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Critiques de Jean Michelin (118)
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Ceux qui restent

Un livre ouvert sur le coeur des militaires avec un titre qui résonne, et l'écho porte loin...

Car ceux qui restent, ce sont les familles, les épouses qui attendent leur proche parti en mission, là-bas.

Ceux qui restent, ce sont les militaires qui survivent alors que certains de leurs frères d'armes ont péri durant les conflits armés et qui reviennent, ici, avec leurs souvenirs.

Mais ceux qui restent, ce sont aussi les militaires qui ne partent plus en mission, emportés par leurs cauchemars et qui décident de rester, ici, se sentant incapables de revivre l'enfer des zones de combat.

Enfin ceux qui restent, ce sont les militaires qui se maintiennent dans la fragilité de leur vie intérieure alors que d'autres succombent à leurs cauchemars et vont errer dans un ailleurs.



Le stress post-traumatique n'est pas un vain mot ni un concept farfelu, c'est une besace bien lourde que les militaires doivent traîner après leurs missions sur des théâtres d'opérations violentes. C'est cela que démontre avec force Jean Michelin dans son ouvrage, mais pas que. Il nous entrouvre la porte de ce monde fermé qu'est l'armée, cette famille militaire forte et résiliente, unie par ses liens fraternels et faisant preuve d'un sens aigu de la camaraderie et de l'entraide, vaillante dans les épreuves du feu et se tenant toujours debout, quoi qu'il advienne. Une famille qui prend une grande place aux côtés de la famille civile. Il nous livre la part intime qui se dissimule derrière le treillis avec ses failles, ses questionnements, un sentiment de culpabilité parfois ou encore les traumatismes. Il choisit pour cela une histoire qui raconte la vie avant, pendant et après les missions au travers celle de ces quatre hommes partis à la recherche de Lulu. Il alterne les chapitres entre « ici » et « là-bas », puis « ailleurs ». Ce rythme sert efficacement l'histoire à laquelle on s'accroche dès les premières lignes pour ne plus la quitter en cours de lecture, voire même après car le récit est touchant.



Cette lecture me marquera, je n'oublierai pas ces hommes. Ce fut un bon moment de lecture mais éprouvant car il m'a enfoncée dans l'épaisseur des ténèbres, livrée aux affres de la guerre et son cortège de conséquences avec notamment les troubles qui en découlent.



Profitez vous aussi de ce livre « portes ouvertes » pour intégrer, en observateur, ce petit cercle de militaires avec ses codes, ses valeurs, son langage, son esprit de corps. Accompagnez-les à la recherche de leur compagnon et venez poster votre ressenti au retour de cette mission, pour évacuer les tensions accumulées au cours de ces 230 pages. N'oubliez pas de me faire un signe quand vous aurez rendu votre rapport afin que j'en prenne connaissance. Alors à bientôt !
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Ceux qui restent

Ce roman est mon premier coup de coeur de cette année. Il si émouvant, tellement déchirant. Une réconciliation avec le genre humain où la fraternité, l'amitié n'ont aucune limite et où le jugement n'a pas sa place. Se rendre compte que malgré cela, des hommes souffrent en silence, tellement pudiques qu'ils gardent toute cette souffrance au fond d'eux parfois jusqu'à la mort est insupportable. Si injuste, triste et révoltant de ne pas oser se livrer par peur du jugement et de ne pas pouvoir rester soi-même.



Ce livre est une explosion d'émotions et trop en dire serait vous révéler ce qu'il vous sera si important de découvrir par vous-même. Préparez-vous à un grand moment de lecture, à une fin inattendue, une histoire inoubliable.



Je ne peux m'empêcher de repenser à " l'embuscade" le roman d'Emilie Guillaumin qui fut également un coup de coeur. Deux histoires complémentaires , l'un avec sa vision féminine et l'autre son penchant masculin.
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Ceux qui restent

Emprunté par erreur à la médiathèque, je ne l'ai pas regretté; après lecture des critiques et de la présentation de l'éditrice, je ne veux pas une fois de plus "raconter" l'histoire. Lulu et sa culpabilité telle qu'il déserte et les autres qui le recherchent.

