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3.87/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1946
Biographie :

Ingénieur en télécommunications, romancier, Jean Lods est aussi responsable de la rubrique cinéma dans "La voix protestante". Né à La Réunion, il a quitté l'île à l'âge de 18 ans, a commencé à écrire de la poésie et des textes courts à la fin des années 50.
Encouragé par des écrivains comme Jean Cayrol et Raymond Queneau, il poursuit son travail d’écriture et arrive à sa première publication, en 1973 : Le Silence des autres (Paris, La Pensée Universelle). Ce récit sera retouché et de nouveau publié en 1977, chez Gallimard, sous la forme d’un roman intitulé La Part de l’eau.

Jean Lods retourne pour la première fois à la Réunion, vingt ans après son départ onc. Pour qualifier ce retour, il parle lui-même de « choc ». A partir de ce retour, Jean Lods commence à produire des œuvres, se situant la plupart du temps sur l’île.
Ses romans racontent tous des exils où les personnages, toujours en quête d’identité, cherchent constamment un lieu à habiter. L’écriture de Jean Lods est une écriture ouverte qui exprime la survivance de l’île dans l’imaginaire, alors même qu’elle n’est plus habitée
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Source : http://mondesfrancophones.com
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Bibliographie de Jean Lods   (4)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

En Français dans le texte : émission du 25 octobre 1959
Au sommaire : - 1 Reportage sur une troupe théâtrale en Algérie - 2 Document (exceptionnel) : extrait de "Maillol sculpteur" film de Jean Lods (achat) - 3 Reportage sur le baptême de FOUJITA - 4 Exclusif : la correspondance de Chopin et de George Sand - 5 Entretien avec Jean Louis BARRAULT

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ils portaient tous le même uniforme de l'âge, le poil blanc, la ride austère, ils avaient la poitrine bombée, le regard droit, le corps tassé par les heures de monte, et s'étaient succédé au fil des générations dans la vaste pièce au dernier étage de la tour, cette tour qui s'élevait d'un jet au-dessus des remparts où passaient et repassaient sans fin les sentinelles sur le chemin de ronde, et d'où l'on dominait d'un côté la mer ensemencée de bateaux, de l'autre la terre sans limites où moutonnaient les vagues des collines.
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Mais il n'y avait pas que les hommes à rassurer, pensait-il, la terre aussi avait besoin d'entendre le rythme régulier de ses pas qui lui disait qu'il était là, et que rien de grave ne pouvait arriver. Il aimait cette terre, les hommes passaient, elle restait, et cette nuit-là, peut-être parce que le silence était particulièrement grand, il l'entendait se plaindre. Il l'écoutait avec une attention qu'il ne prêtait pas à son propre corps, qui pourtant aurait eu motif à protester, car il ne l'avait jamais ménagé depuis qu'il était au service... Au service de quoi ? Il ne s'était jamais vraiment posé la question. Il servait. Voilà.
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Il dit que lui s'appelait Léopold. Il n'avait pas prononcé les syllabes de son nom depuis si longtemps que de se les entendre dire lui fit un effet bizarre, depuis des années il n'était pour tout le monde que Mon colonel. Il avait l'impression de se rappeler quelqu'un d'autre qu'il avait été. Ou plutôt qu'il n'avait jamais été, le colonel en lui avait pris toute la place avant même qu'il ne le devienne.
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Lucile expliquait le passé composé à ses élèves, elle leur faisait remarquer cette façon significative qu'a la langue d'associer un verbe au présent à un participe relevant du révolu pour relier une action qui s'était déroulée hier à celui qui en parlait aujourd'hui. Elle proposait à ses écoliers de donner des exemples de ce temps, en leur demandant de choisir des souvenirs particulièrement marquants pour que leur mise en regard grammaticale avec le présent ravive une émotion ancienne. Ainsi, disait-elle, ils prendraient vraiment conscience de la force qui unissait le disparu et l'actuel, comme l'impliquait la structure du passé composé. [...].
Il s'apercevait que s'il s'efforçait de rester dans le registre des réponses des enfant, toutes liées à leur vie quotidienne et à leur entourage familier, les phrases au passé composé qui lui venaient à l'esprit étaient endeuillées par une négation : il prenait conscience, non pas de ce qu'il avait fait, mais de ce qu'il n'avait pas fait. On dira que c'était le hasard qui l'avait conduit à se trouver dans cette classe, à l'occasion de cette leçon précise, mais le hasard n'existe pas, ou du moins les cheminements qu'il creuse sont utilisés pour permettre l'écoulement d'eaux longtemps retenues par des écluses lointaines et mystérieuses.
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seul le silence lui répondait. Ou plutôt ses propres questions lui revenaient : il était face à un miroir.
Mais les miroirs ne renvoient pas toujours les images que l'on attend , ou espère.
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« Je sais, disait-il, est arrivé ce qui devait arriver. Je le savais depuis longtemps, je l’ai su avant tout le monde, je me suis battu contre cet ennemi dont personne ne connaissait le visage, je me suis battu en sachant que c’était inutile et que l’inéluctable était en marche, parce que je pensais que l’important était de se battre, pas de gagner. » (p. 151)
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Il y avait, dans sa façon de vivre par procuration à travers ses souvenirs et son attente, quelque chose que je sentais profondément malsain. On eût dit qu’il cherchait à quitter son corps, bon à rien maintenant, pour voyager dans la vie de sa fille et tout voir à travers elle. Son amour se refermait autour d’elle à la manière d’une prison.
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Et Lucile avait fait le vide dans son regard pour y laisser toute la place à l'homme en face d'elle. Et Mario, au contraire, offrait dans le sien les trésors d'un monde qui ne lui appartenait pas.
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"Du plus lointain de la mémoire, on avait toujours vu des bateaux arriver. Depuis les remparts crénelés, entourant la forteresse on assistait à la croissance de la forêt de mâts perçant l'horizon et, quand le vent venait de la mer, en même que l'odeur du large on percevait la musique des accordéons." (p. 13)
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Inquiétude et colère, parce qu’il savait en danger de mort son activité professionnelle qui tenait bien davantage de la raison de vivre que de l’emploi rémunéré : pour lui, chaque film était un organisme vivant, un réalisateur était un dieu qui créait des mondes dont l’existence était liée à la pellicule où ils étaient inscrits, et chaque fois que par son travail de restauration il parvenait à rendre son éclat et sa jeunesse à une oeuvre que le temps avait détériorée, il avait le sentiment de perfuser de la vie à une planète menacée de disparaître dans le vide intersidéral.
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