brûlante.

p13

Mon père me l'a dévoilée, allongée, les bras sur le ventre, un anneau qui la perce.(...)J'ignore si cette vieille dame, auprès de laquelle je nage ou je pêche aimerait que l'on devine son existence, j'ignore si elle aimerait cette délivrance.(...) Elle est surprise permanente, femme sans nom, triste sorcière qui me hante. Parfois je l'observe sur la grève, immobile, sans soucis.(...)La sorcière plonge dans vos secrets, et il est impossible de la fuir: la vieille femme se fait sentir, elle se projette dans vos sens, et oriente vos démences. La voyez-vous, là, sur ce rocher? Elle pense, elle panse mes plaies.
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D'abord large, le Maroni devenait étroit, nous avions croisé un îlot carrefour, puis nous étions entrés dans le tourbillon des serpentins. p 110

L'odeur de fièvre à la jungle devenait un délice, une terre sauvage qui m'accueillait. Je me plaisais à imaginer les fauves qui cherchaient le sang de leurs proies, leurs repas. p 116

Puis nous retrouvâmes de l'espace, de la profondeur, et notre pirogue s'enfonça sans peine dans la jungle, sur son autoroute d'eau. Là, je perfectionnais mes techniques face aux morsures du soleil. p 118

Le Maroni recommencait à nous montrer ses courbes. p 122

Me voilà sur ce fleuve qui s'écoule comme du sang, au coeur de l'Amazone, dans la richesse de la nature, je me trouvais simple badaud perdu au creux d'un mythe, dans la verdure des légendes, un lieu où les histoires de sorciers et d'esprit sont florissantes, et finalement je ne voyais rien de tout cela. p 128

Dans ma tête, je passais en revue un nombre fabuleux de souvenirs, de dérisions. J'étais ce grand méchant loup affamé. p 132

Alors j'allais me soulager de mes angoisses profondes en allant nager, pour ôter cette sueur, celle qui remplissait mes nuits d'insomnies. L'eau m'avait toujours vidé de mes sens, rendu inconscient, mais là dés que ma tête entrait dans cette eau saumâtre, je n'arrivais guère à oublier le regard de toutes ces dents qui se posaient sur moi.Je nageais dans ce fluide, pris par cette certitude qu'ici certains bancs de poissons sont capables de désosser une vache en deux ou trois minutes. Je regardais mon ventre, mes jambes et je me sentais aspiré dans ma peur profonde, dès qu'un objet me touchait, que mes mains n'identifiaient pas le terrain, je pensais à ce poisson-chat pêché un soir d'orage. Sous la lumière des éclairs, il avait mordu à l'appât. Après l'appel du tonnerre, c'étaient les sons émis par ce poisson qui résonnaient dans le vide battu par l'atmosphère. Puis la vision rapide de sa tête sur le sol, entre deux traits de lumière, fragile agonie, un corps se battant pour survivre, plus que son physique, ses longues moustaches, son cri était un pleur, celui d'un enfant. Jamais nous n'aurions pu imaginer le manger sans vomir. La lumière coupée, sous les éclats somptueux des éclairs, nous nous étions battus pour le rejeter à l'eau. p 155/156

Je fermais la prunelle de mes yeux et je devinais son sein, ses côtes. Dans mon désir d'absolu, j'aurais voulu saisir ses bras, plonger dans le tréfonds de son coeur, m'ouvrir. Je nageais, fou de ce visage flottant sur le noir instinct de ma mémoire. Je laissais les perles d'eau courir sur mon corps, m'apportant autant de jouissance que la caresse d'une plume d'oie sur le coin du nez.p 166

La soif me tenait en éveil. Je surfais sur ma légende emportée par des vents hésitants, l'apercevant, grande, mince et blonde, puis déportée par l'instant de la métamorphose, la voici brune, en chair, le regard clair. Je perdais de l'assurance dans la définition de son charisme. Le miroir se déformant à souhait, elle prenait toutes les tailles, toutes les voix, toutes les veines. p175