Pour moi, il y a celles qui restent; que dire de ces femmes qui ont choisi d'épouser un militaire...inconscience, méconnaissance de la réalité: solitude et inquiétude, angoisse permanente..

Familles endeuillées, vite oubliées par l'armée et la société.

Je pense aussi aux collégiens.Sur le thème du déménagement, les enfants de militaires expliquaient leur désarroi: déménagements fréquents , rupture avec les copains, père peu présent etc.

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Ceux qui restent

Jean Michelin fait parler la Grande Muette!

...Et avec brio dans ce beau roman qui nous conte l'histoire, a priori ordinaire, du soldat qui ne rentre pas de permission. Happé par les fantômes qui hantent ses nuits et ses souvenirs d'opérations extérieures où la peur est le plus fidèle camarade, Lulu, comme tant d'autres avant lui, vient à manquer à l'appel…Sauf que cette histoire n'est pas si banale et que l'on découvre au fil de l'enquête menée par ses compagnons d'armes partis à sa recherche que s'y cache un secret…inavouable.



La force de ce roman réside pour beaucoup dans la qualité du portrait de ces personnages de militaires qui en fait autant un roman à intrigue qu'une fresque sociologique. A travers la description de leur origine, de leur parcours, de leurs espoirs et désillusions, se révèlent plusieurs facettes de l'engagement militaire, en reflet des réalités de la société française. S'y cotoient des rejetons d'une France catholique traditionnelle, des enfants d'immigrés et des idéalistes dont la cohabitation, pas toujours si fraternelle, est souvent dictée par le sens du devoir.



Cette originalité se traduit aussi par le récit de ce qui se passe avant l'action (“le pipi de la peur”) ou après l'action (les compte-rendus de mission, le debrief au psychologue, le rôle des familles), ce qui nous donne à voir un visage de l'armée sous un angle peu abordé dans la littérature.



Et enfin il y a ce suspense savamment orchestré qui aboutit à la révélation du secret porté par Lulu, et qui à mes yeux est une trouvaille très...audacieuse de l'auteur.



Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir par vous-même cette belle pépite de la rentrée littéraire!

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Ceux qui restent

Là, ces soldats en opex dont on entend parler dans les médias, surtout lorsque l'un d'eux meurt sur un théâtre d'opération. Derrière ces soldats, il y a des hommes, et ceux qui les attendent, femmes, enfants, parents. Ceux qui restent au pays, ceux qui les espèrent vivants.



Là, ces hommes d'une compagnie qui sont revenus vivants quand leur camarade est mort au bout du monde pour des missions parfois obscures, souvent risquées.



Dans ceux qui restent il y a tous ceux là, tout cela, et plus encore.

Stéphane a quitté l'armée pour rentrer chez lui définitivement, au grand soulagement de Mathilde. Mais quitte t-on vraiment ce corps qui vous a fait vivre avec les camarades, dans les combats, la peur, la fraternité, et dans lequel vous sentez que vous êtes à votre place. La nuit, Stéphane ne dort pas, il court, seul, dehors, pour oublier cet autre qu'il ne veut plus être.



Lulu faisait partie de sa compagnie. Mais lulu a disparu et son épouse ne sait rien, ni où il est parti, ni pourquoi. Alors ses anciens camarades et son nouveau chef partent à sa recherche. Pour rassurer Aurelie, pour lui éviter de se faire renvoyer de l'armée, par fraternité et par solidarité sans doute, parce qu'on ne lâche pas un frère d'arme, jamais.



L'auteur nous plonge dans ces jours intenses où tous les quatre partent à la recherche de Lulu, et sans doute aussi à la recherche d'eux même et de leurs véritables aspirations, de leurs souvenirs communs, de leurs histoires à construire, des départs et des retours, des interrogations silencieuses de ceux qui attendent et des silences de ceux qui reviennent



Ici ou là. Ici ou ailleurs, le lecteur les suit dans leurs pérégrinations réelles ou dans leur tête, car ces quelques jours de recherches les plongent tous dans les événements du passé, ou dans ce qui pourrait advenir au futur.



