Laissez-moi illustrer ce que je veux dire, à l’aide d’une expérience de Paracelsus, décrite comme facile à faire et que l’auteur de « Curiosities of Literature » cite comme probant : « Une fleur se fane. Vous la brûlez. Où sont allés les éléments de cette fleur alors qu’elle était en vie, vous n’en savez rien ; vous ne pourrez ni les trouver ni les réunir. Mais vous pouvez, par la chimie, hors des cendres de cette fleur, faire surgir un spectre de celle-ci ayant toutes les apparences de la vie. Il peut en être de même avec des humains. L’âme vous a échappé comme l’essence ou les éléments de la fleur… Mais vous pouvez en ressusciter un spectre. Et ce fantôme, bien que la croyance populaire le tienne pour l’âme du défunt, ne doit pas être confondu avec elle. Ce n’est qu’une image du mort. D’ailleurs, ce qui nous étonne le plus dans les histoires de fantômes les mieux accréditées, c’est l’absence de ce que nous appellerons « l’âme », c’est-à-dire d’une intelligence supérieure libre de toute entrave.
(La Maison aux esprits, Bulwer Lytton)
Laissez-moi illustrer ce que je veux dire, à l’aide d’une expérience de Paracelsus, décrite comme facile à faire et que l’auteur de « Curiosities of Literature » cite comme probant : « Une fleur se fane. Vous la brûlez. Où sont allés les éléments de cette fleur alors qu’elle était en vie, vous n’en savez rien ; vous ne pourrez ni les trouver ni les réunir. Mais vous pouvez, par la chimie, hors des cendres de cette fleur, faire surgir un spectre de celle-ci ayant toutes les apparences de la vie. Il peut en être de même avec des humains. L’âme vous a échappé comme l’essence ou les éléments de la fleur… Mais vous pouvez en ressusciter un spectre. Et ce fantôme, bien que la croyance populaire le tienne pour l’âme du défunt, ne doit pas être confondu avec elle. Ce n’est qu’une image du mort. D’ailleurs, ce qui nous étonne le plus dans les histoires de fantômes les mieux accréditées, c’est l’absence de ce que nous appellerons « l’âme », c’est-à-dire d’une intelligence supérieure libre de toute entrave.
La Maison aux esprits, Bulwer-Lytton
« Paris ! ville antique, ville sublime, s’écria Weinland avec une ironie poignante ; Paris idéal, Paris sentimental, ouvre tes larges mâchoires ! voici venir, par tous les points de l’horizon, du liquide et du solide pour renouveler tes esprits animaux. Mange, vois, chante et ne t’inquiète pas du reste ; la France entière s’épuise pour te nourrir !
« Elle pioche du matin au soir, cette spirituelle nation, pour te faire des loisirs agréables. Que te manque-t-il ? Elle t’envoie ses vins généreux, ses troupeaux, ses primeurs des quatre saisons, ses belles jeunes filles rayonnantes de jeunesse, ses hardis jeunes hommes, et ne te demande en échange que des révolutions et des gazettes.
(Le cabaliste Hans Weinland, Erckmann-Chatrian)