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J’aimais rester droit, des heures et des heures à guetter la vie du dessous, comprendre ses voix, regarder les pas des hommes, rester digne, fier, sentinelle espionne pour la paix de mes frères. Je savais qu’un jour, mes ailes battraient à nouveau, me porteraient sans hasard vers ce lieu où je suis né, cet îlot charmant qui m’a offert ses saveurs, la douceur d’être, de vivre. Or pour l’instant, j’apprenais à voir l’étendue de la mécanique humaine, les ravages en chaîne créés par le développement de ces champs de connaissance. Je sentais que l’iode, ici, n’était pas pur, et il m’était impossible de compter le nombre de pieds, de pattes, éclairés par nos lumières. Au bout de quelque temps, en tant que vigile en peine, je me mis à chanter des airs tristes. J’ignore d’où me venait l’inspiration, je sais simplement que ma voix s’élevait, elle s’égarait dans le dédale des arrière-cours. C’était ainsi que je comblais le vide du temps, porté par ma solitude, le lampadaire restant muet ; et comme tous les oiseaux, je n’avais pas besoin d’aide pour retrouver ce sentiment de liberté.
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Qui est le grand fondateur de ce dédale ?
Et ensuite, à quoi ressemble-t-il ? Ici, sur cette planète, à un chien!
Il a été créé à son image, trouvez une glace, un miroir, ou un bout de lac et regardez !
Vous, vous voyez, eh bien il est beau ce secret !!!... Non ?
L'autre question serait alors :
«Pourquoi chercher à savoir ? Qui est votre père ? Votre mère ? La base de votre naissance ?... »
Tout le monde est né sous X, l'espèce canine est née sous X. Les vaches, les crapauds, les dinosaures, les puces, et les canards sont nés sous X ! Les arbres, les fleurs, l'automne et le passé sont nés sous X, et je ne parle pas de la poule. Alors pourquoi chercher ce X, il suffit de visionner une cassette qui porte cette lettre et vous saurez comment vous avez été conçu!

«Mais ce n'est pas une obligation.
En conclusion : notre terre est notre mère adoptive, et nous sommes tous nés de pères inconnus !..»
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Le Mage du Rumorvan L'enfer sur terre. Un incendie en pleine nuit. Des chiens-loups qui hurlent à la mort. Un homme meurt. Il s'agit du mage du Rumorvan, dont les travaux occultes inquiétaient un petit village de l'Aber-Ildut en Bretagne. Pourquoi un tel meurtre dans un lieu si tranquille en apparence? Quel pouvait donc être le mobile du meurtrier ? L'inspecteur Lavigne, chargé d'enquêter sur cette étrange affaire, va devoir s'armer de patience pour démêler les rumeurs colportées par les villageois. Confrontés au surnaturel, ses principes rationnels vont être mis à l'épreuve. Son enquête avancera au fur et à mesure qu'il découvrira ce que sont l'alchimie et la magie noire. Elle prendra peu à peu l'allure d'une quête. Cet ouvrage convie le lecteur à découvrir la Bretagne, à renouer avec les anciennes traditions et à s'interroger sur les passions humaines. Un voyage ésotérique qui questionne le monde et l'homme. Un livre tout simplement envoûtant.Jean-François Joubert Arrivé sur Terre, en tombant d'une étoile, sa vie s'est déroulée entre ciel et mers. De l'amour au voyage, son être s'est nourri de multiples expériences avant de tomber en survivance au travers de l'écriture. La tête toujours tournée vers les rêves, il vit à Brest. Artiste particulier, gare à l'EOC ! Oui, lecteur, vous avez bien lu... Il s'agit bien d'un Ecrivain Obsessionnel Compulsif, premier né du modèle. Fou d'amour, d'écriture, son style envoûte et captive, obsédant et entêtant. A mi-chemin entre la poésie et la prose, laissez-vous emporter sur le navire du capitaine Joubert. Il vous guidera contre vents et marées à travers ses émotions et ses rêves.
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De là-haut, l’horizon n’avait plus de limites. Jamais je n’avais été aussi seul, pourtant j’étais heureux. Du haut de ma solitude, je regardais le monde marcher sur les trottoirs. Les codes étaient pour moi incompréhensibles, les mots inaudibles, je me trouvais déraciné, aspect paradoxal, perdu, mais en quête d’absolu. Enfin, je pouvais croire
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