Un très bon premier roman sur la vie militaire, les questions et les atermoiements, les doutes et les regrets, la vie en somme. Des personnages complexes et attachants et une trame crédible, un excellent moment de lecture.



https://domiclire.wordpress.com/2023/04/03/ceux-qui-restent-jean-michelin/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ceux qui restent

Roman d'une immense authenticité.

Lors d'un combat, un sergent baptisé Junior a été mortellement touché.

Une équipe formée d'un lieutenant, d'un ancien adjudant et deux autres hommes vont partir à la recherche d'un caporal-chef nommé Lulu, devenu déserteur.

Au bout de l'aventure apparaitra une édifiante vérité.

L'auteur avec brio nous évoque la vie de ces hommes engagés dans l'armée et présents dans les combats, mais aussi de la vie de leur compagne, de leur épouse et de leur famille.

Roman d'une remarquable écriture que je recommande tout particulièrement.

Photo de couverture très réussie ...

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Ceux qui restent

« Beyrouth-sur -Seine » avec un titre pareil le dernier livre de Sabyl Ghoussoub paru dans le flot de cette rentrée litteraire avait tout pour m’attirer. Né à Paris dans une famille libanaise, l’auteur qui navigue entre Paris et Beyrouth cherche à comprendre à travers le questionnement de ses parents sur les raisons de leur émigration, l’histoire de la guerre au Liban. Une histoire qui ressemble à celle d’un chaos perpétuel. Cette quête fait écho avec mon histoire familiale avec plusieurs décennies d’écart avec celle de Sabyl, ma mère ayant émigré avec ses parents et ses frères à la fin des années 40 depuis Beyrouth pour Montpellier. Les mêmes questions me poussent régulièrement à m’intéresser à l’histoire et à la culture du pays du cèdre, afin de percer les mystères des histoires racontées pendant mon enfance de ce pays présenté comme le paradis sur terre. A la lecture de cette enquête familiale, je croise des noms (et des mots) connus (la famille Gemayel, les Joumblatt….les maronites, les druses, les chiites…) suscitant tour à tour admiration éternelle ou successions d’insultes haineuses. Je redécouvre également des angoisses dont je fus témoin enfant, celles de ne pas avoir des nouvelles de ses proches ( la famille de ma grand-mère), les informations violentes des attentats à la voiture piégée, et autres actes de terrorisme, l’aéroport qui ferme alors que ma grand-mère fait un ultime voyage dans les années 80 pour voir ses frères, sa fuite dans la montagne….c’était déjà particulièrement agité!

Ce récit, romancé certes, raisonne fortement en moi et je l’ai dévoré comme s’il pouvait répondre à mes propres questions sur l’histoire de ma famille maternelle. Je me suis délectée de labné et de kebbeh, suis restée scotché par le tempérament volcanique de la mère Hanane (ma grand-mère en mode bienveillante!).

C’est bien écrit et fort bien documenté. On y trouve l’humour particulier dont je pense qu’il est typiquement libanais, on entend les rrrrrrr qui roulent et les intonations musicales.

Je suis bonne pour retourner chez un libraire pour trouver Le livre qui pourra m’expliquer l’histoire ou les histoires de ce pays. L’auteur nous apprend toutefois que chaque spécialiste, chaque témoin, homme politique ou autre a son histoire de la guerre au Liban, c’est dire que je ne suis pas prête de trouver l’ouvrage qui satisfera ma curiosité !

Un livre d’introspection familiale voire intime, le questionnement des origines. Un livre vraiment magnifique.

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Ceux qui restent

Le choix d'un roman de la rentrée littéraire dans le cadre du club des lecteurs Cultura est toujours compliqué. Certains livres n'ont pas de couvertures, d'autres aucun résumé. C'est un peu un jeu de hasard qui parfois promet de belles découvertes et d'autres, malheureusement, des déceptions.



