AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Jarnac , le 19/05/1952
Mort(e) à : Le Mans , le 11/07/2017
Biographie :

Jean-Michel Lambert est magistrat et auteur d’une dizaine d’ouvrages.

Il est connu aussi sous le surnom de "juge Lambert" pour avoir instruit l'"Affaire Grégory".

En 1984, il est juge d'instruction lors de l'"Affaire Grégory" ou affaire de l'assassinat du petit Grégory. Il a 32 ans et est juge à Épinal. C'est son premier poste.

Saisi pour enquêter sur cet homicide qui attire des dizaines de journalistes, il est soumis à une intense pression médiatique. La presse critique les errements de son instruction.

Sa mauvaise maîtrise de la procédure provoque l'annulation de nombreuses pièces du dossier. Sans nier cette mauvaise maîtrise, il invoque les 229 dossiers qu'il doit gérer en parallèle, seul juge de la préfecture des Vosges.

Il prend un congé sabbatique à partir de 1987, et raconte son histoire dans son livre, "Le petit juge" aux éditions Albin Michel

Il devient ensuite juge d'instance à Bourg-en-Bresse 1988 à 2003, puis vice-président du TGI du Mans jusqu'en 2014, où il prend sa retraite.

Il publie en 2014 "De combien d'injustices suis-je coupable ?". Par ailleurs, il a publié des romans policiers.

En 2017 son décès intervient alors que l'enquête vient de connaître une brutale accélération 32 ans après les faits avec la mise en examen de trois personnes.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Michel Lambert   (9)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Rencontre avec le juge Lambert, en mai 2017, à propos de la publication de son dernier livres, "Témoins à charge" (Éditions de Borée, août 2017). [Bande son de mauvaise qualité] Le sort s'acharnerait-il sur Kévin Brozniak, inculpé pour la seconde fois de meurtre, moins d'un an après sa sortie de prison ? Ce jeune homme un peu simple d'esprit, mal parti dans la vie, affublé d'un bégaiement qui joue en sa défaveur, avait pourtant réussi à se réinsérer après ses dix années de réclusion pour un crime qu'il a toujours nié avoir commis. Et voici qu'on l'accuse cette fois d'avoir tué Renaud Chabert, fils d'un couple de magistrats très en vue, mouton noir de la famille, un dilettante pour le moins déséquilibré. Pour tout le monde, la culpabilité de Kévin ne fait aucun doute, d'autant qu'il a baissé les bras face au destin qui décidément ne lui fait pas de cadeaux et avoué le crime à l'issue d'une garde à vue éprouvante. Pour presque tout le monde, en réalité, car, à la lecture du dossier d'accusation, Léa Massenay, une jeune et jolie inspectrice de police, est convaincue du contraire. Désireuse d'aller au-delà des apparences qui lui semblent trompeuses, elle contacte l'oncle de la victime, l'avocat pénaliste Guillaume Tirel, et parvient à le convaincre de l'aider dans son enquête. Grand bien lui en a pris, car la vérité n'est pas toujours là où on l'attend. Surtout lorsqu'il est question d'un terrible secret de famille dans la grande bourgeoisie de province. L'avocat pénaliste ira jusqu'au bout pour découvrir le véritable assassin de son neveu, quitte à s'opposer à sa propre famille et remettre en cause ses valeurs. Au terme d'une enquête aux multiples rebondissements, où chacun se montre finalement sous son véritable visage, c'est toute une machination que Guillaume Tirel dévoilera, au risque de ne pas en sortir indemne. Devenu le "romancier des âmes noires", Jean-Michel Lambert a obtenu le Prix Polar à Cognac en 2001. Il signe là un polar judiciaire à la fois d'une efficacité redoutable et d'un humanisme profond.

