Né en 1937, Jean-Luc Daval est professeur d'histoire de l'art à l'Ecole Supérieure d'Art Visuel de Genève dont il fut doyen de 1972 à 1993. Il enseigne aussi à l'Université et à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Historien et critique d'art, il fut directeur de collections aux éditions d'art Albert Skira où il a publié Art Actuel (1975-1980), Le Journal de l'art moderne 1884-1914 (1972), Le Journal des Avant-Gardes, 1914-1939 (1980), Histoire d'un art : la photographie (1981), La peinture à l'huile (1985). On lui doit également une Histoire de la peinture abstraite (Paris 1988). Il a participé à la rédaction de monographies d'artistes contemporains et à de nombreuses expositions sur l'art depuis 1945 en tant que commissaire ou auteur en France, en Allemagne, en Italie et au Luxembourg. Spécialiste de la sculpture contemporaine, il a une importante activité dans le domaine de la commande publique en France et beaucoup écrit sur le sujet de l'art et la ville.
Les principaux artistes du XIVe siècle avaient déjà cherché à rendre complexe l'espace de la peinture en voulant exprimer la profondeur par la restitution de certaines expériences optiques. Mais c'est au XVe siècle qu'ils parviennent à faire ressembler le tableau à la vision d'une "fenêtre ouverte sur le monde". La peinture devient illusionniste ; l'oeil est l'échelle de cette fiction. Mesurer le monde avec un sens : la vue, permet de le ramener à la dimension humaine ; l'espace devient homogène, la peinture se confond avec une tranche du réel.