Ceux qui restent fait parti de ces livres qui n'avaient pas de résumé, mais en guise de quatrième de couverture un extrait. Un extrait qui laissait entendre qu'un soldat avait disparu et que ses compagnons d'armes allaient partir à sa recherche. Un extrait et cette phrase « Un roman sans concessions sur ce que la guerre fait aux hommes et aux femmes, à ceux qui partent, à ceux qui ne reviendront pas et à ceux qui restent. »



Je ne sais pas pourquoi ce livre en particulier m'a interpelée mais lorsque je l'ai ouvert, j'en ai été bouleversée du début à la fin. Et, bien que je ne sois pas sûre d'être capable de totalement appréhender cette fin, j'ai ressenti de l'admiration et de la douleur pour ces hommes aux blessures invisibles, qui gardent tout à l'intérieur.



Il me semble que les livres de romances militaires sont plutôt à la mode. Ici, c'est une vérité brute que l'on découvre, c'est le quotidien de ces femmes qui n'est pas vraiment rose et qui sont souvent laissées pour compte, c'est l'horreur des combats qui nous semblent si loin, mais c'est aussi ce lien, indéfectible, qui unit ces hommes, ces frères d'armes, et qui passe souvent avant leur famille. Ceux qui restent, c'est un hommage à ces hommes et femmes qui restent derrière, à faire tourner la maison, à s'occuper des enfants, à s'inquiéter pour leur moitié en OPEX, à être fort. Mais ce sont aussi ceux qui reviennent d'une zone de combat, qui sont restés en vie alors que d'autres n'ont pas eu cette chance.



S'il y a nombre de séries, films ou romans sur les soldats américains, Ceux qui restent se déroule en France. Peu de temps après avoir ouvert le livre, je me suis intéressée à son auteur : Jean Michelin est un lieutenant-colonel dans l'armée de terre, ce qui donne d'autant plus de valeur à son écrit. Il sait de quoi il parle, il a, peut-être, côtoyé des soldats qui ressemblent à Marouane, Stéphane ou Romain. Il a probablement expérimenté le racisme, le deuil d'un frère d'arme, le "ce n'était pas ta faute, tu as bien fait ton boulot".



Les hommes que l'on rencontre dans Ceux qui restent viennent tous de milieux différents, ils ont, plus ou moins de pression de la part de leur famille, ils savent, avec plus ou moins d'exactitude qu'ils sont légitimes, que leur place est là où elle doit être et ils tentent, tous, de conjuguer travail et famille, à coup de missions de quatre mois ou plus, d'où ils ne savent pas forcément s'ils vont revenir. Ces hommes parlent peu mais se comprennent, ils ont des automatismes, ils ont vécu les mêmes galères, perdu les mêmes frères. Pourtant, chacun gère différemment, ou se laisse porter; mais tous se questionnent.



Ceux qui restent n'est pas un roman joyeux, c'est un roman qui met à nu, sans pudeur, d'un ton incisif; un roman poignant. Il mêle administration et sentiments; automatismes et imprévus. Il met à mal hommes et femmes. Il sublime ce temps, ces vies, parfois, donnés pour la patrie. Il souligne cette unité que forment les soldats ayant servi ensemble, ce "tout" dont les épouses se sentent exclues. Parce qu'on ne parle pas de l'impensable à table le soir ou sur l'oreiller. Il explore l'âme de ces soldats qui ont perdu l'un des leurs, revient sur ce qu'il s'est passé Là-bas et s'attarde sur la recherche d'un disparu Ici tout en parlant d'un Ailleurs.



