Dans la poésie, les impressions n'ont besoin que d'idéal; dans l'histoire il leur faut avant tout la vérité, à laquelle on ne parvient qu'à trois conditions: l'observation du coeur humain, l'érudition des sources, la réflexion des effets et des causes.
Il est une douleur, une amertume supérieure à toutes les douleurs, à toutes les maertumes. Il est une tristesse obscure, lointaine dans les profondeurs du coeur, inextiguible, toujours présente, c’est de ne pouvoir suivre son développement intérieur, c’est d’être et de ne pas paraître, c’est de se voir contraint à rester en jachère, comme une ville steppe, alors qu’on porte en soi tous les éléments de la culture et tous les germes de la fécondité.
Je tombai peu à peu dans une méditation profonde et, sans l’interrompre, je m’éloignai de la place que j’occupais pour m’abriter dans un lieu plus retiré sous un petit arbre que je connaissais bien. C’était un frêne léger à l’ombre duquel j’avais éprouvé les joies et les douleurs du premier amour, et senti en des replis obscurs l’essor inquiet de ma pensée naissante.