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Citations de Jean-Louis Andral (12)


Je peins comme je peux et j’essaie chaque fois d’ajouter quelque chose en enlevant ce qui m’encombre. […]
Evidemment parfois c’est trop esquisse sans être esquisse, surtout de près c’est rien, comme un calicot, il faut s’habituer à finir plus sans finir, ce n’est pas facile.
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L'espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent librement. A toutes profondeurs.
A Pierre Lecuire, Paris, 3 décembre 1949.

Un continuel voyage sur une mer incertaine, Federico Nicolao, p. 198.
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Le trait de Nicolas de Staël a toujours été tendu entre la puissance de l'intériorité créatrice et l'appel de la lumière solaire. C'est le hasard rencontré à travers l'expérience du monde sensible qui révèle un tableau portant en germe sa vie intérieure. Les dialogues entre le trait et la couleur, le monde visible et la pensée métaphysique, le mur de la grotte d'Altamira et le grain de papier, le paysage et l'atelier se retrouvent d'un seul geste dans l'oeuvre entier du peintre.
Altamira, Marie du Bouchet, (p.131)
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L'espace pictural est un mur, mais tous les oiseaux du monde y volent librement.
A toutes profondeurs.
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Nicolas de Staël rencontre René Char au début de l'année 1951, lors d'un déjeuner où le poète lui est présenté par Georges et Marguerite Duthuit. Entre eux l'amitié est immédiate, née de l'intuition qu'ils sont de la même lignée des grands instinctifs, ceux qu'anime un sang vif où bat une aile d'anxieuse altitude. Le poète, ami des peintres, et le peintre, grand lecteur de poésie, sont faits pour se reconnaître. Staël, d'ailleurs, offre aussitôt à Char un dessin, vraisemblablement "Le Vol d'oiseaux" inspiré par un de ces ballets d'étourneaux qu'on appelle un murmure. A l'évidence le poète, de sept ans l'aîné de Nicolas, voit dans son cadet un "allié substantiel" et pressent l'urgence dont il brûle, les périls de son idéal intransigeant, le geste risqué où sa main de peintre l'engage dans "une action décisive".

L'Orée des bois, Renaud Ego, p. 25
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Toute ma vie j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations, toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai jamais trouvé d'autres issues que la peinture.
Texte écrit à l'occasion de l'exposition chez Knoedler & co., New York, 1953 (p. 106)

Un peu de bleu, beaucoup de blanc, Jean Louis Andral
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"[...] il n'y a que deux choses valables en art.
1) La fulgurance de l'autorité.
2) La fulgurance de l'hésitation.
C'est tout. L'un est fait de l'autre, mais au sommet les deux se distinguent très clairement.
Matisse à 84 ans arrive à tenir la fulgurance même avec des bouts de papier. Et nous ne saurons jamais si Descartes nous sert d'autre chose que de règle à calcul pour tout ce qu'on voit avec évidence.
Le reste restera sous terre parce que le ciel est là et le reste mort."
Lettre à Pierre Lecuire, Paris, 14 mai 1953 (p. 20)

Etre paysage, Virginie Delcourt
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Il y a dans l'expérience du paysage une puissance d'abstraction ou une abstraction en puissance. Elle met en jeu des données qui échappent aux prises de la figuration, à laquelle on croit trop souvent condamné l'art du paysage. C'est en travaillant sur elles que des paysagistes comme Mondrian et Kandinsky ont inventé l'abstraction. Si, malgré les liens qui l'unissaient à des peintres comme Magnelli ou Domela, Staël n'a jamais voulu faire partie du "gang de l'abstraction avant", c'est qu'il a toujours eu conscience de ce que son travail le moins figuratif devait au monde concret.. Il ne veut pas qu'on lui parle d'art "abstrait", parce qu' "il sait, il sent" que "le peintre aura toujours besoin d'avoir devant les yeux, de près ou de loin, la mouvante source d'inspiration qu'est l'univers sensible".
Abstraction, horizon, émotion, Michel Collot (p.48).
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Peintre de "grands ciels", ceux dont il avait la passion étant enfant, et peintre d'atmosphère, Nicolas de Staël, qui croyait en une histoire de la peinture, appartient bien à cette grande tradition de paysagistes hollandais qui tendent, note Marcel Brion, "à une dématérialisation de la forme, à un affranchissement de tout ce qui est grave et pesant, à une transmutation de la substance en pure énergie, en claire spiritualité."
Un peu de bleu, beaucoup de blanc, Jean Louis Andral, (p. 61)
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A y regarder attentivement, Staël, né deux ans après Pollock, dix ans après Rothko, arrive également après d'autres chantres du mystérieux appareil pictural qui a transformé le monde et les choses : Kandinsky, Mondrian et Malevitch. Il sait encore s'étonner de la relation entre ce qui paraît sur la toile et ce qui se révèle sous ses yeux. D'où cela lui vient-il, sinon du sentiment de surprise qui le saisit quand il voit surgir, aussi bien dans les dessins et les tableaux que dans son regard, la possibilité de distinguer des choses, de les désigner, de se laisser envahir par elles ? Et tout cela à l'aide des matériaux très ordinaires qu'il utilise pour peindre : pas d'expérimentation technique particulière chez lui, comme le souligne Anne Malherbe, mais un attachement aux outils les plus élémentaires et au regard.

Un continuel voyage sur une mer incertaine, Federico Nicolao, p. 179.
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Peintre de "grands ciels", ceux dont il avait la passion étant enfant, et peintre d'atmosphère, Nicolas de Staël, qui croyait en une histoire de la peinture, appartient bien à cette grande tradition de paysagistes hollandais qui tendent, note Marcel Brion, "à une dématérialisation de la forme, à un affranchissement de tout ce qui est grave et pesant, à une transmutation de la substance en pure énergie, en claire spiritualité."
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Staël, né sur les rives d'un grand fleuve, a toujours gardé une fascination pour les estuaires et ce partage des eaux où se mêlent toutes les harmonies, consonantes et dissonantes. Après les noces de la Neva et de la mer Baltique de son enfance, il célébrera cette année 1954 à Honfleur celle de la Seine et de l'océan Atlantique, puis, au Cap Gris-Nez, celle de la Manche et de la Mer du Nord, la mer de son enfance en Belgique, imprégnée de la lumière d'Ostende dont il restera, au sens photographique, impressionné [...]
Un peu de bleu, beaucoup de blanc, Jean Louis Andral, (p.60).
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