La fin est un peu brutale, à demi mot, dure. Nous, tout ce qu'on espère, c'est que ces hommes auront droit à leur part de bonheur, qu'ils sauront s'apaiser et avancer.
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Ceux qui restent

Les premiers mots qui me viennent à la suite de cette lecture... fraternité, efficacité. Fraternité entre ces militaires. Efficacité car chaque mot a sa place, les chapitres se complètent tel un puzzle. J'ai adoré! Je me lance maintenant dans

« L'embuscade» qui donne un aperçu de celles qui restent...à suivre
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Ceux qui restent

Ceux qui restent... effectivement que reste t'il en mémoire de ceux qui reviennent de mission ? Qu'est-il arrivé à Lulu ? Ce n'est pas un accident, là ses collègues en sont persuadés. Ce livre retrace le parcours mémoriel de ceux qui sont encore en fonction après plusieurs années ; ceux qui arrivent et non pas eu le temps de "vivre" réellement une mission difficile et il y a Stéphane l'ancien adjudant qui est désormais un civil. On s'intéresse également aux pensées des épouses, ces oubliées du système, celles qui attendent et qui récupèrent leurs conjoints meurtris. Où est Lulu ? Pourquoi cette équipe tient tant à le récupérer et savoir pourquoi. Est-ce pour lui ou, quelque part, pour eux.

Ce livre est un long cheminent à la recherche de Lulu. Ces frères d'armes devront faire appel à leur solidarité, avec des failles parfois. Ce roman est à la fois émouvant, agaçant par une certaine lenteur, touchant et frustrant.

Le visuel de la couverture est superbe (cela peut paraitre superficiel mais pour moi cela compte).
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Ceux qui restent

L’auteur, militaire dans l’Infanterie, connaît le sujet…. Et il parle, à l’aide de phrases courtes, ciselées, de la difficulté du retour à la vie normale des militaires ayant vécu une OPEX (opération extérieure) qu’elle ait été sous le feu nourri ou un stress important (sans échange de tirs).

Ce stress du retour influe beaucoup sur la vie personnelle de chaque de ces frères d’armes… solitude, angoisse, insomnie, silence,… la famille (et surtout les épouses) subit les colères sourdes, et passe les jours de retour avec un fantomatique mari ou père…

Là, un matin, Lulu disparaît… C’est le genre de soldat fiable, sans trop de soucis lors des retours… quatre de ses « frères », toujours traînant un passif, vont partir sur sa trace…

En lisant ce roman, j’attendais une mission Lulu, les raisons de sa disparition, une chute claire, carrée, militaire, quoi… et bien non… le titre résume assez bien la fin… qui m’a laissé sur ma faim…

Pourtant la lecture est agréable, cela montre un aspect assez peu évoqué de la vie des soldats, et cela rend hommage aux femmes et hommes qui dédient leurs vies pour protéger, où que ce soit, la nôtre…

Cependant, et malgré tout le respect pour la Grande Muette (inculqué par mon grand-père, attaché, lui, à la Royale), j’ai été un peu refroidie par le côté « on met tout dans le roman, à petite dose pour faire actuel »… entre l’amour, les liaisons dangereuses, le racisme, l’homosexualité, etc., et même si tout cela existe au sein de l’armée, comme partout ailleurs, j’ai trouvé que cela desservait le fil conducteur sur le vécu des soldats et leurs familles… Tout est mis bout à bout, sans réelle justification pour ma vision de l’histoire… et cela me faisait sortir de la quête de Lulu et de ses camarades…

Bref, c’est un bon roman, un roman dédié à ceux, aussi, qui ne reviendront pas, et ceux qui seront là, ici, à attendre… mais qui n’a pas la force que je pensais trouver…

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Ceux qui restent

Il y a ceux qui s'engagent, et qui se battent au service des autres.

Il y a ceux qui restent après un drame, habités par leurs fantômes et leurs démons, celles qui restent et attendent le retour de leurs hommes souvent meurtris, et enfin ceux qui y restent.

Jean Michelin, lieutenant colonel des armées, nous parlent de ces vies si particulières sous la forme d'une recherche et enquête sur la disparition complètement inexpliquée, en apparence, d'un de leurs frères d'armes, Lulu.