+ Lire la suite

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Une décision totalement inespérée, car en dépit des multiples incohérences de dossier, il s’attendait à la condamnation de son client, un brave type accusé d’avoir violé sa belle-fille, alors mineure, pendant plusieurs années. Mais au moment d’être entendue à la barre des témoins, la jeune Marilynda, aujourd’hui âgée de dix-neuf ans, avait avoué avec une décontraction stupéfiante que son beau-père ne l’avait jamais touchée. Cette histoire de sexe oral était une pure fiction destinée à se débarrasser d’un homme dont elle ne supportait plus l’autorité à la maison parce qu’il lui interdisait de sortir le soir. Une série de mensonges pourtant confirmés devant les enquêteurs puis le juge d’instruction avec une constance sans faille… Mais l’avocat général ayant contre toute attente requis dans le sens de la culpabilité de l’accusé et réclamé une peine de huit années de réclusion criminelle, Guillaume avait dû jeter toutes ses forces dans la bataille pour arracher un acquittement, prononcé après trois heures de délibérations.
Commenter  J’apprécie          10
Avant de sombrer dans le sommeil, et contre toute attente, une image s’imposa à Guillaume : celle de la jeune Marilynda avouant à la barre qu’elle avait menti en accusant son beau-père de l’avoir violée pendant des années. Des déclarations accompagnées de larges sourires. Une décontraction ahurissante que n’avait pas entamée la menace de poursuites pour dénonciation calomnieuse proférée par l’avocat général.
« Quelle belle petite garce ! » songea une fois encore Guillaume, sans pouvoir toutefois haïr celle qui avait envoyé un innocent en prison pendant près de deux années. Que se serait-il passé si elle avait maintenu ses accusations ? Guillaume connaissait trop bien le fonctionnement de la machine judiciaire pour ne pas répondre à la question avec certitude. Son client aurait été déclaré coupable et lourdement condamné. Dans ce genre d’affaires, c’est en général la parole de l’un contre la parole de l’autre, et les juges écoutent le plus souvent celle de la victime…
Commenter  J’apprécie          10
Mademoiselle, nous sommes habitués à recevoir des plaintes de femmes plus ou moins jeunes battues par leur compagnon. La plupart réclament à cor et à cri qu’il aille en prison. Quand elles obtiennent satisfaction, elles sont ensuite les premières à venir pleurer pour que la justice les remette en liberté. Résultat, elles débarquent ici quelques jours, semaines ou mois plus tard pour déposer une nouvelle plainte, munies d’un nouveau certificat médical. Quand on les revoit, car certaines terminent à la morgue. Croyez-moi, oubliez ce garçon. Vous êtes jeune, mignonne. Vous n’aurez aucun mal à retrouver un compagnon doux et gentil, qui vous aimera sans jamais vous menacer de coups quand vous l’énerverez.
Commenter  J’apprécie          10
Marilynda Sotis présentait le profil habituel des victimes d’agressions sexuelles ou de violences conjugales, ou de ces filles qui trempent dans des trafics de stupéfiants plus ou moins minables, embringuées par des individus dont elles se sont entichées. Elle dégageait le charme de la jeunesse, mais une décennie au maximum suffirait à faner cette beauté. À défaut de posséder une tête bien faite et bien pleine, elle s’étiolerait sous le joug d’un travail peu valorisant et d’une vie privée sans relief. Les années qui filent s’emploient à gommer jusqu’à l’effacement complet les atours de toutes ces créatures vulnérables grandies sur le terreau de la mouise et de la malchance.
Commenter  J’apprécie          10
S’il n’avait accepté de défendre que de pauvres diables naïfs ou stupides, il roulerait en Dacia d’occasion et logerait dans un galetas. Il comptait également dans sa clientèle des « gens bien », d’innocentes victimes d’individus violents ou dénués de scrupules. Bref, il travaillait avec une joie gourmande, qui ne faiblissait qu’en fin de journée sous l’effet de la fatigue ou en raison de contrariétés polluant le moral. Mais une soirée tranquille avec Agathe ou un week-end avec les enfants suffisaient à le requinquer et à lui insuffler l’énergie nécessaire pour repartir au combat.
Commenter  J’apprécie          10
N’ayant alors personne dans sa vie, elle ne voyait aucune raison de refuser. Et dans le cadre chaleureux d’un établissement réputé du Vieux Mans, la glace avait fini de fondre sous le coup de confidences de plus en plus intimes, l’alcool favorisant les épanchements. L’alcool et, dans son cas à elle, le magnétisme que dégageait Matthias. Les traits virils du visage, accentués par une calvitie précoce, un corps solide en harmonie avec une manière très masculine d’occuper l’espace, le sourire enjôleur la faisaient fondre au fil des minutes.
Commenter  J’apprécie          10
L’histoire judiciaire regorgeait d’innocents en prison, de coupables en liberté. Passé le temps des passions et de l’émotion, parfois attisées par l’exploitation médiatique, qui s’en souciait ? La page finissait toujours par être tournée. Certains faits divers, enkystés pour l’éternité après avoir défrayé la chronique, ne passionnaient plus, dans le meilleur des cas, qu’une poignée d’esprits nostalgiques ou d’utopiques redresseurs de torts, chacun y allant de ses hypothèses sans que cela remette en cause les vérités judiciaires.
Commenter  J’apprécie          10
Ce soir-là, Agathe resplendissait. Ses yeux vert émeraude pétillaient de malice. Les lèvres dessinées avec douceur et légèreté s’accommodaient d’un rouge discret. Les cheveux blonds coupés court aux pattes effilées encadraient un visage lumineux. Le pull en laine angora à col roulé et le pantalon couleur crème en agneau glacé composaient une silhouette décontractée-chic. Un signe ne trompait pas : les mâles des tables voisines lorgnaient régulièrement dans leur direction.
Commenter  J’apprécie          10
Elle était entrée dans la police pour que son père soit fier d’elle. Il lui avait transmis des valeurs fondées sur le respect de la loi et de l’autorité. Mais alors qu’il avait terminé sa carrière comme brigadier-chef, elle portait les galons de lieutenant pour satisfaire un dynamisme naturel et une vraie passion pour l’investigation.
Elle payait très cher ce choix. Une solitude absolue. Pas de famille, pas d’amis, pas même de vraie copine.
Commenter  J’apprécie          10
J’avoue que tu me prends vraiment de court ! À mon avis, c’est un peu tôt pour dire si on est faits l’un pour l’autre. Nous devons apprendre à mieux nous connaître… Pour le reste, je te laisse décider. Si tu gardes l’enfant, j’assumerai mes responsabilités sur le plan financier, tu pourras toujours compter sur moi. Mais je ne sais pas encore si je saurai me conduire comme un vrai père. Ça risque de prendre un peu de temps.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Jean-Michel Lambert
Lecteurs de Jean-Michel Lambert (30)Voir plus

Quiz Voir plus

Antigone

Comment s'appelle les deux frères d'Antigone ?

Etéocle et Eric
Etéocle et Polynice
Polynice et Jason
Polynice et José

10 questions
218 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}