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Citations de Jean Métellus (15)


La main
La main tel un despote
Régit l’ensemble de l’être
Prépare chaque mouvement
Participe à toutes les expériences
Les plus intimes, les plus sophistiquées
Les plus secrètes, les plus audacieuses
Et quand elle souffre
Malgré ses préoccupations propres
Elle reste le guide des actions à mener
Entretenant le souvenir des plus subtiles
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L’INDEX

Indiquant, montrant
Il agit, officie et commande
Mais c’est là le fruit d’un lent mûrissement
Qui engendre d’un geste auguste
Soudain menaçant, fulgurant
À l’instar de Jupiter son correspondant astral
Il décide dans le silence de sa chair des vies et des passions
Autoritaire, sévère
Querelleur ou protecteur
Il s’imagine maître du discours
Assistant le pouce pour la prise de chaque objet
Il se prend pour le père de toute activité
Tel un générateur d’énergie
Et ce comédien sans pareil qui ponctue tout discours
Impose le silence par un simple mouvement
Juge comme lui seul de l’éternité
Ce despote tyrannique d’effrayant appétit
Livré corps et âme à l’ivresse de la toute puissance
Est le doigt qui porte et délivre les sentences
Comme le maître des barrières
Vivant dans la proximité des hauteurs et des profondeurs
Il fait taire les désirs de ceux qui l’approchent
Pour régner sans partage sur l’indicible
Et assujettir à sa volonté anges et démons
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LE POUCE

À la lisière d’un trèfle à quatre feuilles
Il s’oppose tout en collaborant
Dressé comme un sexe isolé
Seul et singulier
Presque marginalisé
Tel un enfant mis de côté
Ou un nain escortant des géants
Puni pour son corps épais
Courant après les grands
Mais en dehors et en arrière
Rejeton mal embouché et pourtant solidaire
Sans cesse en mouvement
Il assiste toutes les conquêtes de la main
Et qu’il soit souple ou raide
Carré ou arrondi
Passionné ou raisonneur
Il se laisse toujours émouvoir
Admirant l’éventail de ses frères
Ornés de pierres naturelles ou artificielles
Réalisant avec chacun le même signal
Il est le berceau de tous les possibles.
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Le petit cochon demande à sa mère: pourquoi ta gueule est aussi longue, et la mère lui répond : tu es en train de grandir, continue de grandir et quand tu seras grand tu me reposeras la question. (proverbe haïtien)
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Au pipirite chantant II



Tout bouge

Tout bouge
Tout meurt en se désentravant
Et tout renaît nourri de bruit
Convié par le pressoir du sexe
Mort et résurrection quotidienne
Aquarium érotique et mystique
Vertige marquant le deuil
C’est l’hygiène lascive des temps
Le chromatisme satanique des sens
L’alchimie perpétuelle de la nuit
La formule sauvage des ténèbres
La graine acharnée est tombée
Jetée, crue, étonnée
Boueuse et prodigieuse
Prête, attifée pour un long repos
Elle est semée par les soins du voyageur
Blême, terne, outrant le sol, pour la gloire de l’arbre
Elle s’abreuve de rosée
La pluie vient, l’entraîne ailleurs
Et la plaine l’embauche
Et la graine s’enterrant exhale une magie rouge
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Et je lève vers le ciel
Paume en avant
Doigts étendus et bien écartés
Ma main hier encore si réticente encore à bouger
Pour affirmer l'importance de l'écrit
Affronter les forces destructrices
Rejeter dans un oubli définitif tout objet de crainte
Pour que jamais ne se détourne de moi le visage de la joie
Pour rendre grâce aux éléments
Et je témoignerai dans le flamboiement de la passion
De la vigueur et de l'ardeur de vastes intentions
Le répit - p66.