Il y a du vécu dans ce premier roman, très intense et terriblement masculin.

Lu pour les 68 premières fois
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Ceux qui restent

Je viens de finir Ceux qui restent mais même si ce fut une lecture intéressante. Malheureusement, elle ne restera pas inoubliable...



Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus psychologique, beaucoup plus tout court. J'avais vu passer tellement d'avis dithyrambiques, j'en attendais sûrement trop.



Moi qui suis généralement assez empathique et plutôt éponge à émotions, je suis restée étonnamment hermétique au récit. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages alors qu'ils sont plutôt bien travaillés. Aucun n'a dégagé à mes yeux LA particularité qui me ferait l'aimer.



C'est au final un roman qui me laisse mi-figue, mi-raisin mais qui se lit assez vite au demeurant.

Je crois qu'au final, le thème qui pourtant m'intéresse ne m'a pas emportée cette fois-ci. Next.

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Ceux qui restent

Une très belle histoire, forcément bien documentée et hyper réaliste, qui nous plonge dans le quotidien de ceux qui risquent leur vie pour protéger la notre. C'est aussi un livre qui aborde avec beaucoup de justesse et de sensibilité "les autres", les fameux qui restent. Les soldats qui survivent quand d'autres disparaissent, bien entendu, mais aussi les proches, les épouses qui attendent...

La force du livre est dans sa vérité profonde, alors même que l'écriture est volontairement clinique et dépouillée.



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Ceux qui restent

Très bon roman, très bien écrit, j'ai failli mettre 5 étoiles, mais je n'ai absolument pas compris la fin, d'où les trois étoiles.



Un militaire a disparu. Il était très apprécié par la troupe (je passe sur les grades militaires que je ne connais pas, mais c'est important pour la lecture du livre). Quatre militaires vont partir à sa recherche. Ils craignent pour sa vie et son équilibre psychique, chacun ayant en tête la tragédie vécue lors de la dernière mission : la mort d'un de leur camarade pris dans une embuscade, suite à une hémorragie.







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Ceux qui restent

Rentrée Littéraire 2022 – Premier Roman



Lauréat Talent Cultura 2022



Jean Michelin est Lieutenant-Colonel dans l’armée de Terre. Son roman parle d’un sujet qu’il maîtrise parfaitement : la vie de soldat.



A quelques jours d’un départ pour une mission, le caporal-chef Lulu a disparu de chez lui pendant la nuit. Il n’a laissé aucun mot à sa femme .Il semble s’être volatilisé.



Quatre hommes de son unité vont tenter de le retrouver. C’est presque à un jeu de piste qu’ils vont devoir se livrer.



Les chapitres alternent « Ici » « Là-bas » « Ailleurs ».



J’ai trouvé la construction parfaite car les militaires partent, reviennent et doivent se réadapter à chaque fois. Et leurs sentiments, leurs pensées ne sont pas vierges selon le lieu où ils se trouvent, ils les emportent partout avec eux.



Idem pour les familles qui alternent présence, absence et attente du retour, puis le retour qui n’est pas toujours facile, chacun devant se réadapter à l’autre.



Là où certains voient des clichés (racisme et homophobie dans l’armée etc…), je ne vois qu’un constat de la réalité. Je trouve aussi qu’il décrit parfaitement ce que doivent accepter les épouses, ce qu’elles vivent et ressentent, ainsi que la « fraternité » que les hommes mettent en avant ( « c’est un frère d’armes ») et qui peut aller à l’encontre du bien-être de la famille, voire de sa survie.



En lisant ce roman, j’ai retrouvé ce que me dit ma fille, dont le compagnon est sous-marinier.



En ce qui concerne la fin, j’avoue avoir relu deux fois le passage pour être sûre d’avoir bien compris. Je la trouve terrible mais plausible. En tout cas, elle explique clairement la raison de la disparition de Lulu.



Ce roman est donc un coup de coeur pour moi.



