Jean-Louis André

Reporter pour le magazine « Saveurs » et auteur de récits de voyages culinaires, Jean-Louis André sait de quoi il parle lorsqu’il se penche avec bienveillance mais acuité sur nos assiettes.

« Dis-moi ce que tu manges » est un voyage qui décrypte le contenu de nos assiettes. Il débute en 1945, où, au lendemain de la guerre, le ticket de rationnement a toujours cours. Jusque dans les années soixante, c’est « l’énergie avant tout » et les hommes « mangent et boivent sans faire de chichi. » Á cette époque, le vin est considéré comme un aliment et on le retrouve même au menu des cantines scolaires jusqu’en 1956 !

Chaque époque marque notre façon de nous nourrir et, avec la libération de la femme, tout change. Le salon des arts ménagers donne le ton. On veut de l’électro-ménager pour gagner du temps et être moderne. Se développent aussi les hypermarchés et le camion à pizza,

Les produits industrialisés ont le vent en poupe et les restaurants franchisés sont « des usines à manger ». C’est ce qu’on nommera la « malbouffe »

Deux courants se dessinent : les tenants de la gastronomie traditionnelle qui défendent un terroir et ceux qui ne jurent que par l’agroalimentaire.

« Mais voici qu’en 1996 éclate le scandale de la vache folle qui va rebattre les cartes »

Á l’orée des années 2000, il y a du changement dans l’air, « la cuisine vint à la mode » On devient plus attentif à ce qui garni nos assiettes. Les tendances se diversifient, on est locavore, végan ou on privilégie la proximité. Pourtant, la façon de se nourrir n’est pas la même selon qu’on appartient à la France d’en haut ou celle d’en bas.

« Être français, c’est manger. Parler de manger tout en mangeant » Chaque lecteur se reconnaitra sans doute dans cette phrase qu’on lit dans l’épilogue de cet essai ponctué d’anecdotes et de souvenirs sur la France à table durant 70 années. Il est très intéressant de suivre les évolutions culinaires, alimentaires et les changements de perception vis-à-vis de la nourriture. Jean-Louis André a su se faire l’historien de nos assiettes et son érudition et sa verve sont gouleyantes et goûteuses tout au long de ces 220 pages.



Je remercie Babelio et les éditions Odile Jacob pour cette lecture instructive et agréable.

Quel livre étonnant ! Il met les papilles en alerte, autant par les très beaux textes que par les superbes photos qui les accompagnent. Mon esprit s'est envolé pour le Vietnam avec ce voyage gastronomique des herbes aromatiques du nord jusqu'aux épices du sud en passant par le centre avec ses plats dont la mise en scène ajoute le plaisir des yeux aux délices du palais.

A lire ce livre, il semble que la cuisine espagnole soit sans conformité, populaire, conviviale et sensuelle. Le soleil incite à la nonchalance, le temps s'étire et "suspend son vol"... à l'idée, ça me rend lyrique et je songe aux vers de Lamartine...

Pour les espagnols, il y a "un minimum vital". Vous trouverez que les essentiels sont des tortillas, des bocadillos, des boulettes de viande, des poivrons, des calamars, de la morue, du jambon Serrano, des olives, des churros, des tapas... des marinades, des fritures... et de l'huile d'olive, des piments. Les cinquante recettes, données par différents restaurateurs, sont colorées et gourmandes, avec beaucoup de légumes méditerranéens et d'agrumes, du miel, du lait, dans les desserts. Il faut également souligner que les abats sont souvent proposés... Tripes à la madrilène, rognons d'agneau au xérès, lasagnes au boudin noir, riz parfumé aux tripes de morue...



A la vue des photos, on aimerait s'y trouver, traîner nos espadrilles dans les rues, goûter la chaleur dans les champs d'oliviers, admirer l'architecture et les ferronneries ouvragées, se baigner dans cette culture riche et bonne.