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Celia de Serna eut un jour une vision
Elle donnera naissance à cinq enfants
Et l'un d'entre eux, Ernesto Guevara
Sera comme une forêt
Comme une terre prodigue de graines
Comme un fleuve bouillonnant
Comme une flamme escaladant l'espace, brûlant tout sur son passage
Ou comme une image flottant à l'horizon
Loin des hommes mais pour les hommes
Près du ciel mais loin de Dieu
Infatigable comme une armée de termites

Toujours luttant
Toujours debout et souriant
Énergique et facétieux
Athlétique et courageux
Aimant la vie sous toutes ses formes
Aimant ses frères, ses sœurs et ses semblables
Interrogeant sans fin
Le ciel, les nuages, la pluie
La poussière que soulèvent les semelles
Et l'impénétrable maître du souffle qui nous anime
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Muhammad clame la beauté du noir
La plus belle des couleurs
Celle qui donne tout son éclat
Au soleil, à la lune et aux étoiles
Et qui confère grandeur et gravité
Aux cérémonies solennelles

Puissent les hommes qui l'incarnent
Vivre enfin dignement
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Il était émouvant de voir des femmes et des hommes réclamer soudain vengeance de la négligence de ce Dieu des Blancs qui n'a soif que des larmes des Noirs et reste sourd au sentement de liberté qui parle à nos coeur.
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Il avait compris que 1789 n'a pas été faite pour nous! Nous n'en avons sucé ni un rognon, ni une queue, ni un morceau de tripe, ni une patte, ni un même un os et il avait compris que nous devions faire notre révolution, notre 1789! Or, on a jamais vu un noir profiter d'un mouvement de Blancs.
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Nous revendiquons haut et fort aujourd'hui le droit d'être barbares, nous serons les abrbares du Nouveau Monde, comme ils ont été les barbares de l'Ancien Monde.
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Les couchants étincelants
Poudre d'or de légende
Promesse de drames et de passions
L'exaltaient
Né à l'ombre de la parole
Grandi dans le creuset de la révolte
Il voulait bannir l'amertume, l'humiliation
Gommer les flétrissures
Infuser l'ardeur et la gaieté
Chanter l'espoir et la joie
Animé par la volonté de comprendre
Il abhorrait les mascarades, les mises en scène
Là où cessait la ferveur
Où naissait la souffrance
Où criaient les douleurs
Où pleuraient les malheurs
Lumumba était là
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Chaque jour
Progresser vers la bonté
Apprivoiser la beauté
Adoucir la douleur
Apaiser les pleurs
Insuffler l'ardeur
Réveiller la joie
Imaginer le bonheur
Croire à la pureté
S'ouvrir à la ferveur
S'abandonner à la prière
Avancer vers la lumière
Accueillir les mystères
Connaitre Dieu
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Le violet
  
  
  
  
Je t'ai surpris dans les prairies humides avec les herbes et
  dans les cieux loin du soleil pour la première fois
On t'a nommé symbole de la modestie, pendant de la
  pureté, la plus grande des vertus
Rares fruits peuvent t'embaucher comme couverture de
  chair
Tu fuis les lèvres des hommes, les parole, les soirées
Ne t'aiment ne te désirent que ceux qui de la vie ont
  peur de la terreur


Je n'ai pu t'approcher que dans les drames humains
Quand l'homme doit retourner à la terre, son sosie…
  ou au contraire grimper vers l'Éternel son maître…
  à ces deux pôles tragiques de la vie de chaque jour
  c'est à toi que toujours il demande un passeport
car je ne t'ai vraiment vu que dans le céleste arc et dans
  les cimetières
Ni odeur ni parfum, ni écho de voix d'homme, ni
  musique aérienne, ni même le papier à mille destins
  livré n'ont jamais d'honneur à être ta
  ressemblance
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Au pipirite chantant II



La vie filtre à travers les membranes du silence

La vie filtre à travers les membranes du silence
Le désespéré prend plaisir à ses larmes
La terre se fend, le vent délire, l’éclair s’éteint, le
    tonnerre gronde,
Pluie, tempête, stupeur, le désespéré est exaucé
Calme, sans racine, dans la faveur de l’ombre
Vestige du temps et de l’espace
Reste de massacres, dépôts, débris
C’est dans la catastrophe qu’il chante
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