Je remercie les Editions Héloïse d’Hormesson et Cultura pour cette découverte.
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Ceux qui restent

Quelle claque ! J'étais prévenue, mais tout de même quelle claque !



📖 Ceux qui restent, de Jean Michelin, est un livre paradoxal : tout en délicatesse, en pudeur et pourtant incroyablement brutal, franc, cru sur les cataclysmes émotionnels de ceux qui partent - et de celles qui restent.



💣C'est un roman formidable sur la fraternité, le lien indéfectible qui se tisse entre les militaires partis au combat. Un roman sans concession aussi, à 360°, qui fait la part belle aux femmes, qu'elles restent ou qu'elles partent et qui aborde de front la lèpre rampante à laquelle l'armée n'échappe pas, celle de la détestation de celui qui est différent, la lâcheté de ceux qui se taisent ou qui ne veulent pas voir.



📌Une écriture vive, légère et un auteur qui ne cède jamais à la facilité, même lorsqu'il pourrait sombrer dans le larmoyant. Non, il reste droit dans ses bottes.



👤 Les personnages sont incroyablement denses, pétris de qualités et de défauts, terriblement humains, sincères aussi. C'est un livre de mec qui ne suinte jamais la testostérone. Ceux là font, mais ne la ramènent pas, ou alors Jean Michelin ne s'y arrête pas.



🍾 C'est un roman pour tout le monde, amateur de noir, de blanche, homme ou femme et surtout, c'est une pépite !

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Ceux qui restent

Les traces laissées par la guerre



C’est nourri de son expérience que Jean Michelin a écrit ce premier roman. Il y raconte la difficulté que rencontrent les militaires de retour de zones de conflit à travers l’enquête menée par quatre camarades pour retrouver l’un des leurs.



Après des années d'engagement en Afrique, dans les Balkans et en Afghanistan, Stéphane a retrouvé la vie civile et un emploi d'agent de sécurité. Il pourrait passer des jours paisibles auprès de sa femme Mathilde et leurs deux enfants, Guillaume treize ans, et Julie, six ans, dans leur petit pavillon. Mais les fantômes de la guerre continuent de le hanter. Ses nuits sont tourmentées, son état physique autant que psychique est loin d'être satisfaisant. Cependant, ni les médecins ni les psys ne semblent en mesure de lui venir en aide.

Après une séance de jogging au petit matin, il reçoit un appel de Marouane, un ex-compagnon, qui lui demande de l'aider à retrouver Lulu, un autre ex-collègue, qui a disparu depuis trois jours sans donner de nouvelles.

Très vite, un petit groupe de volontaires se forme, composé de Marouane, du lieutenant Charlier et du sergent Romain d'Entraygues. Le trio passe prendre Stéphane avec pour mission de ramener Lulu.

Le groupe commence par rendre visite à Aurélie, la compagne de Lulu, très fâchée du départ de son homme. Elle était pourtant habituée à la solitude. Alors, en attendant Lulu, elle tuait le temps avec leur fils Mathis, «le point fixe de sa vie». Avec ce gamin de quatre, «ils avaient inventé leur vie de famille sur le tas, au fur et à mesure. Elle avait appris à compter les jours avec son fils lorsque Papa était loin. Papa revenait toujours. En l’attendant, on faisait des coloriages, on collait des gommettes sur le calendrier, on l'appelait au téléphone.»

À la délégation qui vient lui rendre visite, elle ne peut qu'exprimer son désarroi et remettre à Stéphane un carton à chaussures contenant les carnets de Lulu. Il y relate son expérience, y note ses états d’âme ou encore quelques notes pratiques.