L’Espagne, c'est ¡ Olé ! des rires, de la générosité... ¡ Mi corazón ! un pas de tango, de la séduction... ¡ Ser un hidalgo ! de la fierté et des traditions...



Torpilla española

Omelette

Une recette d'Alberto Herraiz



Pour 4 à 5 personnes

Préparation : 25 minutes, Cuisson : 20 minutes

800 g de pommes de terres, 5 œufs, 1 oignon, 30 cl d'huile d'olive, sel, poivre



Éplucher et laver les pommes de terre.

Les couper en lamelles de 2 millimètres. Peler et émincer l'oignon. Dans une poêle frire les pommes de terre et l'oignon avec l'huile d'olive. Les retirer avant qu'ils ne soient dorés puis enlever le surplus d'huile.

Dans un saladier battre les œufs avec une pincée de sel et de poivre. Ajouter les pommes de terre.

Dans une poêle bien chaude, verser la préparation et la mélanger quelques secondes à l'aide d'une fourchette afin que la coagulation soit homogène.

Lorsque la préparation est bien prise, baisser le feu.

Recouvrir la poêle d'une assiette recouverte d'un filet d'huile puis retourner le tout de manière à recueillir l'omelette dans l'assiette. La faire glisser dans la poêle sur sa face non cuite et la laisser prendre à feu doux.

Déposer l'omelette sur l'assiette et la servir découpée en petits carrés.

Je remercie Babelio et les éditions Odile Jacob pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.



Dans ce documentaire, qui se lit très facilement, l'auteur épluche les habitudes alimentaires des Français depuis les années 60 jusqu'à nos jours avec une petite projection de notre avenir alimentaire.

Il fait le parallèle entre ce qu'on mange et comment la société française se porte et évolue ; et c'est parfois troublant.

Dans les années 60-70, on voit l'avènement de l'électro-ménager, qui va "libérer" la femme, la publicité à la télévision (les "réclames" comme on disait à l'époque), l'arrivée des boites de conserve, de l'industrialisation, des chaînes de restaurants...les Français se relèvent de la guerre, ils ne veulent plus avoir faim, et ils profitent. C'est l'abondance.

Au cours des décennies suivantes l'industrie agroalimentaire va devenir de plus en plus puissante, et les Français lui font confiance, les plats tout prêts, le riz qui cuit en quelques minutes, le jambon sous blister, la pâte à tarte toute prête, les produits plus chimiques que naturels (souvenez-vous du Tang !), tout cela permet de gagner du temps... jusqu'à ce que des scandales éclatent.

La défiance s'installe ; parallèlement la société française vacille. Désormais on devient locavore, végétarien, vegan, flexitarien, mais on continue d'aller au fast-food. Paradoxe bien français !

Jean-Louis André analyse tout cela avec talent. Il n'oublie pas les publicités les plus marquantes, les slogans qui ont marqué toute une génération, il nous raconte les combats des grandes sociétés agro-alimentaires, les fusions, les rachats etc.

C'est passionnant, vivant, et même parfois nostalgique...

Et pour l'anecdote, j'ai été, comme lui, traumatisée par la macédoine en boîte de la cantine, et, comme lui, n'en ai jamais remangé depuis !



C'est une lecture vraiment intéressante, instructive, un livre qui se lit presque comme un roman dont on serait soi-même le héros, avec tous les souvenirs que nous avons de nos repas, de nos sorties au resto, au McDo.



Peut-être plus parlant à un lecteur de la même génération que l'auteur (ce qui est mon cas). Mais pour un lecteur plus jeune, ce sera très instructif pour voir l'évolution des habitudes et des mentalités.

