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Citation de LydiaB


Joan avait proposé à Jérôme de faire route avec lui, et donc avec les deux autres et l'âne, cet animal pour lequel, en bon amuseur qu'il était, il avait conçu aussitôt compréhension et affection... Le pire, c'est que cela semblait être réciproque: malgré quelques lourdes plaisanteries et des tapes appuyées sur l'arrière-train, Morel n'avait toujours pas aplati le jongleur contre un mur.

Dominique, de son côté, avait pleuré et couiné tant de "aïe" déchirants que le Lombard, lui aussi en route pour Oloron, l'avait autorisé à user de l'une de ses mules. A l'étape de la veille, peu après la cité de Pau, le geignard n'avait donc pas trop gémi, en tous cas, il n'avait pas fait le siège des pèlerins et de leur âne, se contentant de ne point s'éloigner du marchand. Jérôme, pendant ce temps, creusait son idée de l'avant-veille, car le Lombard n'allait point en Espagne et il devait demeurer plusieurs journées à Oloron. C'était ce qu'il avait annoncé. En clair, cela signifiait que Dominique se remettrait en quête d'un moyen de transport moins pénible pour ses jambes dès le lendemain. Il faudrait être prêt à le satisfaire enfin. A cette seule pensée, un petit ricanement perfide échappa à Jérôme, mais pas à Joan:

"A quoi penses-tu ?" demanda ce dernier.

Jérôme regarda son nouveau compagnon et lui sourit avec amabilité.

"A mon égoïsme", répondit-il.
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