Au fil de l’enquête, l’auteur va également revenir sur les différentes missions et sur les coups durs, les traumatismes qu'ils ont subis. On comprend alors quelle force mentale est nécessaire pour tenir le coup. On comprend aussi que de tels traumatismes ne sont pas faciles à évacuer… «C'est pas ça, la vraie épreuve. Le... le premier combat, vous êtes toujours prêt. On est bien entraînés, Les mecs sont sûrs, vous verrez. La mémoire musculaire fait le reste. Non, le vrai test, l'épreuve comme vous dites, c'est celle du désespoir. (…) Ce truc qui vous saisit, cette angoisse d’échouer et de faire mourir des gens à cause de ça, c’est ça. »

Si la guerre a beaucoup été traitée dans les romans, les auteurs ne sont pas si nombreux à avoir parlé de l’après. Karine Tuil avec L’insouciance s’est attardée sur le syndrome de stress post-traumatique. Jean Michelin va encore un peu plus loin ici en montrant que même si le syndrome n’est pas posé, ces missions marquent et laissent des traces indélébiles. Au moment où les armes parlent à nouveau en Europe, on comprend combien ce conflit va marquer tous ceux qui – d’un côté ou de l’autre – vont être confrontés à la guerre. Un roman fort, d’une actualité brûlante, qui donne la vraie mesure du drame qui se joue à nos portes.


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Ceux qui restent

Il a fallu cinq ans à Jean Michelin pour rédiger ce récit autobiographique et dépasser sa passion pour l'armée. Sans fioriture ni lyrisme, il décrit le quotidien des militaires, leur vie vue de l'intérieur, en direct et sans intermédiaire.

Avec Ceux qui restent, Jean Michelin met en scène un caporal qui tel un déserteur s'évanouit dans la nature. Cet homme était pourtant solide. Serait-ce sa dernière opération extérieure dans laquelle l’un des leurs est mort au combat qui l'aurait atteint au point de le faire disparaître ? Parce que cela ne lui ressemble pas, ses quatre frères d’armes vont tout lâcher pour le retrouver. Une quête qui dévoilera les blessures cachées du métier.



Parce qu'il est écrit avec réalisme par un officier de carrière, Ceux qui restent nous immerge dans l'intimité de ce que vivent les militaires et leur famille.

D'un côté il y a l'horreur des combats que ces hommes ne peuvent partager avec personne si ce n'est leurs carnets ou leurs frères d'armes et de l'autre, il y a celle des familles, des femmes et des enfants qui vivent dans l'incertitude, dans l'interminable attente du retour. C'est en alternant les chapitres entre ici, là-bas et ailleurs, entre le présent et le passé que Jean Michelin a choisi de nous plonger dans le quotidien de ces militaires, qu'ils soient en caserne, en mission ou dans leur foyer. On découvre à travers le cœur de ces hommes ce qu'est le combat, ce que ça implique en terme de solitude, de perte, de culpabilité sans oublier l'indispensable camaraderie qui découle de cette vie en garnison. L'auteur évoque également l'impact de ce métier sur la vie de famille, l'inévitable fossé creusé par le silence entre ceux qui partent et ceux qui restent.



Au-delà de tout, Ceux qui restent restera pour moi une belle histoire d'amitié, une histoire de solidarité masculine indéfectible qui s'est forgée au gré des combats, des traumatismes. C'est un récit poignant qui mérite d'être découvert.
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Ceux qui restent

« La Grande Muette » porte bien son nom, et si des gradés expliquent parfois sommairement leurs actions sur le terrain d’un conflit, le quotidien, l’intime des soldats toujours prêts à se lever pour défendre leur pays est un sujet fort peu raconté.

C’est ce que l’auteur, lieutenant-colonel dans l’armée de Terre fait dans ce court roman.

Avant de partir, un soldat, Lulu, disparaît , sa famille ne s’attendait pas à cela, et ses compagnons de combat vont tout faire pour retrouver leur amis, Même l’un des leurs, récemment retraité se joint à eux. A quatre, ils cherchent, soutenus en cela par les femmes, qui souffrent d’absence et se taisent le plus souvent.

La famille tient une place importante dans ce roman, tout comme la fraternité qui lie ces hommes souvent hantés par ce qu’ils ont vécu et vu. Les cauchemars , ils connaissent.

Une écriture ferme sans fioritures, militaire , pour ce roman très actuel .

Une belle lecture émouvante.

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