Ce qui se trouve dans nos assiettes n’est pas anodin, il reflète toute une époque. Depuis la Libération jusqu’à aujourd’hui, ce livre retrace l’histoire de nos habitudes alimentaires, et par là même, fait revivre la grande Histoire car Société et alimentation sont liées…



J’ai mis beaucoup de temps à finir ce livre…car on n’arrêtait pas de me le piquer pour en lire des chapitres ! 😊 C’est que ce livre fourmille d’informations et sa lecture est à la fois divertissante et instructive. Lecture divertissante, parce qu’elle fait remonter plein de souvenirs ! Je suis née dans les années 70 et je me suis replongée avec plaisir dans l’évocation des pique-niques avec le fameux« rôti de dindonneau » (avouez que vous y avez eu droit vous aussi ! 😊), le sachet Tang, les sucettes « Chupa Chups »(vous saviez que le logo avait été dessiné par Salvador Dali ?)…Une vraie madeleine de Proust ! Et c'est l'occasion d'évoquer des souvenirs avec parents et grands-parents (les premiers "frigidaires", la cocotte-minute, l'évolution de l'image de la ménagère...)

Mais aussi lecture instructive, parce que les informations données ne sont pas anecdotiques : elles sont expliquées avec soin. Un exemple parmi cent: les campagnes pour le lait ne doivent rien au hasard et sont liées à des raisons historiques. Le propos est structuré (les chapitres suivent l’ordre chronologique et développent des thèmes précis ) et approfondi (exemples nombreux et qui font aussi référence au cinéma, aux chansons, à la publicité…). On comprend mieux les liens étroits entre alimentation et Société. J’ai particulièrement aimé la manière de décoder notre perception des produits et l’influence de la publicité (comment Blédina s’est imposé, comment Orangina a fait du dépôt de pulpe, un argument, comment Mars s’est servi du groupe Nirvana …).

Un grand Merci à Babelio pour m’avoir envoyé ce livre !

Voici un nouveau titre de la collection vrai gout du monde. Ce petit livre est agréable à parcourir avec de belles photographies du pays.

Vous trouverez 50 recettes, de belles photos et surtout de bons repas ! Tous les plats sont illustrés (pour moi c'est toujours un plus dans un livre de cuisine).

Quelques recettes ont pris leurs habitudes dans ma cuisine comme la daurade à la citronnelle, le porc sauté aux germes de soja ou le poulet sauté aux champignons noirs. Il y a pas mal de recettes avec des produits de la mer.

Mon plus gros regret il y très peu de recettes de salades alors du voyage au Vietnam beaucoup étaient proposées et toujours merveilleuses. En outre, un passage un épicerie spécialisées semble obligatoire pour certains plats.





Point positif: les recettes sont typiques! Il s'agit de la vrai cuisine vietnamienne et non une interprétation française.

Petit livre de cuisine sur l'Espagne. les recettes (entrées, plats et desserts) sont vraiment typiques. On se croirait dans un petit bar à tapas. Il y a une certaine sensation de convivialité et d'authenticité qui se dégage de ces recettes. Certaines sont tout simplement délicieuses comme la fricassée de supions au chorizo ou les fideuà... Mais le mieux c'est de tester!

Les photographies semblent un peu rétro mais sont sympathiques. Chaque recette est illustrée.

Je ne suis pas convaincue par le côté hybride du livre : moitié texte, présentation, et moitié recettes. En plus le numéro des pages n'est pas toujours affiché, donc c'est au petit bonheur la chance pour trouver la page de la recette qui nous intéresse.

Ajouté à cela que j'ai fait une recette, et que c'est assez surréaliste : j'ai tenté le gâteau à la carotte. Dans les ingrédients, il y a des noix concassées.... Dont on ne parle jamais dans la réalisation. On les garde sur le plan de travail pendant la recette, et on les range après, sans doute. En revanche dans la recette on doit mettre du sel. En quelle quantité ? Aucune idée, ce n'est pas dans les ingrédients !

Le résultat donne un gâteau qui n'est pas mauvais, mais hyper gras (il y a plus d'huile et de sucre que de farine). Je sais que les USA sont réputés pour manger gras... Mais à ce point ?!

Je ne tenterai aucune autre recette.