Citations de Jean Herbert (25)
"Ce n'est pas dans le monde extérieur que vous trouverez la paix.
Creusez au fond de vous-même et vous trouverez la perle inestimable."
(Ma Ananda Moyi)
Dès que quel qu' un comprend qu' il est contraire à sa dignité d'homme
d ' obéir à des lois injustes , aucune tyrannie ne peut l 'asservir .
La force réside dans l' absence de crainte, et non dans la quantité de chair
et de muscle que nous pouvons avoir dans notre corps .
Nous ne pouvons pas nous permettre d' imiter aveuglément l' Occident .Si l' Occident fait certaines choses , il en a aussi l' antidote que nous n' avons pas .Prenez par exemple , les méthodes anticonceptionnelles . Elles peuvent sembler donner de bons résultats là-bas , mais si nous nous mettions à les pratiquer , l' Inde n' aurait plus en dix ans qu' une race d'eunuques .
Tvashtri est l’aspect du Divin qui « moule les formes », « crée et donne toutes les formes ». C’est le Façonneur des choses, le divin Charpentier. Vivasvat est le Soleil, sous son aspect de « Soleil levant », sur tous les plans. La fille de Tvashtri, c’est-à-dire la Shakti, la puissance de manifestation du Charpentier, s’unit à la puissance solaire d’illumination, et « le monde entier s’assemble », c’est-à-dire que les divers éléments et forces qui existaient à l’état absolu ou potentiel se concrétisent et entrent en jeu les uns avec les autres pour donner naissance au cosmos, pour lui faire prendre forme.
Les deux principaux textes sacrés, le Kojiki (écrit en 712) et le Nihongi (écrit en 720), nous offrent des versions légèrement différentes de la genèse de l'univers. Dans les pages qui suivent, nous prendrons pour base ce qui - tout au moins quant au fond (T. Yoshida) - est le plus authentiquement shintô et le moins influencé par des concepts plus tardifs de philosophie chinoise, c'est-à-dire les premières sections du Kojiki. Nous les compléterons et les interpréterons à la lumière de ce qu'y a ajouté l'auteur du Kojiki, Ô-no-ason-yasumaro, dans sa préface et aussi des diverses versions que rapporte le Nihongi. Bien qu'à première vue ces divers récits semblent ne pas concorder, une étude plus approfondie y découvre des exposés mutuellement complémentaires d'une seule et même vision.
Le meurtre d’une vache et le meurtre d’un homme sont les deux côtés d’une même médaille. La vache est un poème de compassion . Quand je vois une vache , je ne vois pas un animal qui doit être mangé . Elle est pour moi un poème de pitié. Je lui rends un culte, et je défendrai devant le monde entier le culte qui lui est rendu. Je crois à la protection de la vache dans un sens beaucoup plus large que celui qu’on lui donne actuellement. La protection de la vache n’est pas simplement la protection de la vache. C’est la protection de toute vie, de tout ce qui dans le monde est faible et impuissant. La protection de la vache signifie la protection de toutes les créatures muettes créées par Dieu. Les espèces inférieures nous adressent un appel d’autant plus puissant qu’il est muet… La protection de la vache signifie fraternité des hommes et des bêtes.
Le personnage étrange qu’est Jarâsandha prend ici un relief particulier. Né en deux moitiés du ventre de deux femmes différentes, moitiés qui furent ensuite collées ensemble après les accouchements, Jarâsandha représente la tendance à créer une unité fictive et irréelle entre deux éléments d’une dualité et à y voir une unité réelle. C’est cette tentation à laquelle le sâdhak est fréquemment exposé, s’imaginant avoir atteint un certain plan de conscience de l’unité alors qu’il n’y est pas parvenu en réalité.
Aucun Aryen cultivé ne considérerait comme valable ou acceptable une école de philosophie orthodoxe qui ne pourrait s’appuyer sur l’autorité des Védas. Toute la vie de l’hindou, depuis la conception jusqu’aux derniers rites célébrés autour du bûcher funéraire, doit être sanctifiée par la récitation de mantras védiques.
Le KarmaYoga peut se résumer en quatre principes :
Ne considérer aucune action comme sans importance, négligeable ou incompatible avec le rôle que nous pensons avoir à jouer dans la vie.
Ne désirer ni ne craindre les résultats de l’action que nous allons entreprendre.
Ne pas nous attacher à l’action pendant que nous la faisons.
Ni pendant ni après, ne nous considérer comme l’auteur de l’action.
Le seul moyen de connaître Dieu est la non-violence.
Le même caractère chinois, Pai, qui signifie « expliquer » signifie aussi « en vain ».
"Un savoir qui ne calme pas l'esprit, un savoir qui ne rend pas la vie paisible, est un savoir mort. Il est comme un arbre sec."
(Chandra Swani)
A chaque de notre vie nous observons que souvent l' esprit échappe à notre
direction , alors même que nous sommes maîtres de notre corps .
La Révélation, telle que la conçoivent les chrétiens, n'est pas une inconnue pour les hindous, qui l'admettent fort bien. Mais ils ne croient pas qu'elle est été unique, ou, comme ils disent, ils ne croient pas que Dieu « n'ait disposé que d'un seul canal pour communiquer avec les hommes ». Pour eux, la révélation est un phénomène continu, bien que d'intensité variable. Elle existe depuis qu'il y a des hommes et elle continuera tant qu'il y en aura.
... les hindous ne croient-ils pas nécessaire de se limiter strictement à nos instruments de recherche et à nos procédés de raisonnement logique, et de rejeter dédaigneseument tout le reste comme antiscientifique, ainsi que le font l'immense majorité de nos savants pour l'intuition, l'inspiration poétique, la vision mystique, l'extase, et en général toutes les données qui ne tombent pas sous le coup de nos instruments techniques de détection et de mesure. (...) « ... si les hommes de science voulaient se tourner vers les méthodes des mystiques, les méthodes de Patanjali, ils trouveraient la lumière au lieu des ténèbres. »
La vache s’est résignée à suivre, mais encore d’assez mauvaise grâce : l’homme n’a plus besoin de la menacer, bien qu’il tienne la branche en réserve.
Il convient pourtant de se rappeler que la croyance, ainsi que les doctrines, ont pour but de servir l'homme et de satisfaire ses besoins.
samsâra
(rac. sar, préf. sam-)
1. Cours commun de rivières après leur confluent
2. Mouvement circulaire de la conscience divine dans l’espace et le temps (Aur)
3. Ronde des naissances et des morts (Rdas), réincarnations successives (Viv)
4. La vie dans le monde de la multiplicité (RMah)
5. Le monde (RKr)
Au VIIe siècle, le prince héritier et régent Shôtoku, qui promulgua la première Constitution japonaise, est réputé avoir dit : “Le Shintô est la racine et le tronc d’un grand arbre robuste débordant d’une inépuisable énergie ; le Confucianisme en est les branches et les feuilles ; le Bouddhisme en est les fleurs et les fruits.”