Le temps des
pyramidesCette seconde partie du
documentaire "Mystères des
pyramides" porte sur la
société pharaonique et la pensée égyptienne de l'ancien
empire.
Jean LECLANT et Catherine BERGER situent les Textes des Pyramides dans leur contexte, et en proposent l'
analyse. Rainer STALDELMANN compare la
société égyptienne et l'
organisation de la nécropole. Paule POSENER, décrypte un papyrus de la Vème...
Le cuivre, métal de couleur rouge, tire son nom de l'île de Chypre, dont les gisements ont été exploités dès l'âge du bronze. Il fut vite un des premiers métaux recherchés par l'homme, qui utilisa d'abord le cuivre natif et surtout les carbonates verts (malachite) ou bleus (azurite) abondants à l'affleurement des filons, puis les oxydes de la zone de cémentation et enfin les sulfures, plus difficiles à traiter.
PIETE (Mésopotamie) : ... le rapport personnel au dieu échappe en général à l'expression littéraire, mais s'exprime dans certaines locutions populaires : avoir de la chance, c'est "avoir un dieu" ; mourir, c'est "être invité par ses dieux".
La décoration des tombes royales de la Vallée des Rois constitue un domaine à part. Des compositions picturales extrêmement abstraites, encore énigmatiques pour la plupart bien qu'accompagnées de textes explicatifs, décrivent le voyage du dieu du soleil à travers les profondeurs du monde des ténèbres durant les douze heures de la nuit. Les représentations ont un caractère nettement scientifique ; elles constituent la somme de toutes les spéculations sur l'autre monde, un répertoire de tous les êtres qui peuplent l'au-delà, les dangers qui surgissent devant la barque solaire et des formules qui permettent de les conjurer. Ces Livres du monde des ténèbres (Amdouat) sont réservés à l'au-delà des rois.
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Tournée depuis toujours vers son passé, modèle par excellence (paradis perdu?), l'Egypte se concentre encore davantage sur ses valeurs originelles. La tendance archaïsante que l'on avait d'abord attribuée aux règnes des souverains saïtes (XXVI° dynastie), où l'on avait surtout vu ensuite l'influence des souverains koushites (XXV° dynastie), pourrait s'amorcer en réalité à la fin de l'époque libyenne, mais avec Psammétique et la XXVI° dynastie, on assiste à une véritable renaissance culturelle.
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... l'artiste égyptien, quand il possède l'habileté manuelle nécessaire, prendra toujours modèle sur des précédents plus anciens. C'est ainsi qu'il y a au Moyen Empire comme à la Basse Epoque, des oeuvres "néo-memphites", s'inspirant directement des grands modèles de Saqqara et de Giza. L'artiste ne cherche jamais, consciemment du moins, à innover, à s'exprimer en tant qu'individu. Lorsqu'un style nouveau apparaîtra, à la Première Période Intermédiaire et au début du Moyen Empire par exemple, c'est parce que la formation traditionnelle des artistes a été interrompue par les événements politiques. Les artistes ne possèdent plus la technique qui permet l'exécution d''euvres de même style ou d'un style comparable à celui des oeuvres de l'Ancien Empire. Dès que cette technique aura été de nouveau assimilée, les artistes produiront à nouveau des oeuvres que seul un spécialiste, par des détails souvent subtils, pourra distinguer de celles des grands précurseurs.
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